.
Tout comme la et tout comme
Vision monde, vision bateau
Chacun se représente
Sa vérité imaginaire.
.
Nous ne sommes pas embarqués
Sur le même bateau.
Pour capitaine, c’est son bébé
Pour équipier, un transport
Et qui emprunte l’eau
Comme une seconde peau.
.
Le premier est un grand bricoleur,
Le second n’est que petit matelot,
Premier, un grand navigateur ;
Second, gratte-papier à gogo.
.
Au premier, bateau, c’est de l’or,
Au second, que de l’argent,
Quoique bien plus encore.
Il n’est pas de son sang,
Mais qu’importe, l’essentiel
Est d’être bien ensemble.
.
Nous ne sommes pas embarqués
Sur le même bateau,
Le sien est bien réel et soigné,
Trois mois sur l’eau,
Le mien est plus virtuel,
Imaginé.
.
Il n’est pas vécu
De la même façon,
Pour la même raison,
Avec autant d’émotions,
Ne déclenche pas passions
D’amour un peu fou, éperdu.
.
Nous ne sommes pas embarqués
Sur le même bateau :
Le sien est bien plus important, beau
Qu’ensemble de mes mots
Et pourtant pour bien le décrire, l’embellir
Je m’efforce mais ce sera trop.
.
J’imagine un bateau en papier de ma confection
Naviguant sur un océan de maux
Que je raconte pour intéresser tous les auditeurs
Qui n’osent traverser seul la mer,
Affronter ses furies, ses tempêtes, ses humeurs
Nombreuses et vagabondes.
.
.
Extension
.
Cette métaphore vaut aussi pour le couple,
S’il a des intérêts contraires, sinon divergents
Mais ni la morale ni le rêve ne suffisent pour bâtir
Un couple ni à le détruire : par contre, sur un bateau,
Si l’un s’ennuie et l’autre se passionne, il y a problème
Qui à la longue, finit par les distancier ou les séparer
Quel que soit la valeur de chacune des personnes.
.
Car océan de l’eau ne serait pas eau de l’Océan
Comme océan des mots ne sera pas de maux !
Il faudra un minimum de temps, pour vivre,
Sur le même bateau à chacun de se le définir
Femmes disent parfois ne pas craindre la mer
Mais ne pas en jouir, se satisfont du cabotage.
.
«Je te rejoins par route ou par train ou avion :
Appelle-moi quand tu auras fini ta traversée ».
J’ai vécu cette situation et je ne m’en plains pas :
À chacun ses plaisirs, ses contraintes et ses choix,
Dès lors l’expression « être sur le même bateau »
Prendra tout son sens si chacun en tire un profit.
.
Le bateau est un lieu de partage, et non, de lutte,
S’il est de lutte, projet de croisière tombe à l’eau,
Si ce n’est pas l’équipier qui débarque, à l’escale.
.
C’est fou quand même ce nombre d’embarcations, bateaux, voiliers
Différents depuis un tronc d’arbre creusé pour pirogue, pour canoë,
Et cargo, ou pétrolier, ou porte conteneur, ou trois-mâts, paquebot !
Et puis qu’est-ce que ça veut dire, au figuré, être sur le même bateau
Avoir la même sensation, préoccupation, même direction… passion ?
À chacun de répondre, en son âme et conscience, à une telle question
Pour ma part, j’ai dit ce que j’en pense, je n’ai donc rien à y rajouter !
.
Oui, nous sommes bien dans le même bateau
À partager mêmes plaisirs et mêmes misères,
Dans la même situation et dans la même eau,
Autant dire dans le même bain, même galère.
.
Tout cela n’est pas de l’imaginaire : la réalité,
Or elle peut être vécue de plusieurs manières,
Selon qu’on panique ou qu’on peut rien faire,
Ou qu’on y fait face avec beaucoup de métier.
.
Comme on dira, entre marins, au long cours,
Sur bateau, tu dois tout gérer par toi-même,
Tu ne peux attendre aucun secours extérieur,
Sauf si tu vas couler, déclenchant «mayday !»
.
.
Épilogue
.
Si nous sommes bien, physiquement,
Le capitaine, moi, voire autres équipiers,
En même bateau, c’est pas toujours le cas,
Ni de cœur, ni d’esprit, et parfois … d’âme.
***
Cette expression, forte, se voudra de signifier
Que non seulement nous visons un même but,
Mais que nous devons joindre toutes nos forces
Pour l’atteindre : question de vie ou … de mort.
***
Ici ce n’est que de la plaisance, plaisir avant tout
Mais il y aura comme une différence entre ceux
Qui se dorent au soleil sur le pont, en farniente,
Et ceux qui s’activent en cuisine et navigation.
