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Ils nous ont tenus au courant,
Mensuellement de leurs péripéties
Lorsqu’ils étaient ou non naviguant,
Vers le sud d’abord, Cap vert devant
Avant de traverser, enfin, l’océan !
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On a appris qu’ils avaient franchi,
Le Pot au Noir et sans histoires,
Autre que pétole, grand calme,
Sans vent trois jours durant
Tout en implorant Éole.
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Et
Oui
Après
Des hauts
Quelques bas
Et des frayeurs
Vivre, surmonter
Et les voici arrivés
À Bahia, côte Brésil,
Port accueillant, facile.
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De là, ils seront repartis
À frontière de Patagonie,
Pour accoucher d’une fille,
Un pied sur terre, autre, mer
C’est ainsi qu’elle aura débuté
Toute première année de sa vie.
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Puis, remontant jusqu’aux Antilles,
Progressivement prenant leur temps
Ils ont pris soin de leur petite fille,
Ravis de pouvoir voir grand-parent.
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Retour maison, Sud de la France,
Leur arrivée fut pure délivrance
Après quatre ans de joies, galères,
Ils se sont posés sur coin de terre
Et là, devinez : ils se sont mariés !
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Lors on se supporte, avec le bébé,
Sur un voilier : l’on s’est vacciné,
L’or ne coulera pas avec Damien
Mais il en aurait déjà avec Laure.
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Depuis nous les avons perdus de vue
Or ils sont encore prêts à nous revoir
Histoire de réactiver très bon souvenir
Ou s’en créer d’autres et à n’en plus finir
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Il est vrai qu’un grand voilier de douze mètres, et bien moderne
Est un beau transport pour aller presque jusqu’au bout du monde
Même s’il ne va pas très vite, on a le temps, il est tient lieu d’habitation,
Avec le plaisir en plus d’être sur l’eau, au milieu de nulle part et tranquille.
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Extension
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J’ai un peu de mal à m’imaginer
Avec nouveau-né à nord du voilier
Et plus encore à naviguer avec lui,
Même si c’est de port en port !
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Quant à faire la traversée d’Atlantique,
Pour ma part, je ne m’y risquerais pas,
Mais après tout pourquoi pas.
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Je présume que d’autres couples l’ont fait
Avant eux, peut-être même d’accoucher
En cours de navigation.
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Chacun prend les contraintes et risques,
Qu’il veut, ou qu’il peut, et avec les joies
Et bonheurs allant avec
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C’est une façon, comme une autre,
De conforter dès les premiers jours
L’Adn navigateur ou navigatrice,
Qui coule dans ses veines.
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Ils ont poursuivi leur route, sans nous, navigateurs infatigables,
Et de leurs nouvelles sensations, émotions, actions, insatiables !
Arrivés à Bahia, au Brésil, ils nous ont annoncé leur conception,
Non de la traversée, mais de prendre soin du bébé, sur le bateau.
Voilà un petit marin qui gardera toujours, un œil et pied, sur lui.
Nous espérons que nous les reverrons un jour, mais Dieu sait où.
C’était un rêve fou de le faire, mais une folie de ne pas le réaliser.
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Je ne m’imagine pas en train de traverser
L’Océan Atlantique avec petit bébé à bord.
D’autres l’ont déjà fait et d’autres le feront,
Ce n’est pas une grande performance en soi,
Mais tout de même : s’il se rendait malade !
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De découvrir une mère sur une mer immense
Avec les mouvements et les bruits du bateau,
Le marquera certainement un long moment,
Pour autant, deviendra-t-il marin ou terrien,
Il est bien trop jeune encore pour son destin.
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Nous les avons revus en autre port canarien
Et nous avons continué à échanger avec eux
Le récit de leurs pérégrinations, en témoins
D’une belle rencontre comme il y en a peu
Qui laisse comme du baume en nos yeux.
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238 – Calligramme (II)
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Ils nous ont tenus au courant
Mensuellement de leurs péripéties
Lorsqu’ils étaient ou non naviguant,
Vers le sud d’abord, Cap vert devant
Avant de traverser, enfin, l’océan !
On a appris qu’ils avaient franchi,
Le Pot au Noir et sans histoires,
Autre que pétole, grand calme,
Sans vent trois jours durant
Tout en implorant Éole.
