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Originaux : poème, extensions, fragments
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Poème
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Je suis resté quatre jours,
Sans autres… agitations
Que les bruits du vent,
De la pluie, de la mer,
Qui vous … roulent,
Qui vous … bercent,
Qui vous … saoulent,
Lors oiseaux…planants
Vos leurres … taquinant.
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Les poissons ne crient pas,
Les cargos… se font discrets
Mais arrivent, vite, sur vous,
Lors, très fort, vous effraient !
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Faut les tenir à bonne distance
Mais, c’est parfois, par chance,
Qu’ils vous évitent, d’évidence,
Suite à votre simple ignorance.
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Un grand calme vient, succède
Au vent, d’avant … irrégulier,
Du simple au double…variant
Quand hors d’alizés soufflant.
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Nous utilisons notre moteur, avec prudence…et parcimonie,
Car notre hélice est en délicatesse et toute prête à tomber ici.
Mais il nous faut, bien malgré tout, recharger nos batteries.
Pétole molle, comme on dit chez nous, au bout d’un temps
L’on consent à faire tourner l’hélice, pour ne pas reculer,
Déjà, faire du surplace est un vrai supplice pour nous :
Cela fait travailler les voiles, par une série d’à-coups.
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Dieu merci, il fait beau ces quatre jours mis à part
Quelques grains qui font des risées à se mouiller
Et les repas sont bien mitonnés et fort goutés,
Moitié poisson, moitié viande, bien alterné,
Les légumes variés sont de vrais délices,
A se croire en restaurants de toqués !
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Il ne reste que deux jours de mer,
Météos changeantes à souhait
Avant de retrouver la terre
Avec ses … agitations,
Ses bruits, par milliers :
L’on comprend que certains
Préfèrent retourner en pleine mer
Que subir ce supplice qui les indiffère.
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Extensions
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Quatre jours, c’est le temps qu’il faut
Pour s’évader de ce qui se passe réellement
Sur le continent, se vider la tête, complétement.
Les trois premiers pour s’amariner corps et l’esprit,
Le quatrième pour mesure la dimension presque infini
D’espace qui se prolonge et qui recule avec l’horizon.
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Il arrive que l’on ait du calme plat, tout le temps,
De la tempête ou une variété de météo locales.
Le fait de savoir où l’on est et où l’on va,
Quand on arrivera a de l’importance
Au départ, en perd progressivement.
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C’est à regret et de manière paradoxale
Qu’en débarquant au port on a déjà envie
De repartir le lendemain ou jours plus tard.
La magie de l’océan se sera imprimée en nous
Et lance son appel pour de nouvelles croisières,
Découvertes, aventures qu’on en vit pas sur terre,
Seulement accessibles en vivant en … pleine mer !
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Quatre jours en mer, quatre états de la mer,
Quatre voilures différentes, fonction du vent,
Pour respirer l’air marin et son atmosphère :
Voilà qui vous requinque un homme, d’avant,
Et le transforme en un aventurier, conquérant
Jouant, avec son spi, comme un grand enfant !
Le voilier file sur sa trace, et, façonne son écume.
En regardant ma tête de mât : je vois le ciel bleu,
Comme un monde sans souci, comme ma fortune.
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Quatre jours et quatre nuits sur notre voilier,
L’impression d’y avoir séjourné une semaine :
Pas un seul jour ennuyeux, répétitif, rengaine
Avec des vents calmes ou des plus fous à lier !
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Mais occupés à quoi, on se le demande : à rien
Et à tout, à naviguer, manger, dormir, bricoler,
Sans parler lire écrire, écouter chansons, rêver,
Bon programme : pas de mal à se faire du bien.
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Le meilleur restera bien sur le plaisir de la voile.
Pour garder le cap et la vitesse, faut réguler dur,
Tantôt la grand-voile étarquée avec toute sa toile
Puis avec un ris, génois raccourci, ou au spi pur.
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Fragments
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Deux jours sous génois et grand-voile,
Intercalé par deux jours sous bon spi,
Voilier bien à plat, vent arrière, travers,
Plaisir à l’état pur, tout proche du rêve.
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Pour les repas, sans fin, qui se succèdent,
Utilise un pilon, réduit amande en poudre
Si ce n’est autre ingrédient pour la cuisine,
tels que des épices, des herbes aromatiques
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On utilise, le soir, à la veillée, lampe à pétrole
Pour économiser l’électricité, fragilité hélice,
Les conversations, pensées deviennent drôles,
Commençant en olympe, finissant en abysses.
