.
Zéro + zéro égal zéro,
De nos jours, c’est évident :
Pas depuis l’aube d’humanité,
Et pourtant cela aura toujours été
Car le vide existe bien dans l’Espace,
Tandis que le néant est le rien, absolu !
Néant n’est pas le vide et réciproquement.
Quant à mon propre néant et quant au tien :
C’est jute une pure métaphore de notre esprit
Disant qu’être, ne pas être, revient au même.
Néant de sentiments avec vide des pensées,
Il n’y a rien qui attire, rien qui manque,
Un vide ne comblerait pas propre néant.
Le néant de mon être s’accorde au tien,
Du simple fait que, moins par moins,
Donnent plus s’ils se multiplient,
Ils se poussent, s’attirent… aussi.
.
Comme deux aimants se collent
Nos deux corps, se fusionnent,
Comme ressorts qui se tordent
Nos deux esprits, s’accordent.
À l’autre, pour lui manquer,
Pour gagner sa place, en lui,
Faut commencer par vider
Le trop plein de ses ennuis.
L’un en autre, comble vide,
Parti, il le creuse, impavide,
Force d’attendre qu’il repasse
Qu’à nouveau, amour… enlace.
.
Conversation à quatre mains :
L’un commence et l’autre finit,
Nos phrases sont des répliques,
Qui deviennent des suppliques
Manques patents et trous noirs
L’amour en devient troublant,
En déficiences, en désespoirs
Tous deux tombent en néant.
.
Rien n’a plus d’importance,
Que d’y penser, à outrance,
En nous gâchant plaisirs,
Plutôt que nous réjouir.
Néant des sentiments,
Pèse solitude extrême
Sollicitude bohème,
Biaise ce moment.
Moments pleins,
Instants vides,
Ou heureux
Stupides.
.
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Extension
.
Conversation à quatre mains,
L’un commence et l’autre finit,
Nos phrases sont des répliques
Qui se transforment en suppliques,
Et accélèrent leurs rythmes jusqu’aux
Formes d’incantations des orchestrations.
.
Manque patent, trou noir, amour troublant,
En latence, en déficience, si ce n’est désespoir.
Tous deux tombent en néant, en petite mort
Qui les prend, surprend comme détaché
De tout et y compris d’eux-mêmes.
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Rien n’aura plus d’importance
Que d’y penser à outrance,
En nous gâchant tour plaisir
Plutôt que de nous en réjouir.
.
Toutes nos sensations extérieures
S’amenuisent au profit d’état d’extase
Intérieur qui peut durer bien des heures.
Néant des sentiments pèse comme solitude
Extrême si trop de sollicitude, trop bohème,
Biaise ce moment, ce voyage extraordinaire,
Sur un tapis volant, ressemble, fort, à celui
Imaginé aux confins d’univers de lumières.
Ces moments pleins, paraissant stupides,
Ces instants vides paraissant heureux.
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Le rasoir, comme son nom l’indique rase tout ce qui dépasse
Une maison rasée, une tête rasée, une barbe rasée, etc.
Rien ne lui résiste tant il est tranchant, bien aiguisé
Y compris en amour quand on en fait table rase
Et le néant s’ouvre devant soi comme le vide.
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Comment le néant n’étant pas existant
Pourrait s’accorder à celui d’un autre :
Ça n’a aucun sens, n’a aucune substance,
Que feraient deux néants : le mien, vôtre,
Rien plus rien ne peuvent donner que rien.
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C’est comme si un mort enterré en cimetière
Pouvait parler avec celui de la tombe d’à côté.
En ce cas, cimetière aura des choses à raconter
Et lors le néant de toute mort n’en serait plus un.
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Ce qui veut dire que, moi vivant, suis loin de néant
Et ce d’autant plus que communique à autre vivant.
Voilà au moins qui est bien réel et qui est rassurant,
Lors cela dit, entre toi et moi, rien à signaler : néant !
.
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599 – Calligramme
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Zéro + zéro N égal zéro,
De nos jours, É c’est évident :
Pas depuis l’au A be d’humanité,
Et pourtant cela N aura toujours été
Car le vide existe T bien dans l’Espace,
Tandis que le néant * est le rien, absolu !
Néant n’est pas le vide D et réciproquement.
Quant à mon propre né E ant et quant au tien :
C’est jute une pure méta * phore de notre esprit
Disant qu’être, ne pas M être, revient au même.
