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Bercé par la houle,
En eau qui déboule
Et en eau qui roule,
Jaillissant par sauts,
Sur flancs du bateau,
Douchant bas et hauts,
La vague, marin, frappe
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Pire, leur moral, il le sape
Et même, parfois, attrapent
Leur corps blessés, détresses
En lieu et place des caresses,
Reçoit coup de pied aux fesses.
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Si fait qu’en pleine mer la houle
Par vagues hautes, gigantesques
Comme rêve cauchemardesque
Les mouillent puis les saoulent.
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Leur âme de marin pêcheur
Croyant leur heure dernière
Venue en féroce tempête,
Voulant faire leur fête,
Ont pensées pour belle
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Les remettant en selle,
Faisant face contre fiel
Évitent morts certaines,
Dans immensités blêmes,
De ces eaux, pures haines.
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Suite à un calme soudain,
Toutes vagues s’apaisent
Marins reposent enfin,
Leurs cœurs de braise.
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Lors bercés par la houle,
Certains marins dessoulent,
Quand certains roucoulent,
Vers un intime nid de poule.
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Le marin affronte sa tempête
Comme se méfiant d’une bête
Très féroce, et qui le rosse
Et bateau sur côte drosse
.
Serre les dents et fesses,
Avoue, à vie, tendresse,
Attend, vent mollisse,
Rien, que la police.
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Extension
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Tempête est remue-ménage, remue-méninge,
La voir de loin, en être protégé, et être dedans,
Ne procure pas mêmes dangers, mêmes frissons.
J’en ai connu qui s’enfermaient dans le carré,
Les écoutilles verrouillées, et qui tentaient
De dormir en couchettes en attendant
Que les vagues décident de leur sort.
Est-ce déni de réalité pour autant,
Et qu’est-ce que vous feriez, vous :
Sortir dehors pour mieux la braver !
« Ce n’est pas l’homme qui prend la mer,
C’est la mer qui prend l’homme !» dit Renaud
Les marins en chœur, pour signifier à quel point
Il faut rester très humble et très prudent devant elle.
De faire le tour complet par le côté, voire soleil par
L’avant est déjà arrivé à des voiliers sans couler.
Tant que le carré demeurera bien étanche
Et que le mât ne flanche jusqu’à casser,
Il y a peu de risques d’une voie d’eau.
Car le danger sera plus à l’extérieur,
Surtout sur pont avant, qu’à l’intérieur,
Pour peu qu’on évite de se faire assommer
Par un objet traversant le carré, sans prévenir.
C’est pourquoi on arrime tout ce qui est mobile,
Tout ce qui est susceptible de voler.
Avant : pendant, c’est foutu !
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Comparer un marin et un verre est un peu excessif, exagéré,
J’en conviens, je me limiterai à : résistivité question fragilité.
Il tient, s’il s’est bien attaché, solidement, à sa ligne de survie,
Mais, il suffit d’une seconde d’inattention, d’un paquet de mer,
Pour passer par-dessus bord, trainer en eau, en laisse, derrière,
Et allez donc le remonter, même en stoppant le bateau, asphyxié.
Il est comme un gros poisson, mort, et qui pèse le poids d’un âne !
Sans compter que, la nuit, il est seul, en cockpit, à monter le quart,
Et que, s’il crie en tombant, personne ne pourra l’entendre et adieu !
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le meilleur marin du monde, tel Tabarly
qui aura été longtemps référence, légende,
peut être victime coup de bôme en tempête.
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On ne doit jamais sous-estimer une tempête
une série d’événements peut vous stopper net
comme un mât qui casse et puis tombe à l’eau !
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J’en ai vécu, moi-même, des dizaines, Dieu merci
en ai réchappé, restant loin, m’éloignant des côtes
pour autant, ce n’est pas un plaisir : qu’un danger.
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Il en existe des fortes, énormes, en mer australe,
que des tour-du-mondistes affrontent en course,
je leur tire mon chapeau, surtout s’ils sont seuls.
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Épilogue
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Une tempête en mer a peu de corrélations
Avec à terre : ni d’arbres, ni d’habitations.
***
Rien que des eaux, très agitées, écumantes,
Avec lesquelles négocier vagues montantes.
***
La première tempête est un baptême du feu,
L’on meurt à chaque submersion du bateau.
***
D’en avoir subi trois ou quatre, non pas blasé,
Non pas sidéré, médusé, mais comme adapté.
***
Chacune est différente et pas que par sa force
Par la nature de ses vagues, longues, courtes.
***
Il en existe une particulière des plus traitresses
Qu’on appelle «tueuse», remplissant le cockpit.
