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Lors j’ai froid dans le dos
Des frissons dans les os :
Faute au temps qu’il est,
Faute au temps qu’il fait.
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Tiens, mais je te connais
Lors je sais bien qui tu es.
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Là où tu m’emmène,
Où tu m’entraines :
Toi-même ne le sais
Le saurai-je jamais.
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Mais, pourtant, je te suis,
Lors je crains cet ennui
Qu’un si bel amour,
Ne me lasse un jour.
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Un bel amour, réciproque,
Fait de bric … et de broc,
Nous retient bien collés
À jamais bien soudés.
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Or notre humaine nature,
Tant belle … tant pure,
Change la vie en nous
Rend tout conte fou.
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Tandis que … des humains,
En devenant des vilains,
S’échinent à vous tuer,
Pour avoir à manger.
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Nos enfants seront-ils bons,
Nos enfants deviendront,
Notre seule richesse,
Espoir de l’espèce.
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Viens … chez moi
Car la vie, vite, passe,
Et nous l’on trépasse.
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Je n’ai plus vingt ans,
Et la mort survenant
Froid dans le dos ;
Frisson dans l’os.
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Extensions
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La mort, chacun le sait, fige les gens pour l’éternité,
Comme transformés en statues de sel ou de pierre.
La vie, c’est la chaleur, la mort, c’est la froideur.
La vie est faite de sueurs chaudes par le travail
Et le plaisir tout autant que de sueurs froides
Par le stress et la peur, de temps en temps,
Parfois, trop souvent, et pour les mêmes.
Les frissons de plaisirs nous ravissent
Non seulement le corps mais aussi l’esprit
Tant ils sont la respiration d’une âme, qui
Se détend en s’abandonnant au prochain.
Les frissons de peur sont ceux du destin,
Maintien état de grâce, de vie ou survie,
Qui peut basculer, du jour au lendemain.
L’amour serait souvent l’acmé, le sommet
De nos jouissances pour la grande majorité
Des humains : rien que d’y penser, quand on
Est amoureux procure des frissons dans le dos,
Il parait que de tuer, au moins la première fois,
Procure des frissons, non contrôlés : le pouvoir
D’ôter la vie à un être humain est le pouvoir
Suprême, accessible à chacun et accentué
Par l’interdit et non seulement le religieux,
Moral, social, juridique, qui le contient
Mais bien proprement métaphysique,
Donner la vie aurait son pendant
De l’autre, en donnant la mort.
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L’amour et la mort dans une représentation statufiée
Avec comme le diable dans le dos, le diable au corps !
L’orgasme parfois interprétée comme une petite mort
Rend l’extase, mystique, comme septième ciel mystifié
Et après cela, que voulez-vous : il n’y a rien à ajouter.
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Tous les frissons sont des sensations,
Mais aussi, et surtout, des signaux,
Avertisseurs tant de plaisir que peur,
Si ce n’est de fièvre ou froid intense.
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Et frissons d’amour seront les témoins
D’un très fort élan d’amour réciproque,
Certaines parlent de papillons au ventre
Et leur désir monte, comme irrésistible.
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Les films d’horreur seront dits à frissons,
La simple vision d’une scène avec suspens
Suffit à déclencher sensations éphémères
Qu’on a froid dans le dos, et jusqu’aux os.
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Le simple souvenir événement angoissant,
Déclenchera parfois un frisson a posteriori.
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Épilogue
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Mort nous guette à tout instant,
L’on pense à elle, en frissonnant,
Ma colonne se fige, en tétanisant
Tous mes muscles, nerfs et sangs.
***
D’attraper froid… ce jusqu’aux os,
Est loin de nos joies, d’apothéoses,
Et si mon sang se fige, thrombose,
Mes nerfs seront autant, sur pause.
***
Curieusement, la fièvre de chaleurs,
Nous est signalée et voire combattue
Par nombre frissons avant-coureurs,
Qui nous laisseront des plus abattus !
***
La peur aussi nous donne des frissons,
Pas les mêmes, soumis forte émotion,
De courageux, on deviendrait poltron,
Parfois, le courage est de fuir : pardon.
