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Tout est affaire de lumières
Et d’ombres,
Sans compter, couleurs,
En nombre,
Pour créer atmosphère,
Pénombre,
Où murmures, pleurs,
Encombrent
Le flux des regards
Sombres,
Où amour s’égare,
S’ombre.
.
J’ai vu dans tes yeux,
Plus clair,
Qu’un reflet un curieux
Mystère :
Y ai vu quelque intérêt
Mais ne saurais
Dire lequel contredire,
À ceci près que
Il exprime un soupir,
Fort alangui.
.
Il donne à communiquer,
Plaisir de vraie vie.
Lorsque tu te sens aimée,
En réciprocité,
Quel qu’ombre s’y profile,
Gris nuancé,
Et dès qu’un doute se faufile
Reflet s’en va,
Tes yeux perdent leur aura :
Tu n’y es pas.
.
Mais j’ai vu, dans tes yeux,
Les éclairs
D’un bel esprit heureux,
Sur Terre
D’enfin me rencontrer,
Et te plaire
Pour nous échanger
Paroles
D’amours tendres
À entendre
Si ce n’est agir
Ensemble.
.
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Extension
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Qu’est-ce qu’on perçoit en le regard de l’autre :
Un reflet de soi, un reflet de son intention
Si ce n’est pas un reflet de lui-même.
Le premier est d’ordre physique,
L’image en miroir de son propre visage,
Second est de l’intensité subtilité du regard,
Troisième tiendra parfois du mystère sauf s’il
N’exprime rien : regard vide, sans profondeur.
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Le mystère d’un regard tiendra à la complexité
D’une vie intérieure, qu’on a du mal à décoder :
Elle est bien là mais derrière un rideau, brouillée.
Yeux malicieux, yeux pernicieux, yeux bienheureux
Yeux malheureux, ce n’est plus la chimie qui prime,
Ou s’exprime, mais l’alchimie qui soupire ou respire.
J’ai vu, dans tes yeux : plus clair, et voire, plus clairs :
Singulier et pluriels, n’ont pas la même signification :
Le premier évoque l’esprit, tandis que, second, le corps.
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Pour certains, c’est le premier qui compte ou leur suffit ;
Pour d’autres, le dernier qui les intrigue, voire les inspire.
Tout est dans le regard mais rien n’est de facile à décoder.
Le risque de projection de soi est grand si l’on y cherche
Ce que l’on y apporte : sublimation états amoureux.
Le mystère se dissipe, on revient de clair à clairs
Et pour le coup, on y voit beaucoup plus clair
Dans la projection de ses intentions.
.
Comment voir clair dans des yeux noirs ;
Comment voir clair dans un regard sombre
Et pour y voir quoi, déjà : quel qu’intention,
À son égard ou simple curiosité dû au hasard.
Dans le regard on y voit et y met ce qu’on veut :
La peur, le doute, le désir, parfois le merveilleux,
Il faudra que son mystère s’éclaircisse tôt ou tard !
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Le pouvoir de transmission, de suggestion,
De persuasion des yeux est des plus grands
Un seul regard m’a suffi pour comprendre
Ce que tu voulais me dire sans te l’avouer.
On est limite de l’influence de l’inconscient
Ce sera les yeux dans les yeux, que l’on sait
Si quelqu’un nous ment ou qu’il est sincère.
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Regarde-moi, quand tu me parles, ne baisse
Pas les yeux, sinon je ne saurai ce que je dois
Comprendre de ce que tu me dis, étrange, non
Tel besoin, sinon de vérification, de cohérence.
Allez dire après que le regard n’est pas parlant,
Il l’est parfois plus que les mots et plus directs,
On le voit au cinéma et on le montrera à souhait.
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Épilogue
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Reflèteraient-ils, les yeux des plus clairs
Ou absorberaient-ils mieux, la lumière,
Que les yeux foncés … marrons … noirs,
En lesquels on croirait voir un désespoir.
***
Les tiens ne se contentent pas de réfléchir
Ils produisent une sorte d’intensité, éclair,
Qui pénètre en les miens, comme en chair,
Jusqu’à me faire frémir et voire découvrir.
***
Réciproquement, je contemple un tableau,
Tout au fond de tes yeux et des plus beaux
Qui me laisse deviner l’artiste, en devenir,
Qui, par le regard, aura su me conquérir.
