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Originaux : poème, extensions, fragments
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Poème
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La mer s’est faite très forte :
Sa colère a dominé la terre,
Qui lui aura fait gros dos,
Accusant coups de fouets
Quand les gifles du vent,
Les grandes gerbes d’eau
L’ont envahie, en hurlant,
Jusqu’au petit matin blême.
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On découvre spectacle misère,
Si ce n’est un spectacle d’enfer :
Eléments naturels se déchainent,
Ils s’entrainent vite, en chaines,
Font voler des aménagements
Qui retenaient mer en haine.
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Sentier douaniers, faisant tour, endommagé en entier,
Rochers écorchés, effondrement pierre vrai raz de marée,
Pierres de roche caracolent et lors galets au vent s’envolent,
Comme paroles en furieux mariage entre terre, mer : convole.
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Sur des cailloux retournés, l’on trouve trace de pétrole incrusté,
Chavirée en grève on décèle algue ébouriffée, tous sens hérissées,
Accompagnées de nombre d’arbustes déterrés et déplacés ailleurs,
Un enfer a chassé l’air de cette île paradis blessée par trop d’heurts.
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Mottes de terre, arrachées ; troncs d’arbres, déracinés ; bois, flottés,
Tous déchiquetés sur le sol, dans leur trainée sur centaine de mètres.
On ne compte plus, les trous, les bosses, les ravinements, sur sentiers,
Devenus impraticables, tant terres, sables et cailloux … s’enchevêtrent.
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En son centre, routes, équipements, habitations, n’ont pas été touchés,
Mais en périphérie, champ de bataille, des galets roulés, pleine déroute,
Ça prendra des mois pour que sa grève panse ses plaies et bosses toutes
Différentes, mais marquées, tant grosse tempête, aura, l’ile, bien frappée.
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Mon cœur est plein de désolation, de voir ce si beau paysage … dénaturé,
Lors ce jour, l’érosion brutale aura fait autant de ravage que cent années,
Souvent agitée, la voilà, pourvue d’une nature, bien plus sauvage, encore,
Qui a saccagé son visage, éclaté tous ses membres, et, dévasté son corps.
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Elle s’en remettra, elle en a connu bien d’autres… de tempêtes et marées
Mais on en vient à se demander si son climat ne se serait pas détraqué,
Dans cent ans, parts du rivage sur le continent, auront pris autre allure
Et l’homme se mettra alors à penser que décidemment ; rien ne dure !
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Vents et vagues, en les balayant,
Provoquent une montée des eaux,
L’homme en lutte, insécurité, fuite,
S’est senti, dans cette folie, de trop !
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Lors mon île, meurtrie par la tempête,
M’a rappelé que : les effets de la météo,
Peuvent être meurtrier, si imprévisibles,
Si ce n’est toujours vrai, ce n’est pas faux.
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Extensions
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C’était une nuit de mars
Pendant les grandes marées :
Les vents s’alliaient aux vagues
Pour tout casser en frange côtière.
Dans leurs fureurs de convaincre,
Bien avant même de s’éteindre,
L’Ile-Grande, pour la vaincre,
Ils l’auront forcé à geindre.
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La puissance d’une vague, lors déferlant,
Est telle qu’il semble que rien ne peut
L’arrêter dans tous ses débordements
Tant elle provoque un sauve qui peut
Le vent violent n’est pas plus tendre,
Avec les tuiles ou ardoises, des toits,
Qu’il fait voler, comme des confettis.
Après la tempête, c’est comme, après
La bataille, chacun compte les dégâts.
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Il n’a a guère de grosse tempête,
Sans de gros dégâts sur la Nature,
C’est, parfois, le long d’un littoral,
Parfois au cœur d’un bois ou forêt.
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Plus impressionnants sont les toits
Arrachés comme des fétus de paille,
Ou les routes trouées et encombrées,
Quand ce ne sont des zones inondées.
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La Nature s’en remet : elle a le temps,
Tempête ne suscite, en elle, d’émotion,
Or il n’en est pas de même des humains
Qui ont perdu leur maison, c’est pas rien.
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Fragments
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Les premiers dégâts d’une forte tempête,
Portent sur les arbres :
Qu’ils soient déracinés ou cassés, en tête,
On ne peut rester de marbre.
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En bord de mer, vagues montent à l’assaut
Des chemins piétonniers,
Pénètrent parfois en vent, grandes marées,
Jusqu’aux entrées de jardin.
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Il arrive qu’un arbre tombe sur une route,
Barrant circulation autour
Paralysant l’ile pour un jour somme toute
Grâce intervention secours.
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Les seconds dégats portent sur l’électricité,
Étant coupée … par endroits
Et dieu sait qu’une maison, en étant privée,
Est comme isolée, en fragilité.
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Les derniers dégâts portent sur anses, ports
Des embarcations souffrant
D’avoir été ballotées, déplacées ou abimées,
Ou voire, carrément coulées.
