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Originaux : poème, extensions, fragments
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Poème
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L’homme, sans envies,
Ne prendrait goût à la vie,
Mais désir de qui et de quoi,
D’amour, seul, n’y suffira pas.
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Si désir en est la mère,
L’énergie en sera le père,
Et, les enfants qu’ils génèrent,
Seront leurs fruits qui prospèrent.
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On peut assouvir ses désirs,
On peut entretenir ses plaisirs
Même peut les régénérer à loisir,
Hélas, aucun ne saura nous suffire.
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Le désir se plait en répétition
Lors manque instaure frustration
Les diversifier devient, pose question,
Si l’on veut échapper à leurs obsessions.
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Savoir les maitriser, à souhait
Pour ne pas en devenir leur valet
Requiert toute une vie pour abandon
De tout ce qui nuit à notre âme en don.
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Le désir me manque
Ou je manque de désir,
L’inverse serait l’élargir
Or, tout désir est manque.
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Je désire, puis je possède
Lors, à ma pulsion, je cède,
Mais voilà une fois assouvie
Qu’en rien, elle ne me suffit.
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Si je n’en ai plus, j’en meurs,
Et, si j’en ai trop, j’en pleure,
Tous mes désirs sont maitres
Pour me les faire apparaître.
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Une fois satisfaits, et à satiété,
Bref moment j’en suis détaché.
J’en quête autres, des nouveaux,
Trouver toujours nouvelles peaux
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Qui reviennent, souvent, au galop :
Seraient-ce mes obsessions des plaisirs
Dont je ne peux m’en passer comme loisir,
Lors, manques seraient désirs d’aimer de trop.
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Aimer de trop est- possible, non : aimer beaucoup
De femmes à la suite ou en même temps : sûr que oui.
Mais si aucune d’elle ne parvient pas à combler manque,
C’est que l’amour n’est plus que plaisir de saltimbanque !
Le désir du manque sera plus fort que le manque de désir.
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Extensions
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Sans aucun désir, à quoi bon vivre :
Mort du désir est mort de qui l’a perdu.
Je vis sans aucun désir de quoi que ce soit,
Autre que de boire, de manger, de dormir,
Celui de m’entretenir pour demeurer en vie,
En attendant que des désirs d’autres choses
Se manifeste en moi, me pousse à manquer
De quelque chose même s’il ne se réalise pas.
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La peur de manquer est l’inverse du désir
De ne pas manquer car un désir inassouvi,
Reste présent, obsède, de façon continuelle
Jusqu’à son accomplissement.
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Accompli, voilà que le même ou un autre
Se pointe, ainsi de suite et perpétuellement.
Quelle galère, si ça n’en finit jamais
Et pourquoi y avoir gouté pour en devenir,
Au final, entièrement dépendant !
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La clochette est comme une sonnette
Qui raconte, parfois, des sornettes,
Qui vous prend comme amusette
Et vous laisse, ensuite, muette
Très loin de ce que vous êtes
Tambours et trompettes,
Ne sonneront mieux !
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Le manque, la perte, la mort
Du désir, serait comme cloche,
Dont on aurait enlevé le battant
Son silence en deviendrait éternel
On ne pourrait plus rien pour elle !
Perdre tout désir serait comme de
Perdre ses facultés mémorielles,
Confondre fantasme avec réel.
Le désir est battant qui sonne
Dans toute zone du cerveau,
En vue de réveiller appétit
De vie, plaisir, bonheur.
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Fragments
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Le désir serait comme flèche de Cupidon,
Qui rend votre raison, à l’état d’abandon.
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Le désir serait comme dicté par la pulsion,
Issu de votre inconscient ou votre passion.
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Le désir serait comme une bonne intention,
De partager tout plaisir en une pleine fusion.
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Le désir serait comme un trop plein d’envie,
Qui ne supporte plus le moindre délai de vie.
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Le désir serait comme tonneau des Danaïdes
Plus vite rempli, plus vite vidé, comme acide.
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Le manque de désir serait comme une apathie,
Qui nous fait perdre goût à tout plaisir de la vie.
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Le manque de désir serait comme insensibilité
À tout ce qui nous est proposé, nous est donné.
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Le manque de désir serait comme renoncement
À tout ce qui avait, pour nous, avant, d’excitant.
