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Peut-on
Vraiment dire :
C’est le lot des parents,
D’être enterrés côte à côte
Sans jamais l’avoir décidé,
Triste fin d’un bel amour,
Qui vit ou meurt, toujours,
Au-delà de la tombe, la vie,
Comme le fil rouge promis.
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Mais si mort : tout est fini,
À quoi bon s’en faire souci :
Poussière égale … poussière :
Qu’on soit paradis, ou enfer,
Que l’on demeure sous terre
À prendre racine à l’envers,
À en faire profiter les vers,
À moins que l’on préfère
Etre incinéré, répandu
En champ ou mer bu.
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Je ne te l’ai jamais dit encore … j’aimerais,
Que l’on meure, tous les deux, ensemble,
Et que par accord, l’on nous coucherait
En même cercueil qui nous rassemble.
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Je sais, c’est idiot, ça n’a aucun sens,
Mort, nous deviendrons poussières,
Ça ne nous fera revenir, en arrière,
Et, pas davantage, aller de l’avant.
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Mais, c’est comme une métaphore,
Qui dit autre chose que simple fait,
Que notre amour reste le plus fort,
En dépit de tout ce qui nous paraît.
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Et si je ne te l’ai jamais dit encore :
Aimerais que la coupe de deux vies,
On la boive tous deux, jusqu’à la lie,
Jusqu’à dernière goutte de nos corps.
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Ils nous relient autant que nos esprits,
À ce fil rouge, qui nous tient lieu de foi,
En l’amour que chacun donne, et reçoit,
Comme le pain noir pain blanc, pain béni.
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Extension
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Je ne te l’ai jamais dit encore :
Je nous vois dans vingt ans,
Tout comme au premier jour,
Si ce n’est plus fort et enfants
Et qui nous ressemblent, tant,
Tout en devenant eux-mêmes !
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Ils nous prolongent, ils nous succèdent,
Comme deux êtres qui nous enterreront,
Après nous avoir prodigué les bons soins
De nous aimer, aider, en dernier ressort !
On vit mieux, ensemble, que, seul, quand
On s’entend bien, meurt bien séparément
Entouré de ses enfants, ses petits-enfants,
À qui la vie sourit encore pour le moment
Côte à côte, en caveau familial, cimetière,
En plein air, en bord de côte, l’air marin,
Et terrien se mélangera en nos souvenirs
En éternels témoignages de nos amours.
Ce n’est pas encore notre oraison funèbre
D’ici là, il y aura encore, de l’eau à couler,
Air à souffler, feu à chauffer en cheminée.
Ça peut paraitre lyrique mais la vie passe
Si vite qu’il faut envisager sa fin tragique
D’avoir à quitter les siens, de s’inquiéter
Pour eux lors, tout ira pour le mieux.
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À quoi sert un secret emporté dans sa tombe :
À rien, sauf s’il en donne des indices concrets
Pour se lancer dans une course aux trésors.
En amour, et en fidélité, ils sont nombreux,
Des enfants, des amants, des biens cachés
Et parfois même des crimes ou forfaits,
Qui auraient mérité années de prison.
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À vrai dire, qu’elle différence essentielle que d’être
Enterrés séparés, côte à côte, ou en même cercueil,
Ce n’est rien d’autre que projection de conservation
Au cas où, un jour, il y aurait comme résurrection !
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Quant à emporter un secret en sa tombe, c’est pareil
Il vaudrait mieux nous livrer le seul qui nous importe
Celui de notre existence et mode de vie après la mort,
Qui nous aura été révélé par le Christ et jamais décrit.
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Je ne te l’ai jamais dit encore, comme on parlerait d’or,
D’un héritage caché, au fond des bois, comme un trésor,
Alors que le seul qui est de la valeur est propre présence
Amoureuse, tant que l’on est vivant et qu’on est content.
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Épilogue
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Notre sort à tous, triste fin que la mort,
Qu’advient-il après… couple amoureux,
Qui se serait juré de s’aimer jusque lors,
Voire bien après, dans un même adieu !
***
Cela paraitra vain, inutile, inconsidéré,
Qu’en un caveau familial, d’être enterré,
Mais tel rite persiste depuis l’humanité,
Et de tous, c’est le premier et le dernier.
***
Épilogue ne se devrait pas ici d’être écrit,
On n’en sait rien, sauf à croire au paradis
Mais je le fais quand même dans le doute,
Une autre vie reste possible, somme toute.
***
On dit, seul l’amour est… sans fin … éternel,
Mais c’est le mettre là sur un haut piédestal,
Le mettre du côté du bien, très loin du mal,
Il n’est autre que principe, attrait : non réel.
