.
Originaux : poème, extensions, fragments
.
Poème
.
Maitresse, déesse
Prêtresse …… poétesse,
Ou que sais-je … encore :
La femme aurait mille visages
Capables des meilleures choses,
Et tout autant des pires ravages.
Je parle des cœurs, d’honneurs !
.
Se détend, s’étend, et se défend
Manque respect de son rang
Chiffonne, et le renferme,
Met à amour un terme,
Avouant s’être trompée
N’acceptant l’avoir été !
.
Pure maitresse, en séduction,
Ou vraie déesse en adoration,
La femme se laissera vénérer,
Mais plus rarement posséder.
.
La noble créature de l’homme
Modelée, pour lui … en somme,
Est pour se reproduire entre eux,
Se console d’’être que demi-dieu.
Femme prend mari pour la vie,
Homme veut épouser … hors lit.
.
D’où vient terrible malentendu,
D’une telle illusion entretenue :
Entre la quête des soirs, câlins,
Et la réalité morne des matins,
Un fossé, peu à peu, s’instaure :
Personne n’admettant ses torts.
.
Le couple séparé ne s’écoute plus,
La faute au premier qui a rompu :
Personne n’épouse un idéal inconnu,
Femme n’en est pas un en sa féminité,
L’homme n’en est pas un, en sa virilité,
Rien qu’un être humain, qui vous a plu.
.
Se jalousent et se haïssent et s’aident.
Lors le jeune se fait vieux, la belle, laide,
Amour devient une source d’ambigüités,
Dès qu’il se veut exclusif et voire entier,
Pour passer de sa passion, à son amitié,
L’essentiel est de bien communiquer,
Toute passion ne dure qu’un temps
Même si on peut parfois renouveler.
.
.
Extensions
.
Pure maitresse en séduction,
Femme peut devenir pure prêtresse
En manipulation pour nous faire croire
Que tous les torts nous sont attribués
Alors qu’en couple, en vraie union,
Ne peuvent être que partagés.
.
Pur stratège en machination,
L’homme machiste en domination
Au point que conjoint n’a plus espace
Ni de temps ni de liberté pour respirer,
Pour faire ce qui lui tient le plus à cœur,
Au point d’être obligée de lui soumettre
Auparavant ses actions et de lui
Demander toutes ses permissions.
.
L’erreur est de croire qu’on a trompé
Sa femme, ou son mari, absent, si après,
Les pleurs, les larmes versées, vite séchées,
Tout amant ne serait plus vu, ni même entrevu !
Pendant un certain temps, qui peut dire prétendre
« Fontaine, je ne boirai plus, jamais, de ton eau »,
Sans parfois, en reprendre, à s’y méprendre.
.
La séduction ne date pas d’hier et n’est pas propre aux humains
Mais chez les animaux, elle est saisonnière ; chez nous, entière,
C’est-à-dire, tout au long de l’année, et y compris en plein hiver,
Et elle marche dans les deux sens aujourd’hui et à deux mains.
L’adoration serait comme le dépassent même de la séduction
Une sorte de sublimation de l’autre, au-delà de sa réalité
Attention à ne pas bruler ses ailes pour ne pas tomber.
La chute est plus mortelle lors elle vient de plus haut
Trop belle pour moi ; pour être vrai, trop beau !
.
Séduction et adoration tiennent les deux bouts
D’une échelle entre sexe seul et projection seule.
.
Entre les deux, le curseur varie, selon fantasmes,
Tantôt on percevra l’autre avec respect et dignité
Tantôt on souhaitera qu’elle joue… femme fatale.
.
Ma main gauche ignore ce que fait main droite,
Nous n’avons pas qu’une vision d’une personne,
Notre inconscient intervient en perturbateur.
.
Fragments
.
«Pardonnez-moi mon Père
Parce que j’ai péché
En paroles et en actions,
Et autant en pensées»
.
Telle formule s’adresse à Dieu,
À travers confesseur
Elle introduira sa culpabilité,
Au prêtre, innocenter.
.
Oui mais les fantasmes, affirme
Psychiatre, psychologue
Émaneront de notre inconscient
Qu’en aucun cas maitrisé.
.
Et puis comment les bonnes, trier
Et les mauvaises pensées
Si penser à déesse est merveilleux
Désirer son sexe, hideux.
.
Si déesse, est par nature, inaccessible
Bien que des plus désirables
Si maitresse est par culture, interdite
À nous en rendre coupables
Que reste-t-il à sublimer, consommer,
On se condamnerait, et à vie
À ne plus aimer aucune femme du tout
.
