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Perdre du temps pour trouver
Un sens à sa vie est en gagner,
Car au final il est mieux rempli
Si l’on a un espoir non anéanti
Par une disparition, soudaine
Ou par sa filiation, lointaine,
Qui ne donnera pas de sens,
À notre humaine essence !
.
La mort est pleine d’incertitudes
Mais, notre vie ne le sera pas moins,
Tant notre destin n’est pas programmé.
Moments passés à trouver un sens à sa vie !
Peu en vérité au regard de toutes nos activités,
Economiques, utilitaires, festives, désœuvrées !
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Moments opportuns seront ceux liés
À un décès, enterrement, Toussaint,
Aux catastrophes, guerres, accidents
Maladies graves visites hôpitaux.
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Cette liste n’épuise pas occasion
Car le bonheur de l’amour
Est l’acte lui-même,
Paradoxalement,
Appelé petite mort
Met en selle la fin de sa vie,
De toutes bonnes choses sur Terre.
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Or si l’on fait la somme des moments,
Elle ne représente qu’écume de jours,
Qui flottent, en esprits, en pensées,
Comme toutes brumes de l’hiver,
Nous faisant lever les yeux au ciel.
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Passer tout le temps à réfléchir,
Au vrai ou faux sens de la vie,
Celles des autres ou la sienne,
Serait grandement la gâcher.
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Consacrer temps à penser
En marchant avançant
Voyageant s’activant
Est bien plus qu’utile,
Est essentiel pour mourir
Corps en lutte, âme en paix.
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Extensions
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La mort est pleine d’incertitudes
Mais la vie ne le serait pas moins tant
Le cours d’un destin n’est pas programmé :
L’on ne peut être sûr de rien sauf de sa fin
Qui peut être très proche ou assez loin.
Y en a cherchant plus que d’autres
Et qui continueront à le faire,
D’autres qui ont décidé de ne pas
Ou de ne plus jamais s’en faire pour ça.
Chacun décide s’il convient la vie fasse sens
Le mot «sens» a d’ailleurs deux significations,
Une direction, c’est par là qu’il faut aller, on va
Et une compréhension, cela veut dire quoi
Mais les deux coopèrent dès lors qu’il
Faut savoir où on va et pourquoi !
Si tout le monde allait dans le même sens
Et savait pourquoi, l’homme ne serait pas celui qu’il est,
Une girouette qui change, au gré des vents et des humeurs,
Croyances, événements : au final, l’important n’est pas tant
Un « sens » trompeur que d’assumer son choix, librement.
Question sacrée et métaphysique que le sens de la vie
Du fait qu’on la délègue à la religion, philosophie.
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La vie a-t-elle besoin d’avoir un sens :
Un bon nombre semblent s’en passer
Et cela ne les empêche pas d’exister,
Tout aussi heureux que les croyants.
D’autres prétendent que : s’il y en a
Plusieurs, c’est qu’il y en a aucun !
Alors, est-ce plutôt mal que bien !
Notre planète est isolée au milieu
D’un Univers qui parait sans fin.
Pourquoi et quand serait sa fin,
Mais alors tout cela pour rien !
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On ne pourrait passer sa vie,
À lui trouver un sens, le sien :
Ce serait que du temps perdu,
Et tout cela ne servirait à rien.
On en choisirait un, ou aucun,
L’on passerait à autres choses,
Et voilà un problème … résolu.
Or l’esprit demeure insatisfait,
Ne pourrait se fier à l’inconnu
C’est pourquoi, cycliquement,
Se repose question : comment.
Parait que les morts d’accidents
N’ayant pas eu le temps d’y songer
Restent en suspens pour le trouver !
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Épilogue
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Si certains passeront beaucoup de leur temps
À chercher, et voire à trouver un sens à leur vie,
Qu’ils soient religieux, scientifiques, agnostiques,
C’est qu’ils ont en eux un vrai désir de spiritualité.
***
D’autres ne s’en soucieront guère : du temps perdu !
On ne serait pas là pour se sauver, juste pour en baver
C’est un peu comme mythe de Sisyphe et de son rocher,
Rien n’aurait vraiment de sens, et pas plus que d’utilité !
***
On peut aussi invoquer légende du tonneau des Danaïdes
Dont le fond est percé et ne retient que très peu de choses
Plus on le remplira et plus il se videra le plus rapidement,
Autant ne rien mettre, chercher à comprendre, c’est ainsi.
***
Le contenant aurait-il autant d’importance que le contenu,
Manière dont on pense, autant importance que ce qu’on dit
Tout cela pour que son sens de la vie, chacun se le construit
Après tout, on nait bien nu et on est enterré, brulé, tout vu.
