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Originaux : poème, extensions, fragments
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Poème
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Marée monte
La marée est à l’étale
Puis la marée descend,
Toujours à recommencer,
En un mouvement perpétuel,
Imprimé, gouverné par la Lune.
Il s’en passe des choses sur l’estran
Des algues, coquillages, des poissons,
Y vivent, tantôt dans, tantôt hors d’eau
Sans compter baigneurs … qui s’agitent,
Se font surprendre parfois par le courant
Ou niveau qui monte, et, parfois, très vite.
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Une salive de mer,
Sur langue de terre,
Parle autre langages
Changeant paysages.
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Cela, perpétuellement,
C’est le sort de l’estran,
Qu’après s’être couvert,
Qu’aussitôt…découvert.
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Crustacés et coquillages,
Y vivent, y emménagent,
Sous algues, ou goémons,
Étalant des cheveux longs,
Sous le rocher, gros galet
Qui apparaît, disparaît.
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C’est un monde à part,
Lisière, de nulle part,
Entre deux mondes :
Et s’il nous étonne,
En nous, résonne.
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Extensions
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L’estran est un monde très beau à lui tout seul :
Il est riche, éphémère, et soumis aux variations
De hauteurs de marées et de forces de courants.
En méditerranée, il n’y en aura quasiment pas,
Que sur côtes atlantiques, et en mer du Nord.
L’estran, une fois découvert, pourra doubler
Tripler l’étendue d’une ile accessible à pied.
Les plus conséquents, Mont Saint Michel,
Et aux Iles Chausey et Estuaires bretons.
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Côte de Granit Rose, pour ne citer qu’elle,
Changera complément de visage par suite
De nombreux rochers affleurant dans la mer,
Qui se découvrent à marée basse, faisant parfois
Reculer la mer de plus d’un kilomètre au large.
Il y a de de la variété de vie dans cet estran,
De minuscules poissons, des coquillages
Végétation d’algue couleurs diverses.
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Certains endroits constituent de véritables marais
Ou l’eau d’une rivière ou d’un ruisseau se mélange
À celle de la mer pour creuser ou garder des trous
Saumâtres et parfois même des sables mouvants.
Contrairement aux apparences, l’estran bénéficie
De vie visible pour amoureux de la mer, seulement !
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L’estran, bien petit en mer Méditerranée
Du fait du marnage de moins d’un mètre
Est immense en Bretagne pour marnage,
De dix à quatorze mètres selon ses côtes
Et recèle grande quantités d’être vivants
Favorisant l’occasion de la pêche à pied,
Pour ramasser des coques, moules, etc.
Il y a aussi nombre de végétaux marins,
Et laminaires parmi algues comestibles.
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L’estran est un monde à lui tout seul, à part,
Il se couvre et se découvre deux fois par jour.
Il est fait de vase, de sable, cailloux, rochers :
Bon nombre de petits animaux, y survivent.
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Mais il y a, aussi, les plantes semi aquatiques,
Telles certaines algues, dont les algues vertes,
Les salicornes, les soudes marines et obiones
Et qui supporteront l’eau salée et l’air iodé !
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Nombre de pécheurs, à pieds, aux marées.
Le littoral n’est pas qu’un garde-manger :
Il s’agit d’un milieu, riche, mais fragile,
Qui compte 1200 espèces à préserver.
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Fragments
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L’estran est un Monde à lui tout seul :
Un entre-deux qui se découvre souvent,
En tous cas à chaque marée, forte/faible
Et abrite bien des vies d’espèces vivantes.
Parfois c’est étendue de sable ou de vase,
Parfois de cailloux, voire roches saillantes
Grande marée, est totalement submergée
Se retire loin comme Mont Saint Michel.
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On y trouve sortes d’algues en couleurs,
Des vertes, des marrons, et des noires :
Les premières étant des laitues de mer,
Dernières plus proches des laminaires,
Marrons s’échoueront partout, l’hiver,
Qu’un goémonier ramasse en engrais.
