298 – Évocation d’une nuit Ouessane

Visuels et textuels  >>  

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Nuit

Nuit Ouessane

Lampaul, capitale esseulée,

Sortie crêperie, palais enchanté.

On rentre mettre ses yeux à dormir :

Le ciel clair avant, s’assombrit à mourir.

Pénombres  jaillissent  des formes sombres :

Pignons de vieilles maisons effondrées en ombre.

.

Pinceaux des cinq phares se croisent, illuminent la terre

Par intermittence balaient ile de leurs puissantes lumières.

Les flashs cadencés, comme trouées dans cette nuit profonde

Signalent aux bateaux en mer, dangers des rochers immergés.

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Mais, malgré cela, plusieurs sont venus s’échouer, se naufrager,

Au pied même des phares, ou,  sur cailloux, côte, très découpée.

Et c’est alors que leurs âmes, échappées  de leurs corps disparus

Viennent parfois hanter de fantômes les maisons coin de rues.

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Plongé en atmosphère étrange,

Je me suis attendu à voir surgir

Des fées, des sorcières, revenants,

 Même des korrigans, ou voir courir

Diablotins ressuscités de corps noyés

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 Ou des âmes damnées hantant étendues

De ces landes, des plus nues… hallucinées,

Par des humains recherchant leurs demeures

Tout en ignorant ces légendes …  qui perdurent,

À faire  plonger en enfer, même…  les cœurs purs !

.

Apercevant formes blafardes issues de l’autre monde

Je saisis vaguement, le flux des histoires qui grondent

Ses flots tout autour de moi en fantasmes surnaturels,

Qui au calvaire, me crucifie, en mes doutes bien réels

Sur route à poursuivre pour rejoindre mon bercail,

Pancartes effacées, sans carte, ni boussole : aie !

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Et voilà que des phares éclairent ma maison,

Sur ce chemin flanqué étrange apparition

M’ayant effrayé à en perdre foi et raison,

M’y ramène, poussé par  autre passion.

.

En lit douillet, sous couette, cette nuit,

Ombre charnelle me cajole, me réjouit

Transforme, en complice,  ses amours,

En phare, fanal allumé, pour ces jours !

.

Phares s’éteignent pour laisser place au feu soleil levant

Et au réveil dans mon lit, je suis seul, ébahi, cauchemardant,

Qu’ile d’Ouessant-Bateau ivre, s’en est allée cette nuit en dérive

M’embarque en si folle aventure, que je demeure sur le qui-vive.

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Extensions

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Des histoires à dormir debout,

Ou des histoires entre chien et loup,

Des histoires comme celles-là, beaucoup !

Normal, en atmosphère propice

À l’errance d’un imaginaire déjà

Naturellement porté sur l’extraordinaire

Décors, actions, personnages,

Atmosphères : ici, tout pour plaire !

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Emportés par forces obscures, d’esprits,

Nous sommes en pleine fantasmagorie,

Nous ne contrôlons plus guère  le récit,

Et qui nous dictait ce qui était … écrit :

Imagination devient folle de notre logis

Tant par moments, des sordides bruits,

Accompagnés par  d’étranges  lumières,

Nous ont fait penser  à des … sorcières,

Et nous sommes rassemblés en prières,

Pour que cessent enfin ces … mystères.

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La nuit serait, il est vrai, propice

À tous délires et fantasmagories,

Cauchemar ou pur rêve en délice

Que d’autres nomment : rêveries.

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Mon esprit vagabonde sans limite,

Et rendra l’irréel plus que… certain

Et tant et si bien qu’au petit matin,

Je crois, qu’en ma vie, je ressuscite !

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Peut-être qu’un soudain dépaysement,

Aura mis mon inconscient en ébullition

Alimenté par tout flot de mes émotions,

Que j’aurais accumulé, en randonnant !

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Toujours est-il que, longtemps après,

Je m’en souviens encore comme si

C’était hier comme si fait exprès

Pour me forcer à revenir ici.

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298 – Calligramme  

 .

Nuit

Nuit Ouessane

Lampaul, capitale esseulée,

Sortie crêperie N palais enchanté.

On rentre mettre  U   ses yeux à dormir :

Le ciel, clair avant,  I   s’assombrit à mourir.

Pénombre jaillissent   T        des formes sombres :

Pignons de vieilles mai   *     sons effondrées en ombre.

Pinceaux des cinq phares  O   se croisent, illuminent la terre

Par intermittence balaient    U   ile de leurs puissantes lumières.

Les flashs cadencés comme       E      troués dans cette nuit profonde

Signalent aux bateaux en mer      S       dangers des rochers immergés.

Mais, malgré cela, plusieurs sont      S          venus s’échouer, se naufrager

Au pied même des phares, ou,  sur        A         cailloux, côte, très découpée.

Et c’est alors que leurs âmes, échap         N        pées  de leurs corps disparus

Viennent parfois hanter de fantômes         E           les maisons coin de rues.

É  V  O  C  A  T  I  O  N

.

Plongé en atmosphère étrange,

Je me suis attendu à voir surgir

Des fées, des sorcières, revenants,

 Même des korrigans,  ou voir courir

Diablotins ressuscités de corps noyés,

.

 Ou des âmes damnées hantant étendues

De ces landes, des plus nues… hallucinées,

Par des humains recherchant leurs demeures

Tout en ignorant ces légendes …  qui perdurent,

À faire  plonger en enfer, même…  les cœurs purs !

.

Apercevant formes blafardes issues de l’autre monde

Je saisis vaguement, le flux des histoires qui grondent

Ses flots tout autour de moi en fantasmes surnaturels,

Qui au calvaire, me crucifie, en mes doutes bien réels

Sur route à poursuivre pour rejoindre mon bercail,

Pancartes effacées, sans carte, ni boussole : aie !

.

Et voilà que des phares éclairent ma maison,

Sur ce chemin flanqué étrange apparition

M’ayant effrayé à en perdre foi et raison,

M’y ramène, poussé par  autre passion.

.

En lit douillet, sous couette, cette nuit,

Ombre charnelle me cajole, me réjouit

Transforme, en complice,  ses amours,

En phare, fanal allumé, pour ces jours !

.

Phares s’éteignent pour laisser place au feu soleil levant

Et au réveil dans mon lit, je suis seul, ébahi, cauchemardant,

Qu’ile d’Ouessant-Bateau ivre, s’en est allée cette nuit en dérive

M’embarque en si folle aventure, que je demeure sur le qui-vive.

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Forme

Réduction

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Évocation

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Un  élément composant balustrade,

Ou un gros foret à bois à large cône,

Une lampe de chevet  certainement,

Lampe champignon, probablement !

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La lampe et la nuit vont de concert

qu’elle éclaire très fort ou très faible

elle signalera une présence humaine

et ainsi, la forme évoquera le fond !

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Les lampes abat-jours de table de nuit

Restent allumées :

Ne serait-ce que pour éloigner korrigans

Voire farfadets !

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Symbolique de forme

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Une lampe

De chevet ….  est une

Lampe située … près du lit,

À hauteur de ……. la  tête dans

Une sombre chambre à coucher,

Elle  demeurerait, soit  accrochée

Au mur, soit posée

Sur une  table de nuit

Elle sert à éclairer

La personne qui

Est assise ou allongée,

De façon à  lui  permettre,

Par exemple, de manger, lire.

Modifié, source : Wikipédia

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Descriptif

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298 – Évocation d’une nuit Ouessane  

Alignement central  / Titre courbe  / Thème   iles

Forme courbe / Rimes égales / Fond  approché de forme

Symbole de forme : lampe / Symbole de fond : conscience

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Fond

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Évocation 

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 298 6

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Les lampes abat-jours de table de nuit

Restent allumées :

Ne serait-ce que pour éloigner korrigans

Voire farfadets !

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Symbolique 

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Le symbolisme de la lampe

Dont l’huile brûle Éros est double.

Chez Grimm la lumière seule chasse

L’amant caché de l’héroïne.

La lumière, dans tous les

Contextes mythologiques,

Symbolise la conscience.

La lumière d’une lampe

Représente le conscient

Qui est entre les mains

Et sous le contrôle de l’être humain,

Par contraste avec la lumière du soleil,

Qui est, elle, de nature divine et cosmique.

 .

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Corrélations

Fond/forme 

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La nuit, comme chacun sait,

Est propice à fantasmagories :

Il suffira d’un peu d’imagination

Pour faire surgir nombre illusions

Que l’on fait et dont l’on ne se défait

Qu’au prix d’effort de rationalisation

Et qu’on soit au dehors ou dans son lit

Ne change rien à l’affaire des rêveries

Que notre inconscient nous imposera,

Quand il a pris le contrôle sur l’esprit,

On devient comme un enfant qui croit

Ce qu’il pense puis pense ce qu’il croit,

Ou ne parvient plus à démêler le faux

Du vrai lors ainsi passeront les nuits

Souvenirs malins, souvenirs divins.

 .

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Toutes sortes de fantasmagories

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Scénario

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Au seuil de tombée  de la nuit, ces rochers semblent s’animer,

on se verrait prisonnier en pays des légendes et des fantômes,

et que le phare du Stiff  viendra flasher de sa lumière toute crue.

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