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D’être heureux
Et ne pas le savoir,
Et enfin s’en apercevoir,
Lors on ne l’est plus du tout
Est le lot de nombre d’humains,
Croyant que le bonheur est que divin
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Alors qu’il peut être des plus quotidiens
Qu’il peut être fait d’un tout, ou d’un rien.
Aujourd’hui plus que hier, moins que demain
Qu’en savons-nous si demain, il se tire, et bien !
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Bien étrange constat, bien mystérieux plat,
À consommer, qu’un tel bonheur qui ne dit
De nom qu’après être parti loin en catimini
Au point que certains ne le connaissent pas,
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Alors qu’il était sur le pas de porte, fantasmé,
Voilà qu’une fois entré, redevenu pure réalité,
Il perd toute substance si ce n’est toute essence,
En se retournant, nous claque la porte aux sens.
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Le monde devient terne après avoir été enflammé
De désirs que ne l’on ne pouvait sursoir à son côté,
Il en est ainsi d’amour consommation/possession
Tant de choses, d’êtres échappant à nos passions.
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Vaut-il mieux continuer à bruler qu’être consumé,
À chacun de décider s’il préfère envier ou goûter,
Chose, représentée, plus attractive que sa réalité,
Et comment se satisfaire d’un tel bonheur frustré.
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Tel est bien le paradoxe de l’amour des humains
Relatif mais à condition de ne jamais le toucher,
Hier plus qu’aujourd’hui bien moins que demain,
Certain mais à condition de ne jamais le coucher.
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Extensions
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Son bonheur : on ne le saurait qu’après
Qu’il soit passé comme un mot laissé
Par le facteur en la boite aux lettres
Ou sur notre porte comme quoi
Un message nous attend au bureau
Avec prière d’aller le quérir au plus tôt !
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Gens sont dits, se prétendent eux-mêmes
Inaptes au bonheur et ne le recherchent même
Plus comme s’il ne les intéressait plus, ne s’en
Jugeait plus digne ou en avait été victime !
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Ceux qui ont perdu un enfant en bas âge,
Leur conjoint, leurs parents, tout ce qui
Touche à l’affectif, à l’intime, l’émotion,
Imprime marque indélébile au bonheur.
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Savoir qu’on a été, qu’on est, que l’on va
Encore bientôt être heureux est ce qui forme
Le fondement de l’espoir, même s’il s’agit d’un
Bonheur trivial, familial qui nous guérit du mal.
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La nostalgie du bonheur est une maladie qui nous ronge le cœur,
Un supplice de Tantale et qui vous dévore le foi et la foi en l’autre.
Laissez-lui, toujours, la porte ouverte,
Il s’immiscera en vous à tout moment,
Laissez-le partir pour mieux… revenir,
Il aura besoin de prendre l’air et le bon,
Pour ne pas se sentir prisonnier d’un bon nombre de vos illusions
Qui fait que recherche forcée ferait, de vous, être le plus abscons !
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Mon bonheur n’est plus,
Mon bonheur n’est pas,
Il s’en est allé là-bas :
Il ne reviendra plus.
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Est-ce moi qui l’ai fait partir
Ou lui qui s’est lassé de moi,
Je n’aurais pas su le retenir,
Négligence l’a mis aux abois !
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Je fais tout pour qu’il revienne
Je fais tout pour qu’il comprenne
Qu’il pourra rester tant qu’il voudra
Sans lui je ne suis que moitié de moi !
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Mais de regretter le bonheur que l’on avait
À rien ne servirait, bonheur dont on se gavait,
Il n’y a rien d’autre à faire qu’attendre le suivant
Accueilli comme un cadeau du ciel : bien différent.
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1016 – Calligramme
D’être S heureux
Et ne pas O le savoir,
Et enfin s’en N apercevoir,
Lors on ne l’est * plus du tout
Est le lot de nom B bre d’humains,
Croyant que le bon O heur est que divin
Alors qu’il peut être N des plus quotidiens
Qu’il peut être fait d’ H un tout, ou d’un rien.
Aujourd’hui plus que E hier, moins que demain
Qu’en savons-nous si U demain, il se tire, et bien !
R
Bien étrange constat * bien mystérieux plat,
À consommer, qu’un O tel bonheur qui ne dit
De nom qu’après être N parti loin en catimini
Au point que certains * ne le connaissent pas,
N
Alors qu’il était sur le E pas de porte, fantasmé,
Voilà qu’une fois entré * redevenu pure réalité,
Il perd toute substance L si ce n’est toute essence,
En se retournant, nous E claque la porte aux sens.
*
Le monde devient terne S après avoir été enflammé
De désirs que ne l’on ne A pouvait sursoir à son côté.
Il en est ainsi d’amour I consommation/possession
Tant de choses, d’êtres T échappant à nos passions.
*
Vaut-il mieux continuer Q à bruler qu’être consumé
À chacun de décider s’il U préfère envier ou goûter,
Chose, représentée, plus ‘ attractive que sa réalité,
Et comment se satisfaire A d’un tel bonheur frustré.
P
Tel est bien le paradoxe R de l’amour des humains
Relatif mais à condition È de ne jamais le toucher.
Hier plus qu’aujourd’hui S bien moins que demain,
Certain mais à condition ! de ne jamais le coucher.
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Forme
Réduction
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Évocation
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Deux personnes très fusionnelles,
Pignon, cheminée, d’une maison,
Deux piles d’objets avec couvercle
Ou alors une porte avec arrondi.
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(forme pleine, rimes égales,
le fond s’accorde à la forme)
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Le bonheur entre par une porte
et il sort, parfois, par une autre,
en ce cas, il la forme derrière lui,
la forme se confond avec le fond.
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Le bonheur est parfois évoqué comme
La porte qui se fermerait soudain
Et lors, on le reconnaitra au bruit
Qu’il fait en la claquant très sec.
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Symbolique
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Les portes sont un symbole
D’ouverture et de passage.
Elles permettent la bonne
Communication entre
Nos espaces intérieurs.
Une porte qui s’ouvre
Vers l’extérieur vous
Met en communication
Avec le Monde, la porte
Qui s’ouvre vers l’intérieur
Est un accès à une compréhension
Plus grande de votre nature profonde.
Modifié, source : Catharsis.ch
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Fond
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Évocation
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Porte-bonheur ou porte chance
Sous la forme d’un fer-à-cheval
Qu’on cloue sur porte d’entrée
Pour attirer bonnes grâces.
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Symbolique
Pour plusieurs personnes,
Suspendre un fer à cheval
Au-dessus de la porte d’entrée
De sa maison ou de sa grange
Était symbole de chance et
Signifiait bonne protection
Contre des mauvais esprits
L’on peut observer encore
Aujourd’hui un fer accroché
En haut ou près d’une porte
D’entrée nombre bâtiments.
C’est chose certaine, même si
Aujourd’hui, il est plutôt rare
De trouver le fer à cheval sur
La route, bijoux décorations
Mettent tous objet en valeur
Et lui accordent une chance
Comparable au trèfle à
Quatre feuilles pareilles
L-express.ca/porte-bonheur-
la-legende-du-fer-a-cheval
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Corrélations
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Fond/forme
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Le bonheur, à venir,
Bonheur du moment,
Celui qui vient de passer,
Ne sont en rien, différents
Mais, sa reconnaissance, si
Quand on l’a perdu, il manque
Drastiquement et cruellement !
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Je me souviens jours heureux
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Scénario
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Lors on est heureux, on ne se rend pas toujours compte en l’instant,
on le vit au présent comme temps presque normal, devenu évident,
après la rupture, on se souvient des jours heureux, sans discorde.
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