.
Originaux : poème, extensions, fragments
.
Poème
.
L’insomnie : souci
Qui vous mange nuit
De n’avoir pas dormi.
C’est vrai et c’est faux :
Quand on dort, on ne peut
Dire que … l’on ne dort pas !
.
Esprit si tu dors, frappe un coup,
Si tu ne dors pas, frap pe deux coups
On voit bien l’absurdité de tel manège.
Dormir devient une véritable obsession
Pour un insomniaque et aussi angoisse
De ne pas y parvenir, aujourd’hui, jamais.
.
Minuit
Ne dors pas
Tôt fin de nui,
Je ne rêve pas.
Esprit vagabonde
Sous de beaux draps,
Pense à tout le monde,
Mais personne n’est là.
Et j’occupe mes neurones
Qui s’embrouillent. Au-delà
D’ombres qui m’environnent,
Inconscient est soumis au ça :
À moi, vite je n’en peux plus.
.
Pilule endors-moi,
Le manque de sommeil me tue,
Cauchemar roi,
Débarrasse-moi de ce démon,
Qui est en moi.
.
J’ai trop envie de faire ronron
D’un air béat,
Et jusqu’au petit matin clair,
Etre sans voix.
Ayant vaincu les mystères,
D’être mon moi.
.
Je mets en pleine lumière
Mon gros surmoi,
Jusqu’à ce qu’angoisse
Reprenne son pas.
Si dormir : c’est vivre
Sous l’oreiller,
.
Vivre serait dormir
Sans s’éveiller,
Entendre le silence
Ne s’ébruiter,
.
Veux-tu te taire
Grand béta
Sinon enfer
Tu iras
Dors.
.
Extensions
.
Aucune injonction,
Fut-elle normale ou paradoxale,
Ne peut suffire à faire dormir quelqu’un
Ni soi-même en un rêve éveillé, pour certains,
Que de temps perdu, de temps de récupération,
Pour mieux être en forme, lendemain : en une vie,
On passe des années à dormir, et, si on ne le faisait
Pas et bien, notre vie en serait, d’autant, raccourcie.
Alors à vos calculettes et à vos montres : les animaux
Dorment aussi même si certains d’un œil, d’une oreille
D’un demi-cerveau : ils ne se posent pas la question de
Savoir s’ils vont ou non se réveiller vivants, s‘ils auront,
Ou non, perdu du temps : pour eux, courir et dormir, sont
Équivalents pour nous, c’est un bon ou un mauvais moment.
Quant à dire qu’on ne dort pas de la nuit, sommeil paradoxal,
Le seul, utile, dure vingt minutes par phases de deux heures.
Quant à dire qu’on ne rêve pas, disons ne s’en souvient pas :
Un rêve ne dure que quelques secondes à peine, son temps
N’est pas le nôtre, il en en deçà et au-delà à la fois !
.
Insomnie : je me couche tôt,
Je prends du temps au repos,
Mais ne dort pas, éveillé trop.
À minuit, pas encore endormi,
J’ai impression que, nuit : finie,
Alors qu’elle n’aura commencée,
Mes soucis étant restés accrochés.
.
Sommeil peut devenir comme une mécanique
Qui s’est détraquée, comme horloge biologique
Qui inverserait le jour et la nuit en longue durée,
De plus en plus fatigué de jour, et excité de nuit.
.
Tant et si bien qu’on ne sait à quel saint se vouer,
Qu’on se demande si le sommeil reviendra un jour
Même forts somnifères ne feront plus aucun effet,
C’est à désespérer de vivre ainsi comme zombie.
.
Le salut vient de soi-même, pas de pharmacopée
Il faut reprendre un régime de vie plus régulier
Et aller au lit à une heure correcte … identique,
Au bout d’un temps la machine repart : sauvé.
.
Fragments
.
Fuseau, voire fusée, quelque chose fuse,
Mais en aucun cas, mon sommeil infuse,
Peut-être que manque mélatonine refuse
Au corps de se laisser comme abandonné.
.
Tomber dans un sommeil des plus profonds
N’a rien d’un départ de fusée, hors l’horizon,
Même si j’en rêve, et dur, d’aller sur la Lune,
Même si le jour j’y suis, parfois, dans la lune.
.
Sommeil réclame un certain, contant, silence,
Un silence extérieur, tout autant qu’intérieur :
On ne peut s’endormit, oreilles, yeux en fureur,
Marchand de sable est passé : reste s présence.
.
Je tourne en rond dans ma tête puis en mon lit,
Retourne, compresse, redresse, torture, oreiller,
Rien n’y fait : aucune destination aucune durée,
Ce voyage immobile en aucun cas ne me réjouis
.
