584 – Je ne sais si c’est toi que j’aime ou l’amour

Textuels et illustrations >> 

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Originaux : poème,  extensions, fragments

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Poème

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Aimer l’autre

Ou aimer l’amour

Ou s’aimer soi-même

Est sorte trilogie autour

De nos relations humaines

Quoique,  en toute bonne foi,

C’est souvent, parait-il, les trois.

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Selon, grammaire, syntaxe, langue.

Le sujet et le verbe et le complément

Ont-ils une relation à tel sentiment !

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Le comble, s’aimer  à travers l’autre.

Je m’aime beaucoup, si tu m’aimes.

Cette procuration envers soi-même

Est comme une déviation extrême.

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Amour, désincarné, désintéressé :

Où peut-il, humainement, exister :

Il faudrait  bien être  le fils  de Dieu,

Pour pouvoir satisfaire  de tels enjeux.

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Et alors  je ne sais  plus trop  si c’est  toi

Que j’aime, ou si  c’est cet amour, que j’ai

De toi ou bien  que tu provoqueras en moi,

Ou bien amour, de moi-même, à travers toi.

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De ces quatre amours, tous, bien différents,

Parfois même contraire où je reste hésitant,

Le tien ne peut  s’y  confondre  et  d’autant

Que tu n’es pas  moi ni double persistant.

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Qu’est-ce que  cela veut dire, instamment,

Je t’aime, tu m’aimes : nous voilà amants,

Tant  nous sommes  l’un à l’autre, penchant

Par nombre attraits nous ayant fait aimants.

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Quelque  part entre toi et moi, il y a   un nous,

Nul ne le voit on le sait  mais  il nous rend fou,

Au point de tomber l’un face à l’autre  à genoux

Jusqu’à ce que l’on se soit fondu, en un seul tout.

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Qu’est-ce que ce nous ce tout et qui  nous échappe,

Si chaque fois  qu’on les tient  ou qu’on les attrape,

Ils glissent, ils se retirent notre  belle union sapent,

Amour ne reste, pour nous, provisoire, nous happe.

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Extensions 

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Panne d’amour nous remet en cause :

Aurions-nous fait le mauvais choix,

Diverger, au point que, le contrat

De départ ne tient plus du tout,

Qu’il faut et vite le renouveler,

L’abandonner, le dénoncer.

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Je ne sais trop si c’est toi

Que j’aime  ou l’idée que

Je me fais,  de toi,  en me

Projetant et en superposant

Une autre image que la tienne,

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Sans tenir  compte  de ta réalité,

De tes limites et de tes aspirations

Et, réciproquement, tant, moi aussi

Je peux t’apparaitre comme différent

De celui que tu as connu auparavant !

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Le rouge est connu pour être la couleur de l’amour,

Du sang, des roses aussi ainsi que  de la chine maoïste

Et pourtant  les mariées s’habillent  d’une robe blanche,

Sans savoir si c’est leur mari  qu’elles aiment  ou l’amour

Que  l’on offre  un diamant, comme  anneau  de mariage,

Ou  beau bouquet de roses, ne changera  rien  à l’amour,

Il est de nature  éphémère, même arrosé  tous les jours.

Pour  durer il doit évoluer, se transformer, reproduire,

L’amour est l’énergie commune dont l’on se nourrit.

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Aimer l’amour : comment est-ce possible,

Dès lors qu’il s’agit de concept désincarné !

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On a du mal à le qualifier,  même à le saisir :

Lors on en est atteint, on le traite de maladie.

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Donner tout y compris se donner l’un à l’autre,

Seront une complète concrétisation de l’amour.

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Ce don est à ne pas confondre avec la possession :

Se donner n’est pas prendre, réclamer même chose

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 S’appartenir est à pendre comme un abus de langage :

On ne peut appartenir à personne,  rien qu’à soi-même.

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L’amour ne se gagne pas, il se partage, chacun à sa manière

Certains cherchent fusion, compréhension, commune passion.

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D’autres, une présence en qui ils ont confiance, qui les rassurent,

Non de façon transitoire : par un attachement constant, durable.

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Fragments

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Je ne sais trop si c’est toi que j’aime,

L’amour  de moi-même, à travers  toi,

L’amour,  ce que tu provoques  en moi,

Amour que j’ai de toi comme suprême,

J’en viens à confondre, le sujet et objet,

Amour comme sujet, toi, comme objet !

Pourquoi toi plus que quelqu’une autre,

Et, si on me le demande, je ne le saurais,

Je suis passé de simple inconnu à apôtre,

Et depuis tout ce temps je ne m’en remets.

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Voilà qui est bien dit, voilà qui est bien fait

Je n’ai qu’à invoquer l’histoire  d’âme sœur,

Que j’ai trouvé, car on devait se rencontrer,

C’était écrit en ligne de nos mains, bonheur

L’on se connaissait en fait depuis toujours,

Je n’ai plus à distinguer l’amour véritable,

Et de prendre soin d’une sœur charitable

Et qui était disponible au bon moment.

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Je m’en souviens, tu portais robe bleue

Ajustée à ton corps, buste, et bien sage,

Je n’ai pu résister à ce séduisant visage

Qui, peu à peu, s’est transformé en feu :

Tu as revêtu nouvelle robe ample, rouge

Et lors tu as entamé la danse qui bouge.

