.
Alors mon espace-temps,
Qu’est-ce que cela peut bien être
Sinon l’endroit précis en ce jour où je suis.
Où tout s’étire et distend, fonction lieu, temps
Fonction du rêve, de sensation, pensée, action.
.
Le temps semblera s’être arrêté,
Voilà la contraction espace-temps,
Faisant durer, longtemps : l’instant,
En un magique environnement.
.
Temps, espace disparaissant,
Il reste notre esprit vagabondant
Au gré de joyeuse, triste humeur
Et jusqu’à ignorer le jour et l’heure.
.
Espace-temps se contracte au soleil,
Allongée nue sur sable endroit désert
N’entends que murmure de la mer,
Dont vague me susurre de dormir,
Par chants de sirène à s’étourdir.
.
Je ne sais plus trop, où je suis,
Je ne sais trop où j’en suis,
L’espace-temps s’évanouit,
J’en suis conquis et ravi.
.
Rayon caresse ma peau,
Il me fait rêver d’eaux,
Au-delà… mon cerveau
Profite de son repos,
.
Qu’une bulle octroie
À celui qui s’y noie
Sans foi et sans loi
Nu comme un roi
.
Dans mon corps
Ni sud ni nord,
Soleil endort,
Pire encore
.
Le temps,
Espace,
Fond
On
V
.
.
Extensions
.
Me contracter puis me fondre puis disparaitre
Comme une simple molécule ou simple atome
Dans la Nature pour ne subir la gravitation
Terrestre par le poids réel de mon corps,
Pour bénéficier de son attraction céleste
Me faisant voyager à travers l’espace-temps,
Ne sera rien d’autre que rêve sans aucun doute
Tant, à chaque fois que je me réveille, bien que nue
Et abandonnée aux rayons du soleil, je reviens sur Terre
En quatrième vitesse dès que je bouge le doigt de pied
Je réintègre mon corps pour le restant de la journée.
S’affranchir de toute pesanteur est, pour sûr,
Vrai bonheur mais comme personne ne peut rester
Des heures en repos sur un fil d’équilibriste, la réalité
Prend le pas sur la fiction en récusant l’imagination pour
Nous rendre et nous soumettre à ce que l’on appelle la raison.
Dire que le temps s’arrête est du domaine de l’hallucination
Bien que l’astronome prétend que le temps n’existe pas,
Que nous l’avons, purement et simplement, inventé
Pour transformer la course folle de l’espace
En histoire collective et individuelle.
Le temps subjectif devient une succession
De parenthèses où je suis et où je ne suis pas.
L’important serait donc les changements d’états :
C’est parce que je perds conscience de ce qui m’entoure
se passe en moi que je prends conscience, au réveil, j’existe.
.
Le Soleil est un cercle, une boule, une étoile, un point lumineux
Il m’irradie de ses rayons de lumière et de chaleur gracieuse
Jusqu’à me faire tourner la tête et le reste avec, de fièvre
Si je m’y expose, toute une journée, et sans bouger
D’un seul coup, comme un voile sombre, noir
Avec juste un point jaune, au milieu
Je vacille et je tourne en rond
Suis malade pour de bon
Victime insolation.
.
Si on enlevait toute l’eau contenue
Dans mon corps plus la graisse, sang,
Sans compter tous fluides et humeurs,
Il ne resterait pas grand-chose de moi !
.
Ce n’est pas ce qu’on appelle «contraction»
Ce sera plutôt : dessèchement, lyophilisation
Je n’y tiens pas plus que cela, même au soleil,
Qui, dans mes rêves, ne sera qu’un disque doré.
.
.
Épilogue
.
L’espace où, rêvassant,
Je passe et perd du temps
Tout d’abord … il se rétracte,
Pour ne pas dire, se contracte.
Mon corps, esprit s’embrument,
Tout s’arrête, tout tend vers infini,
Juste parce que chaleur soleil ravit.
Plongé dans ma rêverie sans objet,
Je passe cent minutes comme une,
Et au final, je ne le regretterai pas,
Le prend comme cadeau, fortune,
Il est si rare de pouvoir consacrer
Du temps à ne rien faire, à rêver.
Le soleil rechargera bien ma pile
Tant que je me brancherai à lui,
Sans la moindre des résistances
Jusqu’à ce qu’il ait fait le plein,
Déclenchant, enfin, mon réveil.
