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Être là, sans être là,
Est-ce une affaire en soi,
Tout comme d’être présent,
Bien qu’étant totalement absent.
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C’est la faute au manque de temps,
Du programme bien trop chargé
Et voire encore au sentiment,
De s’être ailleurs engagé.
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Lors quoi qu’il en
Fût, qu’il en soit,
Rien ne va, n’ira.
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Tu es là, tu n’es plus là,
Est-ce la faute au temps,
La faute aux sentiments
Tant, à peine peu partie,
Que, déjà, tu m’oublies.
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Lors quand reviendras-tu
Lors me pardon-ne-ras-tu,
De n’être et voire paraitre
Rien que ce que je suis,
De ne faire que ce je puis.
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Nos torts, et nos remords,
Sont autant bien partagés,
Nous nous sommes aimés.
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Alors, si tu n’es plus là :
C’est que tu es bien ailleurs
Penses-tu seulement ou pas
À renouveler autre bonheur,
.
Qui, peut-être se morfondra
Pour un autre, voire ailleurs
Ou parce que tu ne crois pas,
Que je suis, pour toi, meilleur
.
Tant le temps, les sentiments
S’ajoutent, parfois, aux faits,
Dès lors ils ne se soustraient
Dans tous nos égarements.
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Vrai que tu es bien là,
Mais sans être bien là,
Tu ne m’échapperas,
Toujours m’aimeras.
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Extension
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Ne pas être là physiquement
Et ne pas être là, mentalement,
N’ont rien de commun encore que
L’un n’empêche pas l’autre du simple
Fait que l’on pourrait être ailleurs
Et dans tous les sens du terme.
On invoque de nombreux prétextes
Pour ne pas être là et l’on en convoque
D’autres encore pour avoir l’air absent,
Préoccupé, fatigué… tout en étant là,
Absent en consultant son téléphone
Absent à table, au salon, au lit.
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Absent quand on lit son journal
Ou livre lors on est en compagnie.
Absent si on se retire, en son bureau
Pour affaires, pour écrire ou téléphoner :
Occasions ne manquent pas, mais, toutes
Ne sont pas valables s’il n’y a pas d’urgence.
Le pire est de ne pas être là, devant l’autre,
En tête à tête, au restaurant, voire ailleurs,
Alors qu’on devrait l’être à cent pour cent,
Présent ne serait que par simple respect
Élégance, attention, intérêt à l’autre.
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Tu es là puis tu n’es pas là,
Tu es de face et tu es de dos
Est-ce de la musique en do
En sol, ou en fa, en si, en la !
Tu es là sans y être vraiment,
Et je ne sais si tu es content
De me voir comme amant.
Mais je persiste à le croire,
Qui plus est, demande à voir
S’il me reste au moins l’espoir
Un jour ou l’autre, nous revoir.
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La présence de quelqu’un, quelqu’une
Devant soi, au restaurant, en tête à tête,
Suffit-elle pour déclencher une continuité
En soi si autre est parti on ne sait où, évaporé
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La plupart du temps, l’autre n’est pas là, faute au
Temps, occupation ailleurs, professionnelle ou non
C’est la loi du gendre dans un couple avec enfants
Et plus encore dans un couple caché d’amants.
Dieu merci l’absence physique peut être
Compensée, réduite par présence télé
Encore faut-il qu’autre y souscrive,
Encore faut-il qu’elle ait du temps.
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Épilogue
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Présence/ absence … c’est binaire,
Présence/ absence, c’est contraire,
Présence/ absence, c’est ordinaire.
***
Mais présent tout en étant … absent :
Voilà qui dépasse notre entendement :
Être là sans être là, est bel étonnement.
***
Qui ne préférerait une situation inversée :
Être absent physiquement mais, par pensée,
En tous temps, lieux, toujours, communiquer.
***
Souvent ce sera, de temps, une simple question :
Absent en la journée pour satisfaire sa profession,
Mais là dans la soirée et plus encore en permission.
***
Le pire ne serait-il pas d’être ailleurs, faisant l’amour,
Un ailleurs pour penser, pour substituer quel qu’autre
D’aucuns considéreront cela comme divorce cérébral.
***
Lors, au final, que peut bien vouloir dire : d’être là,
Être là au leu d’ailleurs, quand le cœur n’y est pas
Ou être là, tous ses sens, pensée, âme à l’écoute.
