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Originaux : poème, extensions, fragments
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Poème
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Ombre et clarté,
Et belle et divine :
De quoi s’en réjouir,
Rien qu’en parler, ouïr !
Claire est son vrai prénom :
Elle le porte au plus haut degré
Dans ses yeux, un regard lumière
Dégageant sublime atmosphère
Moi, n’étant que lumignon,
Obscur prétendant
De la fière ondine.
* …
Dans l’ombre d’une belle clarté
Divine,
J’ai vécu bien des jours entiers.
Devine,
Comment elle se sera révélée
Coquine,
Parce que son champ de vision,
Rétine,
M’aura perçu comme trublion,
Voisine,
* …
Mais je n’aurai pu approcher,
Câline,
Ombre ne pouvant se marier.
Féline,
Avec cette fée en luminosité,
Lutine,
Comme je ne puis me passer
M’obstine
À suivre comme un prisonnier
Encline,
Me voir, fré É quenter, bavarder
Copine,
Je n’ai pu la garder en amitié
Héroïne,
De mon rêve bien avorté.
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Extensions
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Que serait une lumière sans ombre
Mais tout autant réciproquement,
Nous sommes davantage attirés
Et intéressés par la première
Que par toutes les secondes.
Certains parlent de projecteurs allumés,
Ou de feux de la rampe, d’étoile filante
Et tout le reste est dans le brouillard,
Voire dans l’obscurité la plus totale.
Voisine, féline, coquine …héroïne,
Autant de qualificatifs convenant
Bien à une clarté divine illuminant
Mon quotidien, et, même si je reste
En son ombre peut-être à tout jamais.
Et qui pourrait m’empêcher d’espérer
Nulle raison, même nulle personne,
Surtout quand mon imagination
Débordante, toujours, me sonne
D’éclats d’existence en moi résonne,
Me lancer en cette quête en fait partie.
Fréquenter une clarté divine qui vous sort de l’ombre
Pour mieux vous y remettre est une expérience à tenter,
Magnifique à vivre et douloureuse ensuite à abandonner.
L’ombre peut s’approcher de la lumière, voire cohabiter
Avec elle, mais jamais s’y fondre, jamais s’y confondre.
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Dans l’ombre d’une clarté divine,
Ombre augmentant son mystère.
J’ai bien tenté d’y voir plus clair,
Derrière son voile, qui assassine
Les méchants, les piètres amants
Et, bien plus encore, les pédants,
Promettant, Lune, en plein jour,
Et, dont la prestation se termine
Par un pâle soleil… qui se meurt.
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Quelle belle idylle que voilà, imbécile :
Tu aurais dû savoir : pas faite pour toi
Mais ce n’est pas qu’elle soit trop belle
C’est juste toi qui n’est pas au niveau !
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L’on mariera les belles avec les beaux,
Pour avoir enfant qui leur ressemble :
Ombre et lumière bien qu’inséparables
Ne peuvent jamais fusionner ensemble.
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À force de vouloir l’impossible, on finit
Par croire à des amours improbables
Mais ce ne sont là que contes maudits,
Finissant par nous rendre… détestables.
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Fragments
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Dans l’ombre d’une celle clarté :
Ne serait-ce pas là un oxymoron,
La clarté ne peut délivrer d’ombre
L’ombre est dépendant d’une clarté
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Il faudra donc mettre, entre les deux,
Un objet, un personnage, une personne,
Qui brille par une clarté projetée, sur elle
Et être derrière, pour rester en son ombre.
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La Sirène est une chimère convenant à l’idée
Moitié femme et moitié poisson, amoureuse,
Du Prince qui voudrait bien mais ne peut pas,
Et ainsi leur union n’a pas été rendue possible.
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On se demande, qui du Prince et de la Sirène,
Reste le plus dans l’ombre ou dans la lumière,
La légende penche pour cette dernière, reine
Des eaux profondes, royaume de baleinières
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Transposée dans le monde réel des vivants,
La légende s’est transformée en rencontre
Entre une déesse et un romantique amant
Avec barrière invisible et infranchissable.
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Graphiques : calligramme, forme et fond
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Calligramme
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Ombre et clarté,
Et belle E et divine :
De quoi N s’en réjouir,
Rien qu’en * parler, ouïr !
Claire est son O vrai prénom :
Elle le porte au M plus haut degré
Dans ses yeux B regard lumière
Dégageant sub R lime atmosphère
Moi, n’étant E que lumignon,
Obscur prétendant
De la fière ondine.
* …
Dans l’ombre B d’une belle clarté
Divine,
J’ai vécu bien E des jours entiers.
Devine,
Comment elle L se sera révélée
Coquine,
Parce que son L champ de vision,
Rétine,
M’aura perçu E comme trublion,
Voisine,
* …
Mais je n’aurai C pu approcher,
Câline,
Ombre ne pou L vant se marier.
Féline,
Avec cette fée A en luminosité,
Lutine,
Comme je ne R puis me passer
M’obstine
À suivre com T me un prisonnier
Encline,
Me voir, fré É quenter, bavarder
Copine,
Je n’ai pu la garder en amitié
Héroïne,
De mon rêve bien avorté.
D I V I N E
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Forme
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Évocation
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Un lampadaire sur un très haut pied,
Ça peut être un poisson avec arrêtes,
Mais moi j’y ai surtout vu une sirène
Déguisée en femme ou le contraire.
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Une sirène, blonde, comme symbole
D’une femme, divine :
Elle attire bien dans tous les cas par
Ses lumières et ses couleurs.
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Symbolique
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Monstres de la mer,
Avec tête et poitrine de femme,
Le reste du corps poisson ou oiseau,
Selon légendes, les sirènes séduisaient
Navigateurs par beauté de leur visage
Et par les mélodies de leurs chants,
Puis, les entraînaient dans la mer,
Pour s’en repaître. (Cf. Ulysse.)
Si on compare la vie à un voyage
Les sirènes figurent embûches,
Nées de nos désirs et passions.
Ce seront des créations
De notre inconscient,
De rêves fascinants,
Voire terrifiants :
Autodestruction
D’un désir.
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Fond
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Évocation
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Une sirène, blonde, comme symbole
D’une femme, divine :
Elle attire bien dans tous les cas par
Ses lumières et ses couleurs.
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Symbolique
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Prolongeant le rêve de pureté
Des romantiques, les symbolistes
Donnent à la femme, allure virginale.
La femme a une symbolique très riche
Qui a évolué au fil du temps.
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Toutefois, elle a toujours évoqué
Fécondité, a pureté, et aussi le vice.
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Bon nombre de mythologies antiques
Attribuaient généralement une valeur
Sexuelle aux déesses, qui incarnaient
Souvent le désir et plaisir charnel.
1001 symboles
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Fond/forme
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Si reine est sirène du fond des mers,
Qu’en sera-t-il pour elle, sur la terre !
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Mais ce problème ne s’est jamais posé
Une sirène ne peut quitter son océan.
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Mais pourquoi alors cherche-t-elle
Un prince charmant impossible
À trouver, à séduire, marier.
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C’est bien là le drame que
De vouloir poursuivre
Dans son erreur !
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