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Originaux : poème, extensions, fragments
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Poème
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Toute soirée bateau,
Est un beau moment,
Quand tous les convives,
S’entendent, de voix vives :
Ici, ils sont belges, d’origine,
Émigrés, à Ibiza, en Espagne.
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Ils ont tout vendu pour retraite,
Pour aller vivre sur leur voilier,
C’est leur rêve, et, bien maturé,
Lors caressé depuis trente ans,
Et qu’ils réalisent maintenant
En prenant tout leur…temps.
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Au menu de l’apéro : des tartines toastés,
Avec des olives, des chips, du jambon bateau,
Et que nous sommes fiers de pouvoir faire goûter
En boisson, du rhum canarien ou du coca bien frais
Avec une tranche de citron et quelques cubes de glace.
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Au premier verre, nous parlerons aménagement capote,
Au second de nos enfants, puis nos professions diverses,
Au troisième, diverses danses, allant du rock à la salsa,
Pour finir sur la magie tango, qu’ils aimeraient danser.
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Tant et si bien, qu’à minuit, nous avons jeté l’éponge,
Afin de revenir au bateau et manger notre diner,
Diner fort bon au demeurant avant de nous coucher.
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Couché, je me suis dit que l’on aurait pu être eux,
Sauf qu’on ne parvient pas à se décider à traverser
L’Atlantique, pour aller en Argentine, ou, Antilles :
Pour tout laisser, derrière nous, rien que naviguer.
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Voilà bien des gens conviviaux et qui ont travaillé
Toute leur vie, sans chercher, à frimer, en voilier,
Et le hasard aura voulu que nous soyons voisins.
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Le hasard suscite rencontres impromptues
Nous éloignant de tous chemins battus,
De rêve de continentaux terriens
Préférant l’avion au voilier
Pour voyager léger.
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Extensions
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Un couple de belges, ayant émigré en Espagne, aux Baléares,
Nous a fait part de toutes leurs gratitudes et leurs vicissitudes,
Dans leurs vies de bohème et jusqu’à ce point des plus extrêmes,
De tout vendre, maison, commerce, et naviguer comme retraités.
Nous n’avons pas fait un tel saut de tout larguer pour s’aventurer.
Le regretteront-ils un jour, nul ne sait, seul l’avenir nous les dira :
Nous avons parlé de capote bateau avec eux non pas de capoter.
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Curieusement, aux Canaries, nous avons rencontré
Plus d’étrangers que résidents locaux sur les pontons,
Cela n’a rien d’étrange sur quelques pontons visiteurs !
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On y trouve un peu de tout : des égarés, des vacanciers,
Des baroudeurs, des travailleurs, des coursiers des mers
Mais qu’importe : provenances, motivations, catégories,
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L’essentiel est de confronter, conforter, nos expériences
C’est bien le cas en cette soirée avec nos voisins belges,
Qui nous ont accueillis, nourris en racontant leur vie.
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Fragments
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La soirée demande à être arrosée
Tout autant éclairée par ampoules,
Et celle-ci bien ronde et en couleur,
Donne, à elle seule, un air de fête.
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Mais ce ne serait pas la première fois
Que nous avons rencontré des voileux
Laissant tout, la maison, derrière eux,
Pour tenter l’aventure de l’Atlantique,
Et qui sait à la recherche de l’Atlantide.
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Nous avons lu des témoignages et récits
Mais ici nous avons un exemple vivant,
Du pourquoi, quand, où, du comment,
Lors c’est le cœur ou l’esprit qui frémit.
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Une vie de travail, maison, pour au final
Jeter tout par-dessus bord, et dépossédé
De sa vie antérieure : cap sur l’aventure
Comme idée qui a germé pour existence.
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En un coin de son cerveau, une ampoule
S’est allumée et n’a plus voulu s’éteindre
Et de filament en filament avec le temps
Transmettrait comme des feux d’artifice.
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Pour autant, est-ce que nous les jalousons
Aurions-nous eut l’audace de sauter le pas,
Autres amis l’auront fait, seul ou en couple :
L’un des couples a failli accoucher en bateau.
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Nos hôtes qui nous reçoivent sont en tous cas
Les pieds sur terre, leurs enfants, autonomes,
Passant de leur blanchisserie dans l’ile d’Ibiza
Au voilier de 13 mètres qui leur convient et va
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Va sur les mers immenses, et vogue la galère,
Leurs enfants, amis, les rejoindront ici ou là,
Nous, nous reviendrons à notre pied à terre,
Nous souviendrons toujours de ce couple-là.
