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Originaux : poème, extensions, fragments
Poème
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Un bateau, à voiles, à terre,
Sans drisses, sans écoutes
Même plus aucun boot,
Est comme désarmé,
Ne peut naviguer,
Il est hiverné.
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Le voici à grande eau, lavé
Et séché, au grand soleil
Et même dépoussiéré.
En toute propreté,
Il devient objet
Abandonné.
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Sauf en cœur du capitaine
Qui bat pour lui, pense
Déjà à le retrouver,
Le prochain été
Comme ami
Fidélisé.
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Je l’ai su, je l’ai vu … je l’ai même vécu
Il est vrai que, et cela sans aucun conteste
Voilier au sec est complétement désarmé
Sans naviguer un voilier … ne pourrait
Etre à la hauteur de ce qu’il promet
Il est vrai, lors, on le fréquentait,
L’on était pris dans ses filets.
Or c’est ce qui nous plait,
C’est ce qui nous fait
Recommencer,
Chaque été.
Voilier sec
Désarmé
Bien plus
Que nous
Et jambes
En dessous
A…marcher,
Avec béquilles
Ou trop tranquille
Pour même déplacer
D’un mètre sur un côté.
Pire qu’un oiseau sans aile,
S’il tombe, ne peut se relever.
Elle est loin, pour lui, la marée,
Qui, en impuissance, l’interpelle !
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Extensions
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Voiliers quillards ne sont pas faits
Pour la terre ferme pas ni échouer
Sur le sable, lors de marées basses.
Voiliers ont besoin de plan dériveur,
Pour contrer déviation de cap induite
Par sa poussée vélique, qui peut aller
Jusqu’à plusieurs dizaines de degrés
Si courant, non plus, n’est pas contrer.
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C’est son plan, de dérive qu’on aperçoit
Au sec, arbre d’hélice, son hélice, safran.
Notre voilier étant un dériveur intégral,
Ce dernier se pose sur le sol, sans support,
Mais pour intervenir dessous, on le pose sur
Des madriers avec des bers afin de le stabiliser
Sinon, avec un coup de vent et des tremblements,
Il se renversera : existe quantité de plans de dérive
Et quantité d’arbre d’hélice, d’hélices et de safran.
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La diversité avec des lois et normes à respecter.
Nombre d’architectes de marine font nombre
De calculs, essais pour trouver compromis
Acceptables qui feront que les bateaux
Ne réagissent pas de la même façon,
Certains ont du mal à reculer droit.
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Un voilier, échoué sur le sable, ou, la vase d’une grève :
C’est beau comme un oiseau blessé, couché sur le côté,
Et un voilier dans un chantier, sur son lift ou son ber,
C’est le même oiseau, transporté : garage, infirmerie.
On ne voit plus que le fond de sa coque et sa quille,
Et il se tient haut juché, soutenu par ses béquilles
Ne demandant qu’à retrouver élément naturel !
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Un voilier n’est pas fait pour avancer sur terre !
Il existe, il est vrai, quelques bateaux amphibies
Ce ne seront jamais des voiliers ni des vedettes,
Le bateau qui prend la route serait très insolite.
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Faut une échelle pour monter sur jupe arrière,
Si ce n’est par le flanc voire même par l’avant,
Pas simple d’y habiter, n’est plus fait pour ça.
Normal, dès lors il sera mis là pour hiverner.
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Mais on peut toujours, le désarmer, bricoler,
En profiter pour traiter les fissures ou chocs
De la coque, de la dérive ou quille ou hélice :
Faire un carénage sera, du coup, plus facile.
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Fragments
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Un voilier mis au sec est désarmant
On aura presque pitié de lui d’autant
Vrai qu’on l’aura retiré de son élément
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Et pourtant quand il est installé sur ber
On est content qu’il passera bien l’hiver,
Et l’on boit qui une coupe, qui un verre.
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Quelques précautions seront nécessaires :
Faut poser coque sur armatures renforcée,
Sinon poids du voilier pourra endommager.
