201 – Je ne suis plus qu’un point à l’horizon !

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.

Je  me  sens,

Hors de raison

Hors   de saison,

Hors … du temps,

Je vois  la  mer, loin

Très loin …  à l’infini,

Yeux  perdent  repères

Leurs lieux  de  repères.

Lors mon voilier avance

Sous  les effets de brume,

Où, sans  un  vent requis,

Vague chatouille la coque

En formant vrai clapotis.

 .

Perdus au milieu tumulte qui nous sonne,

Où bruit urbain, espace contraint environnent,

Usage, routine,  actions répétées qui façonnent.

 .

L’on nous aura laissé partir jusqu’au  plus lointain

De nos rêves les plus fous tandis que le jour tombe

Et que la nuit s’enflamme, la mer rougit de partout,

Tandis que le soleil  se couche,  comme disque, usé,

En enterrant ses lumières, et voilà  qu’il me réveille

En son courant, tout haletant, pour  son rayon vert !

 .

Derniers oiseaux, marins, me saluent, sur ma route,

Volant, planant, plongeant, en les trois dimensions,

Apparaissant par magie, s’évanouissant à l’horizon,

Revenant près de la côte : ont-ils peur de cet infini !

 .

Faire le vide en soi : s’abandonner, solitude intime,

Qui décape son foie, lave le cerveau,  espace ultime,

Où l’on ne pense plus à savoir à quoi tout cela rime.

 .

J’adore ces étonnants instants où la mer vous prend

Vie ne dure que printemps hirondelle, est  charnelle,

Et ici nous ravit, nous étonne, fascine âme spirituelle.

.

La mer me porte, m’emporte et m’inspire  et d’autant

Et ses vagues me bercent son air me  rend plus vivant.

 .

À la noirceur de la nuit, s’ajoute la froideur des bruits

Du vent dans les drisses, esquif compose avec vagues,

Celui-ci se fraie un passage  en douceur, avance, glisse.

 .

Tandis que le vent monte  et que les vagues grossissent,

Je suis seul durant tout  mon quart, j’ai peur de tomber.

Tous les autres équipiers  dorment, c’est le silence radio.

D’autres amis sont à terre,  impossible de communiquer !

 .

Attention, durant ses quarts, pas d’écarts car si je me noie,

Ce dont je suis certain, personne  ne viendrait me repêcher :

Ne suis informé de ce qui se passe d’important sur continent

Impossible d’aller ailleurs qu’en ce  cocon à ne jamais quitter

Manque survient, attente retient, espoir revient liens renoués.

.

Partir, longtemps, pour goûter au plaisir, sans cesse renouvelé,

De se retrouver, se ressourcer et pour un  débutant : pas donné.

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Extension

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Au départ de croisière, en longeant la côte, on voit encore le  flanc ;

Soleil baissant, en fin d’après-midi, on n’aperçoit plus que les voiles ;

Pour finir, on distingue à peine un point dans l’axe du soleil couchant.

Ce n’est pas la côte qui recule, c’est moi qui la quitte, volontairement.

Ce n’est pas que je sois perdu, à la dérive, ce n’est qu’éloignement

De tout ce que j’ai laissé derrière moi : femme, enfants, soucis.

Je sens le poids de ma solitude mais légèreté de ma liberté.

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 l’horizon, plus de balise, plus rien du tout

On ne voit plus la côte,  on ne voit que l’eau,

Sur 360 degrés  autour de soi  et  du bateau,

De quoi se croire perdu, de n’en voir le bout !

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Il n’y a rien qui attire l’œil, à part  les nuages,

Et beau soleil qui nous fait de l’œil entre deux

Le vent régulier nous fait avancer à 5 nœuds,

 Le temps semble s’être arrêté sur une plage !

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Il ne sera plus question de revenir au port,

Jours calendaires se profilent pour Acores

Que je sois heureux ou non, faut s’y faire :

Il n’y a plus que moi, le bateau et la mer.

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Épilogue   

 .

J’adore d’étonnants instants

Où la mer vous prend à témoin

D’un vide  dans  votre existence !

***

La vie  durerait  quelques  printemps,

L’hirondelle est charnelle, ici, me ravit,

M’étonne et fascine mon âme spirituelle.

***

La mer me porte et m’emporte et m’inspire,

Bien que ses vagues me bercent doucement,

Son air me rend plus heureux … plus vivant.

***

Tout ce qui s’éloigne de la Terre, du Continent

Deviendra, progressivement, point à l’horizon,

Jusqu’à disparaitre au-delà comme inexistant.

***

Des fois, cela fait grand bien, d’être loin et seul :

Premier pas, premier mille marin, coute un peu,

On peut continuer, revenir, faire comme on veut.

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201 – Calligramme

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Je  me  sens,

Hors de raison

Hors   de saison,

Hors … du temps,

Je vois  la  mer, loin

Très loin …  à l’infini,

Yeux  perdent  repères

Leurs lieux *  de repères.

Lors mon   J voilier avance

Sous son     E      effet brume,

Où, sans        *         vent requis,

Vague cha     N          touille coque

En formant    E            vrai clapotis.

 .

