953 – Les jours où l’oreiller s’attache à moi

Visuels et textuels  >>

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Un objet s’attache

Ou on s’attache à lui

L’oreiller  est  fait pour

Dormir  à poings fermés,

Oreiller n’a pas d’attaches

Pourtant, mien ne se détache

De ma tête qu’il aura épousée,

En forme toute la nuit durant,

Je le serre fort dans mes bras

Et  comme s’il m’aimait … là !

.

Oui, y a jours, bien, comme ça,

Où mon oreiller s’attache à moi

Et je me dis : pour quoi me lever,

Moi qui aime tant rester  couché,

Humeur vagabonde en tête de lit,

Je traine des pieds, au fond du lit

Je m’y  étale,  en long en rêveries,

Pour me lever un peu avant midi !

                      *

En tel état de fumage, de chômage

Imagination devient…folle du logis

Je pense à tout, à rien,  aux images

Fugaces, me traversant  mon esprit

Épisodiques, semblant comme vies,

Au réveil aucune traces : évanouies

Me certifiant : elles ont bien existé

En moi elles auront fui, auront filé,

Je marmonne dans mes sarcasmes

Marmotte dans mon grand terrier.

                    *

L’hiver bat son plein sur sols gelés,

Nature s’arrête en plein marasme :

Mort,  endormi,  éveillé,  paralysé,

Pas un de mes muscles ne bouge,

Mon cerveau perçoit dans rouge

Me file  une  frousse, carabinée,

Ouvrant œil, je vois la chambre,

Encore plongée dans pénombre,

Distingue pas moins une ombre

Qui brille … comme de l’ambre.

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C’est antichambre des rêveries

Où, moindre délire est permis,

Tant que l’on reste entre deux

États de conscience, vaseux.

J’ai repensé à mille choses,

En différé ou en accéléré,

Lors, la pluie m’a réveillé,

De ce cauchemar morose,

Encore  était-ce  bien  moi

Ou quel qu’autre personne,

Tant le cerveau droit détonne,

Plein de fantasmes … sournois.

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Extensions

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Ah si tous les oreillers du monde

Pouvaient enregistrer le fond

Et la forme de nos pensées :

Qu’adviendrait-il de nous,

Tant il me demeure fidèle,

Tant il connait tout de moi !

S’il n’y avait la pluie, je me serais

Rendormie, mais elle a fait du bruit

 Et l’oreiller, mouillé, n’aura pu l’étouffer,

C’est bien son cauchemar qui m’a réveillé.

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Dormir sur les deux oreilles et panne d’oreiller

Ces deux  expressions sont impossibles à tenir,

Ou bien c’est l’oreiller qui se foutrait de ma tête

En disant qu’il s’est attaché à elle en amoureux.

Il est vrai qu’il est très doux et fort enveloppant

Mais il est loin d’être le partenaire convaincant

Faut s’en méfier, quand il sert à nous s’étouffer,

Faut l’arranger  quand on est assis au lit, lisant,

Faut le changer, s’il perd sa mémoire de forme,

Un oreiller, pour deux, est ce qu’il y a de mieux !

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Victime d’une panne d’oreiller, dit un employé,

Arrivant très en retard à son boulot, entreprise,

Soit il faut changer d’oreiller, de réveil, sommeil

Soit il faut admettre qu’on fainéantise en son lit.

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Dormir, la tête enfouie dans un mauvais oreiller,

Présage d’un mauvais sommeil, d’une nuit agitée

Et a contrario, s’il est  trop confortable, désirable

Nous serons enclin, au matin, jouer prolongation.

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Ne dit-on pas que confidences se font sur l’oreiller

Ah, s’il pouvait parler … que d’histoires à raconter

En réalité ce n’est pas le lit qui est témoin intimité

C’est juste l’oreiller qu’il nous faudrait interroger !

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953 – Calligramme  

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Un objet s’attache

Ou  on   s’attache   à lui

L’oreiller    est    fait    pour

Dormir ô à poings  ô fermés,

Oreiller n’au  //    ra pas d’attache

Pourtant, le  // mien ne se détache

De ma tête // qu’il aura  épousée,

Pour forme ==== nuit durant

Je le serre fort en mes bras

Et comme s’il

 M’aimait, là !

