591 – Quand je te prends dans mes bras, je te parle

Visuels et textuels   >> 

.

Lors vient moment

De la tendresse intime

Tu t’isoles,  en te taisant,

Et lors  te parle  de sublime

Tu es, physiquement  bien  là,

Entre  mes   jambes, mes bras

Mais ton cœur, voire ton esprit,

Sont absents, comme étourdis.

Faire l’amour comme tu veux,

L’amour comme tu peux.

Ton silence puis

 Ton… abandon,

Sont pour moi,

Signe d’union.

 .

Quand je te prends dans mes bras,

Quand tu  te colles… sous mes draps,

Je te parle, mais, tu ne m’écoutes pas !

.

Quand je t’embrasse sur la bouche,

Quand,  sur  notre  lit … je te couche :

Je te parle, mais  tu prends la mouche !

.

Quand je caresse tes beaux seins

Et promène, partout… mes mains :

Je te parle, mais hélas tu ne dis rien !

.

Quand je tends tout mon désir,

Retarde jusqu’au fond le plaisir :

Je te parle, mais, tu veux  dormir !

.

Quand  je  pénètre  ton  ventre,

Je m’attends … à te surprendre :

Mais c’est pour ne rien entendre !

.

Quand je m’excite, et te secoue,

En toi, je viens, enfin… au bout :

T’as pas l’air d’y être pas du tout !

.

Quand je m’abstiens, me retire,

Je me crois, être  en plein délire :

Tu souffles comme énorme soupir !

.

Quand je m’affaisse, et  m’endors,

Que, je confonds le Sud et le Nord :

Tu me  réveilles  pour  dire : encore !

 .

Qu’importe, si tu m’aimes comme ça,

Penses, ou compenses, pourquoi pas :

Je te parle, quelque chose  ne  va pas !

Peut-être que,  c’est moi,  qui craquera,

Pas su  m’y prendre encore pour cette fois

Et, si on  en  parlait simplement, tout bas !

.

.

Extension

 .

Une fois en nudité la plus totale,

Parfois une femme s’abandonne

Et s’isole dans son jardin secret,

Où nulle parole   n’est conquise,

Nulle pénétration n’est requise.

Et manifestations ostentatoires

Du désir  se transforment  alors

En une sublimation  intérieure,

Où fantasme devient roi secret

Tandis que l’homme s’acharne

Pour lui procurer du plaisir,

Elle feint de ne rien sentir,

Simule à peine de l’écouter

Lorsqu’il lui  parlerait de  ses

Sensations, émotions, exacerbées

Par la tension de corps en harmonie.

Frigide, pensez-vous : elle  attendrait,

Elle souhaiterait  la fin, et, au plus tôt ;

Non, bien au contraire, elle se sent bien,

N’éprouve nul besoin de le clamer avec

Des mots ni même avec des gestes :

Simplement présence, évidence.

.

La nudité dans l’art, dans la chambre et dans la rue n’a rien à voir

Le premier est magnifié par une vision d’artiste,

Le second, consommé  par une vision  intimiste,

Le dernier est exposé, à tous lubriques regards !

La femme nue, une fois peinte peut multiplier un nombre de poses

Sans que modèle dont est issu tableau ne s’expose

À la honte, culpabilité ou autres aspects négatifs :

Pourquoi n’est-il pas de même dans notre société ?

Répondre à la question dépend d’éducation, expérience  de chacun.

.

Il n’y a rien de moins excitant que de faire l’amour

À une femme totalement passive qui n’en veux pas.

.

Si certains y trouveront leur compte, sexuellement,

C’est qu’ils ne penseront qu’à leurs propres plaisirs.

.

Rien à voir avec la frigidité, ni même l’anorgasmie,

Tout se passe dans la tête qui serait partie ailleurs.

.

Autant alors faire l’amour à une poupée gonflable,

On ne craint pas un refus ou absence : y en a pas !

.

Souvent, la femme voudrait qu’on parle avant tout,

L’homme pressé conclure ne fais pas, temps perdu.

.

À quoi sert de conquérir et voire posséder un corps

Si le cœur, l’esprit, l’âme, sont absents ou chosifiés.

.

.

Épilogue

.

Pas réveillée, pas concentrée, pas intéressée :

Beau trio anti désir, envie, pulsion sexualisée.

***

Moindre préliminaire provoque effet contraire

Tu es fatiguée, dérangée, tu n’es pas d’humeur.

***

Quand même un témoignage d’une telle chaleur

Devrait bien te faire changer d’avis, et te plaire !

Tu n’entends rien, tu ne dis rien, t’ensommeilles

À corps mort, comment puis-je  faire merveille !

***

Si je te parle, tout bas,  en mots doux,  à l’oreille,

Tu ronchonnes ou tu souffles mais ne frémit pas

***

Peut-être faut-il que je soupire  ou que je pleure,

Pour que tu me consoles, comme un enfant, las !

***

Quand soudain, peut-être sensible à mes assauts,

Tu me dis : fais-moi ce que tu veux ; moi, je dors.

***

Je m’applique de mon mieux, tu es toute passive,

Moi, je te vois, te sens comme étant toute lascive.

