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Pour trois saisons, suis parti heureux,
Au loin : Canaries, Madères…Portugal.
Depuis : je n’ai aucu ne nouvelle d’eux !
Et, réciproquement m’est-ce bien égal !
Pour sûr ce ne sera qu’une parenthèse.
Deux mois sur douze ne fait pas foutaise.
De quoi parlions-nous, que de se distraire.
Qu’importe, tout en mer devient spéculaire.
Solitude spéculaire, coupé de toutes racines
Vivons à quatre, sur un voilier, jour et nuit !
Sans téléphone, ni courrier, ni messagerie,
Le monde se restreint à ce qu’on hallucine.
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Il reste la famille, comme dernier, ultime lien,
Faits de partages retours, avec tous les siens
D’entendre d’autres récits, dans d’autres lieux
Vous fera, déjà, entrevoir vos prochains cieux.
La communication, qui ne sera que différée
À son retour, ne pourra être qu’intensifiée
Les amis seront devenus votre priorité
Avant, après, le voyage, pour relier.
Relier des fils, s’étant distendus,
Au point d’être devenus ténus
Tant pis si on vous a oublié
Voyage pas à regretter
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Tant le fil de la vie,
Tissé, s’enrichit
De rencontres
À l’encontre
De l’ennui
Et carré,
D’amis
Isolés,
Ajou-te
Expérience,
Parfois déroute,
Vers vies plus denses
Qu’habitudes, casanières,
Vous creusent telles ornières.
Si les amis d’avant restent le socle
De son identité, et de sa permanence,
Tous les nouveaux apportent leur touche
De fraicheur, exotisme, surprise, aventure !
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Extension
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Partir en mer n’est pas tourner le dos à ses amis,
Fuir tout le monde, la vie de dingue qu’on mène
Ce sera juste une parenthèse pour renouveler,
Voire augmenter, le plaisir de les… retrouver.
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C’est de s’apercevoir que l’on ne vit pas seul,
Qu’on a besoin d’eux, tout autant d’une
Respiration solidaire que solitaire.
Coupé, isolé, débranché :
Plus de radio, plus de réseau,
Plus de famille, communication
Une retraite dans un pays lointain
Est toujours bénéfique pour faire le point.
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La vie passe si vite qu’on ressemble parfois
À ces vaches qui regardent passer les trains,
Ou les habitants allant, chaque jour, au port,
Ou encore regarder les bateaux partir et arriver
En se disant qu’ils prendraient bien le prochain,
Demain sachant qu’ils n’en prendront jamais aucun.
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Faire mousser les bons moments avec les amis
À trois sur le voilier, les autres sont … absents !
Là n’est pas la question, ce souvenir marquant,
Nous revient en mémoire, à chaque fois qu’ici,
Nous ouvrons une bière, pour fêter l’instant !
Que l’on soit à eux, à trois ou plus nombreux
Chaque partage est un événement heureux,
Si le cœur y est et l’esprit, le considérant,
Comme une mousse, symbole pétillant.
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Pour autant que l’on est seul depuis longtemps,
En plein océan, le monde ne cesse pas d’exister !
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Il est juste mis entre parenthèses avant d’aborder
À nouveau port et terre, qu’importe ile, continent.
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Il est très important, voir essentiel même, de dire
À sa famille, ses amis, où on va, voire où on en est !
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Si l’on ne peut bénéficier communication par voix,
On peut toujours envoyer un texto comme message.
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Il est bien normal que familles, amis, s’inquiéteront
Si la croisière ne respecte pas prévisions calendrier.
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Et de même les jours de tempête sur site du bateau,
D’avoir la moindre nouvelle que tout se passe bien !
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172 – Calligramme
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Pour trois saisons, Q suis parti heureux,
Au loin : Canaries, U Madères…Portugal.
Depuis : je n’ai aucu E ne nouvelle d’eux !
Et, réciproquement * m’est-ce bien égal !
Pour sûr ce ne sera S qu’une parenthèse.
Deux mois sur douze O ne fait pas foutaise.
