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Originaux : poème, extensions, fragments
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Poème
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On veut s’assurer contre tout,
Maladies, accidents, chômages,
Tant on n’assume plus rien du tout,
La mort étant notre dernier naufrage.
L’on dit : tout a une valeur monnayable,
Tant qu’on vaut quelque chose de rentable.
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Cela restera vrai tant qu’humains sans logis,
Acquerront leur statut d’insolvable et gratuit
Et, si nos assurances masquent la précarité,
Notre assurance ne s’en trouve pas dopée,
Nous empêche de penser à «désocialisé»
Travaillant, on peut de tout, manquer.
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Avant, l’homme parlait de certitudes,
Le temps se déroulait, lent, en finitude.
Il se disait que le progrès ne pouvait qu’inciter
L’homme à monter plus haut et à se … dépasser.
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Aujourd’hui, le progrès fait rage, et de tous côtés,
Mais même les pauvres commencent à s’en méfier,
Voulant travailler, d’arrache-pied, pour gagner plus,
En crise, déveine, perdant tout : se trouvant à la rue.
L’homme balance entre son assurance et sa précarité,
Il prend conscience de sa mort, et de sa vulnérabilité !
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Mort en bonne forme : physique, sociale, économique,
Son assurance-vie repose sur argent, non sur… sa vie.
En effet papillon, petite cause : grande conséquence ;
Personne n’est à l’abri d’un séisme, cyclone … éclair,
D’une maladie, d’un accident, attentat, vengeance,
Soi-même, à son bureau d’éclatement vasculaire.
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C’est bien vrai tout cela d’accord mais que faire
Pour éviter des d’imprévus trop extraordinaires,
Vivre l’instant présent comme étant le dernier
Ou passer sa vie à projeter future précarité.
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Quelque chose, entre deux, probablement
Le contraire serait mortel, assurément :
Sans aucun avenir et sans aucun passé
On cesse, tout bonnement, d’exister.
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Extensions
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On ne peut s’assurer, ni de tout, ni sur tout
Quoiqu’il en soit ou bien quoique l’on fasse
Il y aura toujours exclusions ou précarités,
Un petit astérisque qui minimise ou annule
Car, ainsi va la vie, et ainsi vont les choses :
Qu’on est sûr de rien en sa vie sauf de sa fin,
Aucun parapluie ne vous protégera de rien.
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Fragments
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Je suis précaire : accident, maladie, pauvreté,
Je me protège : assurance, fermeture, argent.
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Ce qui est vrai, de l’homme, individuellement,
Le sera tout autant, pandémie, collectivement.
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J’ai un métier, un emploi, aujourd’hui en CDI,
L’entreprise ferme, je vais où pour faire quoi ?
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J’ai la santé, fais du sport, surveille aliments :
Demain, j’ai un cancer ou maladie incurable ?
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J’ai de l’argent, maison, voiture, des économies
Demain une crise, inflation, perds presque tout.
J’ai une femme, des enfants, des amis, collègues,
Je divorce, change de région, émigre autre pays.
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Ce n’est pas un problème de pays ni, de régimes,
C’est partout pareil, ce sera de tout temps ainsi !
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en dépit de tout cela, des catastrophes et conflits,
On survit, et on vit bien ou très bien, aujourd’hui.
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Cela est dû en partie au progrès en toutes choses
Autant qu’aux nouveaux savoirs et modes de vie.
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On ne peut éradiquer toutes maladies de la terre,
Ni l’ensemble des risques encourus par assurance
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Toute philosophie suggère d’en prendre son parti
On prend ses précautions : pour le reste, tant pis.
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Graphiques : calligramme, forme et fond
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Calligramme
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On veut s’assurer contre tout,
Maladies, accidents, chômages,
Tant on n’assume plus rien du tout,
La mort étant notre dernier naufrage.
L’on dit : tout a une valeur monnayable,
Tant qu’on vaut quelque chose de rentable.
