1039 – Les peuples heureux n’ont pas d’histoires !

Visuels et textuels  >>

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Heureux voudrait-il dire sans histoire :

Mot pris au pluriel, c’est un peu vrai

Au singulier c’est moins vraisemblable :

Individu, peuple, en a forcément une.

Au minimum, il y a les histoires de famille,

Bonnes, mauvaises, mariage, drame

Ceux qui n’en font pas n’en sont pas victimes,

N’ont de raison inventer histoire.

Belle histoire d’amour, se passent à la mairie,

Mauvaises finissent au tribunal

Pour savoir si un peuple vit sans histoire,

Il suffit de compter les tribunaux.

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Les peuples heureux, dit-on,

N’ont pas d’histoires,

Les amours heureux, on dira,

N’en ont guère plus.

Cela veut-il dire sans luttes,

Point, en aucun cas,

Disputes ne sont   pas publiques

Elles n’exis tent pas.

.

Affaire privée : d’amour,  d’argent,

En devenant publique,

Prend une toute autre dimension

Car elle s’inscrit dans

Le jugement d’une désocialisation

Ou un tiers prend parti.

.

Des milliards  d’histoires  d’amour

Voient le jour,

Sans rapporter la  moindre histoire

Au moindre jour :

C’est  à se demander  s’ils existent,

S’ils s’aiment vraiment.

.

Certains  n’en parlent  à personne,

Sauf quelques amis,

Témoins seuls, invités au mariage,

Point de fête familiale,

Est-ce à dire  qu’on a droit s’aimer

Sans le déclarer.

.

Entre ceux qui ne font aucun bruit,

S’aiment en silence

Et ceux qui font de grands tapages,

En grande cérémonie.

Faites vos pronostics … sur la durée

Vous aurez  surprises.

.

Le mariage est institution publique,

L’amour, élection privée,

Les divorces se passent au tribunal ;

Désamour est rejet public.

Est-ce raison pour ne pas se marier

 Faire l’amour en cachette.

.

Que d’hypocrisie pour cette chose

Aussi naturelle et simple :

Amour qui reste don sans histoire

Et jamais possession.

.

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Extensions

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Histoire au singulier et histoires au pluriel

Ne signifient guère les mêmes sémantiques :

Au singulier, c’est la grande, celle d’un peuple ;

Au pluriel, c’est  celles de gens  qui le composent !

Lors, dire qu’un peuple heureux n’a pas d’Histoire,

Ne peut être que vrai parce qu’on ne la rapporte pas,

Faux parce qu’en creusant, elle est remplie d’histoires !

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Que les peuples heureux n’aient pas d’histoires

Tant mieux, ça équilibre un peu avec les autres

Mais  que leur bonheur soit tombé dans l’oubli,

Est quelque peu dramatique : ça n’a pas existé.

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L’histoire des guerres sous toutes leurs coutures

Nous est relaté par les historiens et pas des paix,

Faut-il en déduire que, pour laisser traces après,

Un dictateur génocidaire effacerait un pacifiste.

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1039 – Calligramme

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Heureux voudrait-il dire sans histoire : mot pris au pluriel, c’est un peu vrai

Au singulier c’est moins vraisemblable : individu, peuple, en a forcément une.

Au minimum, il y a les histoires de famille, bonnes, mauvaises, mariage, drame

Ceux qui n’en font pas n’en sont pas victimes, n’ont de raison inventer histoire.

Belle histoire d’amour, se passent à la mairie, mauvaises finissent au tribunal

Pour savoir si un peuple vit sans histoire, il suffit de compter les tribunaux.

.

Les peuples heureux, dit-on,

N’ont pas d’histoires,

Les amours heureux, on dira,

N’en ont guère plus.

Cela veut-il dire sans luttes,

Point, en aucun cas,

Disputes ne sont   pas publiques

Elles n’exis tent pas.

Affaire privée : d’amour,  d’argent,

En devenant  P        publique,

Prend une toute     E     autre dimension

Car elle s’in    U        scrit dans

Le jugement d’une  P         désocialisation

Ou un tiers    L   prend parti.

Des milliards  d’hi   E       stoires  d’amour

Voient     S     le jour,

Sans rapporter la     *      moindre histoire

Au moin    H   dre jour :

C’est  à se deman     E      der  s’ils existent,

S’ils s’aiment   U          vraiment.

Certains  n’en par    R       lent  à personne,

Sauf quel      E     ques amis,

Témoins seuls, in     U      vités au mariage,

Point de fête   X         familiale,

Est-ce à dire  qu’      *     on a droit s’aimer

Sans   le     N     déclarer.

Entre ceux qui ne      ‘      font aucun bruit,

S’aiment     O     en silence

Et ceux qui font        N    de grands tapages,

En grande    T     cérémonie.

Faites vos pronos     *     tics … sur la durée

Vous aurez    D       surprises.

Le mariage est ins     ‘     titution publique,

L’amour, élec   H       tion privée,

Les divorces se pas   I       sent au tribunal ;

Désamour est   S       rejet public.

Est-ce raison pour     T        ne pas se marier

 Faire l’amour      O          en cachette.

Que d’hypocrisie         I          pour cette chose

Aussi naturel         R          le et simple :

Amour qui reste           E          don sans histoire

Et jamais               *              possession.

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Forme

Réduction

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Évocation 

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La silhouette d’un « T »

Une potence pour pendu,

Ou un foret de charpentier,

Ou un simple tire-bouchon

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(forme stylisée, rimes libres,

le fond s’éloigne de la forme)

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Il n’y a pas besoin de tire-bouchon

Pour extraire quelque histoire

Là où il n’y en a pas lorsque le peuple

 Est heureux lors sans histoires.

 .

Symbolique 

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Tire-bouchon

Vient du verbe tirer

Et du nom « bouchon »,

En latin donne « bucco ».

C’est,  en   quelque sorte,

.

L’outil qui sert à extirper

De son logement, parcelle

De  matière,  faite  de  liège

Qui, d’un côté est au contact

Du liquide et de l’autre côté

Est à proximité de celui qui

Qui  fait  l’action  de tirer.

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On  situe  mal  l’invention

Du tire-bouchon, mais on l’attribuerait

À   l’observation  de   certains   animaux

Proches du porc, qui, de par leur partie

Caudale, évoquerait la spirale connue

Modifié, source : ledifice.net

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Fond

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Évocation 

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Il n’y a pas besoin de tire-bouchon

Pour extraire quelque histoire

Là où il n’y en a pas lorsque le peuple

 Est heureux lors sans histoires.

.

Symbolique 

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On peut distinguer plusieurs

Types de philosophie de l’histoire.

La première peut être dite fataliste.

Le destin de l’humanité s’explique

Avant tout par les édits arbitraires

D’une puissance supérieure.

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La seconde est de type cyclique.

On la retrouve en philosophies orientales,

Et plus particulièrement dans le bouddhisme.

Elle est présente chez les Aztèques considérant

Que plusieurs mondes avaient précédé le nôtre

Et que plusieurs autres le suivraient.

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La troisième est de type progressiste.

L’histoire de l’humanité tendrait

Vers un progrès ininterrompu.

Une quatrième école dénie tout sens

À l’histoire humaine. Il ne s’agirait que

D’une succession hasardeuse d’actions !

Fr.wikipedia.org/wiki/Histoire

#Sens_et_philosophie_de_l’histoire

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Corrélations

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Fond/forme 

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Des tire-bouchons il y en a des centaines,

Tous différents, tous efficaces, pratiques,

C’est un exemple même d’une créativité

Sans borne quand on sait qu’il n’aura

Qu’une seule fonction : déboucher !

Les peuples heureux lui ressemble

En ce qu’ils seront très variés

Chacun  d’eux, à sa façon

A trouvé son équilibre

Lors  quelques  soient

Difficultés, problèmes

Cherchent une solution

Lors d’autres envahissent

Les territoires des  voisins,

Pour masquer  les bouchons,

Qui leur pourrissent leurs vins.

 .

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Gens, histoires

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Scénario

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Peuples heureux ne pensent et ne vivent qu’en, et,  par solidarité.

Les rassemblements entre tribus ont vocation d’échanges amicaux.

Les autres en ont une, apparemment, s’en font l’écho dans le Monde.

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