Perdus au milieu    S       tumulte qui nous sonne,

Où bruit urbain, es  U    pace contraint environnent,

Usage, routine,  act    I     ions répétées qui façonnent.

L’on nous aura laissé   S   partir jusqu’au  plus lointain

De nos rêves les plus fous    *   tandis que le jour tombe

Et que la nuit s’enflamme, la   P  mer rougit de partout,

Tandis que le soleil  se couche    L    comme disque, usé,

En enterrant ses lumières, et voilà   U     qu’il me réveille

En son courant tout haletant, pour      S  son rayon vert !

Derniers oiseaux, marins, me saluent,    *    sur ma route,

Volant, planant, plongeant, en les trois    Q    dimensions,

Apparaissant par magie, s’évanouissant   U      à l’horizon,

Revenant près de la côte : ont-ils peur       ‘     de cet infini !

Faire le vide en soi est s’abandonner         N solitude intime

Qui décape son foie, lave le cerveau            *   espace ultime,

Où l’on ne pense plus à savoir à quoi         P   tout cela rime.

J’adore ces étonnants instants,  où la mer    O      vous prend

Vie ne dure que printemps hirondelle, est      I        charnelle,

Et ici nous ravit, nous étonne, fascine âme    N      spirituelle.

La mer me porte, m’emporte et m’inspire   T       et d’autant :

Et ses vagues me bercent son air me      *      rend plus vivant.

À la noirceur de la nuit, s’ajoute       À    la froideur des bruits

Du vent dans les drisses, esquif      *       compose avec vagues,

Celui-ci se fraie un passage       L     en douceur, avance, glisse.

Tandis que le vent monte      ‘       et que les vagues grossissent,

Je suis seul durant tout      H    mon quart, j’ai peur de tomber.

Tous les autres équipiers    O      dorment, c’est le silence radio.

D’autres amis sont à terre     R     impossible de communiquer !

Attention, durant ses quarts,   I   pas d’écarts, car si je me noie,

Ce dont je suis certain, personne  Z     ne viendrait me repêcher.

Ne suis informé de ce qui se passe  O  d’important sur continent

Impossible d’aller ailleurs qu’en ce   N  cocon à ne jamais quitter

Manque survient, attente retient, espoir  *  revient liens renoués.

Partir, longtemps pour goûter au plaisir, *   sans cesse renouvelé,

De se retrouver, se ressourcer et pour un *   débutant : pas donné.

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Forme

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Réduction

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201 4

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Évocation 

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Une balise maritime,

Sans feu de signalisation,

Parfois visible  en  balisage,

Par ses deux couleurs choisies.

Je suis devenu  comme un point

Sur une balise  noire et rouge :

Mais parfois visible à l’horizon

Avec ses deux couleurs, choisies.

.

Symbolique

 

Une balise est, par définition, un point fixe

Tant à quoi servirait une bouée qui dérive,

Et même un voilier  au mouillage bouge

Autour de son ancre ou de son attache

En pleine mer, un bateau, avancera,

À disparaitre  au-delà de l’horizon,

Et réciproquent, la côte du départ

Si grand soit-il, ferry, ou cargo

Il n’est qu’un point évanescent

Coque de noix en l’immensité

De l’océan  relié au monde

Terrien par des réseaux

D’ondes  et  d’images,

Prouvant existence,

Croisant  bateaux

En sens inverse,

Qu’il approche

Ou  qu’il évite

Selon le cap

L’humeur,

Ardeur

Peur

V

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Descriptif

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200 – Bouteille à la mer : ai confié ma vie 

Alignement  central / Titre  serpentin / Thème  croisière

Forme conique /  Rimes égales  / Fond approché de forme

Symbole de forme : balise / Symbole de fond : balisage

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Fond

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Évocation

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201 6

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Je suis devenu comme point

Sur la balise  noire et rouge :

Et, parfois, visible à l’horizon

Avec ses deux couleurs, choisies.

  .

 Symbolique 

 .

En domaine maritime,

Le balisage désigne l’ensemble

Des marques ou balises fixes ou flottantes

Placées en mer ou à terre qui indiquent aux navires

Les dangers et le tracé des  chenaux  d’accès aux ports et abris.

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Le balisage désigne également les règles (formes, couleurs)

Qui doivent être utilisées pour concevoir les balises.

Le balisage respecte, dans l’ensemble des pays

Ayant une façade maritime, les règles.

Source : Wikipédia

 .

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Corrélations

Fond/forme 

 .

Nos repères terrestres, traits de côtes, estrans

S’évanouissent, disparaissent progressivement,

Nous laissant abandonnés, comme en isolement

Sans aucune possibilité de localisation d’avant !

 .

La courbure de l’horizon s’accentue tout autour

Et le temps s’arrête en attendant la fin du jour,

Je me voyais grand sur grand bateau au port

Ici, si minuscule que je crains pour mon sort.

 .

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De terre, on ne voit qu’un point.

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Scénario

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En milieu de journée, on me voyait encore  bien de la côte bretonne,

fin de journée, ma voile se réduisait à peau de chagrin en triangle,

au coucher de soleil on ne me distingue plus, un point, c’est tout.

 .

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