204 – Evénements extraordinaires en mer

 Textuels et illustrations  >> 

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Originaux : poème,  extensions, fragments

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Poème

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Dire qu’il ne se passerait rien en mer,

Serait passer à côté d’extraordinaires

Vies  sous-jacentes, qui  s’y déroulent,

Sans parler changements temps en l’air,

Et en surface tous  mouvements de houles.

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Vrai que ce ne sera pas Hollywood ni Dallas,

Actions ne s’enchainent pas grande vitesse,

Il y en a,  peu ou pas, d’histoires de fesses,

Vacarme d’images,  silences remplacent,

Lors vous êtes seul, face au vide, océan.

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On pourrait comparer la mer au désert,

Qui la voit à la télévision, ne voit rien,

Tandis que qui  la traverse, voit tout.

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Nos sens, aux aguets, captent

Moindre événement anodin

Lit toutes surfaces d’eaux,

Comme prévisions météo.

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Sur  voilier sur  la mer des vies

Grouillent de nulle part, partout.

Ah tiens voilà troupe de dauphins

Accompagnent instants de traversée.

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Ah tiens, voilà que trois fous de Bassan

Passent,  au-dessus notre mât, plongeant.

Ah tiens, voilà un souffle de grosse baleine,

Giclant geysers eaux, aspirés, bouche pleine.

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Je me sens comme attiré par toute vie intense,

Me trouve inspiré  par  nombre signes existence.

Et mes sens sont aux aguets, murmurent avec l’eau,

Le chant du vent,  d’une drisse ou d’un vol d’oiseaux.

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Le saut d’un poisson, et voire le passage  des nuages

Suffit à me mettre  en  haleine,  parfois, d’avantage

Sur Terre, il y a trop  de  signaux, trop d’infos :

Je nage dans  les  images, si ce n’est les mots.

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Parfois, c’est trop,  alors,  je me sens saturé :

Manque d’attention : rien n’est plus capté.

Ici tout évènement est vivant et parlant,

Utile à son cerveau, en lui, s’ancrant :

Magie de perception qui  déforme

Moindre changement de forme.

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Sur ce fond paré de sa nudité,

Se concentrent mes pensées,

Et mes émotions s’impriment

En joies ou  brumes  chagrines.

Elles remplissent mon imaginaire

Mes sens, de leurs courants d’airs.

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Extensions

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Moindre événement en mer

Est un temps fort de la journée,

Hormis tous réglages des voiles

Changement  d’amure, repas,

Le rangement  et  la sieste.

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Sûr qu’on ne croisera pas

Une baleine  tous les jours,

Un cargo, c’est plus fréquent,

Surtout à l’approche  des côtes

Ou encore la traversée des rails.

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L’envoi du spi demeure toujours

Un événement car il faut déjà que

Toutes les conditions soient réunies ;

Barbecue sur bateau en est un autre

Parfois trop de vent pour l’allumer.

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On ne retient, de l’immensité de la mer, que sa platitude, désespérante.

Plate, vous en êtes certain ! Vraiment, vous m’épatez … vous m’épatâtes :

La mer est habitée, la mer est animée, la mer est secouée, la mer est hantée

Il suffit de bien l’observer, de bien l’aimer, se montrer un minimum patient.

Combien de dauphins y aurai-je rencontré, sans compter de… marsouins !

Et puis, croiser un autre  voilier, que l’on  a vu au loin, échanger avec lui,

Ne sont-ce pas événements extraordinaires, égayant votre croisière !

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En haute mer, les événements sont rares :

Il nous est arrivé de croiser un  gros cargo

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Le plus impressionnant aura été, une baleine

Qui a longé notre voilier, nous a accompagné.

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On aurait dit un sous-marin, sa taille dépassant

Largement notre bateau pourtant de douze mètres

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Un coup de queue sur le flanc, aurait fait des dégâts :

A posteriori, je n’ose y repenser, si c’était un naufrage.

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Fragments

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Dire qu’il ne se passe rien en mer,

N’est pas une parole de vrai marin,

L’océan reste un monde bien vivant

Grouillant d’espèces et de plancton.

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Les marins scrutent la surface et loin,

Autant que poissons dessous au radar

Près des côtes, les oiseaux dans le ciel,

Qui se rassembleront tous sur un banc.

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Bon parfois, c’est invasion des méduses

Ou des algues voire des poissons volants

Ou des algues dans la mer des sargasses

Ou des requins dit mangeurs d’homme.

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La méduse garde une triste réputation,

Certaines urticantes et voire mortelles,

Aussi le charme et sensualité féminine,

Autant que ce qu’il a de plus vil en elle.

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Il y a aussi les dauphins et les baleines,

Il y a autant une énorme réserve de sel,

Il y a encore un puits piégeant carbone,

Il y a enfin les bateaux qui la sillonnent.

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Graphiques : calligramme, forme et fond

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Calligramme

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ÉVÉNEMENTS

Dire qu’il ne se passerait rien en mer,

Serait  *   passer à côté d’extra* ordinaires

Vies  *     sous-jacentes, qui s’y dé  *  roulent,

Sans   *    parler changements temps   *   en l’air,

Et en   *     surface tous  mouvements de  *   houles.