De quoi parlions-nous N que de se distraire.
Qu’importe, tout en mer T devient spéculaire.
Solitude spéculaire, cou * pé de toutes racines
Vivons à quatre, sur un N voilier, jour et nuit !
Sans téléphone, ni cour O rier, ni messagerie,
Le monde se restreint à S ce qu’on hallucine.
.
Il reste la famille, comme A dernier, ultime lien,
Faits de partages retour, M avec tous les siens
D’entendre autres récits I dans d’autres lieux
Vous fera, déjà, entrevoir S vos prochains cieux.
Lors communication qui * ne sera que différée
À son retour ne pourra D être qu’intensifiée
Les amis seront deve E nus votre priorité
Avant, après, le voy V age, pour relier.
Relier des fils, s’é E tant distendus,
Au point d’être N devenus ténus
Tant pis si on U vous a oublié
Voyage pas S à regretter
.
Tant le fil de la vie,
Tissé, s’enrichit
De rencontres
À l’encontre
De l’ennui
Et carré,
D’amis
Isolés,
Ajou-te
Expérience,
Parfois déroute,
Vers vies plus denses
Qu’habitudes, casanières,
Vous creusent telles ornières.
Si les amis d’avant restent le socle
De son identité, et de sa permanence,
Tous les nouveaux apportent leur touche
De fraicheur, exotisme, surprise, aventure !
.
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Forme
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Réduction
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Évocation
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Un trophée compétition sportive
Ou un calice pour un vin de messe
Un grand verre de bière, rempli,
Avec une part de mousse, en haut !
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Amis, et verre de bière s’accordent
pour faire mousser de bons moments
tant au sens propre qu’au sens figuré,
et ainsi le fond et la forme convergent.
Un verre de bière, ça se boit entre amis,
Afin de faire mousser
Les bons moments car seul, il n’aurait pas
Tout à fait le même gout.
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Symbolique
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Avec cette émouvante candeur,
Que notre bière ou cervoise fut
Le fruit de l’imagination de nos
Ancêtres gaulois en opposition
Au jus de treille des romains.
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Sans décevoir, son origine,
Plus ancienne remonte à
La plus haute antiquité,
Il y a environ 8000 ans.
Avec la fleur du houblon,
Aux propriétés désinfectantes,
Elle était plus digeste, parfumée.
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On parle de « dentelle » de la bière
Pour définir les traces de mousse
Laissées sur les parois du verre.
Modifié, source : ledifice.net/7507-1
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Descriptif
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172 – Que sont, nos amis, devenus !
Alignement central / Titre courbe / Thème amitié
Forme ovale / Rimes égales / Fond accordé à forme
Symbole de forme : bière / Symbole de fond : mousse
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Fond
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Évocation
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Un verre de bière, ça se boit entre amis,
Afin de faire mousser
Les bons moments car seul, il n’aurait pas
Tout à fait le même gout.
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Symbolique
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L’usage de servir de la bière
Avec un collet de mousse plait
À nombre néophytes par la
Simple beauté du produit
Qui leur sera bien servi.
Que de fois avons-nous
Entendu des «ooohs
Et des « aaaaahs »
À la vue d’une pinte
Décorée de mousse
Provenant de gens
Qui ne seront pas
Nécessairement
Passionnés de bière!
Lescoureursdesboires.com
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Corrélations
Fond/forme
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Il n’y a pas que la bière qui mousse
Tout ce qui pétille et même de l’eau :
On peut lui préférer le champagne,
Pour grandes occasions, seulement.
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Lors on est en pleine mer, au large
Depuis près la semaine, forcément
On y pense à sa famille, et ses amis
Qui continuent en leurs cent tâches
À réguler diverses vies de terriens.
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Que font-ils, où sont-ils, pensent-ils à nous ?
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Scénario
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Une troupe d’une dizaine d’amis batifolant sur une plage ;
ou trois amis, admirant, de concert, un coucher de soleil ;
ou deux amis, contemplant, seuls, l’immensité de la mer !
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