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Le manque de désir serait comme perte énergie
Sinon l’incapacité à renouvelé une libido partie.
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Le manque de désir serait comme abandonner
L’œuvre qu’on a entreprise, prête à se terminer.
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Graphiques : calligramme, forme et fond
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Calligramme
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L’homme, sans envies,
Ne prendrait goût à la vie,
Mais désir de qui et de quoi,
D’amour, seul, n’y suffira pas.
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Si désir en est la mère,
L’énergie en sera le père,
Et, les enfants qu’ils génèrent,
Seront leurs fruits qui prospèrent.
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On peut assouvir ses désirs,
On peut entretenir ses plaisirs
Même peut les régénérer à loisir,
Hélas, aucun ne saura nous suffire.
.
Le désir se plait en répétition
Lors manque instaure frustration
Les diversifier devient, pose question,
Si l’on veut échapper à leurs obsessions.
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Savoir les maitriser, à souhait
Pour ne pas en devenir leur valet
Requiert toute une vie pour abandon
De tout ce qui nuit à notre âme en don.
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D
Le désir me É manque
Ou je manque S de désir,
L’inverse serait I l’élargir
Or, tout désir est R manque.
Je désire, puis je * possède
Lors, à ma pulsion, M je cède,
Mais voilà une fois E assouvie
Qu’en rien, elle ne * me suffit.
Si je n’en ai plus, M j’en meurs,
Et, si j’en ai trop, A j’en pleure,
Tous mes désirs N sont maitres
Pour me les faire Q apparaître.
Une fois satisfaits, U et à satiété,
Bref moment j’en E suis détaché.
J’en quête autres, * des nouveaux,
Trouver toujours O nouvelles peaux
Qui reviennent, U souvent, au galop :
Seraient-ce mes * obsessions des plaisirs
Dont je ne peux I m’en passer comme loisir,
Lors, manques N seraient désirs d’aimer de trop.
Aimer de trop est-ce V possible, non : aimer beaucoup
De femmes à la suite ou E en même temps : sûr que oui.
Mais si aucune d’elle ne par R vient pas à combler manque,
C’est que l’amour n’est plus que S plaisir de saltimbanque !
** E **
Le désir
Du manque
Sera plus fort
Que le manque
De désir.
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Forme
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Évocation
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Une belle cloche, en bas,
Avec gros manche en haut
Afin de mieux la secouer,
Pour l’entendre sonner !
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Le désir est comme son d’une cloche
Dont le battant peut faire défaut,
Obligeant la cloche au silence :
La forme évoque fort le fond.
Clochette du désir qui se confond en moi
Avec le désir de cloche :
J’hésite à la sonner, manquant de battant
Résonnant fort, en moi !
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Symbolique
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Le son
Produit par
La cloche a été
Utilisé au fil des siècles
Pour différentes fonctions
Dites de communication :
Fonction d’alerte, de fonction
D’information, marquage sonore
Du calendrier, instrument d’appel civil
Ou religieux, instrument de localisation, etc.
Elle fera donc partie du «paysage sonore»
En se distinguant d’autres productions,
Volontaires ou non,
De sons.
campanologie.free.fr/pdf/
Code_et_langage_des_cloches.pdf
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Fond
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Évocation
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Clochette du désir se confond en moi
Avec le désir de cloche :
J’hésite à la sonner, manque du battant
Résonnant trop en moi !
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Symbolique
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Pour l’église
Orthodoxe russe,
Les cloches sont
Êtres symboliques
Animés d’un nom,
D’un corps et sentiments.
Par ailleurs, la forme creuse
Et un peu arrondie de la cloche
L’assimilerait au corps féminin,
Tandis que le battant et le manche
Évoqueraient un phallus d’homme.
Lors de telles connotations, sexuelles,
Contribueront aux divers symbolismes
De la cloche et du dorje (petit sceptre),
Employés en rituels
Bouddhistes
Et Tibé
Tains.
grandrêve1234.blogspot.com
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Fond/forme
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Cloche, tintant à la volée,
Émet son d’une résonnance
Répétitive percutant à l’oreille,
Pour signaler quel qu’événement
Méritant une constante attention.
En dehors de la métaphore sexuelle,
Qui voilerait sa dimension mystique
Elle conserve son côté pratique
D’avertissement
Fort.
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