***
Mourir à deux, bien collés l’un contre l’autre
Dans son sommeil est perçue mort souhaitée
Aucun de deux n’aura à faire deuil de l’autre,
Pleurs et manques seront, à famille, relégués.
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620 – Calligramme
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Peut-on
Vraiment dire :
C’est le lot des parents,
D’être enterrés côte à côte
Sans jamais l’avoir décidé,
Triste fin d’un bel amour,
Qui vit ou meurt, toujours,
Au-delà de la tombe, la vie,
Comme le fil rouge promis.
.
Mais si mort, tout est fini,
À quoi bon s’en faire souci :
Poussière égale … poussière :
Qu’on soit paradis, ou enfer,
Que l’on demeure sous terre
À prendre racine à l’envers,
À en faire profiter les vers,
À moins que l’on préfère
Etre incinéré, répandu
En champ ou mer bu.
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Je ne te l’ai jamais dit * * encore … j’aimerais,
Que l’on meure, tous * * les deux, ensemble,
Et que par accord, J D l’on nous coucherait
En même cercueil E I qui nous rassemble.
* T ….
Je sais, c’est idiot, N * ça n’a aucun sens,
Mort, nous devien E E drons poussières,
Ça ne nous fera re * N venir, en arrière,
Et pas davantage, T C aller de l’avant !
E O
Mais, c’est comme * R une métaphore,
Qui dit autre chose L E que simple fait,
Que notre amour ‘ * reste le plus fort,
En dépit de tout A J ce qui nous paraît.
I ‘ .
Et si je ne te l’ai * A jamais dit encore :
Aimerais que la J I coupe de deux vies,
On la boive tous A M deux, jusqu’à la lie,
Jusqu’à dernière M E goutte de nos corps.
A R….
Ils nous relient au I A tant que nos esprits,
À ce fil rouge, qui S I nous tient lieu de foi,
En l’amour que cha * S cun donne, et reçoit,
Comme le pain noir * ! pain blanc, pain béni.
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Forme
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Réduction
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Évocation
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Un trophée sportif, culturel,
Colonne soutènement d’église,
Piédestal en bas avec statue
De romain en toge au-dessus ?
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Piédestal et statue sont pour des célébrités,
n’ont rien à voir avec le commun des mortels
ce qui fait que la forme se distingue du fond.
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Dire quelque chose sur un piédestal
À une statue ne comptera pour rien.
Il aurait bien mieux valu lui clamer
Avant d’être morts … il me semble !
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Symbolique
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Un piédestal
Est un support isolé
Qui sert à recevoir une colonne,
Une statue, un buste ou voire un
Grand objet d’art ou d’ornement
Vase, candélabre, stèle, fontaine.
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Et quand une personne idéalise
Quelqu’un et ce de façon exagérée
On utilise « mettre sur piédestal».
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À l’inverse, « descendre quelqu’un
De son piédestal » serait être déçu
En regard de l’image trop positive
Qu’on avait de cette belle personne.
Wikipédia : piédestal d’une statue
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Descriptif
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620 – Je ne te l’ai jamais dit encore, j’aimerais
Alignement central / Titre dédoublé / Thème mort
Forme droite / Rimes égales / Fond éloigné de forme
Symbole de forme : piédestal / Symbole de fond : statue
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Fond
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Évocation
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Dire quelque chose sur un piédestal
À une statue ne comptera pour rien
Il aurait bien mieux valu lui clamer
Avant d’être morts … il me semble !
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Symbolique
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On désigne par
Statues qui pleurent
Un phénomène que certains
Considèrent comme miraculeux
Alors que d’autres pensent qu’il s’agit
De supercherie, voire d’un phénomène
Physique, pour le moment, inexpliqué !
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Lors les autorités de l’Église catholique
Se seront toujours montrées prudentes
Pour étudier ces statues qui pleurent,
Ont généralement fixé des conditions
Très strictes avant de les… accepter.
wikipedia.org/wiki/Statues_qui_pleurent
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Corrélations
Fond/forme
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Tout le monde peut rêver d’être sur un piédestal,
Au figuré, de son vivant, en statue après sa mort
La réalité sera plus égalitaire une fois sous terre,
Car la première pensée qui vient pour tel avenir,
Serait pour couple aimant : enterrés cote à cote.
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En attendant on peut garder nombre d’images
Mais de là à un faire un tableau ou une statue
Il y a comme un gouffre à franchir, éternité !
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Parfois difficile à l’avouer !
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Scénario
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Je t’ai murmuré à l’oreille, un secret, très tendrement,
que tu auras su gardé avec toi toute ta vie durant, silencieux,
et que tu auras emporté avec toi dans ta tombe, sous ton gisant.
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