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On a entendu, parfois, des couples imaginer
Le changement radical de leur mode de vie,
Certains voulant se faire berger, lors autres
Rentier mais peu l’auront fait finalement.
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Graphiques : calligramme, forme et fond
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Calligramme
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Toute soirée bateau,
Est un beau moment,
Quand tous les convives,
S’entendent, de voix vives.
Ici, ils sont belges, d’origine,
Émigrés, à Ibiza, en Espagne.
Ils ont tout vendu pour retraite,
Pour aller vivre sur leur voilier.
C’est leur rêve, et, bien maturé,
Lors caressé depuis trente ans,
Et qu’ils réalisent maintenant
En prenant tout leur…temps.
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Au menu de l’apéro : des tartines toastés,
Avec des olives, des chips, du jambon bateau,
Et que nous sommes fiers de pouvoir faire goûter
En boisson, du rhum canarien ou du coca bien frais
Avec une tranche de citron et quelques cubes de glace.
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Au premier verre, nous parlerons aménagement capote,
Second de nos enfants puis S V nos professions diverses,
Troisième diverses danses O O allant du rock à la salsa,
Pour finir sur belle magie I I tango qu’ils aiment danser.
Tant et si bien qu’à minuit R S nous avons jeté l’éponge,
Afin de revenir au bateau et É I manger notre diner,
Diner fort bon au demeurant E N avant de nous coucher.
Couché, je me suis dit que * S l’on aurait pu être eux,
Sauf qu’on ne parvient pas B * à se décider à traverser
L’Atlantique, pour aller en A B Argentine, ou, Antilles :
Pour tout laisser, derrière T E nous, rien que naviguer.
Voilà bien des gens convi E L viaux et qui ont travaillé
Toute leur vie sans cher A G cher à frimer, en voilier,
Et le hasard aura voulu U E que nous soyons voisins.
S
Le hasard suscite rencontres impromptues
Nous éloignant de tous chemins battus,
De rêve de continentaux terriens
Préférant l’avion au voilier
Pour voyager léger.
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Forme
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Évocation
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On y voit un vase, pour des fleurs,
Ou un gant moufle, pour une main
Ou flacon de parfum avec bouchon
Voire une ampoule électrique ?
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Évocation
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Une ampoule électrique
Telle qu’on l’a utilisé le plus souvent :
Ces lampes à incandescence
Sont remplacés par des ampoules à leds.
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Symbolique
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EUREKA !
Am-pou-le,
Est le symbole
De l’idée qui jaillit
Sans qu’on l’ait vraiment
Ou très longtemps, recherchée :
Hasard heureux, ou erreur fructueuse,
Toujours est-il qu’il s’agisse de lampe à huile,
À pétrole ou d’une lampe moderne, électrique,
Elle symbolise l’énergie que nous contrôlons,
Bien plus encore celle que nous maîtrisons.
Dans la bande dessinée, dessin animé,
L’apparition d’une idée est souvent
Représentée par petite lampe
Incandescence s’allume
Juste au-dessus
Personnage.
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Fond
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Evocation
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On y voit un vase pour des fleurs
Ou un gant moufle pour une main
Ou flacon de parfum avec bouchon
Voire une ampoule électrique ?
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Symbolique
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L’ampoule
Élec-tri-que
Est le symbole,
Sinon l’archétype
De l’innovation.
Elle a permis à l’homme
De se libérer du joug de la
Lumière naturelle pour imprimer
Son propre rythme à toutes activités,
Ouvrant la voie au formidable progrès,
Tant sur le plan de la liberté individuelle
Que sur plan productivité industrielle.
Lumière électrique est probablement
La marque la plus visible du génie
Humain lors on observe la Terre
Depuis les hauteurs de l’espace.
library.e.abb.com/public/FRA72dpi
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Fond/forme
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Convivialité, convive,
Il faut bien qu’on vive,
Ensemble, en fraternité
Buvant du vin partagé,
Et pas que de l’eau vive
Rien de bon à manger.
Faut égayer le propos
D’humour suranné,
En atmosphère,
Pleine gaieté
Pour sentir
Le temps
Passer
Vite
V
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