Avant minuit, je ne me soucie, mauvaise mine,
Après, regarde mon réveil, sur verdicts, fulmine
J’ai presque envie le jeter, comme une vermine,
Mais c’est pas bonne solution que je l’incrimine
.
Le matin je me dis n’avoir pas l’œil la nuit, fermé,
Si j’avais un capteur EEG, je verrais qu’à moitié,
Mais vrai que quand on dort, on perd conscience,
Pour cela il n’y pas besoin d’être puits de science
.
Le pire serait de devenir, carrément, somnambule
Je ne me vois descendre escalier, monte sur le toit :
Mes yeux resteraient ouverts, mon esprit, endormi,
Sans conscience de ce que je serai en train de vivre.
.
Mais pourquoi minuit, soi-disant l’heure du crime
Je peux attendre après pour le coucher si j’ai peur,
Bon sommeil si on s’endort une heure, deux, avant
.
Graphiques : calligramme, forme et fond
.
Calligramme
.
L’insomnie : souci
Qui vous mange nuit
De n’avoir * pas dormi.
C’est vrai et M c’est faux :
Quand on dort, I on ne peut
Dire que … l’on ne N dort pas !
Esprit si tu dors, frap U pe un coup,
Si tu ne dors pas, frap I pe deux coups
On voit bien l’absurdité T de tel manège.
Dormir devient une véri * table obsession
Pour un insomniaque et * aussi angoisse
De ne pas y parvenir, aujourd’hui, jamais !
.
***************************
******************
Minuit
Ne dors N pas
Tôt fin E de nui,
Je ne * rêve pas !
Esprit D vagabonde
Sous de O beaux draps,
Pense à R tout le monde,
Mais per S sonne n’est là.
Et j’occu * pe mes neurones
Qui s’emb R rouillent. Au-delà
D’ombres Ê qui m’environnent,
Inconscient V est soumis au ça :
À moi, vite E je n’en peux plus.
Pilule endors-moi,
Le manque de sommeil me tue,
Cauchemar roi,
Débarrasse-moi de ce démon,
Qui est en moi.
J’ai trop envie de faire ronron
D’un air béat,
Et jusqu’au petit matin clair,
Etre sans voix.
Ayant vaincu les mystères,
D’être mon moi.
Je mets en pleine lumière
Mon gros surmoi,
Jusqu’à ce qu’angoisse
Reprenne son pas.
Si dormir : c’est vivre
Sous l’oreiller,
Vivre serait dormir
Sans s’éveiller,
Entendre le silence
Ne s’ébruiter,
Veux-tu te taire
Grand béta
Sinon enfer
Tu iras
Dors.
.
Forme
.
.
Évocation
.
Un fuseau
Ou bien un poisson
Et voire un tire-bouchon
Et pourquoi pas une fusée ?
.
.
Cette fusée se dirige-t-elle vers une Lune ;
Allez le savoir :
Non, elle tourne en rond, sans destination,
Ni durée, précises
Symbolique
Her
Gé est
Féru de
Sciences, il
Aura empreint
Toute son œuvre
D’hy-per-réa-lis-me,
Particulièrement dans
Aventures lunaires de Tintin.
La fusée lunaire, décorée
D’un damier rouge et blanc,
Est devenue un véritable
Symbole non seulement
De l’œuvre d’Hergé,
Et tout autant
De la bande
Dite dessinée.
Source : tintinomania.
com/tintin-pdf-fusees
.
.
Fond
.
Évocation
.
Cette fusée se dirige-t-elle vers une Lune ;
Allez le savoir :
Non, elle tourne en cercle, sans destination,
Ni durée, précises
.
Symbolique
.
Le rond
Est d’abord
Un symbole d’unité,
L’alliance, le yin et le yang
En sont de très bons exemples.
C’est aussi le symbole de l’infini,
De la divinité, et de l’harmonie,
Du naturel et de la perfection.
Le centre symbolise le point
De départ, c’est-à-dire
D’où l’on vient,
Ou bien le point d’arrivée,
Synonyme de stabilité et d’éternité.
À l’inverse, la circonférence évoque
Le mouvement et le changement.
graphiste.com/blog/symbolique-forme-logo-rond
.
.
Fond/forme
.
Comme le temps n’existe plus pour sa conscience,
L’espace devient le lieu de toutes ses pérégrinations.
Le matin à son réveil, on dit avoir rêvé toute la nuit,
Lors en fait, quelques secondes sur l’enregistrement !
Il semblerait que l’on rêverait à la vitesse d’une fusée,
Que l’on peut voyager aux confins de l’Univers étoilé !
De là à imaginer qu’on voyage en autre espace-temps
Y a qu’un pas, porte à franchir d’où on revient ou pas.
.