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Au chantier, il n’est pas autorisé de l’habiter :
Quelques dérogations existeraient, assez rares
Nous l’avons fait durant trois jours, trois nuits
Juste le temps de le désarmer puis le nettoyer.
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Avant de le quitter, on aura versé une larme,
Pas simple après trois mois de navigations,
Pour sûr le reverrons, tant nous l’aimons,
Désarmé : il garde encore son charme !
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On pensera à lui durant… neuf mois,
Quand on le reverra, ce sera émois :
Quinze ans qu’il nous accompagne
Nous ramènera encore Bretagne.
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Graphiques : calligramme, forme et fond
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Calligramme
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UN VOILIER
Un bateau, à voiles, à terre,
Sans drisses, sans écoutes
Même plus aucun boot,
Est comme désarmé,
Ne peut naviguer,
Il est hiverné.
MIS AU SEC
Le voici à grande eau, lavé
Et séché, au grand soleil
Et même dépoussiéré.
En toute propreté,
Il devient objet
Abandonné.
EST DÉSARMÉ
Sauf en cœur du capitaine
Qui bat pour lui, pense
Déjà à le retrouver,
Le prochain été
Comme ami
Fidélisé.
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Je l’ai su, je l’ai vu … je l’ai même vécu
Il est vrai que, et cela sans aucun conteste
Voilier au sec est complétement désarmé
Sans naviguer un voilier … ne pourrait
Etre à la hauteur de ce qu’il promet
Il est vrai, lors on le fréquentait,
L’on était pris dans ses filets.
Or c’est ce qui nous plait,
C’est ce qui nous fait
Recommencer,
Chaque été.
Voilier sec
Désarmé
Bien plus
Que nous
Et jambes
En dessous
À …marcher
Avec béquilles
Ou trop tranquille
Pour même déplacer
D’un mètre sur un côté.
Pire qu’un oiseau sans aile,
S’il tombe, ne peut se relever.
Elle est loin, pour lui, la marée,
Qui, en impuissance, l’interpelle !
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Forme
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Évocation
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En haut, trois voiles de bateau
En bas, sorte de trophée sportif
Et non pas une forme de bateau,
Mais plutôt de coupe ou de verre.
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Entre une coupe et un voilier,
Y a-t-il quelque chose de commun
Non vraiment, même pas en verre
Je ne vois rien : aucun lien, direct !
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Coupe ou verre n’ont rien à voir avec ber
Si ce n’est une forme en courbe, peut-être !
En tous les cas, ils ne sont pas même univers
Dès lors la forme se différenciera fort du fond.
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Symbolique
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Coupe à un pied, employée
Pour célébration des rituels.
Utilisée pour contenir l’eau
Vin consacré, boire potions,
Voire philtres magiques,
Macérations plantes,
Mais aussi à offrir
Toutes libations à
Entité invoquée
Ou contenir
L’eau salée
Pour les exorcismes.
Symbolisme se rapporte à l’antique chaudron
Des sorcières, dont elle constitue une variante.
Symbole de fertilité, est la matrice principielle
De la Nature, d’où, chacun le sait, proviennent
Et où retournent toutes choses sut notre Terre.
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Fond
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Évocation
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Entre une coupe et un voilier,
Y a-t-il quelque chose de commun :
Il existe plusieurs formes de coupes,
Mais non plusieurs formes de bers !
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Symbolique
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Un berceau de navire
Est un dispo sitif conçu
Pour maintenir tout navire
Un bateau en posi tion verticale
Sur la terre ferme et permettre
La con-stru-ction et réparation
Navire gardé en place dans
Le berceau par cales en bois,
Et des câbles, sacs de sable
Ou des dis positifs de
Retenue sur le berceau.
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Fond/forme
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Un ber est un arceau de soutien d’un bateau,
S’il est mis au sec en chantier sur ter re-plein
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Il comporte généralement, quatre tampons
Qui se plaquent sur flancs, devant, et derrière,
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Et ainsi immobilise contre mouve ments de vent,
Sa coque et sa mature bien qu’il soit en hauteur.
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En principe il ne peut rien lui arriver de fâcheux
Sauf bien sûr en en cas de cyclone dévastateur !
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