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Ça devait arriver
Au moins une fois,
Depuis le …… temps
Qu’on les ….… traine,
Nos lignes …… à thons
Sinon cory …… phènes,
Et pour les …….. pécher
Comme il ……… se doit !
.
Ça devait ………. arriver
Au moins .….. une fois,
Qu’oiseau …… goéland,
Qu’oiseau .…… puffin,
Jeune et… pas malin
Se fasse … prendre,
L’on n’y croit pas.
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Ça devait bien arriver un jour
Ou pour le moins, une fois,
Et voilà que c’est fait,
Sous spi dans le vent
Et, il aura attendu,
Précieux moments,
La Terre est en vue :
Bec trainé tout droit.
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Affalement du spi sur eau
Ralentissement du bateau,
On tire la ligne, bel oiseau,
Sur le pont, volète, pataud.
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Toc, l’hameçon l’on dégage,
Pour lui ce n’est pas l’heure
De mourir, pris par un leurre,
Lui souhaitons un bon voyage.
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Son vol est si planant, si gracieux,
Au raz de l’eau que parfois maladroit,
Il nous attriste encore, quand on le voit
Tenter de s’envoler en regardant les cieux.
Tout ce qui brille, sur l’eau, ne se mange pas.
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Rappelle-toi bien, pour la prochaine fois, puffin,
Surtout quand on arrive, enfin, qu’on n’a plus faim :
Goélands, fous de Bassan, ne se feront pas prendre à ça.
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Extension
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Et pourtant toute une tribu de goélands,
Quoi de plus rustre et de plus gourmand
Ils ne s’aventurent pas, en mer, aussi loin
Que les puffins, moins que fous de Bassan.
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Un « puffin » est comme son nom l’indique
En terminaison un oiseau de mer petit et fin,
Aux canaries, nous est arrivé d’en capturer un
Avec la ligne de pêche à la traine, c’est pas malin.
Le malheureux se débattait avec ses pattes, ses ailes.
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Il a fallu cinq bonnes minutes, pour le monter à bord,
Sans trop le blesser, en utilisant une grande épuisette,
Et bien autant pour enlever notre hameçon de son bec.
Il est demeuré en le fond du cockpit un quart d’heure,
Sans bouger avant de s’envoler, étonné d’être vivant.
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Il a fait, trois fois, le tour du voilier, à tire d’ailes,
Avant de s’éloigner, en rasant de près, les flots
En direction de la côte située à trente milles
Dans le port de Madère, héron à col jaune
Qui s’était posé sur les flèches des mâts,
À Baltimore, en Irlande, grand cygne,
Qui sait peut-être un jour, un aigle !
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Un oiseau marin, un puffin qui va se faire pendre par un leurre,
Celui de l’hameçon au bout duquel il n’a même pas de poisson.
Où a-t-il donc été apprendre pécher, celui-là, ou, alors, fatigué,
Pour se donner la peine de vérifier la prise, avant de plonger !
Heureusement qu’on a pu stopper le bateau pour le délivrer.
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Il n’y a qu’un jeune oiseau, inexpérimenté
Ou alors des plus affamé, pour s’intéresser,
À un leurre qui frisonne, vibrionne sur l’eau
On l’a vu tournoyer en cercle et plusieurs fois
Avant de plonger dessus puis de s’y accrocher.
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S’il n’y avait eu personne à observer son manège
Il aurait été trainé sur des milles, et se serait noyé
Peut-être, aura-t-il compris sa surprise et méprise,
Tant, une fois monté à bord, il s’est laissé détacher :
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Il est resté au fond du cockpit un bon quart d’heure
À reprendre ses esprit puis s’y hissé sur le portique
Avant de s’envoler à tire-d ’ailes pour faire le tour
De notre voilier comme pour nous en remercier.
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Épilogue
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Un puffin certes est oiseau des plus beaux
Mais pas plus faim, à en croire cet oiseau,
Volant en chasse au ras de l’eau, vers proie
Qui frétille sur ligne derrière notre bateau.
***
Il rate une fois, l’on tente de rentrer la ligne
Mais à la troisième tentative, s’est fait ferré
Juste temps, présence d’esprit, de le monter
Dans le cockpit où, pour le moins, il s’agite !
***
Il est bien pris par l’hameçon dans son bec :
L’opération d’extraction s’avère très délicate
Il finit par coopérer du moins se laisse faire,
Et le voilà, tout joyeux, reparti dans les airs.
***
Je crois, qu’on ne l’y reprendra pas, de sitôt,
La leçon, cette fois, vaudra celle du corbeau,
Le voit virer, virevolter au-dessus du bateau
On se dit qu’il est sauvé et nous en remercie.
