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Originaux : poème, extensions, fragments
Poème
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Souvent je prends un livre
Que j’appelle de chevet :
Une histoire à épisodes
À re-bon-dis-sements.
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J’en lis une douzaine
De pages et soudain,
Mes yeux se troublent
Je ne vois plus … bien.
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Cette fois aujourd’hui
Rien n’y fait, lu 40 lignes
Suis assoupis puis réveillé,
Recommencer mais m’ennuie.
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N’arrive pas à dormir, m’ennuie
Mon esprit vagabonde, la nuit,
D’un être, idée à l’autre pour finir
Par retomber, sur qui : toi, chérie !
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J’aimerais que l’on m’extraie de la tête
Les souvenirs de tous ces jours de fête
Qui me font encore rêver, à l’instant,
Rêver, tout éveillé, c’est fatiguant.
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Je somnole, rêvasse, papillonne,
Et là encore, que l’on me pardonne,
Je me tourne, et me retourne vers toi,
Pour me rassurer que tu es toujours là.
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Car je crois : tu t’éclipses, sous mon nez,
Chaque fois que je m’en dors, à ton côté,
Pour disparaître à jamais tant mon sort
Est d’être celui d’un insomniaque retors.
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Sans le moindre support aphrodisiaque,
Mon cerveau te cherche plus profond,
Et je perds ta trace en le lit paradisiaque
De ton corps à force de tourner en rond.
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Apprends-moi à mieux dormir sans toi,
Penser à ton retour, fait rêver d’amour,
Apprends-moi à bien me passer de toi,
Penser à ton amour endort en retour.
Je finis somnolant, tête sur l’oreiller,
Où, je m’enfonce, en sommeil léger,
Et alors dans mon rêve, je te revois,
Toute auréolée, de neige, cette fois.
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Blanche-Neige tu ne l’es pourtant,
Et moi non plus, prince charmant,
Au réveil le matin étonné, apaisé,
Je t’envoie, par mobile, un baiser.
Le sommeil devient tout, pour moi,
Je te raconte, mais tu n’es pas là.
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Extensions
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Ton fantôme me nargue
Quand il s’approchant de moi :
Quand je tends mon bras vers toi,
Ma main traverse ton corps … absent.
Absent, présent ne changera rien à mon
État de transe léthargique devenue sorte
De rite liturgique pour honorer la déesse,
À qui je le confesse, j’ai trop de tendresse.
La tendresse de la nuit, compense celle
Du jour, quand tu es partie, je ne sais
Où ni pour quoi faire, et jusqu’à quand !
Le seul espoir qui me reste, et me tient
En haleine est le moment où tu referas
Ton apparition, non plus en image ou
En rêve mais en chair et en sang et
Que nous serons comme amants !
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Il ne suffit pas qu’il fasse nuit
Et qu’on se mette dans son lit
Fermer les yeux, pour dormir
Et au pays des rêve, de partir
Et jusqu’au petit matin, léger,
Se laisser bercer par Morphée
Lors on la passe, à s’ennuyer,
À mourir et pourtant compter
Les moutons du Monde entier.
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Il pourra y avoir des causes, contradictoires,
Au manque de s’endormir, sommeil profond,
Soit je ne suis pas assez fatigué, soit de trop,
Ça revient au même entre trop ou pas assez.
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J’ai compté jusqu’à cent, compté les moutons
Je vois campagne immobile, bien nuitamment,
J’entends ma compagne dormir avec ronflements
Rien de cela ne suffit, le monde me parait abscons.
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Voilà que je prends peur que quelqu’un s’introduise
Dans ma maison, ma chambre, mon lit, mon cerveau
Et me pousse à confondre un cauchemar et la réalité
Au point que je préfère rester, toute la nuit, éveillé.
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Fragments
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La hantise de passer nuit blanche
Alors que dehors il fait nuit noire ;
Hantise garder paupières ouvertes,
Quand on a fermé portes et fenêtres.
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L’ennui, désœuvrement, préoccupation,
Seront aussi propices à l’insomnie totale,
Ni la lecture, ni la musique, sans tension,
Ne parviendront à créer abandon normal.
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Ni ronron de mon chat, comptage moutons,
De un jusqu’à cent et voire jusqu’à cinq cent,
N’y font rien : je ferais mieux de me… saouler,
Un verre de rhum, voilà ce qui abat un homme
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J’ai cru entendre des bruits, une porte, claquer :
Serais-le que je l’ai mal fermé, vent la fait bailler
Au pire : un intrus, songeant à me voler, trucider,
J’aurais pas dû regarder un film d’horreur à la télé
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Si la peur donnerait des ailes, entre éveil et sommeil
Un début de cauchemar vous fait tomber sans bouger
Vous perdez pied, confiance en vous, et votre sérénité :
Insomnie s’installe, votre nuit est définitivement gâchée.
