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Tout le monde connait
La chanson d’éternelle
Abandonnée mais qui
En connait la raison.
Personne à mon gré,
Mis à part peut-être
Toi … qui m’a aimé.
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Je ne m’en suis pas
Aperçue, tout de suite,
Mais l’histoire sans suite
S’est imposée à mon tracas
Parti pour toujours : plus là !
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Un mot simple, écrit aurait suffi
Pour que je ne sois plus obligée
De le deviner, le déduire, tout seul.
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Car si tout le monde connait la chanson,
Tout le monde n’en connaît pas la raison
Tant c’est à cause de toi, qui m’as quitté,
Et, cela, bien avant que j’y aie pensé,
Me laissant dans l’in-con-nu,
Comme pauvre, et nue,
Et de n’avoir pas vertu
De te plaire, inconnue,
Comme une in-gé-nue
Et toujours, follement,
Car ta passion retombant,
M’a laissée de côté sur un banc,
Elle m’a fait très mal me réveillant.
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Je donnerais n’importe quoi et l’argent
Pour que tout redevienne comme avant,
T’aurais pu me laisser un mot en partant,
Je suis passé de tout à rien, main-te-nant,
Je peux comprendre ton break reposant.
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Mais je me retrouve les bras ballants
À t’attendre et cela désespérément
D’angoisse déjà pleurant
Comme ancien amant
Lorsque je n’ai pas vu,
Que tu partais déçu :
Pourquoi je n’ai pas su
T’entendre, être entendue.
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Devenir éternel abandonnée,
Serait-il mon destin bien mérité,
Que je me suis forgée en déraison,
À force de répéter même chanson.
.
J’ai changé son refrain en le mien,
Il est beaucoup moins doux, est amer
Il se chante à deux voix comme il se doit
Le reprendre doux ne dépendra que de toi.
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Extension
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Tout le monde connait la chanson :
Fausses raisons se substituent
À de vraies passions, occupant le terrain
Pour masquer des vrais problèmes
En ne proposant que de mauvaises solutions.
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Au début, l’on s’interroge, l’on cherche
À comprendre, s’en rapprocher, excuser, pardonner
On attend que tout revienne, naturellement.
À la fin, contrarié, à lutter contre, avant d’abandonner.
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Arrêtes, c’est le même refrain que tu me chantes,
Du matin au soir et du soir au matin, sans que je n’y puisse
Rien, après avoir changé mes pensées, mes actions,
Tu ne vois rien, continues sur tes rails, dans ton train-train.
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Il ne s’agit plus d’un dialogue : monologue à deux
Où je suis le spectateur, où tu es l’acteur, alors qu’on
Devrait tous deux en être les seuls auteurs
Et les premiers bénéficiaires.
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Tout le monde connait la chanson,
Mais de laquelle, s’agit-il, en fait ?
Celle qui veut faire entendre raison
Celle qui a un air de … ritournelle,
Celle qui parle d’une jouvencelle,
À la fin : je ne sais plus, je ne sais !
Il en est de même pour une dispute
La même cause que la dernière fois,
Celle qu’on aura déclenché cent fois,
Celle que tout le temps on m’impute.
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Aba… aban… abandon,
Tu me quittes mais pardon,
De te dire, je ne supporterai pas
Que tu me laisses tomber comme ça
Comme ton animal, en rase campagne,
Alors que tu avais juré… que tu m’aimais !
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Je me suis totalement abandonnée à tes pieds
Je serais même devenue ta meilleure compagne.
Ne me quittes pas sinon c’est moi qui me quitterai.
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J’ai conscience je n’aurais plus confiance en personne
Je te garderai une défiance même si tu me re-sonnes.
Aba… Aba… abandon : si tu t’en vas, alors je te hais !
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Épilogue
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Il y aura toujours de bonnes raisons
Pour rompre, pour s’en aller, quitter,
L’autre, à qui, pourtant, on avait juré,
Qu’on resterait avec lui sans condition
Mais voilà, parfois, on ne se le sait pas,
Que dis-je, parfois, on ne se l’avoue pas,
On donne des raisons qui n’en sont pas,
On lui dit : je t’aime pas, c’est tout, voilà.
***
Il arrive qu’on ne dise rien, qu’on s’en va
C’est à vous de trouver ce qui n’allait pas
Ou plus depuis longtemps, depuis début,
Ou alors à votre âge, trop moche, foutue,
Il aura pris une jeunette et puis il s’est tu
Tout tentative de retour serait malvenue.
***
Parfois, on disait qu’il était sorti chercher
Des cigarettes mais qu’il n’est pas revenu,
Métaphore : départ, on ne l’a pas vu venir
On aurait dû s’inquiéter, et faire du stock.
***
L’amour est la matrice de tous les bienfaits
De tous les maux autant lorsqu’il disparait,
L’amour peut être refrain sans seul couplet.