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Graphiques : calligramme, forme et fond
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Calligramme
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La mer s’est faite très forte :
Sa colère a dominé la terre,
Qui lui aura fait gros dos,
Accusant coups de fouets
Quand les gifles du vent,
Les grandes gerbes d’eau
L’ont envahie, en hurlant,
Jusqu’au petit matin blême,
On découvre spectacle misère,
Si ce n’est un spectacle … d’enfer.
Éléments naturels se déchainent,
Ils s’entrainent vite, en chaines,
Font voler des aménagements
Qui retenaient mer en haine.
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Sentier douaniers, faisant tour, endommagé en entier, D
Rochers écorchés, effondrement pierre vrai raz de marée, E
Pierres de roche caracolent et lors galets au vent s’envolent, G
Comme paroles en furieux mariage entre terre, mer : convole. A
Sur des cailloux retournés, l’on trouve trace de pétrole incrusté, T
Chavirée en grève on décèle algue ébouriffée, tous sens hérissées, S
Accompagnées de nombre d’arbustes déterrés et déplacés ailleurs, *
Un enfer a chassé l’air de cette île paradis blessée par trop d’heurts. A
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Mottes de terre, arrachées ; troncs d’arbres, déracinés ; bois, flottés, R
Tous déchiquetés sur le sol, dans leur trainée sur centaine de mètres. È
On ne compte plus, les trous, les bosses, les ravinements, sur sentiers, S
Devenus impraticables, tant terres, sables et cailloux … s’enchevêtrent. *
En son centre, routes, équipements, habitations, n’ont pas été touchés, N
Mais en périphérie, champ de bataille, des galets roulés, pleine déroute, U
Ça prendra des mois pour que sa grève panse ses plaies et bosses toutes I
Différentes, mais marquées, tant grosse tempête, aura, l’ile, bien frappée. T
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Mon cœur est plein de désolation, de voir ce si beau paysage … dénaturé, *
Lors ce jour, l’érosion brutale aura fait autant de ravage que cent années, T
Souvent agitée, la voilà, pourvue d’une nature, bien plus sauvage, encore, E
Qui a saccagé son visage, éclaté tous ses membres, et, dévasté son corps. M
Elle s’en remettra, elle en a connu bien d’autres… de tempêtes et marées P
Mais on en vient à se demander si son climat ne se serait pas détraqué, Ê
Dans cent ans, parts du rivage sur le continent, auront pris autre allure T
Et l’homme se mettra alors à penser que décidemment ; rien ne dure ! E
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Vents et vagues, en les balayant,
Provoquent une montée des eaux,
L’homme en lutte, insécurité, fuite,
S’est senti, dans cette folie, de trop !
Lors mon île, meurtrie par la tempête,
M’a rappelé que : les effets de la météo,
Peuvent être meurtrier, si imprévisibles,
Si ce n’est toujours vrai, ce n’est pas faux.
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Forme
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Évocation
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En haut, sorte de petit arbuste
Poussant, au ras du sol, massif,
En bas, j’y verrai bien un arbre,
Sur le point d’être bien déraciné.
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Un bel arbre ce chêne bien vert,
Déraciné par vent violent
Et il loin d’être le seul dès lors que
Même des galets… volent !
Tempête provoque déracinement
D’arbres, c’est bien connu, couru,
Causant ou pas d’énormes dégats :
Si fait que la forme rejoint le fond !
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Symbolique
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L
L’arbre prend racine,
Et puis grandit et puis meurt :
Symbole de la vie et de l’évolution.
Une sorte d’étoile de terre, d’air et vent,
À l’image d’une boussole et ses directions.
Ses racines avancent en monde souterrain,
Ses feuillages, vers le haut,
Ses branches vers la droite
Et autant vers la gauche,
Tandis que son tronc droit
Demeurera l’axe central.
Ils peuvent être touffus,
Rabougris ou rabattus,
Fourchus squelettiques.
Modifié, source : Mots 56
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Fond
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Évocation
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Un bel arbre ce chêne bien vert,
Éclaté par vent violent
Et il loin d’être le seul dès lors que
Même des galets… volent !
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Symbolique
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Un arbre éclaté
Est un être en totale rupture
Avec son passé, sa véritable nature.
Nos racines font par tie de notre histoire,
De notre être vérit able, ce déracinement
Indique une im possibilité à trouver
Sa place après avoir quitté la
Cellule maternelle, sentiment
D’être en terre étrangère et
De ne pouvoir prendre
Légitimement sa place.
psychologies.com/Therapies/
Psychanalyse/Dictionnaire-des-reves/Arbre
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Fond/forme
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Une grève qui se remplit d’algues mortes,
Un arbre qui craque, qui se casse en deux,
Un toit qui s’envole et qui laisse un creux.
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Autant de gros dégats par tempête forte,
Qui marquent la nature et les esprits avec
Pour des jours, des semaines, ou des mois
Et provoqueront pour tous, nombre émois.
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Jusqu’à et c’est bien peine, la prochaine fois
Avec la rapidité du changement climatique,
Et qui nous surprend bien que non fatidique,
Écume de la tempête n’a rien de celle du jour,
Mais nous rappellera notre précarité toujours.
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