170 – De passer deux mois en mer !

Textuels et illustrations   >> 

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Originaux : poème,  extensions, fragments

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Poème

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Il y a tant

Et tant de choses

Diverses à faire, prévoir

Bien  avant le  grand  départ

Sans compter cours de croisière

Lors on observe tout, reste surpris

Par tant et tant de nombre hasards.

À force de regarder  l’horizon d’océan,

De chercher la terre, sans  l’apercevoir,

L’esprit se charge  de  sombre  passion

Plongeant la conscience en plein noir.

C’est pur hasard,  qu’exister   encore,

N’étant plus rien sur le continent :

Peux disparaître en pleine  mer

L’on ne retrouve mon  corps !

 .

Lors

Tout autour

De vous,   oscille,

Vacille, envie vous prend,

De larguer les amarres, de partir

En bateau,  dans les iles, tôt ou tard,

Laissez après vous, travail, amis, famille.

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Pas si simple de se griser d’une telle liberté,

D’aller et venir, à sa guise,  et de port en port,

Car il faut un bon bateau,  faut s’y être préparé

Sinon gare à dérives sur  tous plans, à vos torts.

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Vrai, vos  désillusions  sont  toutes,  à la hauteur

De vos libertés,  espérances, de vos  rêves,  brisés,

Qui  s’échouent,  s’envasent,  en  hauts  de  cœurs,

Lors, cabotant, d’un port à l’autre pour s’amariner.

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La haute mer procure une impression de grandeur,

Lors vous êtes seuls, au milieu d’immensité déserte,

Et, à l’inverse, de petitesse, minuscules, à faire peur,

Quand jours et semaines s’écoulent sur la mer inerte.

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Cap devant, sillage derrière et voiles… toutes dessus,

Oiseaux, dauphins, et poissons vous accompagnent :

Marins, avez, pour un temps…d’autres compagnes,

Que coque qui vous materne et vous mène, en sus.

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Du Nord au Sud, d’Est en Ouest,  mois complets,

Vous attendez impatients, cela même vous plait

Jusqu’à présent, même charme, encore, opère,

Matelot subit flot, berce en eaux, chérit mer.

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Extensions

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Je peux aisément comprendre l’angoisse

Des marins, ayant passé des mois en mer,

De mettre sac à terre et d’affronter la ville

Son ambiance bruyante, pressée, stressée.

La nature, mer, montagne ne le sont pas !

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Lors on aura fini par faire corps avec eux,

Le retour à la civilisation produit un choc

Émotionnel qui tend à rejeter ce dernier

À repartir de suite en mer, en solitaire

Mais nos comportements urbains

Se remettent vite en place !

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Deux mois en mer : entendons-nous bien, sur la mer, non pleine mer

Et en accostant de temps en temps en des ports des plus accueillants.

Et alors, ce va et vient entre l’eau et la terre, vous enchante, alimente,

De sensations à la fois nouvelles et sans cesse recherchées, retrouvées

Seul avec soi-même, est préparation d’être pleinement avec les autres,

Encore  qu’au bout de quinze jours, de pleine mer, la terre vous ennuie,

Tant et tant que votre seul souci et votre seule envie sera de … repartir !

Certains franchiront ainsi le pas de tout abandonner mais d’autres, pas :

Toujours est-il que de vivre en pleine mer est toujours de son plein choix.

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Deux mois en mer,  donne l’équivalant

D’avoir passé près de six mois, à terre :

Le temps se distord à ce point que tous

Repères s’évanouissent brumes en mer.

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Autant que temps,  la conscience  de soi,

Semble se dissoudre  en liquide, puis gaz.

Comme personne n’existe plus pour vous,

Vous n’existerez pas davantage pour eux !

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Mais, à part le réglage des voiles, le quart,

La cuisine,  le ménage,  puis la navigation,

Votre vie intérieure  … si vous en avez une,

Se remplit du plein de vos idées ou de vide.

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Fragments

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Le temps en mer n’a pas la même sensation

Ne vous fournira pas les mêmes impressions

Qu’à terre où le temps des autres et activités

Rythment en harmonie ou contrarie le vôtre.

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Les voiliers symboliseront des changements :

De décors, des déplacements, des découvertes,

Des nouvelles orientations, grandes aventures,

Un autre grand monde en un plus petit espace.

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Telle invitation au voyage se traduira par divers

Comportements : libération de tout, esprit zen,

Ou tout le contraire : peur, ennui, mal de mer !

Le mieux est l’ennemi du bien, sinon contraire.

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Le temps se déforme en se détendant fortement,

On devrait porter montres Molles, comme Dali :

Du matin au soir, pire la nuit, il ne se passe rien,

Tant au bout d’une semaine  presque on en vient,

À se demander quel jour, voir quelle heure on est,

Ce n’est pas, qu’on est fou, et pas plus,  désorienté,

C’est que le temps ne compte n’a de prise sur nous.

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Le temps laisserait libre cours à notre conscience :

Il passe, il coule, pendant qu’on s’active, qu’on dort

Rien ne se produit en même temps que tout arrive,

Plutôt que mourir d’ennui, on sombre en rêveries !