.
Et…..
Oui……
Après…….
Des hauts…..
Quelques bas…
Et des frayeurs…
Vivre, surmonter…
Et les voici arrivés…
À Bahia, c ôte Brésil…
Port accueillant, facile…
Et de là, ils seront repartis
À frontière D Patagonie,
Pour accoucher A d’une fille,
Un pied sur terre M autre, mer
C’est ainsi qu’elle I aura débuté
La toute première E année de sa vie.
Puis, remontant N jusqu’aux Antilles,
Progressivement * prenant leur temps
Ils ont pris soin T De leur petite fille,
Ravis de pouvoir O voir grand-parent.
Retour maison U sud de la France
Leur arrivée fut T pure délivrance
Après quatre ans * de joies, galères,
Ils se sont posés S sur coin de terre.
Et là, devinez : U ils se sont mariés !
Lors on se sup R porte avec le bébé
Sur un voilier : * l’on s’est vacciné.
L’or ne coulera L pas avec Damien
Mais pourra en E avoir avec Laure.
Depuis les avons * perdus … de vue
Or ils sont encore M prêts nous revoir
Lors pour réactiver A très bon souvenir
Ou s’en créer d’autres T et à n’en plus finir.
Il est vrai qu’un grand voilier * de douze mètres, et bien moderne
Est un beau transport pour aller * presque jusqu’au bout du monde
Même s’il ne va pas très vite, on a le temps, il est tient lieu d’habitation,
Avec le plaisir en plus d’être sur l’eau, au milieu de nulle part et tranquille.
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Forme
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Réduction
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Évocation
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La grand-voile ou le génois
Bien hissés, étarqués, souqués
Et avec le minimum de creux
Pour avancer au vent, rêver.
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Un blanc nuage, en haut du mât,
semble s’être dessiné, bien installé
pour les accompagner et protéger
et ainsi la forme s’accorde au fond.
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Avec un tel voilier bien affuté,
Bien armé, idéal pour
Naviguer à deux, sur Nabucco
Leur donne à rêver.
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Symbolique
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Mettre les voiles,
Est une expression
Illustrant le symbole.
La voile se gonfle se lève,
Se tend, s’étarque, se réduit,
Se baisse, s’abat … se remplit,
Se vide, se courbe… flotte au vent.
Reflète le besoin du départ imaginé.
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Invitation à quitter terme ferme pour
L’élément liquide Il faut se rappeler
Que l’on ne quittera pas le port
Sur un simple coup de tête,
Qu’un voyage se prépare
En prenant en compte
Les conditions météo.
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Descriptif
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238 – Damien, Anne-Laure, sur Nabucco (II)
Alignement central / Titre droit / Thème amitié
Forme en triangle / Rimes variées / Fond accordé à forme
Symbole de forme : voiles / Symbole de fond : rêve
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Fond
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Évocation
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Avec un tel voilier bien affuté,
Bien armé, idéal pour
Naviguer à deux, sur Nabucco
Leur donne à rêver.
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Symbolique
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Rêver serait, selon certains,
Oublier le temps pesant,
Avec toute pesante matérialité,
Son anxiété, des sentiments
Partagés, de vivre ses espérances,
D’être ce qu’il voudrait être.
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Il sert de décompression aux trop
Grandes fatigues psychiques.
Lors on rêve au lieu d’agir, on rêve
Parce qu’on ne peut pas agir.
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Tandis qu’autres se prélassent dans
Une multitude de songes creux
Ou ils demeurent comme endormis
Dans leur confort ou misère
L’inconscient et le conscient sont
Alors parfaitement complices.
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Corrélations
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Fond/forme
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Ils ont mis et le paquet, et les voiles
Vendant tous leurs biens et quittant
Parents, amis, confort, pour avenir
Incertain, quand on aime à ce point
On ferait le tour du Monde, joyeux,
Et c’est ce qui leur arrive de mieux,
Que de passer du rêve à sa réalité
Et de partir sans rien regretter.
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Touchante image de maman bébé
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Scénario
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Nous les avons revus deux fois en deux iles canariennes différentes,
romantiques, demeuraient, dans leurs âmes et leurs comportements,
et même dans leur carré, leur couchette, où tout respirait le bonheur.
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