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Lors vient moment
De la tendresse intime
Tu t’isoles, en te taisant,
Et lors te parle de sublime
Tu es, physiquement bien là,
Entre mes jambes, mes bras
Mais ton cœur, voire ton esprit,
Sont absents, comme étourdis.
Faire l’amour comme tu veux,
L’amour comme tu peux.
Ton silence puis
Ton… abandon,
Sont pour moi,
Signe d’union.
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Quand je te prends dans mes bras,
Quand tu te colles… sous mes draps,
Je te parle, mais, tu ne m’écoutes pas !
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Quand je t’embrasse sur la bouche,
Quand, sur notre lit … je te couche :
Je te parle, mais tu prends la mouche !
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Quand je caresse tes beaux seins
Et promène, partout… mes mains :
Je te parle, mais hélas tu ne dis rien !
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Quand je tends tout mon désir,
Retarde jusqu’au fond le plaisir :
Je te parle, mais, tu veux dormir !
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Quand je pénètre ton ventre,
Je m’attends … à te surprendre :
Mais c’est pour ne rien entendre !
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Quand je m’excite, et te secoue,
En toi, je viens, enfin… au bout :
T’as pas l’air d’y être pas du tout !
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Quand je m’abstiens, me retire,
Je me crois, être en plein délire :
Tu souffles comme énorme soupir !
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Quand je m’affaisse, et m’endors,
Que, je confonds le Sud et le Nord :
Tu me réveilles pour dire : encore !
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Qu’importe, si tu m’aimes comme ça,
Penses, ou compenses, pourquoi pas :
Je te parle, quelque chose ne va pas !
Peut-être que, c’est moi, qui craquera,
Pas su m’y prendre encore pour cette fois
Et, si on en parlait simplement, tout bas !
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Extension
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Une fois en nudité la plus totale,
Parfois une femme s’abandonne
Et s’isole dans son jardin secret,
Où nulle parole n’est conquise,
Nulle pénétration n’est requise.
Et manifestations ostentatoires
Du désir se transforment alors
En une sublimation intérieure,
Où fantasme devient roi secret
Tandis que l’homme s’acharne
Pour lui procurer du plaisir,
Elle feint de ne rien sentir,
Simule à peine de l’écouter
Lorsqu’il lui parlerait de ses
Sensations, émotions, exacerbées
Par la tension de corps en harmonie.
Frigide, pensez-vous : elle attendrait,
Elle souhaiterait la fin, et, au plus tôt ;
Non, bien au contraire, elle se sent bien,
N’éprouve nul besoin de le clamer avec
Des mots ni même avec des gestes :
Simplement présence, évidence.
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La nudité dans l’art, dans la chambre et dans la rue n’a rien à voir
Le premier est magnifié par une vision d’artiste,
Le second, consommé par une vision intimiste,
Le dernier est exposé, à tous lubriques regards !
La femme nue, une fois peinte peut multiplier un nombre de poses
Sans que modèle dont est issu tableau ne s’expose
À la honte, culpabilité ou autres aspects négatifs :
Pourquoi n’est-il pas de même dans notre société ?
Répondre à la question dépend d’éducation, expérience de chacun.
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Il n’y a rien de moins excitant que de faire l’amour
À une femme totalement passive qui n’en veux pas.
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Si certains y trouveront leur compte, sexuellement,
C’est qu’ils ne penseront qu’à leurs propres plaisirs.
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Rien à voir avec la frigidité, ni même l’anorgasmie,
Tout se passe dans la tête qui serait partie ailleurs.
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Autant alors faire l’amour à une poupée gonflable,
On ne craint pas un refus ou absence : y en a pas !
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Souvent, la femme voudrait qu’on parle avant tout,
L’homme pressé conclure ne fais pas, temps perdu.
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À quoi sert de conquérir et voire posséder un corps
Si le cœur, l’esprit, l’âme, sont absents ou chosifiés.
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Épilogue
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Pas réveillée, pas concentrée, pas intéressée :
Beau trio anti désir, envie, pulsion sexualisée.
***
Moindre préliminaire provoque effet contraire
Tu es fatiguée, dérangée, tu n’es pas d’humeur.
***
Quand même un témoignage d’une telle chaleur
Devrait bien te faire changer d’avis, et te plaire !
Tu n’entends rien, tu ne dis rien, t’ensommeilles
À corps mort, comment puis-je faire merveille !
***
Si je te parle, tout bas, en mots doux, à l’oreille,
Tu ronchonnes ou tu souffles mais ne frémit pas
***
Peut-être faut-il que je soupire ou que je pleure,
Pour que tu me consoles, comme un enfant, las !
***
Quand soudain, peut-être sensible à mes assauts,
Tu me dis : fais-moi ce que tu veux ; moi, je dors.