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Deux mois en mer, serait comme six mois à terre,

Selon de grands navigateurs surtout des solitaires,

Les coups de vent, les  tempêtes, les pluies intenses

Vous paraissent durer plus longtemps une éternité.

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Pour finir, si c’était, si je pouvais le recommencer,

Je n’hésiterais pas, une seconde à … réembarquer,

Pas n’importe où, pas avec n’importe qui, c’est sûr,

Tant l’expérience et son souvenir en moi est unique.

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Graphiques : calligramme, forme et fond

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 Calligramme

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Il y a tant

Et tant de choses

Diverses à faire, prévoir

Bien  avant  le   grand   départ

Sans compter     P cours de croisière

Lors on observe    A    tout, reste surpris

Par tant et tant       S    de nombre hasards.

À force de regarder  S         l’horizon d’océan,

De chercher la terre   E         sans   l’apercevoir,

L’esprit se charge       R       de  sombre  passion

Plongeant la cons          *       cience en plein noir.

C’est pur hasard            D           qu’exister   encore,

N’étant plus rien            E               sur le continent :

Peux disparaître             U                   en  pleine  mer

L’on ne retrouve              X                        mon  corps !

 .

Lors

Tout autour

De vous,       oscille,

Vacille, envie vous prend,

De larguer les amarres, de partir

En bateau,  dans les iles,  tôt ou tard,

Laissez après vous, travail, amis, famille.

 .

Pas si simple de se griser d’une telle liberté,

D’aller et venir, à sa guise,  et de port en port,

Car il faut un bon bateau,  faut s’y être préparé

Sinon gare  à dérives sur  tous plans,  à vos torts.

 .

Vrai, vos désillusions sont    M  toutes, à la hauteur

De vos libertés, espérances,   O   de vos rêves, brisés,

Qui s’échouent, s’envasent,      I    en hauts  de cœurs,

Lors, cabotant, d’un port à       S     autre à s’amariner.

 .

La haute mer procure une im   *  pression de grandeur,

Lors vous êtes seuls, au milieu  E  d’immensité déserte,

Et, à l’inverse, de petitesse, mi  N  nuscules à faire peur

Quand jours et semaines,  s’écoulent  sur la mer inerte.

 .

Cap devant, sillage derrière et M  voiles toutes dessus,

Oiseaux, dauphins, poissons   E vous accompagnent :

Marins avez, pour un temps   R   autres compagnes,

Que coque qui vous materne et vous mène, en sus.

 .

Du Nord au Sud, d’Est en Ouest,  mois complets,

Vous attendez impatients, cela même vous plait

Jusqu’à présent, même charme, encore, opère,

Matelot subit flot, berce en eaux, chérit mer.

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Forme

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Évocation

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Bouteille avec vis et bouchon,

Bouée maritime,  signalisation

En bas,  la coque  d’un voilier ;

En haut les voiles prêtes à lever.

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170 4

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Deux mois d’accord, mais non sans escale

C’est long à la voile,

Même avec bon voilier, bon pêcheur,

Réserves s’épuisent !

La coque d’un voilier et ses voiles :

Il ne manquera plus que son mât,

Pour les lever, pour les étarquer

Forme et fond se confondent.

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Symbolique 

Le voilier

Symboliserait  | |  les

Changements       | | décors,

Les déplacements     | |  découvertes

D’orientation, gran     | |   des aventures,

Les pensées  alertes,    | |    vision intuitive

Maîtrise de son des    | |    tin, les décisions

Les changements de  | |   cap et   buts visés.

Dans son ensemble  | |    la carte du voilier

Exprime toujours   | |  une transformation

De notre orienta  | |   tion afin de pouvoir

Arriver à bon    | |  port en bonne santé.

communicationvisionnaire.com/cartes

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Fond

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Évocation 

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170 6

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Deux mois d’accord, mais non sans escale

C’est long à la voile,

Même avec un bon voilier, bon pêcheur,

Réserves s’épuisent !

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Symbolique 

 .

M

Mettre

Les  \\  voiles,

Est l’exp \\     ression

Illustrant le  \\  symbole.

La voile se gon  \\    fle  puis

 Se lève, s’étarque  \\    se tend,     

Se réduit, se baisse   \\    s’abat,

Se remplit, se vide, se   \\   courbe,

Flotte ou  voire, faseye     \\   au vent.

 

Elle reflèterait bien le besoin d’un départ imaginé,

L’invitation à quitter terre ferme pour élément liquide

Elle rappelle : on ne quitte pas le port ou la marina

Sur un coup de tête, et qu’un voyage se prépare

En prenant en compte les conditions météo.

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Fond/forme 

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Que n’ai-je caressé, désir, espoir, envie,

De me ressourcer chaque année de vie,

En mettant, cap au sud, toutes voiles,

Plongeant  ma vue … dans les étoiles,

Le temps ne s’arrête pas … il s’étire,

Il se contracte  en  de purs  délires,

Laissant libre cours à conscience,

Passer, couler,  s’activer, dormir.

Rien ne se produit ou tout arrive

À celui mort d’ennui, en rêverie !

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Textuels et illustrations   >>


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