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Originaux : poème, extensions, fragments
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Poème
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De divaguer, on en parle plus,
À propos d’un animal qui erre,
D’un humain qui ne sait plus
Ce qu’il dit, ce qu’il fait, sur Terre !
Eh bien, la nuit et très justement plus
De Terre, non plus de repères ni d’air,
Le réel fait qu’on existe mais : foutus.
On décroche, tombe en plein mystère.
Penser le jour lors en pleine activité
Et penser la nuit et en plein repos,
Ne sont pas semblable en qualité :
Jour, pas le temps ; nuit, de trop.
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Il arrive, parfois, que je divague,
Ma pensée flotte, sur un courant,
Se transformant souvent en vague
Quand ce n’est pas en fort torrent.
Une vague qui déferle en … mots
Qui se pressent en mon… cerveau,
En torrent qui cascade des … flots
Qui chutent sur moi de… là-haut !
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Il arrive, parfois, que je drague,
Le fond de mes pensées … noires,
Remontant, mais non sans blagues,
Mes prédictions des grands… soirs.
Toutes blagues ne me font pas rire,
Empreintes d’humour noir, satire
Les soirs où je me vois … mourir,
Un vrai cauchemar, sans dormir.
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Il arrive, parfois, que zigzague,
Sur la route de mes tourments,
Un vrai démon qui me drague,
Mon ange gardien, déroutant.
Démon qui surgit vers minuit
Même si je ne lui ai rien dit :
Ange, protège ma conscience
Afin qu’elle médite : silence.
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Il arrive, parfois, que j’élague
Lors j’essaye de ne plus penser
Tant j’ai pris peur de m’ennuyer,
Car quand j’hallucine, je dessine
Idées qui sauvent, m’assassinent.
Le blues est mon meilleur ennemi,
Il m’est fondé, juré, fidèle, intime,
En torrents ou vagues … il produit
Blagues pour bourreaux, victimes.
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Ma tête lourde, penche d’un côté,
Sûr, je divague…je vais tomber :
Aidez-moi d’urgence à me lever,
Sinon je sens, je vais disjoncter.
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Extensions
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Disjoncter,
Un courant trop fort
Passe d’un hémisphère
À l’autre de mon cerveau
En surchauffant les circuits
Qui les rattachent et faisant
Que mon cerveau se retrouve
Dans le noir.
Noir, sans autre
Repère que celui du ventre de
Ma mère où je vivais en monde
Étanche à toute sensation externe,
Ou qu’elles me parvenaient bien
Ou bien déformées.
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Vague, divague, divagation nocturne
Contre organisation, contrôlée, diurne,
La nuit je me relâche en un laisser-aller,
Je refais des visites des lieux merveilleux
Je voyage, dans transports, audacieux,
Ou j’invente nombre tableaux déjantés.
De donner libre cours à son imaginaire
Me repose de toutes contraintes d’hier.
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Selon de bons dictionnaires, divaguer est
Au sens propre : errer çà et là, partout,
Au sens figuré : dire n’importe quoi,
Ou ne pas raisonner correctement.
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Vous voilà informé : dites-moi
Si c’est le cas ici, que je cesse
Écrit n’ayant pas lieu d’être,
Étant fait que de peut-être.
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Il faut savoir raison garder
Dit un proverbe … populaire,
Ne pas dire de paroles en l’air,
Ne pas dire tout et son contraire.
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Fragments
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Dit, divague, divaguer, divagation :
Ça commence mal, je bégaie un peu
Je devrais augmenter concentration,
Pour avoir esprit clair, non brumeux.
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Oui mais attention à ne pas confondre
Imagination et création et divagation,
Tant le fil de la conversation s’effondre,
Quand l’interlocuteur perdra la raison !
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Raison première devient floue, lointaine
L’on saute du coq à l’âne ou on fait l’âne,
La parole devient comme un monologue,
Comme si on zappait d’une télé à l’autre.
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Divaguer peut servir à écrire un poème,
Laissez libre cours à toutes associations
Quitte à faire le tri, choisir, a posteriori,
Ce n’est plus un délire, c’est inspiration.
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Il arrive que je divague, proche de délire
Dieu merci, je me ferais, parfois, relire :
Divaguer, papoter entre conjoins, amis
Est matière d’échange pour toute vie !
