194 – Pensées des gens assis face au voilier

Textuels et illustrations  >> 

.

Originaux : poème,  extensions, fragments

.

Poème

.

En un port, une marina,

Où nous  étions, amarrés,

L’arrière  contre le ponton,

Il y avait un  quai, en pierre,

Juste au-dessus et en hauteur,

Avec un banc, et, vue plongeante

Donnant, sur le cockpit,  descente,

Lors, même, jusqu’au fond du carré.

J’ai cherché à quoi pensaient les gens,

Assis, là, pendant un bon quart d’heure,

Me projetant, à leur place,  sur leur banc.

Je me suis vu, par leur double truchement,

M’imaginant comme un dialogue entre eux.

.

«Ils ont de la chance, du temps et de l’argent,

Pour posséder un voilier de…quarante pieds

Avec tout le confort tant en mer qu’au port»

«Quelle vie ont-ils eu pour qu’ils soient ainsi,

À voyager, d’une ile à l’autre, sur l’océan.» 

.

Certains, des jeunes couples, se projetaient

Sur nous comme exemple à suivre en tout,

Lors autres un peu  plus âgés maugréaient

Qu’ils n’auraient pas, un tel bateau : trop !

.

Sans parler d’autres qui nous observaient

Vivaient avec nous, presque à l’intérieur,

Ou dans le cockpit, lors prenant apéritif,

Avec amis, voileux et voire avec voisins !

.

Je me suis dit que j’aurais pu être eux,

Je ne l’étais pas, et j’en étais heureux:

J’imagine qu’ils ont d’autres plaisirs,

Les passionnant, en tant que loisirs.

.

À chacun  ses  rêves … finalement,

À chacun d’être assis à son banc

Si, tant vrai que… l’important,

Est ne pas rester sur le flanc.

.

Sur le flanc d’un voilier,

L’eau coule à volonté

Jusqu’à…l’arroser

Corps mouillé.

Sur le banc

Au vent

Sec

.

Extensions

.

Assis sur un banc à regarder les bateaux

Rentrer  et sortir du port  est comme aller

À l’aéroport regarder les avions… s’envoler

Ici, chacun est propriétaire  de son bateau !

.

Le bateau est synonyme de liberté

De ses mouvements, en mer,

Tout comme la voiture, à terre

Mais la comparaison s’arrête… là.

.

Tout le monde peut avoir une voiture,

Peu se payer un voilier de trente-sept pieds

Avec tout l’équipement et l’armement qui va avec.

Rêve réalisé pour certains, rêve irréalisable pour d’autres,

Indifférence pour la majorité, cauchemar pour ceux

Qui ont horreur de la mer qui leur fait peur,

Sans trop bien d’ailleurs savoir pourquoi,

S’ils n’ont jamais essayé, une seule fois.

.

Il est vrai que de nombreux bateaux

Dorment dans les ports ou les criques

Et que tout cet argent pourrait être utile

À autre chose plus raisonnable mais justement,

Le luxe, est inutile et irrationnel… combien humain.

.

Voilier dans une marina au ponton, à quai

Les voiles ferlées, au vent léger pour les sécher

Qui ne résistera à idée le kidnapper pour voguer,

Sur l’océan, et laisser, à terre, tous  ses tourments.

Plus tard, un jour, j’en louerai bien  un de voilier,

Et qui ressemblera à celui-ci, et voire, à celui-là.

Je peux déjà satisfaire mon envie, en le louant,

Mais c’est quand même mieux, en l’achetant,

 Tellement c’est, à la fois, grisant et reposant.

.

Sur les quais d’une marina, voire les pontons,

Il y a toujours foule de gens qui se promènent,

Regardant votre bateau en air de connaisseurs,

Ou tout simplement d’envie d’être à votre place

.

Il arrive que certains demandent informations,

Concernant le voilier, la croisière, équipements,

Parfois demandent même à le visiter, curiosité,

Pourquoi leur refuser mais faut être concernés.

.

Est-ce à dire  qu’on avait un yacht de luxe : non,

Mais pas un vieux rafiot, juste un vieux bateau :

Une sorte 4/4 des mers au programme complet :

Je crois, qu’aux gens, c’est ce qui leur plaisaient.

.

Fragments

.

Voilà que deux personnes, d’âge mur,

S’assoient sur banc, face à notre voilier

Un couple avec chacun même pendentif,

Figurant une simple esquisse d’un voilier.

.

Se sont-ils assis là pour manger au hasard :

Nous semblerait que non, ils nous observent.

Se sont-ils assis là pour notre propre bateau :

Il nous semble que oui, étant prêts à le visiter.

.

Ce n’est pas tous les jours, et ni tout le monde,

Que l’on accepte à bord comme étant inconnus

Mais leurs deux pendentifs nous ont interpellés

Nous pensions, qu’ils avaient eux aussi, voilier !