Néant de sentiments O avec vide des pensées,
Il n’y a rien qui atti N re, rien qui manque,
Un vide ne comble * rait pas propre néant.
Le néant de mon Ê être s’accorde au tien,
Du simple fait T que, moins par moins,
Donnent plus R s’ils se multiplient,
Ils se poussent E s’attirent aussi.
.
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Comme des ai S mants se collent
Nos deux corps, ‘ se fusionnent,
Comme ressorts A se tordent
Nos deux esprits C s’accordent.
À l’autre, pour lui C manquer,
Pour gagner sa place O en lui,
Faut commencer par R vider
Le trop plein de ses D ennuis.
L’un en l’autre, com E ble vide,
Parti, il le creuse * impavide,
Force d’attendre A qu’il repasse
Qu’à nouveau, U amour enlace.
*
Conversation à T quatre mains :
L’un commence I et l’autre finit,
Nos phrases sont E des répliques,
Qui deviennent des N suppliques
Manques patents et * trous noirs
L’amour en devient troublant,
En déficiences, en désespoirs
Tous deux tombent en néant.
.
Rien n’a plus d’importance,
Que d’y penser, à outrance,
En nous gâchant plaisirs,
Plutôt que nous réjouir.
Néant des sentiments,
Pèse solitude extrême
Sollicitude bohème,
Biaise ce moment.
Moments pleins,
Instants vides,
Ou heureux
Stupides.
.
.
Forme
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Réduction
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Évocation
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Une belle pointe de quelque chose
Belle plume de stylo, pour écrire,
Un gourdin, pour vous assommer,
Ou rasoir électrique, manuel ?
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Le rasoir réduit la barbe à néant
qui n’en est pas vraiment un,
aussi la forme diffère du fond.
.
On finirait par devenir rasoir
Si l’on disait tout … de travers.
Oui mais, on passerait pour un
«Moins que rien» si on ne dit rien.
.
Symbolique
.
Un rasoir est un appareil
Destiné à couper les poils :
(barbe, cheveux, pubis, jambes, aisselles),
Tant chez les hommes que chez les femmes,
Ou encore chez les animaux.
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On appelle « rasoirs humides »
Les rasoirs nécessitant l’usage d’un lubrifiant
(huile d’amande douce, savon à barbe,
Mousse à raser, gel de rasage)
Comme le rasoir droit ou le rasoir de sécurité.
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Par opposition, le « rasoir sec »,
Comme le rasoir électrique,
S’utilise à même la peau.
fr.wikipedia.org/wiki/Rasoir
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Descriptif
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599 – Néant de mon être s’accorde au tien
Alignement central / Titre absent / Thème dialogue
Forme conique / Rimes égales / Fond éloigné de forme
Symbole de forme : rasoir électrique Symbole de fond : manuel
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Fond
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Évocation
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On finirait par devenir rasoir
Si l’on disait tout … de travers.
Oui mais, on passerait pour un
«Moins que rien» si on ne dit rien.
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Symbolique
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Le rasoir est un appareil destiné
À couper les poils ou les cheveux.
Il est associé aux rites de passage.
Dans la religion musulmane,
Parmi les rites de passages
Liés à la naissance d’un enfant,
L’un consiste à raser les cheveux
Au septième jour après sa naissance
De peser ses cheveux, et, de donner en
Aumône l’équivalent de leur poids en or.
Source : 1001symboles.net/symbole/sens-de-rasoir
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Corrélations
Fond/forme
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Le rasoir est un instrument de coupe,
Tout autant qu’un instrument de mort :
Combien se sont font trancher le cou avec
Si ce n’est se couper les veines avec sa lame
Et donc d’être réduit à néant et totalement !
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Avec un rasoir électrique, ce sera plus difficile
Sauf se raser dans sa baignoire, rasoir branché.
Quoiqu’il en soit, un rasoir rien à voir ni avec moi
Ni avec le néant, ni vide sidéral, ni trou noir, béant.
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Sans visage : néant !
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Scénario
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Il n’est pas facile de parler du néant, de ce qui n’existe pas, est vide.
Les troncs d’arbres nus, clairsemés en la brume évoquerait le néant.
L’être, c’est la vie, le néant, la mort, dit philosophe Jean Paul Sartre !
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