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Il y a eau, c’est sûr, quelques agitations ventées,
Mais juste assez en vue de tester notre résistance
mal de mer : trois jours suffiront pour s’amariner,
Sinon c’est nous qui serions dans un marteau-pilon.
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Graphiques : calligramme, forme et fond
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Calligramme
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Je suis resté quatre jours,
Sans autres… agitations
Que les bruits du vent,
De la pluie, de la mer,
Qui vous … roulent,
Qui vous … bercent,
Qui vous … saoulent,
Lors oiseaux…planants
Vos leurres … taquinant.
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Les poissons ne crient pas,
Les cargos… se font discrets
Mais arrivent, vite, sur vous,
Lors, très fort, vous effraient !
.
Faut les tenir à bonne distance
Mais, c’est parfois, par chance,
Qu’ils vous évitent, d’évidence,
Suite à votre simple ignorance.
Un grand calme vient, succède
Au vent, d’avant … irrégulier,
Du simple au double…variant
Quand hors d’alizés soufflant.
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APRÈS QUATRE
Nous utilisons notre moteur, avec prudence…et parcimonie,
Car notre hélice est en délicatesse et toute prête à tomber ici.
Mais il nous faut, bien malgré tout, recharger nos batteries.
Pétole molle, comme on dit chez nous, au bout d’un temps
L’on consent à faire tourner l’hélice, pour ne pas reculer,
Déjà, faire du surplace est un vrai supplice pour nous :
Cela fait travailler les voiles, par une série d’à-coups.
JOURS EN
Dieu merci, il fait beau ces quatre jours mis à part
Quelques grains qui font des risées à se mouiller
Et les repas sont bien mitonnés et fort goutés,
Moitié poisson, moitié viande, bien alterné,
Les légumes variés sont de vrais délices,
A se croire en restaurants de toqués !
EN PLEINE MER
Il ne reste que deux jours de mer,
Météos changeantes à souhait
Avant de retrouver la terre
Avec ses … agitations,
Ses bruits, par milliers :
L’on comprend que certains
Préfèrent retourner en pleine mer
Que subir ce supplice qui les indiffère.
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Forme
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Évocation
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Ça peut être fontaine jaillissante
Ou un piédestal avec une statue,
Autant que lampe à pétrole,
Ou pilon pour écraser herbes.
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On imagine une lampe à pétrole
Sur un bateau :
Il faudra avoir l’esprit bien éclairé
Pour la garder allumée.
Autant la lampe à pétrole que le pilon
Ne correspondent, en rien, avec la mer
Si fait que leur forme échappe au fond.
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On imagine une lampe à pétrole
Sur un bateau :
Il faudra avoir l’esprit bien éclairé
Pour la garder allumée.
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Symbolique
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La lampe
À pétrole
Re-pré-sente
Un point de
Lumière dans
L’ob-scu-ri-té.
Par analogie, elle symbolise l’entendement
En confusion mentale, ou encore la révélation
D’un savoir enfoui ou caché et l’expression
« Éclairer sa lanterne« , qui signifie
Clarifier quelque chose, exprime
La notion de savoir dévoilé.
Source : 1001 symboles
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Fond
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Évocation
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On imagine un pilon dans un mortier
À triturer des aliments
Comme s’il s’agissait des 4 jours passés
Jusqu’à réduire en poudre.
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Symbolique
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Le pilon est
Un ustensile
Qu’on associe
Au mortier.
Un symbole
Masculin.
Pilon, mortier
Symbolise le coït.
En effet, le mortier est associé à la féminité
Et il symbolisera l’utérus, tandis que le pilon
Évoque le sexe masculin en plein mouvement.
Ainsi la friction qu’il produit dans le mortier
Symbolise tout un feu jaillissant intérieur,
Et qui produira la semence de la vie.
1001symboles.net/symbole/sens-de-pilon.
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Fond/forme
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Il faut compter deux à trois jours
Pour, complétement, s’amariner,
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S’habituer à environnement marin
Aux mouvements brusques de mer.
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Cela établi, tous les jours suivants,
Le nouvel équilibre sera instantané.
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Si bien qu’on se sentira aussi à l’aise
Qu’à terre si ce n’est pas le contraire
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Quand on pose le pied sur un ponton
Il vous arrive de chercher l’équilibre.
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Quand on pose le pied sur un ponton,
Il nous arrive de chercher l’équilibre.
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