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Originaux : poème, extensions, fragments
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Poème
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S’attacher à son passé
Est se priver d’avenir,
Qui n’a plus lieu d’être,
Car appelé à disparaitre
J’étais … je ne suis plus,
Je suis juste autrement,
Où mon avenir m’attend
Et, de moi seul, dépend.
Le passé éclaire l’avenir !
Forcément, car comment
Avenir serait… sans passé,
Avenir, on peut s’en passer.
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Pourquoi s’attacher au passé
Qui n’est plus,
Voire se projeter dans un futur
Qui n’est pas,
Sinon pour établir quelque lien
Entre soi et rien.
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A quoi bon tout savoir du monde
Si on ne sait rien en soi
A quoi bon tout avoir et à la ronde
Faire croire qu’on est roi,
Sinon, pour frimer, pour s’imposer,
A l’autre qui nous voit.
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Regard autre est d’autant important
Que l’on vit avec lui,
Que l’on se donne bien du mal tant
Pour plaire à autrui,
Comme si, de leurs approbations,
Dépendait propre vie.
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Le feu intérieur de notre regard,
Est le seul bien réel
Qui soit plus qu’un reflet phare,
Notre intimité, ciel
Nous menant en paradis, enfer
De l’esprit et corps
Auquel on sera prêt à souscrire
Toujours et encore.
Que dois-je et que vais-je faire
De ma vie sur terre,
Avant que dis paraître, content
A tous ces instants ?
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Apprendre, comprendre, entreprendre
Admirer, aider, aimer,
La nature, le monde, autrui, et la vie,
Se retirer en disant merci
Il n’est rien de plus doux à entendre
Enchantement à en rêver,
Et c’est à chacun de se décider si
Il faut lui dire non ou bien oui.
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Extensions
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Le passé n’existe pas
Puisqu’il n’est plus présent
Et pourtant il continue d’exister
Dans les événements, dans les objets,
Les lois, les souvenirs, les vieillissements.
Il existe comme traces ou comme continuités.
Dès que j’ai fini de parler ou d’écrire ma phrase,
Le début appartient déjà au passé or je ne le vis pas
Comme tel, il est découpé en heures, jours, semaines,
Mois, années, dizaines, centaines, jusqu’à millénaires.
Le calendrier en est le témoin objectif, et, irréfutable
Qui confondra votre agenda avec celui de la Justice.
Vous étiez où ce jour-là, avec qui, vous faisiez quoi ?
Passé est souvent convoqué, avenir ne l’est pas
Bien que prévisible parfois et puis le passé,
Il est bon, quelquefois de l’oublier,
Même quand il vous revient
À la figure, comme par effet
Boomerang tant, de toute façon,
Vous n’y pouvez rien changer,
En rien le modifier, le faire disparaitre.
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S’attacher au passé c’est gâcher le présent, s’interdire un avenir
Tant, de toute façon : le passé est dépassé : on ne peut le changer !
Le mieux est de toujours regarder devant, quel qu’il soit, faire face
Et non dans le rétroviseur pour savoir si quelqu’un vous dépasse
C’était mieux avant : mais la mémoire embellit nos souvenirs,
Ceux qui n’ont vécu de passé, ne peuvent que le fantasmer :
S’attacher au passé qui n’est plus, c’est déjà ne plus être.
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Le passé, comme son nom l’indique
Est dépassé, non pas qu’il faille le renier
Mais quoiqu’on pense, ou fasse : inchangé.
Si on y reste accroché, son avenir, on abdique.
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J’ai connu bien des gens qui racontait leur guerre
Comme si elle était vivante, présente, importante :
Je ne dis pas qu’il faut l’oublier, faut la surmonter.
À leur décharge ce fut grand traumatisme sans nom
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Qu’il est essentiel d’en garder la mémoire pour l’éviter
Mais je n’en dirais pas autant des anciennes célébrités
Qui ont eu leur année, si ce n’est leur heure de gloire,
Et qui n’arrive pas à passer à autre chose d’avenir.
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Fragments
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Si l’on ne peut, on ne doit, s’attacher,
À son passé
On ne peut, on ne doit, pas davantage
S’en détacher.
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Voilà bien paradoxe, des plus humains,
Cela est certain,
Faire avec et faire sans, en même temps
Comme le destin.
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Si certes, le passé n’est plus, est dépassé,
On n’en ferait rien,
L’avenir reste toujours des plus incertains
Seul, présent est bien.
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Un coup de brosse sur les évènements passés
Ne peut que faire du bien,
En vieillissant, elle vous fera perdre cheveux :
Seuls demeurent, plus vivants.