***
Ce n’est pas le premier ni le dernier oiseau,
À se faire leurrer par leurre au ras de l’eau,
Les goélands, chez nous, sont plus méfiants
Poissons nageant en surface … stupéfiants !
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199 – Calligramme
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Ça devait arriver
Au moins une fois,
Depuis le …… temps
Qu’on les ….… traine,
Nos lignes …… à thons
Sinon cory …… phènes,
Et pour les …….. pécher
Comme il ……… se doit !
Ça devait ………. arriver
Au moins .….. une fois,
Qu’oiseau …… goéland,
Qu’oiseau .…… puffin,
Jeune et… pas malin
Se fasse … prendre,
L’on n’y croit pas.
.
Ça devait bien arriver un jour
Ou pour le moins, une fois,
Et voilà que P c’est fait,
Sous spi U au vent
Et, il aura F attendu,
Précieux F moment,
La Terre I est en vue,
Bec trainé N tout droit.
.
Affalement du P spi sur eau
Ralentissement R du bateau,
On tire la ligne, I bel oiseau
Sur le pont, volète, S pataud.
Toc, l’hameçon l’on O dégage,
Pour lui ce n’est pas N l’heure
De mourir, pris par N un leurre,
Lui souhaitons I un bon voyage.
Son vol est si E planant, si gracieux
Au raz de l’eau R que parfois maladroit
DE
Il nous attriste en L core, quand on le voit
Tenter de s’envoler en I regardant les cieux.
Tout ce qui brille, sur l’eau, G ne se mange pas,
Rappelle-toi bien, pour la proc N haine fois, puffin,
Surtout quand on arrive, enfin E qu’on n’a plus faim,
Goélands, fous de Bassan ne se feront pas prendre à ça !
EN HAUTE MER
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Forme
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Réduction
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Évocation
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Eh non ce n’est pas un oiseau,
C’est autre chose : une balise,
Avec bel oiseau, perché sur elle,
Oiseau de mer, on dirait puffin.
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Confondre une balise avec un puffin
il faudrait avoir bu plus que de raison,
comme ce n’était pas notre cas, à nous :
forme se différencie totalement du fond.
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Entre la haute mer et la côte,
On trouve des balises marines
Et souvent des oiseaux tournent
Autour, c’est le cas aujourd’hui.
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Symbolique
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Ce balisage est essentiel à la navigation.
Une parfaite connaissance des balises,
Et de leur vraie signification reste une
Des conditions de la sécurité en mer.
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En croisière côtière, jour et nuit,
Il n’y a pas un mille parcouru,
Sans avoir besoin d’identifier
Une des marques de balisage…
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En France, dispositif de signalisation
Des côtes : 6 400 aides à la navigation
Selon Service des Phares et Balises
voilesetvoiliers.ouest-france.fr/
equipement-entretien/balise-marine
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Descriptif
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199 – Puffin prisonnier de ligne, haute mer
Alignement central / Titre serpentin / Thème pêche
Forme courbe / Rimes égales / Fond éloigné de forme
Symbole de forme : balise / Symbole de fond : puffin
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Fond
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Évocation
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Eh non ce n’est pas un oiseau,
C’est autre chose : une balise,
Avec bel oiseau perché sur elle,
Oiseau de mer, on dirait puffin.
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Symbolique
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Puffin
Est un nom
Vernaculaire dont
Le sens en français est ambigu.
Les puffins sont des oiseaux marins pélagiques
Qui contient également les fulmars, pétrels, prions.
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Ils sont taxonomiquement proches des albatros.
Ils passent l’essentiel de leur vie en mer
Et ne viennent à terre que la nuit,
Pour se reproduire.
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Pour cela, ils se regroupent en colonies,
Préférentiellement sur des îles et îlots.
Ils creusent aussi des terriers.
La femelle ne pond
Qu’un œuf par an.
wikipedia.org/wiki/Puffin
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Corrélations
Fond/forme
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Jeune oiseau de mer, voit petit poisson
Nageant rapidement à la surface de l’eau
Le fil qui le tient est transparent, invisible,
Et le fait qu’un bateau ne soit pas très loin,
Ne l’inquiète guère, alors, hop : dans le bec
Si cela avait été une balise : il l’aurait évité !
C’est autant de notre faute que de la sienne,
Maintenant va falloir le hisser, décrocher.
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Bec d’oiseau fin et pointu
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Scénario
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Le puffin est un oiseau marin pélagique, proche du fulmar et pétrel,
il taquine ici l’appât de l’hameçon qui brille, s’y fait prendre parfois,
pris dans notre ligne, nous le ramenons au bateau puis le libérerons.
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