***
Les mots, les mains, et, voire les gestes,
Peuvent apprendre à cacher, à mentir,
Les yeux n’ont pas de filtre trompeur,
Ils disent leur vérité et à toute heure.
***
En tous cas, les tiens sont révélateurs
D’une personne d’une grande valeur,
Capable d’apporter un vrai bonheur,
À celui qui en capterait leurs lueurs.
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615 – Calligramme
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Tout est affaire de lumières
Et d’ombres,
Sans compter, couleurs,
En nombre,
Pour créer atmosphère,
Pénombre,
Où murmures, pleurs,
Encombrent
Le flux des regards
Sombres,
Où amour s’égare,
S’ombre.
J
J’ai vu, dans tes yeux,
Plus A clair,
Qu’un reflet I un curieux
Mys * tère !
Y ai vu quel V que intérêt
Mais ne U saurais
Dire lequel * contredire,
À ceci D près que
Il exprime A un soupir,
Fort N alangui.
Il donne à S communiquer,
Plaisir * de vraie vie.
Lorsque tu T te sens aimée,
En réci E procité,
Quel qu’om S bre s’y profile,
Gris * nuancé.
Et dès qu’un Y doute se faufile
Reflet E s’en va,
Tes yeux per U dent leur aura :
Tu n’ X y es pas.
Mais j’ai vu, * dans tes yeux,
Les T éclairs
D’un bel es R prit heureux,
Sur E Terre
D’enfin me S rencontrer,
Et te * plaire
Pour nous C échanger
Par L oles
D’amours A tendres
À ent I endre
Si ce n’ R est agir
Ensemble.
.
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Forme
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Réduction
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Évocation
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Un pendentif ou une boucle d’oreille
Ou une forme de torche pour s’éclairer
Un goupillon double, pour nettoyer :
Ce n’est pas pour s’arracher les yeux.
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Que viendrait faire un goupillon
pour améliorer la clarté des yeux,
rien du tout, c’est tout le contraire,
si fait que forme n’éclaire pas fond !
.
Qu’y a-t-il de commun entre
Un goupillon et les yeux :
Rien évidemment, on ne peut
Pas se l’enfoncer dans les yeux.
.
Symbolique
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Le goupillon ou écouvillon, est un objet
Pour nettoyer toutes formes de bouteilles
Le goupillon est variété de fléau d’armes !
Le goupillon est un objet liturgique
Pour asperger d’eau bénite les fidèles,
Lors de toutes cérémonies religieuses.
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Par métonymie caricaturale le mot est
Employé par les anticléricaux
Particulièrement en l’expression
«Le sabre et le goupillon» exprimant
Alliance pouvoirs militaire, religieux.
Modifié, source Wikipédia
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Descriptif
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615 – J’ai vu, dans tes yeux … très clair !
Alignement central / Titre droit / Thème désir
Forme courbe / Rimes égales / Fond éloigné de forme
Symbole de forme : goupillon / Symbole de fond : yeux
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Fond
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Évocation
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Qu’y a-t-il de commun entre
Un goupillon et les yeux :
Rien évidemment, on ne peut
Pas se l’enfoncer dans les yeux.
.
Symbolique
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Les yeux
Sont outils privilégiés
Pour s’ouvrir au monde.
«l’œil est le miroir de l’âme»
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(Platon) Siège de la séduction :
«Faire les yeux doux – tapez dans l’œil-
Ou voire encore : jouer de la prunelle.
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C’est le symbole de la connaissance :
Troisième œil, siège de la perception
Et de la connaissance divine.
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Chez les esquimaux
«Celui qui a des yeux»
Désigne le chamane, le clairvoyant.
poetiquedeloblique/overblog.com/les-yeux
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Corrélations
Fond/forme
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Il n’y a nul besoin de goupillon pour
Se nettoyer les yeux, éclaircir sa vue :
Quelques gouttes d’eau claire suffiront.
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Mais c’est autant par sa concentration,
Qu’on parvient à fixer et voir les choses,
Telles qu’elles sont, avec leurs contours.
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Pouvoir lire dans les yeux de quelqu’un,
Est comme bénéficier d’une seconde vue.
Savoir décoder, interpréter des signaux
Très faibles mais néanmoins très clairs !
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Juste pour me les montrer
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Scénario
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Dans ton œil gauche, j’ai perçu un regard de tendresse et d’amour,
dans ton œil droit, j’ai perçu un désir de tenter de vivre ensemble,
dans la convergence de tes deux yeux, la certitude de ton choix ?
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