Vrai      *    que ce ne sera pas Hollywood    *    Dallas,

Actions   *     ne s’enchainent pas grande      *   vitesse,

Il y en a   *      peu ou pas d’histoires de       *     fesses,

Vacarme   *     d’images, silences rem       *        place,

 Et vous     *     êtes seul face au vide      *        océan.

On peut     *    comparer la mer à     *        désert,

Qui la voit   *   à une télévision    *     voit rien

Lors qui       *     la traversera    *   voit tout.

EXTRAORDINAIRES,

Nos sens    * aux aguets     *    captent

Moindre     *  événement   *    anodin

Lit toutes   *     surfaces     *    d’eaux,

Comme la  *    prévision   *      météo.

Sur  voilier *    sur  la  mer  *     des vies

Grouillent  *     de nulle part   *     partout.

Ah ! Tiens  *     voilà troupe de     *   dauphins

Accompa    *      gnent instants de     *    traversée.

LORS EN PLEIN MER 

Ah ! Tiens   *        voilà que trois fous       *    de Bassan

Passent      *           au-dessus notre mât         * plongeant.

Ah tiens     *            voilà un souffle de grosse      *     baleine,

Giclant       *             geyser eau aspirés bouche        *       pleine.

Je me sens  *              comme attiré par toute vie          *     intense,

Me trouve    *               inspiré  par  nombre signes           *   existence.

Et mes sens  *                sont aux aguets, murmurent           *   avec l’eau,

Le chant du  *                vent  d’une drisse, ou un vol             *    d’oiseaux.

Le saut d’un *                poisson, et  voire, le passage             *  des nuages

Suffit à me  *                 mettre  en  haleine,  parfois               * d’avantage

Sur Terre   *                il y a trop  de  signaux, trop               *     d’infos :

Je nage      *               dans  les  images, si ce n’est              *   les mots.

Parfois      *               c’est trop,  alors  je me sens             *     saturé :

Manque   *               d’attention rien n’est plus             *       capté.

 Ici tout    *               évènement est vivant et             *     parlant,

    Utile        *              à son cerveau,  en  lui             *   s’ancrant.

Magie     *              de  sa  perception              *  déforme

Moindre *              changement de           *      formes.

Sur ce     *             fond paré de           * sa nudité,

Se con    *             centrent           *     pensées,

Mes émo  *         tions          * s’impriment

En joies ou  *    bru  * mes  chagrines.

Elles remplissent   mon imaginaire

Mes sens, de leurs courants d’airs.

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Forme

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Évocation

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Une méduse, peut-être,

En pleine rétractation

Voire un bel encrier

Ou un pot à sel ?

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Si parfois on verra des méduses

Qui garderont leur mystère.

La mer ne manquera de pot de sel,

Sel, tous les sens du terme !

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Symbolique

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Étrange animal

 Venu des fonds marins

La méduse est constituée

De 95% d’eau : fille de la Lune,

Et Océans, symbole  féminin

Sacré et unissant

À la fois Vénus,

Et Neptune et la Lune.

Eau, « mémoire des mémoires ».

Psyché profonde, viscérale, archétypale,

Mythologie regorge textes à son propos.

Ses tentacules urticantes et paralysantes

Servent à piéger nombre de leurs proies.

L’on prétend que la méduse pétrifie celui

Qui  oserait   mettre  la main  … sur elle.

Elle incarne ce qu’il y aura de plus beau

Féminin, charme,  beauté, douceur,  vie

Tout autant que la sensualité, l’amour,

Et ce qu’il y a de plus vil : la haine, 

La vengeance, la destruction,

La fureur, la castration.

grandourschaman.free.fr/meduse-

liberatrice-de-nos-memoires-archetypales

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Fond

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Évocation

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Si parfois on verra des méduses

Qui garderont leur mystère.

La mer ne manquera de pot de sel,

Sel, tous les sens du terme !

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Symbolique 

 .

Sel donne du goût aux aliments

Permet en outre de les conserver.

Symbole de pureté et préservation,

Tout autant  qu’altération,  alliance.

Le sel reste un produit très apprécié

Et très consommé parce qu’il relève

Les goûts de toutes les nourritures.

 

Ses vertus de préservation des aliments

Ont été à l’origine d’échanges importants

Entre différentes civilisations de l’antiquité.

On lui attribuait d’éloigner le mauvais œil.

Cependant, et malgré toutes ses qualités,

Il revêt, aussi, dimension destructrice.

En effet, le sel dessèche, le sel ronge,

Le sel altère, rend l’eau imbuvable.

1001symboles.net/symbole/sens-de-sel

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Fond/forme 

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Événement que ce soit en mer, à terre

Constitue le sel de l’existence, errance,

Ils donnent du goût, du piment à la vie

Sans lui elle ne serait que morne, ennui

De sel, dans la mer, il n’en manque pas,

Au point de rendre ses eaux impropres,

Ingestion journalière, voire épisodique

Mais, au sens figuré, toutes analogies,

Si ce n’est métaphores … métonymies,

Sont permises, événements compris.

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