***
Le vent peut de venir tourbillonnant un instant
Et il fera faire un tour complet à votre bateau :
***
Aussi tout roulis et tangage allant s’accentuant,
Le bateau peut chavirer si la quille ne compense.
***
Enfin, pour finir, par le pire, par…l’inimaginable,
Le bateau peut sancir, chavire par l’avant : soleil.
***
Cela est peut rassurant, n’arrive que peu souvent,
En cas de danger, se mettre à la cape, se sauvant.
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192 – Calligramme
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Bercé par la houle,
En eau qui dé boule
Et en eau qui roule,
Jaillissant par sauts,
Sur flancs du bateau,
Douchant bas et hauts,
Vagues, marins, frappent,
Pire, leur moral, le … sape
Et même parfois attrapent
Leur corps blessés, détresse
En lieu et place de caresses,
Reçoit coup de pied aux fesses
Si fait qu’en pleine mer la houle
Par vagues hautes, gigan tesques
Comme rêve cauchemar desque
Les mouillent et puis les saoulent.
.
Et leurs âmes de marins * pêcheurs
Croyant leur heure * * dernière
Venue en féroce * * * tempête,
Voulant faire Q * A leur fête,
Ont pensées U * F pour belle
Les remettant A * F en…selle,
Faisant face N * R contre fiel
Évitent morts D * O certaines,
Dans immensités * * N blêmes,
De ces eaux, pures U * T haines.
Suite à un calme N * E soudain,
Toutes vagues s’a * * * paisent
Marins reposent M * T enfin,
Leurs cœurs de A * E braise.
Lors bercés par R * M la houle,
Certains marins I * P dessoulent,
Quand certains N * Ê roucoulent,
Vers un intime * * T nid de poule.
Le marin affronte * * E une tempête,
Comme se méfiant * * * d’une bête
Très féroce, et qui * * le rosse
Et bateau sur côte * * drosse
Serre les dents * et fesses,
Avoue, à vie, * tendresse,
Attend vent * mollisse,
Rien, de * la police.
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Forme
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Réduction
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Évocation
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Un vase en verre, ne serait pas marin
Une cheminée d’un haut-fourneau,
Une lagune du même type celle Faro
Un vase, pour sûr, mais composé
verre translucide mais en fragilité.
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Rien de bien commun entre un verre
et une tempête à moins que votre voilier
soit construit en fibre de verre, et fragile,
ainsi forme et fond divergent, totalement.
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Dans une vraie tempête :
Prêt à se briser en deux ou s’arracher
Fragilisé dans les placards.
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Symbolique
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Le verre, au sens commun,
Apparaît comme un matériau fragile.
Les verres silicatés, comme la plupart des verres
D’oxydes ou de chalcogénures,
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Sont effectivement fragiles à température ambiante
Dans le sens où ils peuvent être brisés, sans générer
La moindre déformation permanente
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À l’inverse d’un matériau ductile comme le plomb,
Qu’on peut déformer, plier, avant de le casser.
Wikipédia /Verre /Résistance mécanique : fragilité
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Descriptif
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192 – Quand un marin affronte tempête
Alignement central / Titre analogue / Thème météo
Forme en ovale / Rimes égales /Fond éloigné de forme
Symbole de forme : verre / Symbole de fond : fragilité
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Fond
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Évocation
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Un vase en verre, ne serait pas marin
Dans une vraie tempête :
Prêt à se briser en deux ou s’arracher
Fragilisé dans les placards.
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Symbolique
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Jean-Louis Chrétien écrit :
« Le verre forme le symbole
Le plus courant et le plus banal
De fragilité, étant cela qu’on
Peut aisément briser ».
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Il ne faut pas seulement
Entendre par là que le verre
Est emblème toutes choses fragiles,
Mais bien que « ce symbolisme du verre
Fait de lui un miroir de notre propre fragilité ».
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Et alors la description de la fragilité physique :
(« Du verre et de l’argile à la bulle de savon »)
Trouve son sens en l’évocation de la fragilité.
cairn.info/revue-rue-descartes-2018-2-page-45.htm
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Corrélations
Fond/forme
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Nombre de voiliers sont conçus pour
Affronter des tempêtes, encore faut-il
Que leurs skippers soient à la hauteur
Et que la mâture, les voiles et drisses
Soient en bon état, pas trop sollicités
Voiliers en carbone résistent à tout
Sauf choc violent, cassant en deux.
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S
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Vrai marin en pleine tempête
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Scénario
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Les vagues successives chargées d’eau montent à l’assaut du bateau,
et le marin à la manœuvre en prend les embruns, sans discontinuer,
jusqu’à ce qu’enfin la mer redevienne plus sage et plus praticable !
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