***
Je m’applique de mon mieux, tu es toute passive,
Moi, je te vois, te sens comme étant toute lascive.
***
C’est alors que tu te réveilles et en plein orgasme,
Tu prends une grande bouffée d’air, et t’électrise.
***
Tandis que moi, je m’affaisse sur l’oreiller, épuisé,
Tu m’entreprends à ton tour et tu bondis sur moi.
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591 – Calligramme
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QUAND JE
Lors vient moment
De la tendresse intime
Tu t’isoles, en te taisant,
Et lors te parle de sublime
Tu es, physiquement bien là,
Entre mes jambes, mes bras
Mais ton cœur, voire ton esprit,
Sont absents, comme étourdis.
Faire l’amour comme tu veux,
L’amour comme tu peux.
Ton silence puis
Ton… abandon,
Sont pour moi,
Signe d’union.
JE TE PRENDS
Quand je te prends dans mes bras,
Quand tu te colles… sous mes draps,
Je te parle, mais, tu ne m’écoutes pas !
.
Quand je t’embrasse sur la bouche,
Quand, sur notre lit … je te couche :
Je te parle, mais tu prends la mouche !
.
Quand je caresse tes beaux seins
Et promène, partout… mes mains :
Je te parle, mais hélas tu ne dis rien !
.
Quand je tends tout mon désir,
Retarde jusqu’au fond le plaisir :
Je te parle, mais, tu veux dormir !
.
Quand je pénètre ton ventre,
Je m’attends … à te surprendre :
Mais c’est pour ne rien entendre !
.
Quand je m’excite, et te secoue,
En toi, je viens, enfin… au bout :
T’as pas l’air d’y être pas du tout !
.
Quand je m’abstiens, me retire,
Je me crois, être en plein délire :
Tu souffles comme énorme soupir !
.
Quand je m’affaisse, et m’endors,
Que, je confonds le Sud et le Nord :
Tu me réveilles pour me dire, encore !
DANS MES BRAS
Qu’importe, si tu m’ aimes comme ça,
Penses, ou compen ses, pourquoi pas :
Je te parle, quelque chose ne va pas !
Peut-être que, c’est moi, qui craquera,
Pas su m’y prendre encore pour cette fois
Et, si on en parlait simplement, tout bas !
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Forme
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Réduction
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Évocation
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Un totem indien, ou autre,
Trophée, sport ou culturel,
Silhouette d’une femme nue
Air absente, pas concentrée.
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Dans mes bras mais tournant le dos,
regard un peu perdu, comme absente,
pas de doute, forme/fond se rejoignent.
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Une femme nue, attendant qu’on
La prenne en bras, passive :
À moitié concentrée, en tous cas,
Insensible, voire insatisfaite.
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Symbolique
Rêver de sa propre nudité
Est un rêve des plus fréquents.
Plus singulier, est la situation
Dans laquelle est le rêveur.
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Qu’il soit nu dans une foule
Ou beau milieu du désert
Pas même signification :
Soit la nudité sera associée
À la honte ou la culpabilité,
Soit elle le sera à un besoin
D’innocence enfantine et
De déresponsabilisation.
doctissimo.fr dictionnaire-des-reves
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Descriptif
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591 – Quand je te prends dans mes bras …
Alignement central / Titre intercalé / Thème sexualité
Forme anthropo / Rimes égales / Fond accordé à forme
Symbole de forme : nudité / Symbole de fond : déconcentré
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Fond
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Évocation
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Une femme nue, attendant qu’on
La prenne en bras passive :
À moitié concentré, en tous cas,
Insensible, voire insatisfaite.
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Symbolique
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Difficulté à nous concentrer
Sur une tâche précise, surtout
Si celle-ci reste peu motivante.
À la place, nous nous surprenons
Souvent à penser à des choses qui
N’ont rien à voir avec la tâche en cours :
Sont évènements passés, des choses
À faire ou des idées abstraites.
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Cette tendance à se détacher
De notre environnement
Qui nous entoure s’appelle le
« Vagabondage de l’esprit »
Mais, il se peut aussi que notre
Esprit vagabonde vers le néant.
theconversation.com/absences-
esprit-qui-vagabonde
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Corrélations
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Fond/forme
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Bien que nue et dans mes bras,
Si tu ne fais rien, ne bouge pas,
Et qu’en plus ne me regarde pas,
Que puis-je faire pour satisfaire
Le moindre de tes désirs, intimes,
La moindre de tes attentes ultimes
Il y aurait de quoi se déconcentrer,
Voire d’abandonner, face passivité.
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Chaise, esprit, vide
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Scénario
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Dans mes bras, nue, tu es ailleurs, tu ne m’écoutes, ne me sens pas.
L’artiste a croqué impression pour le modèle femme d’être ailleurs.
Comble est lorsqu’elle s’abandonne sans vraiment jamais se donner.
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