985 – Hier ici, demain là, et autre jour, ailleurs !

Textuels et illustrations  >>

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Originaux : poème,  extensions, fragments

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Poème

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On est ici, ou bien là, voire, ailleurs :

Mais l’on sera, toujours, quelque part,

Forcément,  au moins,  physiquement !

Sinon dans un imaginaire, virtuellement.

D’un lieu à l’autre, je suis en transit, voyage

Occupé ou non,  selon le moyen  de transport

Que j’aurai adopté : voiture, train, bus, avion,

Dès que je bouge, j’existe, ne peux me cacher…

Hier ici, demain, là, et un autre jour, ailleurs,…

Mon temps passé à égrener nombre espaces…..

Me fait exister lors je me déplace et voyage,….

L’énergie épuise mouvements intermittents,……

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Qui me tirent, me poussent, vaine mobilité………

L’être vivant  ne cesse  de bouger : enterré,…..

Ne saurait remuer le petit doigt en l’heure,

Mais, remuer son corps, serait-il suffisant,

Pour avoir impression d’être bien vivant.

Penser par l’esprit,  sans seul mouvement,

Est aussi excitant, et autant passionnant.

Oui mais cela ne voit pas, et vous n’aurez

Rien à raconter et que l’on puisse vérifier.

Mouvement est en nous, autant qu’autour,

Il dévore  notre énergie …  jour après jour.

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Entre les hyperactifs, incessants à remuer,

Les flegmatiques, toujours, à se ménager :

Bien  des divergences, en gestes,  à courir,

Pas de convergences, en actes, à requérir.

Le repos est angoissant pour les premiers

Et l’action, exténuante, pour les derniers.

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Y aurait un abime entre le manuel qui fait

Et l’intello, qui, en week-end, ne reconnait

Rien autour de lui qui ait changé d’aspect,

Ce dernier, pour autant, mérite le respect !

Mouvements corps, esprit, sont les mêmes

Le monde extérieur étant représentations :

De travailler sur un objet,  ou sur un sujet,

Ne feront que se répondre pour coopérer !

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Qu’en est-il du mouvement, du cœur, âme

Encore plus invisible,  encore plus inutile.

Pourquoi consacrer l’énergie, pour un être,

Fut-il le meilleur, plus précieux du monde :

Il n’est que ce qu’il fait, et que ce qu’il sait,

Ne serait finalement jamais que ce qu’il est.

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L’énergie déroule un mouvement perpétuel,

Hier ici, demain là et un autre jour, ailleurs,

À chacun ses joies, peines et petits bonheurs,

Faut la dépenser sinon elle s’en va ponctuelle

À l’heure, de votre trépas, et, ne transigera pas,

Ni sur quantité ni qualité, et le tout, s’épuisera !

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Extensions

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Être ailleurs, ce n’est pas être ici, dirait monsieur de La Palice

Encore que … quand je suis ailleurs, j’emporte, avec moi, partie

De tout ce qui me constitue et ma valise de questions problèmes.

Pour être vraiment ailleurs, faudrait que je sois quelqu’un d’autre

Un autochtone et là ce serait, pour moi, un vrai dépaysement total.

Brest, Perros-Guirec, Saint-Malo, avec leurs festivals,  sont des lieux

Où on peut être, le temps d’un week-end, des «étonnants voyageurs»

Sans pour autant quitter sa Bretagne natale, mis à part dans sa tête :

Rien d’étonnant qu’une telle région, ayant tant voyagé … s’en prévale !

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Calendriers  et lieux  se suivent,

Et se conjuguent sur un agenda,

Toutefois on ne peut jamais être

Présent à deux endroits à la fois.

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S’il est vrai qu’avec la visiophonie

On aurait le don d’ubiquité, partout

Seul endroit où on peut nous toucher

Est le lieu à l’on respirera toute réalité.

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Fragments

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Certains hyperactifs sont crédités

D’avoir la maladie de la bougeotte,

Ils sont ici et ailleurs, jamais assez,

Et on ne leur connait pas d’antidote.

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Certain que… si vous les immobilisez

Ils n’en mourront pas mais pesteront

Contre atteinte majeure à leur liberté

Même si c’est pour leur bien, et bon !

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Ils ont les yeux fixés sur leur agenda,

Consulteront cent fois leur calendrier

Ils aimeraient avoir don de bilocation

Et voire, encore mieux, téléportation !

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Mais à courir ainsi, de lieux en lieux,

Sans jamais faire de pause en un seul

On finit par se fuir soi-même : bouger

Pour bouger et sans savoir…pourquoi.

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Il y a moyen, parait-il, d’éviter de valser

Des lieux des temps, agendas, calendrier

C’est décrire, non pas son journal intime,

Mais un carnet de voyage qui fera l’unité.

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Graphiques : calligramme, forme et fond

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Calligramme

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                          On est ici, ou bien là, voire, ailleurs :

                         Mais l’on sera, toujours, quelque part,

                       Forcément,  au moins,  physiquement !

                      Sinon dans un imaginaire, virtuellement.

