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Vente
Dévente
Sur-vente :
Trio passant,
De pétole molle,
À mer grosse, furie
Toutes voiles, dehors,
Totalement à sec de toile.
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Selon que le baromètre monte
Ou descend sans crier sa valeur,
De l’ennui grave à la grande torpeur
Quand la mer tout à coup se démonte,
Mais, dans les Alizés, rien de tout cela :
Un vent, constant, puissant, et régulier,
Vous assurera votre marche … avancée.
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Les vents du sud alizés, se sont attachés
Au bateau, pour, sans cesse, le pousser !
Et ce, depuis trois jours, sans s’arrêter :
Entre dix et vingt nœuds ….. à souffler.
Le voilà redevenu, comme un fol allié,
Lors, il nous aurait repris en amitié !
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Ou peut-être connait-il bien la route
Ou tient-il à nous ôter d’un doute.
Sûr que oui … dirait tous poètes,
Sûr que non qui que vous êtes,
Lors le vent souffle où il veut
N’exauce jamais de vœux.
Avec la force qu’il veut,
Quand en sus il pleut,
Impossible à contrer.
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C’est tout juste si l’on pourra ruser,
En tirant des bords appelés carrés,
Sur notre voilier, pour le remonter.
Tantôt le vent tombe, à nos pieds,
Et nous abandonne, tous esseulés,
Tantôt le vent revient, se renforce,
Sa risée, nous montrera sa force,
Nous obligeant à prendre un ris,
Pour ne plus lui être soumis
Voire à réduire notre génois,
Pour ne pas être guingois.
À nous alizé s’est attaché,
Alizé serait il farceur né
Tant il mène, éventé
Par le bout du nez.
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Extension
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Le vent est des plus facétieux de nature :
Il s’active et puis s’endort selon son rythme
Mais jamais le nôtre tandis que la marée subit
Le même toute l’année, prévisible sur un siècle,
Tandis que la mer est en accord avec la Lune,
Le vent, lui, n’est en en accord avec lui-même,
Avec ses dépressions, avec ses anticyclones,
Que l’on a beaucoup de mal à modéliser.
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L’alizé est un cas à part, une exception
Tourbillon vents contraires, contrariés :
Il souffle dans le même sens, force égale.
Une fois qu’on l’a atteint, qu’on l’a rejoint,
On peut garder le même bord, la même amure,
Pendant longtemps, des jours, voire une semaine.
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Alizé : c’est aller vers où il nous mène car le contrer
C’est faire deux fois la route et subir trois fois la peine,
Comme chaque marin sait bien, dès qu’il est bout au vent
Et qu’il doit avancer coûte que coûte sans bords carrés,
Autant dire du surplace, tout en se déplaçant
En gesticulant autant que faire se peut,
En croyant dompter les vents.
Dis-moi, Neptune, Éole,
Alizé, si je me trompe !
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Le vent va et vient : il vient d’ailleurs
Il va où il veut, et il s’enfuit très loin :
Il peut durer une heure ou cent heures
Il peut être doux, ou, fera tout un foin !
Le vent est un ami, vent est un ennemi,
Et quel qu’il soit, il est aimé ou honni !
Vents alizés sont des alliés des voiliers.
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Les alizés sont des vents qui démarrent
Au cap Finisterre à la pointe espagnole,
Descendent plein sud jusqu’aux Cap vert
Puis tourneront à l’ouest jusqu’en Guyane.
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C’est très reposant, pour les muscles, moral,
Que de ne pas avoir un vent tourbillonnant,
Ne laissant qu’une heure, ou deux, de répit,
Avant d’être obligé de changer vos réglages.
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On a coutume d’anthropomorphiser le vent,
En lui prêtant le nom d’une divinité : Éole !
De là à l’invoquer pour qu’il nous entende :
Peine perdue n’en fait qu’à sa tête : météo.
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Épilogue
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Le vent : allé … allié … alizé,
On peut le sentir, non cueillir,
Son air frais, chaud, je respire,
Tantôt me pousse, ignore, agité.
***
Lors, sans cesse, il tourbillonne,
J’entends chanson qu’il fredonne
En ma cheminée, porte, serrure,
Autant qu’en l’horizon…d’azur.
***
Pleine mer : alizé est constant,
Près des côtes, plus capricieux,
S’en remettrait-il au dieu Éole
Lors il se fait «pétole molle».
***
C’est sûr, ici, il s‘est établi
En force, direction : promis,
Et des jours sans virer de bord,
Il nous mènera jusqu’à bon port.
***
En poursuivant sa course oblique,
On atteindrait, vite, sud Amérique,
En passant les Acores et le Cap vert,
Ses seules accointances avec la terre.