Si une déesse peut devenir une maitresse,
L’inverse serait bien plus rare
Si tous fantasmes sexuels ne se réaliseront ;
Dans un lit ni même à son pied,
Ils sont utiles à se construire ou à conserver,
Son désir du manque à se réjouir
D’une rencontre qui ne peut que nous réussir.
.
L’on ne sait si c’est une déesse ou maitresse
Ni si elle est antique, classique ou moderne
Tant nombre fantasmes sont aussi culturels
Et lors la forme convergera ici vers le fond.
.
Graphiques : calligramme, forme et fond
.
Calligramme
.
Maitresse, déesse
Prêtresse …… poétesse,
Ou que sais-je … encore :
La femme Ô aurait Ô mille visages
Capables meil // leures Ô choses,
Et tout autant // des pires ravages.
Je parle des // cœurs, d’honneurs !
Se détend ==== étend, défend
Manque respect de son rang
Chiffonne, et le renferme,
Met à amour un terme,
Avouant s’être trompée
N’acceptant l’avoir été !
.
Pure maitresse * en séduction,
Ou vraie déesse M S en adoration,
La femme A se laisse É vénérer,
Mais, plus I rarement D posséder.
La noble T créature U de l’homme
Modelée R pour lui C en somme,
Est pour E se reproduire T entre deux,
Se console S de n’être que I demi-dieu.
Femme S prend mari O pour la vie
Homme E veut épouse N hors lit.
.
D’où vient terrible malentendu,
D’une telle illusion entretenue.
Entre la quête des soirs, câlins,
Et la réalité morne des matins,
Un fossé, peu à peu, s’instaure :
Personne n’admettant ses torts.
Le couple séparé ne s’écoute plus,
La faute au premier qui a rompu :
Personne * n’épouse un idéal * inconnu,
Femme D n’en est pas un en sa A féminité,
L’homme É n’en est pas un, en D sa virilité,
Rien qu’un E être humain, qui O vous a plu.
Se jalousent S et se haïssent R et s’aident.
Lors le jeune S se fait vieux A la belle, laide.
Amour devient E la source T d’ambigüités,
Dès qu’il se veut * exclusif I voire entier,
Pour passer de sa E passion O à son amitié,
L’essentiel est de N bien N communiquer,
Toute passion ne * dure * qu’un temps
Même si l’on peut, parfois, la renouveler.
.
Forme
.
.
Évocation
.
Belle tête sur un corps féminin :
Habillée d’une robe ample et fluide
Comme une déesse grecque, drapée
Dans sa sensualité ou autre fantasme.
.
.
Très difficile pour une maitresse d’endosser
Son rôle de déesse
N’étant ni l’une ni l’autre : qu’une femme
Tout n’est que fantasme.
.
Symbolique
.
Une
« Déesse »
Hantait l’esprit
Des chasseurs
Préhistoire.
Déesse à la féminité marquée
Dont la silhouette ou les traits
Caractéristiques seins, fesses, pubis,
Grands yeux, se retrouvent partout
En Europe, peints, gravés sur parois
Des cavernes, sculptés sur la pierre,
L’os ou le bois. Des milliers d’années
Plus tard, subjuguait les paysans
Du néolithique. Partout en Europe,
On la découvre peinte céramiques
Gravée sur les objets quotidiens
Pendant près de 25 000 ans,
Les premiers Européens
Auraient ainsi voué un
Culte à cette déesse.
cairn.info/magazine-sciences-humaines-deesse
.
.
Fond
.
Évocation
.
.
Difficile pour une maitresse d’endosser
Son rôle de déesse
N’étant ni l’une ni l’autre : qu’une femme
Tout n’est que fantasme.
.
Symbolique
.
Fantasmes sexuels
Sont presque universels,
Signalés en de nombreuses
Sociétés à travers le Monde.
En raison de la nature de certains,
La mise en pratique de ceux-ci restera
Moins courante, en raison de contraintes
Culturelles, sociales, morales et religieuses.
Dans certains cas, une simple évocation
De fantasmes sexuels est soumise à des
Tabous sociaux et à des inhibitions.
Wikipédia : fantasme
.
.
Fond/forme
.
Nos fantasmes suscitent autant d’images
Sur des déesses que sur des maitresses :
Maman et putain se donnent la main,
Désir et fantasme créent des plaisirs.
.
Une déesse peut devenir maitresse,
Rarement l’inverse, socialement !
Aujourd’hui c’est ni l’un ni l’autre
Amante les confond tous deux
Parfois, les réunit en trouple,
Dans le même lit de couple.
.