***
Tout le monde connait la chanson… rupture,
Mais peu en connaissent la raison…c’est dur.
***
Il vaut mieux, parfois, lors elle serait fausse !
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588 – Calligramme
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Tout le monde connait
La chanson d’éternelle
Abandonnée mais qui
En connait la raison.
Personne à mon gré,
Mis à part peut-être
Toi … qui m’a aimé.
.
Je ne m’en suis pas
Aperçue, tout de suite,
Mais l’histoire sans suite
S’est imposée à mon tracas
Parti pour toujours : plus là !
.
Un mot simple, écrit aurait suffi
Pour que je ne sois plus obligée
De le deviner, le déduire tout seul.
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Car si tout le monde connait très bien la chanson,
Tout le monde n’en connaîtrait pas la raison :
Tant c’est à cause de toi … qui m’a quitté,
Et, cela, bien avant que * j’y aie pensé,
Me laissant en C l’in-con-nu,
Comme pauvre H sinon nue,
Et de n’avoir A pas vertu
De te plaire N inconnue,
Comme une S in-gé-nue
Et toujours, O follement,
Car ta passion N retombant,
M’a laissée, de côté * sur un banc :
Elle m’a fait très mal me réveillant.
.
Je donnerais n’importe quoi et l’argent
Pour que tout redevienne comme T C avant,
T’aurais pu me laisser un mot O O en partant,
Je suis passé de tout à rien U N main-te-nant,
Je peux comprendre T N break reposant
Mais me retrouve * A bras …ballants
À t’attendre L I désespérément
D’angoisse E T déjà pleurant
Comme * * ancien amant
Lorsque M C je n’ai pas vu,
Que tu O H partais déçu :
Pourquoi N A je n’ai pas su
T’entendre, D N être entendue.
Devenir éternel E S abandonnée,
Serait-il mon destin * O bien mérité,
Que je me suis forgée N en déraison,
À force de répéter même chanson.
J’ai changé son refrain en le mien,
Il est beaucoup moins doux, est amer
Il se chante à deux voix comme il se doit
Le reprendre doux ne dépendra que de toi.
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Forme
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Réduction
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Évocation
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On peut y voir une urne funéraire,
D’un support pour une œuvre d’art,
Vase décoratif aux bords évasés,
Un utérus, matrice féminine,
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Vase évoque matrice, lieu de transformation
que seule la femme est capable d’accomplir
pour concevoir un enfant comme un projet
ainsi la forme creuse approcherait le fond.
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On s’imaginerait qu’il peut s’agir
D’un vase étant privé de ses fleurs :
Comme ventre devenu inutile et laisser
À lui-même et comme vide de procréation.
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Symbolique
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Par sa forme,
La grâce de ses courbes
Et sa fonction de réceptacle,
Le vase est un symbole féminin.
Son creux évoquera celui de l’utérus,
Le féminin, contenant les fluides vitaux.
Dans l’art et les rites funéraires, le vase
Apparaît, parfois, comme l’emblème
De la vie qu’on suppose éternelle.
heraldie.blogspot.com/2014/08/
le-vase-laiguiere-et-le-calice-
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Descriptif
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588 – Tout le monde connait la chanson
Alignement central / Titre dédoublé / Thème sexe
Forme anthropo / Rimes égales / Fond approché de forme
Symbole de forme : vase / Symbole de fond : matrice
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Fond
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Évocation
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On s’imaginerait qu’il peut s’agir
D’un vase étant privé de ses fleurs :
Comme matrice devenu inutile et laisser
À lui-même et comme vide de procréation.
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Symbolique
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Pour Jung, le processus d’individuation
Est un processus de transformation
Intérieure, qui correspond à la
Transformation des substances
Alchimiques dans la cornue.
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« Dans l’alchimie, un des symboles
Féminins les plus importants est alambic
La cornue dans laquelle devait s’exécuter
Transformation de précieuses substances.
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Au centre des découvertes psychologiques
Se trouverait, à nouveau, un processus de
Transformation intérieure, individuation
De fait, le vase, l’alambic, la cornue, sont
Des représentations de la matrice.
cairn.info/revue-de-psychologie-
analytique1-2014-1-page-7.htm
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Corrélations
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Fond/forme
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Le corps, sans parler des formes de la femme évoluent
Se transforment entre enfance, adolescence, adulte.
Cela est dû, en partie, à sa fonction de réceptacle
Il y a comme une sorte d’alchimie de substance
De ses hormones et jusqu’à la ménopause !
Si tout le monde en connait bien la raison
Ne chante pour autant même chanson.
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Blessure d’abandon
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Scénario
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Chanson Jacques Brel, Mathilde : «Je vous ai apporté des bonbons».
Quelles raisons récurrentes pour disputes amoureuses, couple marié.
Ni la chanson, ni la raison : on sera proche, là, d’une folie passagère.
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