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Graphiques : calligramme, forme et fond
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Calligramme
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Souvent je prends un livre
Que j’appelle * de chevet :
Une histoire J à épisodes
À rebondis E sements.
J’en lis une * douzaine
De pages et N soudain,
Mes yeux se ‘ troublent
Je ne vois A plus bien.
Cette fois R aujourd’hui
Rien n’y fait, R lu 40 lignes
Suis assoupis I puis réveillé,
Recommencer V mais m’ennuie.
N’arrive pas à E dormir, m’ennuie
Mon esprit vaga * bonde, la nuit,
D’un être, idée à * l’autre pour finir
Par retomber, sur * qui : toi, chérie !
J’aimerais que l’on m’extraie de la tête
Les souvenirs de tous ces jours de fête
Qui me font encore rêver, à l’instant,
Rêver, tout éveillé, c’est fatiguant.
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Je somnole, rêvasse, papillonne,
Et là encore, que l’on me pardonne,
Je me tourne, et me retourne vers toi,
Pour me rassurer que tu es toujours là.
Car je crois : tu t’éclipses, sous mon nez,
Chaque fois que je m’en P dors, à ton côté,
Pour disparaître à jamais A tant mon sort
Est d’être celui d’un insom S niaque retors.
Sans le moindre support * aphrodisiaque,
Mon cerveau te cherche D plus profond
Et je perds ta trace en le O lit paradisiaque
De ton corps à force de R tourner en rond.
Apprends-moi à mieux M dormir sans toi,
Penser à ton retour, fait I rêver d’amour,
Apprends-moi à bien R me passer de toi,
Penser à ton amour : endort en retour.
Je finis somnolant, M tête sur l’oreiller,
Où, je m’enfonce, ‘ en sommeil léger,
Et alors dans mon E rêve, je te revois,
Toute auréolée, de N neige, cette fois.
Blanche-Neige tu N ne l’es pourtant,
Et moi non plus, U prince charmant,
Au réveil le matin I étonné, apaisé,
Je t’envoie par mo E bile un baiser.
Le sommeil devient tout, pour moi,
Je te raconte, mais tu n’es pas là.
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Forme
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Évocation
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C’était dans la nuit brune,
Sur le clocher jauni, la Lune
Comme un point sur un i.
A. Musset, lors insomnie !
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Quand on ne dort pas la nuit :
Insomnie, il faut s’occuper !
Le fait de faire quelque chose,
Ou de s’occuper l’esprit, suffit !
Si la Lune a l’air de s’ennuyer autant que moi
Où va-t-on : il n’y a plus d’espoir pour dormir
Ce n’est pas Musset qui dirait out le contraire
Et dès lors sa forme s’accorde avec mon fond.
Symbolique
En France, 1 personne sur trois souffre
De troubles du sommeil, insomnie.
D’après un sondage d’Opinion Way
Publié en mai 2014, 67 % de la
Population active dit se lever
En pleine nuit pendant vingt-
Huit minutes, en moyenne.
«Faites le test : essayez de
Vous endormir, en ayant la
Conviction qu’une personne
Entrera chez vous, effraction.
Lors impossible de lâcher prise,
De trouver moindre repos. Voilà
Précisément ce qu’est l’insomnie:
Sentiment vigilance permanent »,
Résume le Dr Lionel Coudron…..
lexpress.fr/styles/ psycho/insomnie-mon-amie
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Fond
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Évocation
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Quand on ne dort pas la nuit :
Insomnie, il faut s’occuper !
Le fait de faire quelque chose,
Ou de s’occuper l’esprit, suffit !
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Symbolique
Symbolique
Les yeux ouverts
Sur le vide de l’obscurité,
Vous fixez le mur ou le plafond
Et cela en attendant vainement que
Vos paupières s’alourdissent, s’affaissent.
Tentez compter O moutons O et en vain.
De guerre lasse, vous vous emparez de votre
Smartphone ou rallumez la lumière, avec
La certitude que vous paierez cet éveil
Prolongé au prix fort lendemain,
Harassé de fatigue. La scène
Vous paraît familière ?
Vous faites peut-être
Partie des 15 à 20 %
Des Français qui sont concernés
Par l’insomnie, fléau de nos sociétés modernes.
franceculture.fr/sciences/sommeil-que-se-passe-
t-il-dans-votre-cerveau-insomniaque
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Fond/forme
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L’insomnie ne serait pas maladie
Juste un trouble du sommeil, la nuit !
Rageant tout de même de rester éveillé
Contre tout le contexte et contre volonté,
Jusqu’à prendre médicament assommant.
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