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Retour
Gand calme,
Moment attendu,
Comme temps de grâce
Après une tempête, vaincue !
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Mais qu’est-ce une mer normale,
Serait-elle une mer qui serait étale
Avec de temps à autre, tempête fatale,
Ou au contraire une petite brise banale.
.
La mer immobile serait d’une platitude
Désespérante et ce à tous points de vue,
Pour celui qui navigue, durant semaine,
Sans moindre souffle sans moindre vent
Tout autant qu’une fureur, fort brutale,
Pour celui qui la subirait un seul jour !
.
Retour à équilibre plus qu’à la normale
Comme pour les marées dites à l’étale,
Pression de la Lune, de l’atmosphère
Agissent comme leviers sur la mer.
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Qu’est-ce qu’une mer… normale,
Après une très forte tempête.
Après avoir eu peur mal.
Envie de refaire la fête
Assommé par vent,
Balloté par le flot,
Envie maintenant,
D’un repos en cadeau ?
.
En fin de ce long vacarme
Qui vient de déposer les armes
Que faire d’autre, et de mieux,
Qu’admirer la beauté des cieux.
Notre voilier ne vibre plus son mat,
Ne claque plus ses voiles, ses drisses
Et Poséidon s’en est retourné là-bas
.
Écouter le chant de sirènes en lice.
J’ai, dans la tête, un tourbillon,
Qui fait encore bruit de fond
Mais, le clapotis de l’eau
Va le remplacer bientôt.
.
Était-ce une illusion
Je ne le croirai pas,
Tant fort branle-bas,
Nous a fait sensations.
.
Si trop de calme nous ennuie
Trop forte tempête nous terrifie :
C’est une lutte se terminant parfois,
Au profit de pleine mer où on se noie.
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Extension
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Une tempête peut durer une semaine entière
Vous imaginez le temps qui passe, et vous lasse,
Les heures passées à espérer voir temps se calmer :
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Beau savoir qu’elle va se terminer, on a qu’une envie,
C’est de l’éviter, en rester au port, la regardant dehors,
Derrière sa fenêtre ou au coin d’un bon feu, calfeutrés
En sa maison qui ne craint rien : carapace de tortue.
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Rien de cela en des voiliers de neuf à douze mètres,
Bien que les naufrages et coulages sont très rares
Et que vous disposez aussi de canot de survie.
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«Tout ce qui ne nous tue pas nous renforce»
Que de fois n’a-t-on entendu dire cela,
À propos d’une épreuve … traversée
Qu’elle soit, physique, affective,
Sociale, voire économique.
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La tempête reste danger
Face à notre fragilité
Naufrage Titanic,
Pour nous le
Rappeler
V
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Le retour à une mer normale ou le calme après la tempête,
Est comme l’accalmie durable après un … gros mal de tête.
On se sait trop quoi penser, pour être vivant, on lui fait fête :
On se dit qu’on aura du bon temps avant qu’elle ne se répète.
Un soleil éclatant et inespéré et un temps, à nouveau, très sec,
Chasse, peu à peu, toutes les traces d’une humidité, suintante !
Lors notre moral repart au beau fixe avec une bière moussante.
Dans nos oreilles, on garde encore le bruit d’un vent, tonitruant,
Mais on l’efface ou le réduit avec notre esprit redevenu chantant.
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Le calme après la tempête est un soulagement
Mais qui vous laisse comme sensation étrange
D’avoir longtemps lutter contre des tourments
Comme après bataille, sorte de «lâcher prise».
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Le repos du guerrier alors qu’il n’y a d’ennemi :
Que dame nature en furie qui, à elle seule, obéit
On fait le tour du bateau afin de voir les dégâts,
Et s’il n’y en pas, c’est, de la fête, un branlebas !
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Car il faudra bien s’en remettre, tout de même :
Une tempête n’a rien d’une sinécure, d’un repos,
Difficile de dormir lors tout bouge, bruits d’enfer
Tête résonne, comme en tonneau, corps flageole !
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Épilogue
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Quand on évoque le calme
Après la tempête, ce n’est pas
Qu’une métaphore : une réalité,
La vie continue, émotions passées.
***
La première chose qu’on fait en voilier,
Est check-up de ce qui s’est cassé, déformé
Et si tel est le cas, songer de suite à réparer :
En pleine mer, tempêtes peuvent se succéder.
***
Mais s’il n’y a rien à faire en matière de sécurité
Pourquoi pas trinquer à nos âmes sauvegardées,
Le pire n’est pas une forte tempête : un incendie
Qui ravagerait le bateau, bien qu’entouré d’eau.
***
Plus de vent, plus de brusques mouvements,
Plus de bruits, plus d’angoisse : rendus zen
Les vagues nous bercent, un silence règne,
Le temps est suspendu, un bon moment.