Cela restera vrai tant qu’humains sans logis,
Acquerront leur statut d’insolvable et gratuit
Et, si nos assurances masquent la précarité,
Notre assurance ne s’en trouve pas dopée,
Nous empêche de penser à «désocialisé»
Travaillant on peut de tout, manquer.
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Avant, l’homme parlait H certitudes,
Le temps se déroulait, O lent, finitude.
Il se disait que le progrès M ne pouvait qu’inciter
L‘homme à monter plus M haut et à se … dépasser.
Aujourd’hui, le progrès E fait rage, et de tous côtés,
Mais même les pauvres * commencent à s’en méfier,
Voulant travailler, d’ar A rache-pied, pour gagner plus,
En crise, déveine, per S dant tout : se trouvant à la rue.
L‘homme balance en S tre son assurance et sa précarité,
Il prend conscience U de sa mort, et de sa vulnérabilité !
R ……………..
Mort en bonne forme : A physique, sociale, économique,
Son assurance-vie repo N se sur argent, non sur… sa vie.
En effet papillon, petite C cause, grande conséquence ;
Personne n’est à l’abri d’ E un séisme, cyclone … éclair,
D‘une maladie, d’un acci * dent, attentat, vengeance,
Soi-même, à son bureau P d’éclatement vasculaire.
C‘est bien vrai tout cela R d’accord mais que faire
Pour éviter des d’imprévus É trop extraordinaires,
Vivre l’instant présent com C me étant le dernier
Ou passer sa vie à projeter A future précarité.
R
Quelque chose, entre deux, I probablement
Le contraire serait mortel, T assurément :
Sans aucun avenir et sans É aucun passé
On cesse, tout bonnement * d’exister.
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Forme
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Évocation
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Un vase ou bocal de confiture,
Si ce n’est bocal de conserves,
Un bocal avec un rétrécissement
Pour ressembler à une femme.
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Un vase ou bocal de confiture,
Si ce n’est un bocal de conserves,
Un bocal avec un rétrécissement
Pour ressembler à une femme.
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Symbolique
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Ce vase est symbole
Du mouvement, mais
Tout comme un logo,
Il représente une image
De marque bonne à diffuser
Dans le but d’identifier
Populariser entreprise,
Un mouvement ou une
Organisation de médias.
Cessez de vous comparer
À cette «image», elle n’est
Pas le reflet de la «réalité».
C’est comme avec les magazines
De beauté et ces filles qui n’ont
Aucun pli lorsqu’elles portent
Maillot, c’est «Photoshop»
tendanceradis.com/single-post/
2017/06/08/Lutopie-du-bocal
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Fond
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Évocation
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Un vase ou bocal de confiture,
Si ce n’est bocal de conserves,
Avec une belle image évocatrice
Pour plaire et pour l’acheter.
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Symbolique
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«Je veux que vous imaginiez que
Ce bocal représente votre vie.
Les balles de golf représentent
Les choses les plus importantes :
Votre famille, vos enfants,
Votre santé, vos amis,
Vos passions favorites
Les cailloux représentent
Les autres choses qui comptent
Votre travail, votre maison, voiture.
Le sable c’est le reste, petites choses.
Si vous mettez le sable en premier,
Plus place : cailloux, balles de golf».
Il en ira de même pour votre vie.
fr/lhistoire-du-professeur-et-du-bocal
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Fond/forme
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Bocal pour conserver des aliments
Ou pour servir aquarium à poisson
Vrai que les deux sont transparents.
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Mais le second restera plus précaire,
Il s’agit d’un être vivant et à nourrir,
Et non de nourriture conserve à périr.
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Des métaphores assurance et précarité,
Toute assurance pourrait être précarisée
Toute précarité couvert par une assurance.
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On sort juste d’un bocal pour aller en l’autre
Comme on sort d’une boite pour aller en boite
Tant la boite sert de rangement et de mobilité
Sauf la dernière que l’on appelle mise en bière.
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