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Quand je me suis approché pour t’inviter,

Tu m’as souri, tu avais déjà avant accepté,

Nos pas se sont croisés : envolée  d’amour,

S’est portée sur nous, de là jusqu’à ce jour.

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Si habit ne fait pas moine,  l’amour le revêt,

La nuit même tu as compris que je ne l’étais

Tandis qu’en plein sommeil… il ne s’achevait.

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.i toi, pourquoi ce jour, pourquoi l’amour,

S’il n’est pas de toujours, il charme de beaux jours.

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Ne pas pouvoir se passer d’autre : signe de l’amour !

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Graphiques : calligramme, forme et fond

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Calligramme

 .

Aimer …………………… E ….…………..………… l’autre

Ou aimer ……………… S .….……….………. l’amour

Ou s’aimer …………… T …….….……… soi-même

Est sorte tri ………….. * ..…..…….. logie autour

De nos rela ….…….… C ..…… tions humaines

Quoique, en …….….. E  ..… toute bonne foi,

Ce serait, souvent,    *  parait-il, les  trois !

Selon, grammaires, T  syntaxes, langues.

Le sujet et le verbe  O  et le complément

Ont-ils une relation I   à tel sentiment !

Le comble, s’aimer    à travers l’autre.

Je m’aime beaucoup,  si tu m’aimes.

Cette procuration envers soi-même

Est comme une déviation extrême.

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Amour, désincarné, désintéressé :

Où peut-il, humainement, exister :

Il faudrait  bien être  le fils  de Dieu,

Pour pouvoir  satisfaire  de tels enjeux

Et alors  je ne sais  plus trop  si c’est  toi

Que j’aime, ou si  c’est cet amour, que j’ai

De toi ou bien  que tu provoqueras en moi,

Ou bien amour, de moi-même, à travers toi.

De ces quatre amours  et  tous, bien différents,

Parfois même contraires    *   où je reste hésitant,

Le tien ne peut  s’y   *    confondre    *      et d’autant

Que tu n’es pas     *        moi ni double    !     persistant.

Qu’est-ce que    Q          cela veut dire, ins    R   tamment,

Je t’aime, tu    U         m’aimes : nous voilà      U     amants,

Tant nous      E         sommes  l’un  à  l’autre        O  penchant

Par nombre  *         attraits  nous  ayant  fait,         M  aimants.

Quelque        J         part entre toi et moi, il y a          A    un nous,

Nul ne le        ‘            voit on le sait mais il nous            ‘    rend fou,

Au point de      A           tomber l’un face à l’autre          L      à genoux

Jusqu’à ce que,     I             l’on se soit fondu, en           *     un seul tout.

Qu’est-ce que ce nous M             ce tout et qui           U        nous échappe,

Si chaque fois  qu’on         E           les tient ou       O         qu’on les attrape,

Ils glissent, ils se retirent          *          notre       *               belle union sapent,

Amour ne reste pas, pour nous,                 *                   provisoire, il nous happe.

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Forme

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Évocation  

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On peut y voir la robe

De femme avec un buste

Étroit,  un   volant évasé,

Sur      cintre : séduisante.

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Habillée avec  une telle robe,

 La fille serait plus séduisante :

Elle suscitera plus vite l’amour,

Quelle que soit celle qui la porte.

Robe en apparence n’évoque pas amour,

 Le sous-entend, de manière inconsciente,

Surtout qu’une fois portée, tout change,

Elle s’en approche de forme et de fond.

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Symbolique    

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Le sens premier

Du mot «robe»

«Vêtement féminin

Composé d’un corsage,

D’une jupe d’un seul tenant»

D’après  le Petit Larousse, 2009,

Robe apanage strictement féminin.

 

Les robes,  courtes, longues,  droites,

Sont  représentations  du  «féminin».

Nous  entendrons   ici   par «féminin»

«Qui     manifestera       des     caractères

Considérés comme propres à la femme».

oic.uqam.ca/fr/communications/

la-robe-symbole-et-significations

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Fond

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Évocation 

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Habillée avec une telle robe,

 La fille serait plus séduisante :

Elle suscitera plus vite l’amour,

Quelle que soit celle qui la porte.

 .

Symbolique

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La robe

Con-si-dé-rée

En nos sociétés

Comme

Vêtement féminin,

Est symbole de féminité

Et  depuis  la  Renaissance,

Pouvant portée par des hommes

Dans d’autres sociétés elle fut d’ailleurs

Portée par eux et bien avant cette période.

 

Les couleurs, de même que leur simple emploi,

La beauté également, sont tous relatifs et fluctuent

D’une époque  à une autre, et voire  d’un lieu à un autre.

Les couleurs, quant à elles, si elles n’ont pas de signification fixe

Universelle, leur emploi dans les robes de soirée a malgré tout un sens.

echodecythere.com/2014/08/28/couleurs-de-robe-et-symbolisme

 .

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Fond/forme 

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L’apparence des choses, des êtres, des gens

Ne présume pas leur consistance forcément :

On peut être  de belle présentation, prestation,

Et être parfaitement creux ou sans perfection.

Robe a justement pour effet d’enrober défaut

D’attirer l’œil sur la forme plus que le fond.

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S’il suffisait que le beaux habits, fassent

Les belles personnes, cela se saurait,

Mais les habits, vêtant l’intérieur,

Sont invisibles bien qu’essentiels

Pour se faite une idée des gens.

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Textuels et illustrations >> 


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