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577 – Calligramme
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Être là, sans être là,
Est-ce une affaire en soi,
Comme ô d’être ô présent,
Bien qu’étant to // talement absent.
C’est la faute au // manque de temps,
Programme // bien trop chargé
Ou encore === au sentiment,
De s’être ailleurs engagé.
Lors quoi qu’il en
Fût, qu’il en soit,
Rien ne va, n’ira.
.
Tu es là, tu T n’es plus là,
Est-ce la faute U au temps,
La faute aux * sentiments
Tant, à peine E peu partie,
Que déjà tu S m’ou-bli-es,
Lors quand * reviendras-tu
Lors me par L don-ne-ras-tu,
À
De n’être ou * voire paraitre
Rien que ce P que je suis,
De ne faire L que ce je puis.
Nos torts, et U nos remords,
Sont d’autant S bien partagés,
Que nous nous * sommes aimés.
L
Alors, si tu À n’es plus là :
C’est que tu * es bien ailleurs
Penses-tu seu F lement ou pas
À re-nou-ve-ler A autre bonheur
Qui, peut-être U se morfondra
Pour un autre T voire ailleurs
Ou parce que E ne crois pas,
Que suis, pour * toi, meilleur
*
Tant le temps, A les sentiments
S’ajoutent, par U fois, aux faits,
Dès lors ils ne * se soustraient
Dans tous nos T égarements.
Vrai que tu E es bien là,
Sans être M bien là,
Tu ne m’échap P peras,
Toujours m’ai S meras.
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Forme
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Réduction
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Évocation
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Une quenouille ou navette,
Un trophée sportif, culturel,
Une tête fine et un corps fin,
Silhouette de femme de dos ?
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Femme vue de dos est comme absente,
du moins en partie et bien que présente
l’on ne sait trop si on peut lui parler,
la forme correspond alors au fond.
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Femme de dos, tournée,
C’est comme si elle n’existe pas :
Du moins, pour l’autre et voire pour
Les autres, préoccupée par elle-même.
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Symbolique
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Ce qui se passe dans notre dos
Ne nous est pas visible, côté du corps
Tourné vers le non-visible ou l’inconscient,
Ce qui échappe à notre conscience habituelle.
Ce qui se passe derrière notre dos représente
Donc ce que nous ignorons de nous-mêmes,
Notre ombre. Tourner le dos à un problème,
C’est refuser de le voir. Un autre aspect du
Symbolisme du dos est celui qui associe
L’arrière au passé et l’avant à l’avenir.
Modifié, source : lemondeduyoga.org
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Descriptif
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575 – Si la vie n’est qu’un jeu : l’amour aussi
Alignement central / Titre droit / Thème femme
Forme anthropo / Rimes égales / Fond accordé à forme
Symbole de forme : dos / Symbole de fond : préoccupée
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Fond
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Évocation
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Femme de dos … tournée,
C’est comme si elle n’existe pas :
Du moins, pour l’autre et voire pour
Les autres, préoccupée par elle-même.
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Symbolique
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Souci vif et constant qui absorbe
L’esprit au point de le détourner
D’autres objets :
Mon fils est pour moi un sujet
De graves préoccupations.
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Synonymes : angoisse – anxiété –
Inquiétude – tourment – tracas.
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Contraire : indifférence
Idée, pensée, projet dominants :
La lutte contre le chômage est
Une des préoccupations
Du gouvernement.
larousse.fr/dictionnaires/
francais/préoccupation
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Corrélations
Fond/forme
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L’absence de quelqu’un, quelqu’une,
Peut se traduire par plusieurs façons,
Totalement absent de corps et d’esprit,
Absent de corps mais moins d’esprit,
Présent de corps mais pas d’esprit,
Présent de corps, présent d’esprit.
Lors je crois que là, tout serait dit
Il se peut : transmission pensées,
Échappe à toutes ces catégories.
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Être ailleurs, nulle part, très loin
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Scénario
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Quand je t’appelle au téléphone « y a jamais person qui répond»,
« T’es pas là, t’es où » : je le répète en boucle, boucle, jusqu’à l’infini,
Tu n’es pas là pour moi café crème : t’exagères un peu quand même !
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