.

Que non, hélas, nous confieront-ils, sur le pont,

Mais c’est ce genre, ce type, qu’on souhaiterait,

Grand assez,  solide comme roc,  en aluminium,

Il a tout pour lui, pour programme navigation !

.

Pour un peu on les aurait embarqués avec nous

Histoire d’aller faire un tour, une sortie en mer,

Mais ce n’était pas le jour : une panne moteur,

Nous forçait à bricoler pour plusieurs heures.

.

Pendentif et collier ne vont point en thèmes,

Encore que bien des gens peuvent en porter

Coque et voiles s’y accordent parfaitement

On va dire qu’on s’en approchera, au fond.

.

Graphiques : calligramme, forme et fond

.

Calligramme

.

Où nous  étions, amarrés,

L’arrière  contre le ponton,

Il y avait un  quai, en pierre,

Juste au-dessus et en hauteur,

Avec un banc, et, vue plongeante

Donnant, sur le cockpit,  descente,

Lors, même, jusqu’au fond du carré.

J’ai cherché à quoi pensaient les gens,

Assis, là, pendant un bon quart d’heure,

Me projetant, à leur place,  sur leur banc.

Je me suis vu, par leur double truchement,

M’imaginant comme un dialogue entre eux.

PENSÉES

«Ils ont de la chance, du temps et de l’argent,

Pour posséder un voilier de…quarante pieds

Avec tout le confort tant en mer qu’au port»

«Quelle vie ont-ils eu pour qu’ils soient ainsi,

À voyager, d’une ile à l’autre, sur l’océan.» 

DE GENS

Certains, des jeunes couples, se projetaient

Sur nous comme exemple à suivre en tout,

Lors autres un peu  plus âgés maugréaient

Qu’ils n’auraient pas, un tel bateau : trop !

ASSIS

Sans parler d’autres qui nous observaient

Vivaient avec nous, presque à l’intérieur,

Ou dans le cockpit, lors prenant apéritif,

Avec amis, voileux et voire avec voisins !

FACE

Je me suis dit que j’aurais pu être eux,

Je ne l’étais pas, et j’en étais heureux:

J’imagine qu’ils ont d’autres plaisirs,

Les passionnant, en tant que loisirs.

AU VOILIER

À chacun  ses  rêves … finalement,

À chacun d’être assis à son banc

Si, tant vrai que… l’important,

Est ne pas rester sur le flanc.

Sur le flanc d’un voilier,

L’eau coule à volonté

Jusqu’à…l’arroser

Corps mouillé.

Sur le banc

Au vent

Sec

.

Forme

.

.

Évocation

 .

Un pendentif pour un collier

Une pointe  pour lance, flèche

À  l’envers  comme  à l’endroit,

Une coque de voilier et voiles.

.

194 4

.

En admirant les voiles :

Rêver de naviguer,  pendentif

Combien de visiteurs, longeant

Les marinas, ne l’on fait ?

.

Symbolique     

 .

Il est vrai que

Mettre   les   voiles,

Illustre    bien  le   symbole.

La voile se gonfle se lève, se tend,

S’étarque,  se réduit, se baisse, s’abat…

Se remplit, se vide, se courbe, flotte au vent.

Elle reflète  bien  le besoin   du  départ  imaginé,

L’invitation à quitter la terre pour l’élément liquide.

Il faut se rappeler

Que l’on ne quittera pas le port  sinon la marina

Sur un seul coup de tête tant  un voyage

Se prépare en prenant en compte

Toutes les conditions

De la météo.

 .

.

Fond

.

Évocation

.

194 6

.

En admirant les voiles :

Rêver de naviguer,  pendentif

Combien de visiteurs, longeant

Les marinas, ne l’on fait ?

.

Symbolique

.

Tendances

Et  modes   sont

Parfois             oubliées

Et fort vite              remplacées

  Et pourtant                     il y a nombre

   Bijoux  qui du                      rent,  dureront

   Des petites  cho                       ses  qui   restent,

Comme un pen                     dentif car leur

  Sy-m-bo-li-que                    nous permettra

de nous retrou                     ver  tant  en

Notre person                     nalité que

Dans  notre             manière

De   vivre,    d’être

 Et de penser.

hernandizjose.coma-

symbolique-des-bijoux

 .

.

Fond/forme 

 .

Voiles et pendentifs : chercher l’accord

Il n’y en a pas même si parfois, aux ports

Vous vous arrimez, au quai, sur pendilles !

Il en fut ainsi, au port de Funchal, Madère !

Accrochés au quai, montant  par jupe arrière,

Si descente est ouverte : on voit tout l’intérieur,

Les gens assis sur banc n’ont qu’à regarder faire.

.

Textuels et illustrations  >> 


Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *