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Originaux : poème, extensions, fragments
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Poème
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Mottes d’herbes rases
Aux racines tourbées,
Servent de combustibles,
Pour parfumer un agneau.
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Elles rajoutent à ce denier
Leur goût d’iode de pré-salé,
Herbes dedans herbes autour
Parfument tendres morceaux.
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Là, des ajoncs buissonnants
Joncheront les sols brulés,
Sous des vents, très affutés,
De rares arbustes, courbés,
Parviennent à lever l’échine
Au pied des murs en pierres.
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Bon nombre de bruyères, vertes, roses, mauves, toutes entrelacées,
Alternent avec d’autres fleurs de l’Ile Ouessane, jaunies, par l’été.
Dans les champs, ou les jardins, rares fleurs, se plaisent, ici,
À prendre fruits, ou, racines. Quelqu’un a parlé de vignes :
Est-ce, encore, une légende, ou, gouterons-nous son vin !
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Partout ailleurs, les broussailles envahissent les terrains,
Des pâtures tentent de lutter contre friches mais en vain,
Mère nature reprend ses droits ou se refait une virginité,
Qu’habitants et estivants, s’accordent, à ne plus déflorer.
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Si flore Ouessantine est préservée, en sphère botanique,
Demeure soumise aux caprices de son climat océanique
Sur le sol pauvre, rachitique, mince et quasi désertique,
Seul pousse prunellier en impénétrable taillis prolifique.
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Quelques zones humides, près des mares, des ruisseaux,
Abritent un bouquet de saules à leurs rizières de roseaux
Lichens cramoisis, perce-pierres verdis, plantes à genets
Tiennent compagnie à d’autres fleurs, éclosant en œillets.
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Curieusement, il ne pleut pas : à peine cent jours par an !
Si les fleurs se font rares, elles sont diversifiées, sauvages
Et les derniers labourages, pâturages diminuent d’autant,
Que nouveaux estivants déferlent en masse sur le passage.
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Cherchez, regarder, respirer, sentez-les, ne les cueillez pas :
Ici la flore demeure fragile, ne se renouvelle que lentement,
Plus difficilement qu’ailleurs sur terres abritées, continents,
Animal s’accorde ici, avec minéral, le végétal, ne coupez pas.
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Si l’envie vous prend de les posséder, et avec vous, emporter
Leurs parfums, leurs éclats, leurs grâces, et leurs … beautés,
Et, leurs formes ou leurs couleurs ou leurs images, en tapis,
Demeureront comme souvenirs d’un jardin d’Éden, promis.
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Extensions
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En un contraste, bien marqué, toute la végétation de terre, littorale :
Plantes exotiques, se côtoient de part et d’autre de murets de jardins.
Les scilles printanières, parsèment en avril, les pelouses rases de l’île.
Associées aux fétuques, jacinthes, armérias et aux silènes maritimes,
Elles composent près des affleurements rocheux, de grands parterres
Aux nuances, rouges, bleues, mauves et blanches … enchanteresses !
Les bruyères cendrées et ajoncs, égaient de teintes mauves et jaunes.
Par endroits, demeurent encore, d’anciens enclos à ajoncs … vestiges
D’une pratique liée à une autarcie séculaire de l’île. Le long de la côte
Plusieurs variétés de saules poussent dans de petits vallons humides.
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L’île compte plus de 500 espèces de plantes.
Le littoral se couvre de fleurs mauves et jaunes
Provenant de la bruyère cendrée, de la callune,
Des ajoncs, diverses sortes de fleurs sauvages
À l’abri d’un mur ou au coin d’un buisson.
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La côte sud reste beaucoup plus riche
En végétations que la côte nord :
Comme si première bénéficiait
D’un microclimat océanique,
Dont origine ne s’explique.
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Fragments
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La flore ouessantine est aussi variée
Que la faune surtout la flore sauvage :
Champs de broussailles et de bruyères,
Ont pris la relève sur herbes de pâturage
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Un bouquet de saules, une rizière de roseaux
Des lichens cramoisis et perce-pierres verdis,
Des plantes à genets en plus des ajoncs dorés,
Tiennent compagnie fleurs éclosant en œillets.
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Par contre, dans nombre d’enclos des maisons
Des fleurs de jardin de toutes variétés couleurs,
Égaient les paysages, sinon un peu tristounets,
Il est vrai que le climat, venté, salin, n’aide pas !
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Les passages, successifs, des touristes, accentuent
Les dégradations endémiques d’une flore fragilisée,
On aimerait y admirer jardin comme Île de Bréhat,
Faudrait que résidents plantent haïes protectrices.
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Graphiques : calligramme, forme et fond
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Calligramme
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D I V E R S I T É
Mottes d’her F bes rases
Aux racines L tourbées,
Servent de com O bustibles,
Pour parfumer R un agneau
Elles rajoutent E à ce denier
Leur goût d’iode * de pré-salé,
Herbes dedans her O bes autour
Parfument tendres U morceaux.
Là, des ajoncs buis E sonnants
Joncheront les sols S brulés,
Sous des vents très S satiété.
De rares arbustes A courbés
Parviennent à N lever l’échine,
Au pied des E murs en pierres.
.
Bon nombre de bruyères, vertes, roses, mauves, toutes entrelacées,
Alternent avec d’autres fleurs de l’Ile Ouessane, jaunies, par l’été.
Dans les champs, ou les jardins, rares fleurs, se plaisent, ici,
À prendre fruits, ou, racines. Quelqu’un a parlé de vignes :
Est-ce, encore, une légende, ou, gouterons-nous son vin !
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Partout ailleurs, les broussailles envahissent les terrains,
Des pâtures tentent de lutter contre friches mais en vain,
Mère nature reprend ses droits ou se refait une virginité,
Qu’habitants et estivants, s’accordent, à ne plus déflorer.
Si flore Ouessantine est préservée, en sphère botanique,
Demeure soumise aux caprices de son climat océanique
Sur le sol pauvre, rachitique, mince et quasi désertique,
Seul pousse prunellier en impénétrable taillis prolifique.
.
Quelques zones humides, près des mares, des ruisseaux,
Abritent un bouquet de saules à leurs rizières de roseaux
Lichens cramoisis, perce-pierres verdis, plantes à genets
Tiennent compagnie à d’autres fleurs, éclosant en œillets.
Curieusement, il ne pleut pas : à peine cent jours par an !
Si les fleurs se font rares, elles sont diversifiées, sauvages
Et les derniers labourages, pâturages diminuent d’autant,
Que nouveaux estivants déferlent en masse sur le passage.
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Cherchez, regarder, respirer, sentez-les, ne les cueillez pas :
Ici la flore demeure fragile, ne se renouvelle que lentement,
Plus difficilement qu’ailleurs sur terres abritées, continents.
Animal s’accorde ici, avec minéral, le végétal, ne coupez pas.
Si l’envie vous prend de les posséder, et avec vous, emporter
Leurs parfums, leurs éclats, leurs grâces, et leurs … beautés,
Et, leurs formes ou leurs couleurs ou leurs images, en tapis,
Demeureront comme souvenirs d’un jardin d’Éden, promis.
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Forme
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Évocation
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P
Une tour, une plateforme,
Une lanterne ave lentille :
Un phare, probablement,
Un phare, assurément.
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Pas d’iles, sans phare, et l’ile Ouessant
En possède quatre :
Mais ses abords seront parfois en fleurs
Pour beauté des yeux.
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Symbolique
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Les phares
Et leur fréquente
Situation isolée ont inspiré
De nombreux imaginaires.
Ils sont présents dans la
Culture picturale et dans
L’imaginaire littéraire
Et cinématographique.
Les phares maritimes
Ont été premier moyen
Pour navires de repérer
Les zones dangereuses
Et les ports, leurs accès.
Lors aujourd’hui, avec
Le système GPS moderne,
Leur utilisation se raréfie :
Il y a 1 500 phares maritimes
Encore en service dans le monde.
Modifié, source : Wikipédia
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Fond
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Évocation
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Pas d’iles, sans phare, et l’ile Ouessant
En possède quatre :
Mais ses abords seront parfois en fleurs
Pour beauté des yeux.
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Symbolique de fond
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Le don de fleurs existe
Dans la plupart des civilisations,
Constitue un cadeau, acte religieux.
Dans cer taines cultures l’on accorde
Au langage des fleurs une symbolique
Particulière ce en donnant à chacune
Signification et ainsi la composition
D’un beau bouquet est guidée par
Des questions de couleurs, de parfums,
Ou par le sens prêté à chaque fleur.
Les significations
De fleurs évoluent
Au cours du temps
Elles ne seront pas
Les mêmes selon
Diverses cultures.
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Fond/forme
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Je ne suis ni horticulteur ni fleuriste,
Ne suis nullement expert en botanique
Ne suis qu’un simple passant, touriste,
Ne marchant que sur sentier en pratique.
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Ouessant n’est ni l’ile de Batz ni de Bréhat,
Batz avec un extraordinaire jardin exotique
Bréhat étant tout entier un parterre de fleurs.
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Toutefois Ouessant ne démérite pas par le côté
Sauvage, endémique des plantes authentiques,
Qui ont envahi, peu à peu, presque l’ile entière,
En tapis à l’infini ou jusqu’au bord des rochers
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Faut se baisser pour les sentir et sans cueillir
En garder d’eux, un souvenir des plus émus
Comme bouquet de fraicheur de vie vécue.
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