***

C’est alors que tu te réveilles et en plein orgasme,

Tu prends une grande bouffée d’air, et t’électrise.

***

Tandis que moi, je m’affaisse sur l’oreiller, épuisé,

Tu m’entreprends à ton tour et tu bondis sur moi.

.

.

591 – Calligramme

 .

QUAND JE

Lors vient moment

De la tendresse intime

Tu t’isoles,  en te taisant,

Et lors  te parle  de sublime

Tu es, physiquement  bien  là,

Entre  mes   jambes, mes bras

Mais ton cœur, voire ton esprit,

Sont absents, comme étourdis.

Faire l’amour comme tu veux,

L’amour comme tu peux.

Ton silence puis

 Ton… abandon,

Sont pour moi,

Signe d’union.

JE TE PRENDS

Quand je te prends dans mes bras,

Quand tu  te colles… sous mes draps,

Je te parle, mais, tu ne m’écoutes pas !

.

Quand je t’embrasse sur la bouche,

Quand,  sur  notre  lit … je te couche :

Je te parle, mais  tu prends la mouche !

.

Quand je caresse tes beaux seins

Et promène, partout… mes mains :

Je te parle, mais hélas tu ne dis rien !

.

Quand je tends tout mon désir,

Retarde jusqu’au fond le plaisir :

Je te parle, mais, tu veux  dormir !

.

Quand  je  pénètre  ton  ventre,

Je m’attends … à te surprendre :

Mais c’est pour ne rien entendre !

.

Quand je m’excite, et te secoue,

En toi, je viens, enfin… au bout :

T’as pas l’air d’y être pas du tout !

.

Quand je m’abstiens, me retire,

Je me crois, être  en plein délire :

Tu souffles comme énorme soupir !

.

Quand je m’affaisse, et  m’endors,

Que, je confonds le Sud et le Nord :

Tu me réveilles pour me dire, encore !

DANS MES BRAS

Qu’importe,  si tu m’     aimes comme ça,

Penses, ou  compen      ses, pourquoi pas :

Je te parle, quelque           chose  ne  va pas !

Peut-être que, c’est          moi,  qui   craquera,

Pas su  m’y prendre          encore pour cette fois

Et, si  on  en  parlait            simplement, tout bas !

.

.

Forme

.

Réduction

.

.

Évocation 

.

591 4

.

Un totem indien, ou autre,

Trophée, sport ou culturel,

Silhouette d’une femme nue

Air absente, pas concentrée.

 .

Dans mes bras mais tournant le dos,

regard un peu perdu, comme absente,

pas de doute, forme/fond se rejoignent.

.

Une femme nue, attendant qu’on

La prenne en bras, passive :

À moitié concentrée, en tous cas,

Insensible, voire insatisfaite.

 .

Symbolique 

 

Rêver de sa propre nudité

Est un rêve des plus fréquents.

Plus singulier, est la situation

Dans laquelle  est  le rêveur.

.

Qu’il soit nu dans une foule

Ou beau milieu du désert

Pas même signification :

Soit la nudité sera associée

À la honte ou la culpabilité,

Soit elle le sera à un besoin

D’innocence enfantine et

De déresponsabilisation.

doctissimo.fr dictionnaire-des-reves

.

Descriptif

 .

591 – Quand je te prends dans mes bras …

Alignement central / Titre intercalé / Thème sexualité

Forme anthropo / Rimes égales / Fond accordé à forme

Symbole de forme : nudité / Symbole de fond : déconcentré

.

.

Fond

 .

Évocation 

.

591 6

.

Une femme nue, attendant qu’on

La prenne en bras passive :

À moitié concentré, en tous cas,

Insensible, voire insatisfaite.

.

Symbolique 

 .

Difficulté à nous concentrer

Sur une tâche précise, surtout

Si celle-ci reste  peu motivante.

À la place, nous nous surprenons

Souvent à penser  à  des  choses  qui

N’ont rien à voir avec la tâche en cours :

Sont évènements passés, des choses

À faire  ou des idées  abstraites.

.

Cette tendance à se  détacher

De    notre    environnement

 Qui nous entoure s’appelle le

« Vagabondage     de      l’esprit »

Mais, il se peut aussi que notre

Esprit vagabonde vers le néant.

theconversation.com/absences-

esprit-qui-vagabonde

.

.

Corrélations

.

Fond/forme 

.

Bien que nue et dans mes bras,

Si tu ne fais rien,  ne bouge pas,

Et qu’en plus ne me regarde pas,

Que puis-je  faire  pour  satisfaire

Le moindre de  tes désirs, intimes,

La moindre de tes attentes ultimes

Il y aurait de quoi se déconcentrer,

Voire d’abandonner, face passivité.

 .

.

Chaise, esprit, vide

.

Scénario

.

Dans mes bras, nue, tu es ailleurs, tu ne m’écoutes, ne me sens pas.

L’artiste a croqué impression pour le modèle femme d’être ailleurs.

Comble est lorsqu’elle s’abandonne sans vraiment jamais se donner.

.

Visuels et textuels   >> 


Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *