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Exister, problème :
Exister, c’est être en vie
Mais de quelle vie il s’agit
Uniquement vie biologique,
On y ajoutera la vie psychique.
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A-t-on le droit, devoir, mérite
D’exister alors même qu’on
Aura été bien condamné
Pour avoir déjà attenté
À la vie d’un autre !
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Qui peut être à même de décider.
Exister n’est pas ressusciter sans fin
C’est se jeter dans le Monde et oser
Affirmer on prend bonne destinée
En main, lucide et sans chagrin.
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Ce n’est pas bien difficile exister
Suffit de prendre soin de sa santé
Pour se garder en vie, pérenniser,
Mais, est-ce vivre que de persister !
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Les arbres aussi et les animaux,
Il n’y a là que loi, programme bio,
Se déroulant avec ou sans accident,
Et se reproduisant sans but évident.
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Parfois on se dit : je suis hors du lot,
J’ai une raison, une mission, action
Spéciale sur la Nature et sur le Beau
Et qui feront objet de ma domination.
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D’être au-dessus et loin devant :
Est-ce immanent, est-ce suffisant,
Pour se targuer, pour être autant
Élu de Dieu, nous reconnaissant.
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Orgueil des humains serait sans limites,
Or cela ne suffira pas pour qu’il ressuscite,
Nous allons tous un jour au même endroit
C’est le chemin, seul qui diffère, pas choix.
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Extensions
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Il suffit de laisser cours à son libre-arbitre :
C’est le seul cadeau que Dieu nous ait donné.
Pour certains, il s’agit d’un cadeau de sa bonté,
Pour d’autres, d’un cadeau plutôt empoisonné.
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Le libre-arbitre ne consisterait pas seulement
À choisir une religion ou être athée ou choisir
Une domination totale de de l’impérialisme
Ou péréquation équitable de l’humanisme,
Voire même de choisir de vivre ou mourir,
Il consiste aussi et surtout à donner un sens,
Une finalité, à sa vie puis à celle de l’humanité.
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Les religions, philosophes, juristes, économistes,
Nous éclairent sur ce point, mais aucun ne propose
Une synthèse propre qui est de nature à nous décider.
Le libre-arbitre ressemblerait à la quadrature du cercle :
Improbable à mettre en œuvre, impossible à s’en dessaisir.
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Mais pourquoi, me direz-vous, s’en faire autant de nœuds
Dans le cerveau, il suffit de se laisser exister, voir venir
De profiter des bonnes opportunités, ce d’autant
Qu’on est en bonne santé et bien entouré.
Ce n’est pas faux mais cela ne satisfait
Pas notre recherche de Monde cohérent.
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Se laisser aller à son destin, à sa paresse, suffirait pour exister,
Mais peut-on appeler cela une «existence proprement humaine»
C’est vivre de rien, sur la communauté, sans se poser de problème,
Le plus longtemps possible, en bonne santé, mais sans jamais lutter.
Un beau programme de vie, s’il en est : «et n’oubliez pas de respirer !»
Certains ont une très haute idée de leur existence sur la planète Terre
Chargés d’une mission divine alors que d’autres se contentent d’être
Ce pourquoi nous sommes sur Terre ne laisse l’homme indifférent,
Sinon nous serions réduits au statut d’animaux sans conscience.
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On a qu’une vie : il faut en profiter, disent les gens,
La vie ce n’est pas hier ni demain, c’est aujourd’hui :
Au moins, voilà qui est une bonne philosophie de vie.
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Exister, tout en ne faisant rien, est-ce encore exister ?
Sur le plan physique, c’est oui ; psychologique, moyen
Mais sociétal, c’est mortel lorsqu’on ne servira à rien.
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Je pense, donc je suis, j’existe ! Oui mais, insuffisant,
Si je n’ai aucune émotion, je pense comme un robot :
Je souffre, je jouis, je ris, je baise, je me sens exister.
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Épilogue
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Une vie au rabais, une vie sans projets :
Qui en veut, qui en voudrait : personne.
***
Le manque de perspective, érode l’espoir
De changement de sa condition humaine.
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C’est pourtant lot de majorité d’humains,
Qui pensent leur vie, en avenir incertain !
***
Exister, c’est vivre quand ce n’est survivre
Survivre à soi-même, mort, c’est procréer.
***
Certains feraient des enfants pour exister :
N’existant pas, ce serait leur seule richesse.
***
Autres se contenteraient de pain et loisirs,
On les voit, on le sent marginaux à mourir.
***
À l’autre bout de la chaine, tout à l’opposé,
Y aurait les riches, ne cessant d’accumuler.
***
Entre les deux, on trouve une partie de gens
Qui sont satisfaits de leur sort, relativement.
***
Si l’on admet qu’exister, est demeurer en vie,
De quoi se plaint humain, espère-t-il d’autre !
***
On dit qu’on est trop nombreux sur la Planète,
Certains consomment dix fois plus : problème.
***
Cela, ne changera pas, bien plutôt s’accélèrera,
Ce sont le plus riches qui mangeront la Planète,
***
Tandis qu’on demande aux pauvres de la sauver,
Et qu’en plus on fait peser sur eux, la culpabilité.
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1037 – Calligramme
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Exister, problème :
Exister c’est être en vie
Mais de Ô quelle Ô vie s’agit
Uniquement // vie biologique,
On y ajoutera // la vie psychique.
A-t-on droit === devoir mérite
D’exister alors que l’on
Aura été condamné
Pour avoir attenté
À la vie d’un autre !
.
Qui peut être à C * R même de décider.
Exister n’est pas ‘ E ressusciter sans fin
C’est se jeter dans E T le Monde et oser
Affirmer on prend S S bonne destinée
En main, lucide et * I sans chagrin.
Ce n’est pas bien P X difficile exister
Suffit de prendre A E soin de sa santé
Pour se garder en S ‘ vie, pérenniser,
Mais, est-ce vivre * D que de persister
Les arbres aussi D * et les animaux,
Il n’y a là que lois, I E programme bio,
Se déroulant avec F L ou sans accident,
Se reproduisant F I sans but évident.
I * C
Parfois on se dit * suis hors du lot,
J’ai une raison I mission, action
Spéciale sur la L Nature, et Beau
Qui font objet de * ma domination.
D’être au-dessus S et loin devant :
Est-ce immanent U est-ce suffisant,
Pour se targuer F de l’être autant
Élu de dieu nous F reconnaissant.
I
Orgueil des humains T serait sans limites,
Mais cela ne suffira pas * pour qu’il ressuscite,
Nous allons tous un D jour au même endroit
C’est le chemin, seul E qui diffère, pas choix.
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Forme
Réduction
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Évocation
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Une tête simple avec un corps
Ou voire forme indéfinissable,
Une silhouette de l’existence
D’un adulte sinon d’un enfant.
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(forme pleine, rimes égales,
le fond s’accorde à la forme)
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L’existence suppose une forme vivante,
mais, je pencherais, ici, pour un enfant
si fait qu’en la position assise du yoga
la forme convergerait vers le fond.
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Sauf à mettre fin à ses jours,
Existence ne pose aucun problème :
Il suffit de se laisser aller, mais l’on
Survivra si on tient à son enfant.
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Symbolique
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Le terme d’existence en soi
Est ambigu, recouvre multiples sens.
En langage trivial il désigne le fait d’être,
D’être de manière réelle, il est ainsi utilisé
Dans un usage tout aussi indéterminé
Chez de nombreux philosophes
Équivalent terme d’« être ».
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Outre le fait d’exister
Il intervient nous dit le
Petit Larousse dans plusieurs
Expressions courantes pour signaler
Une durée (genre une longue existence)
Au sens de vie (être las de son existence),
Un mode de vie (changer d’existence), etc.
Source : Wikipédia
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Fond
Évocation
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Sauf à mettre fin à ses jours,
Existence ne pose aucun problème :
Il suffit de se laisser aller, mais l’on
Survivra si on tient à son enfant.
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Symbolique de fond
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Nathalie m’attend sur la place,
Guette mon arrivée, ses copines sont là.
On va voir ce qu’on va voir !
Pas question, pour elle, de se laisser faire.
Son enfant ne sera pas placé !
Et qu’importe qu’il soit battu par son père !
Qu’importe la misère, la précarité
N’est une tare, faisant de vous, mauvais parent.
Personne, surtout pas un éducateur
Envoyé par un juge, ne la fera déchoir de son statut
De mère, même si son fils souffre des
Mauvais traitements qui lui sont, auront été infligés.
cairn.info/revue-cahiers-critiques-de-therapie-familiale-2011-1
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Corrélations
Fond/forme
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L’existence, pour un enfant,
Ne sera pas celle d’un adulte :
Pour ce dernier, elle est limitée
Pour l’enfant : juste un horizon :
Quand je serai grand, répète-t-il,
Comme si vraie existence débutait
Quand on quitte une dépendance,
Et qu’on chercher son autonomie
Il existe parce qu’il existe point,
Il ne faut pas demander plus !
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Comment survivre sans protection
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Scénario
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Suffit de se laisser aller sans penser à quoique ce soit, que la nature.
On dit cela surtout quand on est amoureux et en couple, et à l’autre.
Or l’existence n’est pas toujours facile pour tous : la preuve, au fusil.
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