1038 – Le monde m’échappe de jour en jour, retraité

Visuels et textuels  >>

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Mon monde m’échappe, retraité

Réseau collègues, amis, s’évanouit

Lors je dois fréquenter autres têtes

Pour  ne pas  rester seul … anéanti !

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Règle  générale,   sauf  exceptions,

Je  ne  suis  plus  dans  le  cadre,

Remisé  sur   bords  d’action

Isolé,    et,  sans escadre !

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Une chance  ou drame,

À rebondir ou mourir

À petit feu,   sans  enjeu,

Voir   sa   vie,  raccourcir.

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Le monde m’échappe, de jour en jour,

Comme si terre se dérobait sous pieds,

Et je me sens de moins en moins relié,

Aux anciens amis, collègues du boulot,

Qui ont, sans doute renoué avec autres.

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De même que nature a horreur du vide,

Le vide, derrière moi, s’est bien rempli,

Je n’ai pas fait le poids…pour subsister,

Je l’ai cru pourtant mais ne le crois plus.

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Pour autant, je n’ai pas refait mon stock

De nouveaux collègues,  nouveaux amis,

Bien que comme moi, en état de retraite,

Et bien que ce soient eux qui constituent

À présent plupart de mes collaborateurs.

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Si fait je me retrouve entre…deux portes

Trois années après le départ à la retraite,

Coincé  entre la surface d’un vaste Monde

Et la profondeur de ma solitude, parfaite,

Mis à part la famille et de très rares amis.

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J’ai quitté  fréquentations d’une jeunesse,

N’étant plus  mon fort depuis longtemps,

Sans que vieillesse que donne état civil,

Ne me damne définitivement ma santé.

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État de grâce … disgrâce : que penser,

Perdu en flottements  entre le dedans

De ma maison et le dehors de la ville,

Je me sens un peu seul bien qu’à tort

Comme remisé, ou comme en marge

D’une société dans laquelle…je n’ai

Plus de rôle économique à… jouer.

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Extensions

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Le monde m’échappe de jour en jour

Comme si je le quittais peu à peu

Pour m’isoler et complétement

Dans ma belle tour d’ivoire.

Mais pour y voir quoi :

La vie réserve plus d’un tour !

C’est pour y voir son être remplir

De nouveau «si», de nouveaux «non»,

De nouveaux «mais», ses «peut-être».

Le problème n’est ni l’âge ni le temps

Ni l’expérience     ni la connaissance,

Le problème  est que : plus  je  crois

Saisir ou comprendre ou expliquer

Le Monde et plus il se complexifie

Jusqu’à devenir opaque à toutes

Les théories et constats savants.

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La retraite est mettre le cap sur la fin de la vie, d’accord,

Mais l’enfer peut attendre, alors avant, amusons-nous bien,

 Après tout nous n’avons rien d’autre à faire, et payé pour ça !

C’est l’âge où l’on prend le temps de vivre une passion secrète,

Et si possible, de la partager  avec d’autres, ayant  même désir.

Il est vrai que, n’étant plus tout à fait, dans le monde du travail,

Il nous échappe, petit à petit, et ce  jusqu’à presque disparaitre,

Mais autres s’ouvrent à nous au niveau des voyages et cultures.

Peut-être la sagesse vient en percevant le Monde en globalité.

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Quand on prend sa retraite, la bien nommée,

On s’éloigne, se retire du monde, d’un monde :

Celui de la pleine activité, du réseau entreprise

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On ne dit pas adieu aux collègues ni aux clients,

Mais on sait que l temps les éloignera fatalement

Il en restera quelques-uns, parmi les plus fidèles !

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Quand on s’est un tant soit peu préparé à rompre

Les choses se passeront mieux que si on les subit,

On change d’activité, milieu, on restera très actif.

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1038 – Calligramme

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                                                                   LE   MONDE   M’ÉCHAPPE,

                                                                 Mon monde  m’échappe retraite,

                                                              Réseau collègues, amis, s’évanouit

                                                           Lors je dois fréquenter autres têtes

                                                          Pour  ne pas  rester seul … anéanti !

                                                      Règle  générale,   sauf  exceptions,

                                                    Je  ne  suis  plus  dans  le  cadre,

                                               Remisé  sur   bords  d’action

                                             Isolé,    et,  sans escadre !

                                              Une chance  ou drame,

                                               À rebondir ou mourir

                                                     À petit feu,   sans  enjeu,

                                                      Voir   sa   vie,  raccourcir.

                                 .                             

                                                                               EN     ÉTANT    UN   RETRAITÉ  

                                                               Le monde m’échappe, de jour en jour,

                                                          Comme si terre se dérobait sous pieds,

                                                     Et je me sens de moins en moins relié,

                                                 Aux anciens amis, collègues du boulot,

                                             Qui ont, sans doute renoué avec autres.

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                                       De même que nature a horreur du vide,

                                   Le vide, derrière moi, s’est bien rempli,

                               Je n’ai pas fait le poids…pour subsister,

                          Je l’ai cru pourtant mais ne le crois plus.

 .

                  Pour autant, je n’ai pas refait mon stock

             De nouveaux collègues,  nouveaux amis,

         Bien que comme moi, en état de retraite,

     Et bien que ce soient eux qui constituent

  À présent plupart de mes collaborateurs.

.

Si fait je me retrouve entre…deux portes

 Trois années après le départ à la retraite,

   Coincé  entre la surface d’un vaste Monde

    Et la profondeur de ma solitude, parfaite,

      Mis à part la famille et de très rares amis.

.

         J’ai quitté  fréquentations d’une jeunesse,

           N’étant plus  mon fort depuis longtemps,

           Sans que vieillesse que donne état civil,

              Ne me damne définitivement ma santé.

.

                État de grâce … disgrâce : que penser,

                 Perdu en flottements  entre le dedans

                   De ma maison et le dehors de la ville,

                     Je me sens un peu seul bien qu’à tort

                       Comme remisé, ou comme en marge

                        D’une société dans laquelle…je n’ai

                          Plus de rôle économique à… jouer.

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Forme

 

Réduction

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Évocation 

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Une silhouette d’homme âgé,

 Dos voûté,  la tête en avant

Penché sur une canne 

Cherchant à échapper ?

 .

(forme stylisée, rimes égales,

le fond s’accorde à la forme)

 .

En devant âgé, si l’on ne s’entretient

les choses et les gens vous échappent :

c’est la loi du genre, c’est notre destinée,

tant et si bien que la forme épouse le fond

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À partir d’un certain âge,

 Plus encore d’un âge certain :

En général le Monde, les  choses

Se prennent à vous échapper !

 .

Symbolique de forme

 .

Le départ en retraite constitue

Un âge dans la vie d’un individu,

Quelles qu’aient pu être ses fonctions

Ou responsabilités au sein de l’entreprise

Qui l’employait. Alors, quand sonne la retraite,

La problématique du deuil qui doit s’opérer se révèle

Dans les sentiments d’une nécessaire  utilité sociale

À transmettre tout ce qu’on aura mis une carrière

À bâtir et prend toute sa dimension symbolique

Au cours du pot d’adieu qui n’en sera pas un.

cairn.info/revue-le-journal-des-psychologues-2010-9

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Fond

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Évocation 

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À partir d’un certain âge,

 Plus encore d’un âge certain :

En général le Monde, les  choses

Se prennent à vous échapper !

 .

Symbolique 

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Je suis revenue de voyage tout récemment

Et, comme toujours, j’ai eu de nombreux

Commentaires de toute part.

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Des propos qui évoquent

Parfois de la curiosité, de la joie,

De l’envie peut-être un peu beaucoup.

Mais, une phrase qui revient beaucoup

Trop souvent qui me fait grincer des dents

« Maintenant,  c’est  le   retour  à   la   réalité! ».

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Et depuis mes tout premiers périples à l’étranger,

J’ai toujours désiré que voyage fasse partie intégrante

De mon mode de vie. Il n’était pas question pour moi

« D’échapper à la réalité », mais plutôt d’aller

Puiser  de l’inspiration  ailleurs, d’aller

Apprendre, découvrir, en plongeant

En des environnements différents.

nomademagazine.com/2016/12/

le-voyage-echapper-a-la-realite

 .

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Corrélations

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Fond/forme 

 .

L’âge et l’apparence sont deux repères,

Qui se conforteront ou se disjoigneront :

On a certes l’âge de ses artères, en dedans

Mais on paraitre plus jeune, pour le dehors

Sans compter que le corps, c’est une chose

Mais que l’esprit en sera une toute autre,

Lors vieux de corps mais jeune d’esprit.

 .

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Le monde réel devient virtuel

.

Scénario

 .

Je me retrouve seul avec moi-même : j’ai du temps pour lire, écrire,

même, de temps à autre, je pianote, je chante avec de vieilles copines,

puis si l’on n’aura plus rien à faire, on se retrouvera au bord de l’eau.

 .

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