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C’est là que le paradoxe ne se démentira pas
Et même qu’il se fixerait et à jamais
Je suis ce que je suis, j’ai été, je deviendrai,
Mon passé éclaire avenir pour l’éternité.
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Graphiques : calligramme, forme et fond
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Calligramme
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S’attacher à son passé
Est se priver d’avenir,
Qui n’a plus lieu d’être,
Car appelé à disparaitre
J’étais … je ne suis plus,
Je suis juste autrement,
Où mon avenir m’attend
Et, de moi seul, dépend.
Le passé éclaire l’avenir !
Forcément, car comment
Avenir serait… sans passé,
Avenir, on peut s’en passer.
POURQUOI
Pourquoi s’attacher au passé
Qui n’est plus,
Voire se projeter dans un futur
Qui n’est pas,
Sinon pour établir quelque lien
Entre soi et rien.
A quoi bon tout savoir du monde
Si on ne sait rien en soi
A quoi bon tout avoir et à la ronde
Faire croire qu’on est roi,
Sinon, pour frimer, pour s’imposer,
A l’autre qui nous voit.
S’ATTACHER
Regard autre est d’autant important
Que l’on vit avec lui,
Que l’on se donne bien du mal tant
Pour plaire à autrui,
Comme si, de leurs approbations,
Dépendait propre vie.
Le feu intérieur de notre regard,
Est le seul bien réel
Qui soit plus qu’un reflet phare,
Notre intimité, ciel
Nous menant en paradis, enfer
De l’esprit et corps
Auquel on sera prêt à souscrire
Toujours et encore.
À UN PASSÉ,
Que dois-je et que vais-je faire
De ma vie sur terre,
Avant que dis paraître, content
A tous ces instants ?
Apprendre comprendre entreprendre
Admirer, aider, aimer,
La nature, le monde, autrui, et la vie,
Se retirer en disant merci
Il n’est rien de plus doux à entendre
Enchantement à en rêver,
Et c’est à chacun de se décider si
Il faut lui dire non ou bien oui.
DÉPASSÉ ?
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Forme
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Évocation
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Un écouvillon pour bouteille,
Voire un couteau à deux lames
Je pencherais, volontiers, pour
Brosse à cheveux de femme.
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En se brossant leurs cheveux
À quoi pensent de vieilles femmes
Au passé de leur jeunesse où leur
Séduction était assurée, assumée.
Une brosse et un passé, ça ne colle pas,
On ne peut brosser ce qui n’existe plus,
Ce qui fait que la forme diffère du fond.
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Symbolique
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Brosse,
Brosser,
Brossage
Aura même ||| signification
Symbolique ||| que le balai,
Car qui dit ||| brosse dit
Poussières, ||| dit miettes,
Et dit peti ||| tes saletés.
Et aussi, ||| elle annonce
Ennuis, et ||| mes-qui-ne-ries,
Et jalousies ||| et contrariétés
Importunant ||| au jour le jour.
Brushing ou ||| au mot à mot
« Bien brosser ||| les cheveux ».
Il est généra ||| lement positif
Si la coiffure ||| est réussie.
Wikireve.fr/dir/4578-brosse
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Fond
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Évocation
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À quoi pensent femmes vieilles
En se brossant les cheveux :
Au passé de leur jeunesse où leur
Séduction était assurée, assumée.
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Symbolique
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Le 15 avril 2016, est décédée la femme
La plus âgée du monde, elle avait 117 ans,
La dernière personne recensée à être née
Au 19ème siècle – en 1899 très exactement.
Et il y a une semaine, le New York Times
A publié un long papier joliment intitulé
“En souvenir de la personne la plus âgée,
Par objets qu’elle a laissés derrière elle.
”Emma Morano est donc né en 1899,
Près du lac Majeur ! jeune fille,
Elle aimait bien aller danser.
Et manifestement, elle haïssait
L’idée d’être soumise à qui que ce soit.
Cela dit, elle a travaillé jusqu’à 75 ans !
franceculture.fr/emissions/la-vie-
numerique/histoire-dune-tres-vieille-dame
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Fond/forme
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Qu’est-ce que le passé si on ne s’en souvient,
Qu’est-ce que le passé si on s’attache à lui trop
Qu’est-ce que le passé s’il nous conditionne, trop
Qu’est-ce que le passé s’il n’est ni moche ni beau ?
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Autant de questions n’attendant que des réponses
Individuelles, identitaires, tant le passé de chacun
N’appartient qu’à lui et à son histoire personnelle
Même si la société, en ferait partie, forcément !
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Dire que le passé nous impacte est l‘évidence,
Mais pas plus que de dire que tout est écrit.
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