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Le Guadalquivir
Est un long fleuve,
Large comme … lac
Que marée contrarie
Séville lors remontée.
Mais c’est vrai plaisir
D’y naviguer en voilier.
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Après long parc naturel
Avec des bois, et pinèdes,
Chaque coude nous oblige
À virer, à toutes ses bouées,
Comme repères à nous aider.
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Grace à Dieu, petit vent frais,
Calme toute ardeur, plein été,
De soleil de plomb, de chaleur.
Et cela fera déjà quatre heures
Qu’on le monte, ou le remonte
Et pas un village qui se montre.
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Guadalquivir, lenteur, monotonie
Produisent une douce mélancolie,
Accentuée par les vols des hérons,
Ou cigognes, qui tournent, en rond,
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Quand ce n’est pas vol de mouettes,
Criant sur nous à nous en faire fête
Où toute une colonie d’aigrettes,
Se perchant sur les arbustes,
En une végétation frustre
Où, cent ibis caquètent.
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Paradis…pour oiseaux,
Belle réserve de roseaux,
Avec nombre d’arbrisseaux
Penchant, tous, vers ses eaux.
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Chaque coude, redonne espoir,
Voir surgir bâtisse à nous éblouir
Lors aperçues seules font désespoir
De sa majesté sauvage Guadalquivir.
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Vraie quantité de poissons pullulent,
À voir les bateaux, équipés à l’arrière,
De grands filets proches par leurs airs
D’ailes des papillons ou des libellules.
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Et nous arrivons enfin à son terminus
Après un passage d’un cargo à doubler,
Nous attendons le passage d’une écluse,
Derrière laquelle, Marina, pour séjourner.
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Extension
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Le Guadalquivir est un long et grand fleuve
Qui traverse toute la province de l’Andalousie.
Curieusement, il n’y a que trois grandes villes
Sur son parcours, pourtant de 650 kilomètres ;
Une à embouchure, San Lucar de Barramedia,
Une au milieu, Séville, et une, en fin, Cordoue.
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Il est actuellement navigable jusqu’à Séville,
Et c’est, partout, la campagne qui domine.
Nous avons croisé quelques petits cargos,
Qui suivent très exactement le lit du fleuve.
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L’un d’eux nous a doublé juste avant l’écluse
Et nous avons dû attendre une heure plus tard.
Son embouchure est très large, et peu profonde,
Mis à part son chenal, en son milieu, ou presque.
En voulant couper plus court pour gagner du temps,
On a failli talonner la vase, à un mètre, à marée basse.
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En approche d’une grande ville, un fleuve se domestique
Il est l’objet des constructions, pour des abords pratiques !
Il a quitté son cours, sauvage, champêtre, pour un nouveau,
Où monuments de la ville se refléteront, souvent, en ses eaux,
Qui demeurent d’un calme serein et les bateaux le sentent bien.
De nombreux ponts l’enjambent pour le traverser, l’ornementer
Lors les passants, sur ses berges, s’y promènent, pour l’admirer !
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Guadalquivir, qui vire à gauche, droite !
Jeu de mots facile, quelque peu tortueux
J’en ai pris le droit pour l’avoir parcouru,
J’en conviens, je l’avoue, pardon à Séville !
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Ce n’est ce qu’on appelle fleuve tumultueux
Attention quand même à ses pièges vicieux
Son lit n’est pas large, rapport à ses berges,
Et si on ne le suit pas seul voiler gamberge.
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Cycliquement, courant s’accélère, ralentit,
En fonction des marées méditerranéennes
Et aussi des passages plus étroits, pentus,
Naviguer sur lui, n’est pas toujours repos !
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Épilogue
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Le Guadalquivir est un fleuve majestueux
Qui vire vraiment en nombreux tournants
En étendant ou rétrécissant ses méandres,
Créant ainsi, naturellement, forts courants,
On prend plaisir à le remonter, descendre,
Lors crues, se rendant soudain, tumultueux !
***
Sur ses berges, il y a peu de ville ou villages,
Partout la végétation fleurit, de lui se nourrit.
Ici où là, quelques ilots abritent des oiseaux,
Qui volent en bandes autour de notre bateau.
On croise parfois un cargo, une petite barge,
Avec un filet en carrelet en poupe bien garni.
***
Un fleuve est comme une frontière, une route
Que la nature aura tracé, sans moindre doute,
Pour irriguer les terres, pour abreuver les mers
En modifiant son débit, en été comme en hiver,
Selon ses pluies, ses orages, ses facéties, ouvrages
Tel, son écluse à Séville, tel, en amont, son barrage.
***
Quant à son embouchure … allant en s’élargissant,
De la mer, avec le voilier, l’on peine à la voir, approchant
Son entrée, chenal, ses bancs, afin d’éviter de s’y planter,
Lors d’être obligé d’attendre une prochaine grande marée.