***
L’amour encore, amour soudain, action,
Très différents tant soumis à la passion,
Mais là, ce ne sont ni les os ni les sangs,
Seulement les peaux … lors se touchant
***
Et l’horreur atteindrait ce seuil, en dos,
Où le spectacle nous laisse en sidération,
Figé, vitrifié, statufié, en décomposition :
On ne lutte ni ne fuit, frissons dans les os.
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954 – Calligramme
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Lors j’ai froid dans le dos
Des frissons dans les os :
Faute au temps qu’il est,
Faute au temps qu’il fait.
Tiens, mais je te connais
Lors je sais bien qui tu es
Là où tu m’emmène,
Où tu m’entraines :
Toi-même ne le sais
Le saurai-je jamais.
.
Mais pourtant …F………. je te suis,
Mais je crains R …… cet ennui
Qu’un si …….I… bel amour,
Ne me las …S.. se un jour.
S
Un bel amour ..O….… réciproque,
Fait de bric ….N…… et de broc,
Nous retient S…..bien collés,
Et à jamais * bien soudés.
D
Or notre hu ……A… maine nature
Tant belle ……N….….tant pure
Change vie …S.…… en nous,
Rend tout ..*.. conte fou.
L
Tandis que ……E… des humains,
Devenant ….…* ….. des vilains,
S’échinent .. D.. à vous tuer
Pour avoir O… à manger
S
Nos enfants ……*…. seront bons,
Nos enfants …D… deviendrons,
Notre seule A……. richesse,
Espoir de N…..l’espèce
S
Viens * chez moi
Car la vie L vite, passe,
Nous on ‘ ….. trépasse.
Je n’ai plus O……. vingt ans,
Et la mort S ….survenant
Froid dans le dos ;
Frisson dans l’os.
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Symboliques
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Évocation
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Une colonne vertébrale
Avec tête, vue arrière
Quelques vertèbres
Et quelques côtes !
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(forme stylisée, rimes égales,
la forme s’accorde au fond)
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La colonne vertébrale est l’axe du corps
sur laquelle les côtes prennent assises,
frissons la parcourent comme fluides,
accordant par-là, la forme et le fond.
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Froid, dos, peut-être, colonne,
Faut voir si elle ressent un frisson
C’est certain, en cas horreur extrême,
Qui nous resserrerait toutes nos côtes.
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Symbolique
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La cage thoracique est ce
Qui est le plus ouvert en nous.
Le continuum de l’air vient en entier
À nous, par la respiration nous entrons
En lien avec les vents puissants des hauteurs,
Avec les frémissements sur l’eau, et avec souffle
Mêlé de tout ce qui vit sur cette planète…
Action que répètent pour les poumons
Notre sternum et toutes nos côtes,
Et s’il y a certainement ouverture,
Il y a aussi protection et fermeté
lesneufsouffles.fr/symbolisme
-corporel-sternum-cotes-poumons
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Fond
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Évocation
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Froid, dos, peut-être, colonne,
Faut voir si elle ressent un frisson
C’est certain, en cas horreur extrême,
Qui nous resserrerait toutes nos côtes.
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Symbolique
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La colonne vertébrale
Est porteuse d’un symbolisme
Plurimillénaire : les croyances
Les plus anciennes accorderont
Des vertus surnaturelles aux os
Qui la composent, et un sens
Transcendant à sa verticalité.
La tradition judéo-chrétienne,
Insiste sur sa valeur d’axe du
Monde, catalyseur d’énergies.
la-vie-du-yoga/le-symbolisme
-de-la-colonne-vertébrale
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Corrélations
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Fond/forme
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Chacun sait que le froid ou la fièvre
Déclencheront des frissons partout,
En vue de tenter de nous réchauffer
Y compris dans le dos mais la peur
Aussi les déclenchera comme signal.
Frissons, sensation de froid intérieur,
Qui s’accompagnent de tremblements,
Le plus souvent, ou de « chair de poule ».
Et parfois témoin d’un problème grave
Dans les os figés ou sur la peau bleutée.
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Frisson garanti : mort !
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Scénario
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Un premier frisson en ressentant ta présence mortelle !
Deuxième frisson en ressentant ta morsure dans le cou !
Dernier frisson quand le froid m’a figé, pour l’éternité !
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