***
Et que se passerait-il si, à la fin,
De sa vie… l’on n’a pas trouvé
De bon sens : rien de divin,
Rien que de l’humain raté
Il n’y aura pas de sésame
De l’autre côté, s’ouvrant
Sur questions / réponses,
Et si possible : les bonnes.
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1053 – Calligramme
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Perdre du temps pour trouver
Un sens à sa vie est en gagner,
Car au final il est mieux rempli
Si l’on a un espoir non anéanti
Par une disparition, soudaine
Ou par sa filiation, lointaine,
Qui ne donnera pas de sens,
À notre humaine essence !
La mort est pleine d’incertitudes
Mais, notre vie ne le sera pas moins,
Tant notre destin n’est pas programmé.
Moments passés à trouver un sens à sa vie !
Peu en vérité au regard de toutes nos activités,
Économiques, utilitaires, festives, désœuvrées !
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Moments oppor M tuns seront ceux liés
À un décès, enter O rement, Toussaint,
Aux catastrophes, M guerres, accidents
Maladies graves E visites hôpitaux.
Cette liste n’épui N se pas occasion
Car le bonheur T de l’amour
Est l’acte S lui-même,
Paradox * alement,
Appelé T petite mort
Met en R selle la fin de sa vie,
De toutes O bonnes choses sur Terre.
Or si l’on U * fait la somme des moments,
Elle repré V * sente qu’écume des jours,
Qui flottent, E À en esprits, en pensées,
Comme toutes R * brumes de l’hiver,
Nous faisant lever * S les yeux au ciel.
Passer tout le temps U A à réfléchir,
Au vrai ou faux sens N * de la vie,
Celles des autres ou * V la sienne,
Serait grandement S I la gâcher.
Consacrer temps E E à penser
En marchant N * avançant
Voyageant S * s’activant
Est bien plus qu’utile,
Est essentiel pour mourir
Corps en lutte, âme en paix.
.
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Forme
Réduction
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Évocation
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Un vase, de forme commune
Surmonté de grand couvercle
Pour retenir le sens caché,
Qu’il nous faut découvrir.
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(forme creuse, rimes mixtes,
le fond s’approche de forme)
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Vase et sens forment un non-sens
mais de le fabriquer et le remplir
en auront un, sinon… à quoi bon
et ainsi la forme évoque le fond.
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Un vase a toujours un sens naturel :
Ouverture vers le haut :
Si on le couche, le casse ou le renverse,
Est-ce pareil ou non ?
.
Symbolique
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Dans la littérature médiévale,
Le vase possède le sens de trésor.
S’emparer d’un vase, c’est conquérir
Un trésor : par exemple, un Graal.
Briser un vas, c’est anéantir par le
Mépris, le trésor qu’il représente.
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Le vase alchimique, hermétique
Signifient toujours le lieu dans
Lequel les merveilles s’opèrent
C’est comme le sein maternel
Comme l’utérus dans lequel
Toute nouvelle vie se forme.
D’où cette croyance que le vase
Contient le secret des métamorphoses.
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Fond
Évocation
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Un vase a toujours un sens naturel :
Ouverture vers le haut :
Si on le couche, le casse ou le renverse,
Est-ce pareil ou non ?
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Symbolique
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« Tout rapport au monde
Qui ne dépend que des sens
Est voué à une certaine confusion.
Les sensations, même prolongées
En émotions marquent une emprise
Du corporel que l’homme subit.
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Dès lors, le but de la philosophie
Moderne serait d’envisager,
Dans une mise à distance
De ce qui est… souffert,
Une aire d’action nouvelle
Sur les choses par laquelle
La pensée lirait la Nature
À son profit. » Selon Thèse
«Représentations du monde
Et symbolique élémentaire »
tel.archives-ouvertes.fr/
tel-00985100/document
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Corrélations
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Fond/forme
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Il y a sens et sens à ne pas confondre,
Le premier fait appel aux sensations,
Lors le second, à leurs interprétations !
Le premier est dit aller dans le bon sens
Le second peut aboutir à un contre-sens
Mais le plus important demeure le sens
De sa vie : ou quel forme de contenant
Pour le remplir de quels contenus,
S’il reste vide, c’est un non-sens !
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Sens, contresens, non-sens
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Scénario
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Le sens de mon existence est vu à la loupe, sinon je la loupe !
Si je le confie à une Religion, je la délègue à son Dieu virtuel !
Si je vais à contre-sens, pas étonnant que la vie soit non-sens !
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