***
Ce n’est pas qu’on se sente en gagnant,
La mer ne joue pas et n’a d’intention,
Simplement sentiment d’être vivant
Qui domine et persiste longtemps.
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208 – Calligramme
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Retour
Gand calme,
Moment attendu,
Comme temps de grâce
Après une tempête, vaincue !
Mais qu’est-ce une mer normale,
Serait-elle une mer qui serait étale
Avec de temps à autre, tempête fatale,
Ou au contraire une petite brise banale.
La mer immobile serait d’une platitude
Désespérante et ce à tous points de vue,
Pour celui qui navigue, durant semaine,
Sans moindre souffle sans moindre vent
Tout autant qu’une fureur, fort brutale,
Pour celui qui la subirait un seul jour !
Retour à équilibre plus qu’à la normale
Comme pour les marées dites à l’étale,
Pression de la Lune, de l’atmosphère
Agissent comme leviers sur la mer.
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Qu’est-ce que c’est une mer normale,
Après une très R forte tempête.
Après avoir E eu peur mal.
Envie de re T faire la fête
Assommé O par vent,
Balloté U par le flot,
Envie R maintenant,
D’un * repos en cadeau,
En fin À de ce long vacarme
Qui vient * de déposer les armes
Que faire U d’autre, et de mieux,
Qu’admirer N la beauté des cieux.
Notre voilier ne E vibre plus son mat,
Ne claque plus ses * voiles, ses drisses
Et Poséidon s’en est M retourné là-bas
Écouter le chant de E sirènes en lice.
J’ai, dans la tête R un tourbillon
Qui fait encore * bruit de fond
Mais, le cla N potis de l’eau
Va le remp O lacer bientôt.
Était-ce R une illusion
Je ne le M croirai pas,
Tant fort A branle-bas,
Nous a fait L sensations.
Si trop de calme E nous ennuie
Trop forte tempête nous terrifie :
C’est une lutte se terminant parfois,
Au profit pleine mer où on se noie.
.
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Forme
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Réduction
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Évocation
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En bas, un pied de lampe
En haut, la coque de voilier,
Ou encore un vase avec fleurs
Ou piédestal, avec objet d’art
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Un pied de lampe s’éloigne, c’est sûr ;
une coque de voilier s’accord, aussi sûr,
au final, si l’on tente une approximation,
les deux formes s’approcheront du fond.
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Rien de commun entre un pied de lampe
Et une mer calme
La coque d’un voilier ne se renverse plus
Même gitant très fort.
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Symbolique
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Constituant un substitut au soleil,
Ou un dispositif de mise en valeur,
Les lampes sont très souvent objet
D’appropriations symboliques,
De coutumes et voire, de rituels.
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Soigner l’abat-jour reste une chose
Mais sans l’élégance du pied de lampe,
Sans son poids, son allure voire sa fonction,
L’abat-jour ne serait pas tout à fait ce qu’il est.
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C’est l’alliance des deux qui souligne un style,
Apportant la pointe de fantaisie recherchée
Ou au contraire se fondant avec discrétion
Dans une décoration déjà bien soulignée
Par les meubles et couleur des coussins.
Luminaire.ooreka.fr/comprendre/pied-de-lampe
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Descriptif
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208 – Le retour à une mer normale
Alignement central / Titre serpentin / Thème météo
Forme en courbe / Rimes égales / Fond approché de forme
Symbole de forme : lampe / Symbole de fond : voilier
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Fond
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Évocation
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Rien de commun entre un pied de lampe
Et une mer calme
La coque d’un voilier ne se renverse plus
Même gitant très fort.
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Symbolique
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Le voilier symbolise les
Changements décors,
Les déplacements,
Les découvertes
De l’orientation,
Les pensées alertes,
Ou la vision intuitive,
La maîtrise de son destin,
Les décisions les changements
De cap avec les buts visé, révisés.
Dans son ensemble, la carte du voilier
Exprimerait toujours une transformation
De notre orientation afin d’arriver à bon port.
communicationvisionnaire.com/cartes_intuition
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Corrélation
Fond/forme
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Le pied serait comme coque du bateau
La lampe, le marin, qui s’allume, s’éteint,
Et l’abat-jour, la mature avec peu de voiles.
Avec des objets qui paraissaient disparates,
On parvient à faire fond / forme qui se tient !
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Pourquoi d’ailleurs parler d’une mer normale
Quand les tempêtes, vagues le sont tout autant
Ce n’est que par rapport à notre interprétation
Qu’on juge qu’une mer reste praticable ou non.
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Mer calme, vent arrière, au spi
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Scénario
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Mer plate sans houle, sans roulis, sans tangage : on envoie le spi :
le soleil nous fait un éclat d’existence, flamboyant, son ciel, de rouge,
les nuages, annonciateurs de pluie, vent, obscurité, nous rattrapent.
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