Dieu merci, nous avons un dériveur et un bon positionneur :
Il nous aura été plus facile d’en sortir que d’y entrer : bonheur !
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219 – Calligramme
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Le Guadalquivir L
Est un long fleuve, E
Large comme … lac *
Que marée contrarie G
Séville lors remontée. U
Mais c’est vrai plaisir A
D’y naviguer en voilier. D
Après long parc naturel A
Avec des bois, et pinèdes, L
Chaque coude nous oblige Q
À virer, à toutes ses bouées, U
Comme repères à nous aider. I
Grace à Dieu, petit vent frais, V
Calme toute ardeur, plein été, I
De soleil de plomb, de chaleur. R
Et cela fera déjà quatre heures *
Qu’on le monte, ou le remonte J
Et pas un village qui se montre. U
Guadalquivir, lenteur, monotonie S
Produisent une douce mélancolie, Q
Accentuée par les vols des hérons, U
Ou cigognes, qui tournent, en rond, ‘
Quand ce n’est pas vol de mouettes, À
Criant sur nous à nous en faire fête *
Où toute une colonie d’aigrettes, S
Se perchant sur les arbustes, É
En une végétation frustre V
Où, cent ibis caquètent. I
Paradis…pour oiseaux, L
Belle réserve de roseaux, L
Avec nombre d’arbrisseaux E
Penchant, tous, vers ses eaux. *
Chaque coude, redonne espoir, G
Voir surgir bâtisse à nous éblouir U
Lors aperçues seules font désespoir A
De sa majesté sauvage Guadalquivir. D
Vraie quantité de poissons pullulent, A
À voir les bateaux, équipés à l’arrière, L
De grands filets proches par leurs airs Q
D‘ailes des papillons ou des libellules. U
Et nous arrivons enfin à son terminus I
Après un passage d’un cargo ? à doubler, V
Nous attendons le passage d’une écluse, I
Derrière laquelle, Marina, pour séjourner. R
.
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Forme
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Réduction
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Évocation
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Un méandre du fleuve
De ce long… Guadalquivir
Et son courant, de passage
En paysage de belle campagne.
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Fleuve, c’est large, tortueux,
Courant variable selon saisons :
Mais ici, l’on aura deux couleurs :
Vert de campagne et bleu de rivière.
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Symbolique
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Fleuve rivière cours d’eau ruisseau
Est, avant tout, une ressource en eau :
Boisson, irrigation, énergie, navigation,
Cadre de vie urbain et la source, le cours,
Lit, embouchure, évoque ordonnancement
Du monde et une approche cosmologique.
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Temps qui passe, cataclysme de la crue,
Quiétude du lac, pureté naïve de source
Et les miasmes, mortels, d’un marais,
La vie et la mort, l’enfer et paradis.
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Et lors inscription géographique
Du fleuve signifie à l’homme
Sa place dans l’univers.
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Descriptif
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219 – Le Guadalquivir jusqu’à Séville
Alignement central / Titre externe / Thème fleuve
Forme spirale / Rimes égales / Fond accordé à forme
Symbole de forme : fleuve / Symbole de fond : courant
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Fond
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Évocation
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Fleuve, c’est large, tortueux,
Courant variable selon saisons
Mais ici, on aura deux couleurs :
Vert de campagne et bleu de rivière.
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Symbolique
Si l’eau symbolise l’Inconscient,
Le fleuve symbolise le regard
Sur soi, devenu conscient.
Mais nous ne pouvons pas
Revenir en arrière, la vie
S’écoule dans un seul sens,
Tout comme les courants
L’écoulement nous invite à
Nous détacher du passé.
Nous pouvons simplement
Nous laisser porter nageant
Doucement, en total accord
Avec notre vie et son histoire.
Le courant du fleuve sera donc
Symbole transformation continuelle.
Selon Héraclite, tant « on ne se baigne
Jamais deux fois dans le même fleuve ».
psychologies.com/Therapies/Psychanalyse/
Dictionnaire-des-reves/Fleuve
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Corrélations
Fond/forme
En mer on n’aura pas l’impression
Que l’eau se déplace, linéairement,
Sauf si on est dans un fort courant
Elle bouge mais sur place : station
Lors il n’en est rien, par définition,
De source, ruisseau, rivière, fleuve
Qui coule et roucoule et sans cesse,
Suivant une pente, douce ou forte.
Devenant parfois très large, évasé
Il rend illusion de lac, être arrêté !
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Embouchure Guadalquivir
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Scénario
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Approche, avec le voilier sur le Guadalquivir aux environs de Séville,
nous n’irons pas plus loin, il y a un pont : accoster, apponter au port,
pour pouvoir visiter Séville, ne manquant pas de cachet ni d’attraits.
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