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Des coquillages, en veux-tu, en voilà,
Certains ramassent, à la pelle : seau.
Je me limite souvent aux bigorneaux,
Avec de la chance, palourdes, couteaux.
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Arrive parfois, que j’en reviens bredouille :
Je cours chez poissonnier, bouquet crevettes
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Lors je reviens des moules, moulu ; des coques.
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Graphiques : calligramme, forme et fond
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Calligramme
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Marée monte
La marée est à l’étale
Puis la L marée M descend,
Toujours ‘ à recom O mencer,
En un E mouvement U perpétuel,
Imprimé S gouverné V par la Lune.
Il s’en passe T des choses E sur l’estran
Des algues, R coquillages M poissons,
Y vivent tantôt A dans tantôt E hors d’eau
Sans compter N baigneurs, N qui s’agitent,
Se font surprendre parfois T par le courant
Ou niveau qui monte, et, parfois, très vite.
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Une salive de mer,
Sur langue de terre,
Parle autre langages
Changeant paysages.
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Cela, perpétuellement,
C’est le sort de l’estran,
Qu’après s’être couvert,
Qu’aussitôt…découvert.
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Crustacés et coquillages,
Y vivent, y emménagent,
Sous algues, ou goémons,
Étalant des cheveux longs,
Sous le rocher, gros galet
Qui apparaît, disparaît.
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C’est un monde à part,
Lisière, de nulle part,
Entre deux mondes :
Et s’il nous étonne,
En nous, résonne.
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Forme
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Évocation
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Un pendentif ou boucle d’oreille
Un spermatozoïde avec flagelle,
Un chapeau monté sur une tige,
Peut-être champignon, méduse
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Peu probable que des champignons
Poussant sur l’estran :
Ou une méduse, qui en se déplaçant,
Lui ressemble un peu !
Estran ne produit pas champignon
Champignon : c’est terre, sous-bois :
La méduse par contre s’en approche :
Mais vrai que les deux se ressemblent.
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Symbolique
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Champignons
Sont des plantes qui,
Sous une apparence identique,
Peuvent être comestibles ou vénéneuses.
Aussi, les champignons symbolisent le soupçon.
En Asie, et encore plus notamment en Chine,
Il est symbole de la longévité et la fertilité.
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D’ailleurs, dans la mythologie,
Il figure parmi les attributs
Du dieu de la longévité.
Cette association tient
Sans doute au fait
Qu’une fois séché,
Il se conserve.
Modifié : 1001symboles.net/
symbole/sens-de-champignon
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Fond
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Évocation
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Peu probable que des champignons
Poussant sur l’estran :
Ou une méduse, qui en se déplaçant,
Lui ressemble un peu !
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Symbolique
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Étrange animal
Venu des fonds marins
Méduse est faite de 95% d’eau.
Fille de la Lune et fille des Océans,
Symbole du Féminin Sacré unissant
À la fois Vénus, Neptune et la Lune,
Est Eau, mémoire des mémoires,
Psyché viscérale, archétypale.
La mythologie regorge
De textes à son propos,
Ses tentacules urticantes
Et paralysantes, servent
À piéger bien des proies.
Elle incarnerait à la fois
Ce qu’il y a de plus beau
Dans notre Féminin :
Sacré, charme, beauté,
La douceur, sensualité,
La vie et voire l’amour,
Ce qu’il y a de plus vil :
la haine, la vengeance,
La destruction, la folie,
La fureur, la castration.
grandourschaman.free.fr/meduse-
liberatrice-de-nos-memoires-archetypales
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Fond/forme
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L’estran est la partie du littoral, située
Entre niveaux connus des plus hautes
Mers et celles des plus basses…mers.
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Lors étendue varie selon coefficient
De la marée et de force des vents.
Sur côtes bretonnes, il est connu
Pour découvrir la mer au loin.
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