                      D’un lieu à l’autre, je suis en transit, voyage

                    Occupé ou non,  selon le moyen  de transport

                  Que j’aurai adopté : voiture, train, bus, avion,

                 Dès que je bouge, j’existe, ne peux me cacher…

              Hier ici, demain, là, et un autre jour, ailleurs,…

         Mon temps passé à égrener nombre espaces…..

   Me fait exister lors je me déplace et voyage,….

   L’énergie épuise mouvements intermittents,……

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HIER, ICI,

 Qui me tirent, me poussent, vaine mobilité………

 L’être vivant  ne cesse  de bouger : enterré,…..

  Ne saurait remuer le petit doigt en l’heure,

        Mais, remuer son corps, serait-il suffisant,

           Pour avoir impression d’être bien vivant.

                   Penser par l’esprit,  sans seul mouvement,

                         Est aussi excitant, et autant passionnant.

                              Oui mais cela ne voit pas, et vous n’aurez

                                      Rien à raconter et que l’on puisse vérifier.

                                           Mouvement est en nous, autant qu’autour,

                                             Il dévore  notre énergie …  jour après jour.

                                          Entre les hyperactifs, incessants à remuer,

                                   Les flegmatiques, toujours, à se ménager :

                            Bien  des divergences, en gestes,  à courir,

                      Pas de convergences, en actes, à requérir.

               Le repos est angoissant pour les premiers

        Et l’action, exténuante, pour les derniers.

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MAIS,  DEMAIN LÀ,

    Y aurait un abime entre le manuel qui fait

        Et l’intello, qui, en week-end, ne reconnait

             Rien autour de lui qui ait changé d’aspect,

                  Ce dernier, pour autant, mérite le respect !

                      Mouvements corps, esprit, sont les mêmes

                            Le monde extérieur étant représentations :

                               De travailler sur un objet,  ou sur un sujet,

                                  Ne feront que se répondre pour coopérer !

                              Qu’en est-il du mouvement, du cœur, âme

                          Encore plus invisible,  encore plus inutile.

                       Pourquoi consacrer l’énergie, pour un être,

                  Fut-il le meilleur, plus précieux du monde :

           Il n’est que ce qu’il fait, et que ce qu’il sait,

        Ne serait finalement jamais que ce qu’il est.

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AUTRE JOUR …  AILLEURS  

    L’énergie déroule un mouvement perpétuel,

         Hier ici, demain là et un autre jour, ailleurs,

                 À chacun ses joies, peines et petits bonheurs,

                       Faut la dépenser sinon elle s’en va ponctuelle

                                 À l’heure, de votre trépas, et, ne transigera pas,

                                         Ni sur quantité ni qualité, et le tout, s’épuisera !

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Forme

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Évocation 

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Un calendrier, journalier,

Qui se déroulera à chaque

Endroit, voire ailleurs

Comme en ziz-zag !

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985 4

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Être ici ou être là, fonction de calendrier

 Être ailleurs, être nulle part :

Sont autant de variations de sa présence

Physique, virtuelle, ou mentale !

Ici et là, à droite et à gauche,

Donne idée des changements

Qui n’auront rien de linéaires

La forme épouse donc le fond.

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Symbolique

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Un calendrier journalier

Est un système   de repérage

Des dates  fonction du temps.

Un  tel  système  a  été inventé

Par  les hommes  pour diviser

Et  organiser  le temps  sur de

Longues durées. L’observation

Des  phénomènes   périodiques

Des   milieux  où   ils   vivaient,

Déplacement quotidien ombre,

Retour saisons ou cycle lunaire

A servi de premières références

Pour  organiser  la vie agricole,

Sociale,  religieuse des sociétés.

fr.wikipedia.org/wiki/Calendrier

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Fond

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Évocation 

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Être ici ou être là, fonction de calendrier

 Être ailleurs, être nulle part :

Sont autant de variations de sa présence

Physique, virtuelle, ou mentale !

 .

Symbolique 

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Être              ailleurs :

Dans  un  contexte, marqué

Par   nombreux   déplacements

Nouvelles technologies information

Notre relation à l’espace, s’en trouvera

Modifiée  du  fait  qu’elle  est  mondialisée.

Nous   sommes  de   plus   en   plus  nombreux

À  être  connectés  à  ces  différents  territoires :

Territoires de vie, d’habitation, de loisirs, de luttes,

Voire  territoires  des origines  familiales, culturelles,

Religieuses, et   territoires  d’activités  professionnelles,

Mais aussi  nombre des territoires rêvés  ou imaginaires.

Modifié, source : ici-ailleurs.net

 .

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Fond/forme 

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Être ici, être ailleurs, nulle part, absent

Pour se déplacer : être  mobile,  vivant.

On est toujours quelque part, en corps,

Y compris en coin de cimetière, mort !

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Ici ou là ; hier, aujourd’hui,  demain ;

Se conjuguent et par tous les chemins

Qui  nous mènent, et, nous ramènent,

Toujours et sans cesse à nous-mêmes,

Y compris se déplaçant par la pensée.

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Aujourd’hui avec tous les smartphones

L’on pourra être au nord, sud, est, ouest

Sans jamais sortir de chez soi, sa région.

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Mais cela n’aurait rien  d’un jeu innocent,

Tant après avoir appris à être multitâches,

Dorénavant et en même temps : multilieux !

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Textuels et illustrations  >>


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