Espace se remet à faire surface
Et le temps à s’égrener … vivace
Je suis prêt à sauter … à bondir
Sur tout ce qui peut m’advenir.
M’extirper de ma chaise longue,
Me demande un effort surhumain
Mais que j’accomplirai, volontiers.
Ah mince, ma peau aura trop rougi,
Au point je sens comme un frisson,
Aurai-je été victime d’une insolation !
.
.
948 – Calligramme
.
Alors mon espace-temps,
Qu’est-ce que cela peut bien être
Sinon l’endroit précis en E ce jour, où je suis.
Où tout s’étire et distend S fonction lieu, temps
Fonction du rêve, de sensa P tion, pensée, action.
Le temps semblera A s’être arrêté,
Voilà la contraction C espace-temps,
Faisant durer, long E temps : l’instant,
En un magique * environnement.
Temps, espace T disparaissant,
Il reste notre E esprit vagabondant
Au gré de M joyeuse, triste humeur
Et jusqu’à P ignorer le jour et l’heure.
Espace S temps se contracte au soleil,
Allongée * nue sur sable endroit désert
N’entends S que murmure de la mer,
Dont vague E me susurre de dormir,
Par chants de * sirène, à s’étourdir.
Je ne sais plus C trop, où je suis,
Je ne sais trop O où j’en suis,
L’espace-temps N s’évanouit,
J’en suis conquis T et ravi.
Rayon caresse ma R peau
Il me fait rêver A d’eaux,
Au-delà du C cerveau
Profite de T son repos,
Qu’une E bulle octroie
À celui qui s’y noie
Sans foi et sans loi,
Nu comme un roi
Dans mon corps
Ni sud ni nord,
Soleil endort,
Pire encore
Le temps,
Espace,
Fond
On
V
.
.
Forme
Réduction
.
.
Évocation
.
.
Une vis plantée
Dans un cercle.
Ou une aiguille
Sur un cadran
.
(forme pleine, rimes égales,
la forme s’éloigne du fond)
.
Rien de bien comme entre l’aiguille, l’espace et temps,
bien qu’aiguille d’horloge indique l’heure selon endroit.
dire qu’elle se contracte au soleil réfère théorie d’Einstein
mais nous sommes loin du compte, temps = espace replié.
.
Le temps est, plus souvent, figuré
Par une aiguille
Lors l’espace est souvent figuré,
Par un cercle.
.
Symbolique
.
Les toutes premières horloges comptaient
Souvent une aiguille : celle des heures
Et déjà celle-ci tournait généralement
Dans le même sens qu’aujourd’hui.
Selon quel décret, quel modèle ?
.
Mystère : après avoir consulté
Quatre musées trois historiens
Et physiciens, pas de réponse.
.
Pour les adeptes de la logique,
Les aiguilles reproduiraient la
Course du Soleil, vu de la Terre.
.
Lors, les premiers cadrans étaient
Divisés en 24 parts : l’aiguille mettait
24 heures pour faire son tour complet,
Tout comme la course apparente du Soleil.
letemps.ch/societe/aiguilles-montre-quete-sens
.
.
Fond
.
Évocation
.
.
Le temps est, plus souvent, figuré
Par une aiguille
Lors l’espace est souvent figuré,
Par un cercle.
.
Symbolique
.
Le point est l’équivalent
Géométrique de l’unité arithmétique.
Il est à l’origine de l’ensemble des familles
De nombres figurés : il n’a pas de dimension.
La première dimension commence avec la ligne
Composée de deux points. Le point est le cercle
Qui attend pour se développer qu’on établisse
Un rayon, rapport entre lui et circonférence.
Le cercle est dès lors le symbole du Tout.
.
.
Corrélations
.
Fond/forme
.
On s’y perd un peu, ici, en conjectures
Sans tenir compte de toutes conjonctures
Notre géométrie en prend plein la figure,
Nous abandonnant en rade, déconfiture?
.
Si le point, la droite, la courbe, le cercle
Seraient à l’origine de bien des choses
D’autres nous échappent totalement,
Comme la matière noire voire grise
Comme les trous noirs : troublant.
.
.
Mille temps : un seul espace !
.
Scénario
.
J’ai passé toute l’après-midi à bronzer en chaise longue sur la plage
en me réveillant, le soir, j’ai senti, chez moi, comme un tourbillon,
insolation et depuis je me repose en fauteuil avec une couverture.
.