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Graphiques : calligramme, forme et fond
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Calligramme
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De divaguer, on en parle plus,
À propos d’un animal qui erre,
D’un humain A qui ne sait J plus
Ce qu’il dit, R ce qu’il fait, sur E Terre !
Eh bien, la R nuit et très juste * ment plus
De Terre, I non plus de repè D res ni d’air,
Le réel fait V qu’on existe I mais foutus.
On décroche, E tombe en V plein mystère.
Penser le jour * lors en A pleine activité
Et penser la nuit Q G en plein repos,
Ne sont pas semb U U lable en qualité.
Jour, pas le temps E nuit de trop.
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Il arrive, parfois, que je divague,
Ma pensée flotte, sur un courant,
Se transformant souvent en vague
Quand ce n’est pas en fort torrent.
Une vague qui déferle en … mots
Qui se pressent en mon… cerveau,
En torrent qui cascade des … flots
Qui chutent sur moi de… là-haut !
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Il arrive, parfois, que je drague,
Le fond de mes pensées … noires,
Remontant, mais non sans blagues,
Mes prédictions des grands… soirs.
Toutes blagues ne me font pas rire,
Empreintes d’humour noir, satire
Les soirs où je me vois … mourir,
Un vrai cauchemar, sans dormir.
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Il arrive, parfois, que zigzague,
Sur la route de mes tourments,
Un vrai démon qui me drague,
Mon ange gardien, déroutant.
Démon qui surgit vers minuit
Même si je ne lui ai rien dit :
Ange, protège ma conscience
Afin qu’elle médite : silence.
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Il arrive, parfois, que j’élague
Lors j’essaye de ne plus penser
Tant j’ai pris peur de m’ennuyer,
Car quand j’hallucine, je dessine
Idées qui sauvent, m’assassinent.
Le blues est mon meilleur ennemi,
Il m’est fondé, juré, fidèle, intime,
En torrents ou vagues … il produit
Blagues pour bourreaux, victimes.
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Ma tête lourde, penche d’un côté,
Sûr, je divague…je vais tomber :
Aidez-moi d’urgence à me lever,
Sinon je sens, je vais disjoncter.
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Forme
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Évocation
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Ça divague d’un coté
Ou ça zigzague de l’autre
Tout ça relève du délire
Sinon de la fantaisie.
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Divaguer, délirer, draguer, zigzaguer
Et que sais-je encore :
Il suffit de laisser ses pieds, ou sa tête
Batifoler, en fantaisie !
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Symbolique
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Je me répète, sans cesse, la première
Phrase d’un poème d’Éluard.
« La courbe de tes yeux
Fait le tour de mon cœur ».
Pour une raison inconnue,
Due à la répétition qui disperse
Le sens des mots, ce vers
Me semble chaotique.
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Au sens bergsonien, il y règne
Non pas un désordre,
Mais un ordre supérieur, incompréhensible,
Une divagation qui m’échappe totalement.
Source : amour-couple.aufeminin.com/
forum/divagation-nocturne
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Fond
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Évocation
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Divaguer, délirer, draguer, zigzaguer
Et que sais-je encore :
Il suffit de laisser ses pieds, ou sa tête,
Batifoler, en fantaisie !
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Symbolique
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U
Un délire du latin delirium
Délire, transport au cerveau
Ou idée délirante est, dans le
Domaine de la psychologie :
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Une perturbation globale,
Parfois aiguë ou ré versible,
Mais parfois aussi chronique,
Du fonc tionnement de la pensée.
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En tant que pathologie, il se distingue
D’une croyance fondée sur une information
Fausse ou voire incomplète, ou voire un dogme,
Faible mémoire, illusion ou autres effets de perception.
wikipedia.org/wiki/Délire
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Fond/forme
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Qu’un écrivain divague, quoi de plus commun,
Ce n’est que le fruit d’un délire, d’imagination,
Qui déborde et qui l’inspire et qu’il transpire,
Dans des mots, des phrases, qui se succèdent,
Sans lien réel entre eux dans le cas de poèmes
Et qui pourtant disent autre chose que les mots
Entre les lignes par métaphores ou métonymies
Pour sûr, la moitié de mes poèmes, m’auront été
Sinon écrits, partiellement construits en pleine nuit.
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