***
Tout comme il y a de grandes différences,
Entre le propriétaire bricolant sans cesse
Et l’équipier invité qui pense à rêvasser
Et c’est, parfois, difficile de cohabiter.
***
On peut donc être en même bateau
Sans y être vraiment … au figuré :
Impression que j’ai … au ponton,
D’être toujours actif, sur le pont.
.
.
233 – Calligramme
.
Tout comme la et tout comme
Vision monde vision bateau
Chacun se représente
Sa vérité imaginaire
.
Nous ne sommes pas embarqués sur le même bateau.
Pour capitaine, c’est son bébé / pour équipier, c’est un transport
Qui emprunte l’eau sa seconde peau ;
Le premier est un grand bricoleur, / le second n’est qu’un petit matelot,
Un grand navigateur ; un gratte-papier à gogo.
Au premier, bateau, c’est l’or, / le second, seulement de l’argent,
Et bien plus encore. il n’est pas son sang,
Mais qu’importe, l’essentiel est d’être bien ensemble.
.
Nous ne sommes pas embarqués
Sur le même bateau,
Le sien est bien réel et soigné,
Trois mois sur l’eau,
Le mien est plus virtuel,
Imaginé.
.
Il n’est pas vécu
De la même façon,
Pour la même raison,
Avec autant d’émotions,
Ne déclenche pas passions
D’amour un peu fou, éperdu.
SOMMES-NOUS
Nous ne sommes pas embarqués
Sur le même bateau :
Le sien est bien plus important, beau
Qu’ensemble de mes mots
Et pourtant pour bien le décrire, l’embellir
Je m’efforce mais ce sera trop.
DANS UN MÊME BATEAU ?
J’imagine un bateau en papier de ma confection
Naviguant sur un océan de maux
Que je raconte pour intéresser tous les auditeurs
Qui n’osent traverser seul la mer,
Affronter ses furies, ses tempêtes, ses humeurs
Nombreuses et vagabondes.
.
.
Forme
.
Réduction
.
.
.
Évocation
.
Un tire-bouchon à entonnoir,
Un tampon encreur très design
Ou serait-ce une planche à voile
Portée par un couple de marins ?
.
Une belle planche à voile avec porteurs,
à moins qu’il ne s’agisse de planche de surf
et voire de kite surf : en fin bref, qu’importe,
les trois formes évoquent assez bien le fond.
.
Être à deux sur une planche,
Vaut mieux bien s’entendre
Sinon vite, plouf dans l’eau,
Il en est de même bateau à voile.
.
Symbolique
.
Avant l’invention
De la planche à voile
Telle que nous la connaissons,
Et conçue pour naviguer debout,
Avec gréement libre monté sur cardan,
Le terme de Planche à voile était utilisé pour
Des petits dériveurs de plage, qui étaient plats,
À l’accastillage minimaliste parfois sans cockpit
Qui étaient équipés d’un gréement simplifié,
Comme le Sunfish, le Sailfish américain
Et son prédécesseur un peu plus petit,
Ou le Beachcomber britannique.
Source : Wikipédia
.
Descriptif
.
233 – Sommes-nous en même bateau ?
Alignement central / Titre absent / Thème rencontre
Forme anthropo / Rimes égales / Fond approché de forme
Symbole de forme : planche / Symbole de fond : voiles
.
.
Fond
.
Évocation
.
.
Être à deux sur une planche,
Vaut mieux bien s’entendre
Sinon vite, plouf dans l’eau,
Il en est de même bateau à voile.
Symbolique
.
Mettre les voiles,
Est l’expression illustrant
Bien le symbole.
La voile se gonfle et se lève,
Se tend, s’étarque, se réduit,
Se baisse, s’abat…
Se remplit, se vide,
Se courbe, flotte ou faseye au vent,
Reflète le besoin du départ imaginé,
L’invitation à quitter la terme ferme
Pour l’élément liquide.
Il faut se rappeler que l’on ne quitte pas
Le port ou la marina sur un coup de tête,
Et qu’un voyage se prépare
En prenant en compte les conditions météo.
.
.
Corrélations
Fond/forme
.
Mettre les voiles avec sa planche à voile
Oui, d’accord pour une journée et encore
Je ne risque pas de traverser le Channel,
Bien qu’une femme ait traversé Atlantique
Faire plus petit, comme bateau, tu meurs !
Aux origines, c’était un dériveur de plage
Concurrencé aujourd’hui par le kitesurf.
.
.
Hommes rament, même bateau
.
Scénario
.
Un bateau, schématique classique, avec une forme de coque, voile.
Un bateau, avec une ligne épurée, équipement moderne et complet.
Un bateau lourd et peu toilé et qui avance lentement et sans confort.
.