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Épouser formes de ton corps,
En collé contre ta peau, nue,
J’en rêve, je m’y vois encore.
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Fantasme, récurent devenu :
En tous points l’ai confondue
Avec la mienne et en continu
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Bien que, tes pleins, et creux,
Restent différents des miens :
Me demande si notre étreinte
A bien eu lieu, n’est pas feinte.
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Qu’importe, lors la nuit passée,
Aura été, pleinement, comblée,
Par grain, grâce, de tes touchers.
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J’ai passé la nuit contre ta peau nue
Tellement ému à ce point que j’ai cru
Qu’elle devenait mienne et en continu,
Bien que n’aies pas sa douceur charnue !
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Ta tête, creux de l’épaule, enfouie,
Respirait un même air d’endormi,
À ce point que ton soupir épanoui
Soufflait mêmes rêves compromis.
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Tu as, souvent, changé de position
Mais mon corps a suivi transition
Jusqu’à épouser sa forme, en rond,
Fœtus, chien de fusil ou en long.
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Petit matin, lors tu es enfin réveillée
Ne savais où était ta main, mon pied
Tant nous étions en corps enchevêtrés
À ne plus pouvoir d’autre, se détacher.
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Nulle étreinte, avant pendant, après nuit
Tant nos cœurs étaient satisfaits transis.
D’épouser un corps de femme… amie,
Me demande si j’ai touché âme aussi.
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Extensions
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L’âme est intouchable,
Par définition, « incouchable »
Aussi mais il nous restera son aura,
Il restera son mystère, il restera son sourire
Me parlant de ton univers intérieur, imaginaire,
Ta peau nue contre la mienne, rien ne la remplace,
Rien ne me fait davantage exister de manière
Simple, naturelle, comme allant de soi,
Comme si ta peau était en soie
Que son toucher me rendait
Comme électrisé,
Magique en toi.
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Il y a différentes peaux, différentes formes, différentes odeurs :
Toutes ses sensations se mélangent, sous les touchers d’un cœur,
Qui bat dès qu’il sent la peau nue d’une partenaire, durant l’heure
À laquelle émane d’elle, cette incroyable impression de … douceur.
Réminiscence inconsciente de la peau de sa propre mère, étant bébé
Ou découverte d’une autre et qui procure des sensations renouvelées.
Chaque peau, chaque forme, chaque odeur, a ses attraits, répulsions,
Sans qu’on soit vraiment maître de leurs élections, leurs persévération
Celui qui n’a pas de nez, de sensibilité du toucher, ne sait ce qu’il perd !
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Notre corps serait, en définitive, morcelé
Certaines parties sont du domaine public
Tandis que la majorité, du domaine privé
On le voit sur les plages sauf des nudistes !
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Entre voir, entrevoir, approcher, toucher,
Il y a toute la gradation de la proxémique
Qui tient compte des coutumes, des règles
Et voir même parfois d’interdits religieux.
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Période de Covid, toucher les joues, mains,
N’est pas recommandé, uniquement coudes
On n’empêchera pas amoureux de se toucher
Lors c’est du domaine privé, de la sensualité !
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608 – Calligramme
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Épouser formes de ton corps,
En collé contre ta peau, nue,
J’en rêve, je m’y vois encore.
Fantasme, récurent devenu :
En tous points l’ai confondue
Avec la mienne et en continu
.
Bien que, tes pleins, et creux,
Restent différents des miens :
Me demande si notre étreinte
A bien eu lieu, n’est pas feinte.
.
Qu’importe, lors la nuit passée,
Aura été, pleinement, comblée,
Par grain, grâce, de tes touchers.
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J’ai passé la nuit contre ta peau nue
Tellement ému à ce point que j’ai cru
Qu’elle devenait mienne et en continu,
Bien que n’aies pas sa douceur charnue !
.
Ta tête, creux de l’épaule, J C enfouie,
Respirait un même air ‘ O d’endormi,
À ce point que ton A N soupir épanoui
Soufflait mêmes I T rêves compromis.
Tu as souvent * R changé de position
Mais mon P E corps a suivi transition
Jusqu’à A * épouser sa forme en rond
Fœtus S T chien de fusil ou en long.
Petit matin, S A lors tu es enfin réveillée
Ne savais où É * était ta main, mon pied
Tant nous étions * P en corps enchevêtrés
À ne plus pouvoir N E d’autre, se détacher.
Nulle étreinte, avant U A pendant, après nuit
Tant nos cœurs étaient I U satisfaits transis.
D’épouser un corps T * de femme amie,
Me demande si j’ai * touché âme aussi.
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Forme
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Réduction
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Évocation
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Une bouteille, ou un vase,
Ou encore un flacon mais :
Une odeur probablement
Et qui collera à la peau.
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Chaque peau, comme chacun le sait,
Aurait sa propre odeur :
Il vaut mieux qu’elles s’accordent
Dans tous nos actes intimes.
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Symbolique
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Les odeurs
S’offrent-elles à notre nez ?
Non, il les fabrique en partie.
Sont-elles détachables
Des objets qui les dégagent ?
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Non, impossible de convoquer
L’image d’une odeur qui ne soit
L’odeur de quelque chose.
Se souvient-on d’une odeur ?
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À proprement parler, non,
On se souvient de l’avoir déjà sentie.
Pouvons-nous décrire cette odeur ?
Non, pas plus qu’expression d’un visage.
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C’est parce que nous avons conscience
D’une odeur sous la seule forme de
« L’effet que cela fait » de la sentir.
journals.openedition.org/terrain/4325
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Descriptif
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608 – J’ai passé la nuit contre ta peau
Alignement central / Titre analogue / Thème sexualité
Forme courbe / Rimes égales / Fond approché de forme
Symbole de forme : odeur / Symbole de fond : intimité
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Fond
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Évocation
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Chaque peau, comme chacun le sait,
Aurait ses propres odeurs :
Et il vaut mieux qu’elles s’accordent
Dans tous nos actes intimes.
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Symbolique
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L’intimité réfère
Au sentiment d’association
Personnelle proche avec autrui.
Elle se rapporte à une connexion
Familière et affectivement très étroite
Avec d’autres en résultat à un certain
Nombre d’expériences communes.
L’intimité est véritable demande
Des échanges, la transparence,
La réciprocité et incidemment
Une certaine vulnérabilité.
fr.wikipedia.org/wiki/Intimité
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Corrélations
Fond/forme
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La peau serait-elle la couverture
De l’âme autant que corps entier ?
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On serait en droit de se le demander
Quand l’on entend dire, de quelqu’un
Qu’il a émotions, nerfs, à fleur de peau,
Comme si son âme se mettrait à vibrer !
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Ce n’est rien d’autre apparence, substance
Nous protégeant de toute agression externe,
En réalité c’est aussi une surface de séduction
Qui, par sa forme et son grain, nous attire !
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Enfin presque en tous sens, éveillé
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Scénario
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Ton corps nu, en noir et blanc : quoi de plus excitant !
Ton corps nu, couleur, et lumière : quoi de plus troublant !
Forme rebondie de ton corps endormi : quoi de plus vibrant !
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