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171 – Calligramme
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Vente
Dévente
Sur-vente :
Trio passant,
De pétole molle,
À mer grosse, furie
Toutes voiles, dehors,
Totalement à sec de toile.
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Selon que le baromètre monte
Ou descend sans crier sa valeur,
De l’ennui grave à la grande torpeur
Quand la mer tout à coup se démonte,
Mais dans les Alizés, rien de tout cela :
Un vent, constant, puissant, et régulier,
Vous assurera votre marche … avancée.
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Les vents du sud, alizés, se sont attachés
Au bateau, pour, sans cesse, le pousser !
Et ce, depuis trois jours, sans s’arrêter :
Entre dix et vingt nœuds ….. à souffler.
Le voilà redevenu, comme un fol allié,
Lors, il nous aurait repris en amitié !
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Ou peut-être connait-il bien la route
Ou tient-il à nous ôter d’un doute.
Sûr que oui … dirait tous poètes,
Sûr que non qui que vous êtes,
Lors le vent souffle où il veut
N‘exauce jamais de vœux.
Avec la force qu’il veut,
Quand en sus il pleut,
Impossible à contrer.
.
C’est tout juste V si l’on pourra ruser,
En tirant des bords E appelés carrés,
Sur notre voilier, N pour le remonter.
Tantôt le vent tombe, T à nos pieds,
Et nous abandonne S tous esseulés
Tantôt le vent A revient, se renforce,
Sa risée, nous L montrera sa force,
Nous obligeant I à prendre un ris,
Pour ne plus Z lui être soumis
Voire à rédui É re notre génois,
Pour ne pas S être guingois.
À nous alizé s’est attaché,
Alizé serait * il farceur né
Tant il mène, éventé
Par le bout du nez.
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Forme
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Réduction
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Évocation
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En haut, la coque de notre voilier ;
En bas, voiles prêtes prendre le vent.
On aura le choix, en vent arrière, entre
Dérouler le génois ou envoyer le spi !
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Autant notre coque, que nos voiles,
Tout s’accorde pour profiter du vent,
En plus les alizés sont vents constants :
Le fond et la forme convergeront autant.
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Le bon vent, dans le bon sens,
Et en continu, ce sont les alizés !
Les meilleurs vents qui existent
Pour n’importe quels voiles !
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Symbolique
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Lorsqu’un navigateur cherche
À parcourir une trajectoire définie en mer,
Il maîtrise la direction du voilier
En tenant la barre puis en observant un cap.
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La boussole et la carte maritime
Seront les outils indispensables si l’on veut
Arriver en bon état à bon port.
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Elles sont des images symboliques puissantes
De la vie : vous laissez-vous
Pousser par les vents de la vie sans vous soucier
De votre destination finale ?
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Or, justement, la seule chose qui ne se maîtrise pas
Ce sont les caprices du vent
Qui change de direction au gré de ses désirs ou folies.
sourcedoptimisme.com/article-suis-je-
vraiment-responsable-de-ce-qui-m-arrive
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Descriptif
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171 – Les vents alizés sont nos alliés
Alignement central / Titre zigzag / Thème météo
Forme ovale / Rimes égales / Fond accordé à forme
Symbole de forme : vents / Symbole de fond : voiles
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Fond
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Évocation
..
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Le bon vent, dans le bon sens,
Et en continu, ce sont les alizés !
Les meilleurs vents qui existent
Pour n’importe quels voiles !
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Symbolique
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Le vent est un mouvement d’air,
Un souffle et un symbole de l’esprit,
De l’insaisissable, l’invisible, la force :
En mythologie grecque, le vent est associé
À Éole, le dieu des airs, le régisseur des vents.
À contrario, lors de ses agitations tempétueuses,
Il deviendra un symbole de vanité, et d’instabilité,
D’inconstance et alors, comme force élémentaire,
Associé aux Titans, il manifeste sa violence
Et son aveuglement des plus féroces.
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Corrélations
Fond/forme
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La douceur du vent n’a d’égale
Que son impétuosité animale,
Étant votre … meilleur ami,
Comme votre pire ennemi.
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Soufflant bien au portant
Comme contre carrant,
Entre trop et pas assez
Voire tourbillonnant,
Direction changeant
Calme plat, stoppé.
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Établi ou capricieux,
Prenez-le comme il est
Tant vent debout contre lui
Ne vous servira à rien : sourd.
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Alizés entre Les Canaries et la côte
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Scénario
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Sous les alizés en descendant vers le sud, on peut mettre le spi,
d’autant que l’allure est vent arrière ou au minimum grand largue,
sinon génois et grande voile ferlés au maximum sont aussi adéquats.
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