Oui, y a jours  J    bien comme ça,

Où mon oreiller  O   s’attache à moi

Et je me dis : pour U   quoi me lever,

Moi qui aime tant   R  rester  couché.

Humeur vagabonde S    en tête de lit,

Je traine des pieds,   *   au fond du lit

Je m’y  étale,  en long O    en rêveries,

Pour me lever, un peu Ù avant midi !

                      *

En tel état de fumage,  L   de chômage

Imagination devient la  ‘   folle du logis

Je pense à tout, à rien    O    aux images

Fugaces, me traversant   R   mon esprit

Épisodiques, semblant    E comme vies,

Au réveil, aucune trace     I     évanouies.

Me certifiant : elles ont    L    bien existé

En moi elles auront fui,  L    auront filé.

 Je marmonne en mes    E        sarcasmes

 Marmotte dans mon    R  grand terrier.

                    *

  L’hiver bat son plein   S  sur sols gelés,

    Nature s’arrête plein    ’     marasme !

        Mort, endormi, éveillé  A     paralysé,

                 Pas un de mes muscles T    ne bouge,

                     Mon cerveau perçoit    T   en rouge

                           Me file une frousse,   A  carabinée.

                                   Ouvrant œil, je vois C     la chambre,

                                          Encore plongée   H  en pénombre,

                                                    Distingue pas  E   moins, une ombre

                                                          Qui brille     *     comme de l’ambre.

                                                                 C’est anti  À chambre des rêveries

                                                        Où, moindre  *  délire est permis,

                                               Tant que l’on  M  reste entre deux

                                      États de cons   O   cience, vaseux.

                           J’ai repensé à  I  mille choses,

                En différé,    *  en accéléré

        Lors, la pluie m’a réveillé,

De ce cauchemar morose.

Encore était-ce bien moi……

Ou quel qu’autre personne,………

Tant le cerveau droit détonne,……….

Plein de fantasmes… sournois……………

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Forme

Réduction

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Évocation 

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Sûr que l’oreiller s’accroche

Une silhouette de femme

Bien  assise et appuyée

Sur son bon oreiller,

À mémoire de forme

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(forme stylisée, rimes égales,

la forme s’accorde au fond)

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à qui le veut,

Et même sans sourciller :

Encore qu’il en existe, aujourd’hui,

Un à mémoire de forme.

 .

Symbolique 

 .

Pour retrouver le sommeil,

On est prêt à tout essayer.

Des remèdes à base de

Plantes pour dormir

Aux    somnifères

Chimiques    les

Plus puissants.

Des  oreillers

Rafraîchissant

À  l’acupuncture,

En passant par la

Cuillère   d’huile  de

Foie     de        morue,

ensemble-literie.com/

sommeil-et-reves

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Fond

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Évocation 

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Sûr que l’oreiller s’accroche à qui le veut,

Et même sans sourciller :

Encore qu’il en existe, aujourd’hui,

Un à mémoire de forme.

 . 

Symbolique 

 .

Tout oreiller, à mémoire de forme,

Comme son nom l’indique, lui

Permet de s’adapter à chaque dormeur.

L’oreiller à mémoire de forme

Va  donc  mémoriser  l’empreinte  cervicale

De chacun, ce qui lui permettra

De soulager les points de tension de la nuque.

Un tel oreiller est tout adapté

Aux personnes sujettes aux douleurs cervicales.

Confort à mémoire de forme,

On peut y ajouter matelas à mémoire de forme.

dodo.fr/oreillers-traversins.

 .

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Corrélations

 .

Fond/forme 

 .

Si vous voulez dormir sur les deux oreilles

Choisissez plutôt un oreiller qui se creuse

Au milieu, puis qui pliera bien, en deux.

À moins d’avoir oreilles du même côté,

Vous aurez bien du mal à en trouver !

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C’est un objet que l’on embrasse fort,

Qu’on triture, caresse, voire enfonce

Et qui vous met dans de beaux draps

 Sommeil dont on ne se souvient pas :

Oreiller que j’étreins, croyant c’est toi.

 .

 .

Mémoire de forme, des formes 

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Scénario

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 Se lever, oh non, pas déjà, tant que mon oreiller n’y consent pas !

Je sors à peine un bras : le reste se confond avec oreiller, couverture

Mon canapé, mon oreiller, mon repose pied, mon ordi : rien d’autre !

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