.
Une traversée
Toujours aventure
Toujours une coupure
D’avec un grand continent.
.
On l’espère, calme, tranquille,
En rêvant d’une grosse tempête,
Quoiqu’il en soit stress ou bien fête
Toujours plaisant de visiter une ile.
.
Ouessant est une ile de légendes,
Qui voit Ouessant voit son sang
Terre émergée la plus proche
De cette Améri
Que du Nord.
.
Au
Conquet
Embarquement.
Tête de proue du vent,
Ouessant, l’Ile du couchant,
La plus à l’ouest, et, la plus océan.
Bateau nous jette en une sorte de creuset
Par une mer, agitée, hachée, au vent mauvais.
.
Les vagues, chargées d’écumes, montent à l’assaut
Du pont du bateau traversant, explosent gerbes d’eau.
Les hublots du salon ruissellent au dehors en grosse pluie,
Masquant les paysages, les côtes, les rochers, la mer, en furie.
Molène nous apparaît soudain, bâbord, comme une île, irréelle,
S’enfonçant, parfois, en pleins flots, comme une terre … virtuelle.
Au près, une bouée, au loin, un phare …. esseulé : où sont les ports.
.
Celui d’Ouessant abrité, qu’on y débarque et qu’on retrouve le Nord.
Bercé, tangué, roulé, par cette masse d’eau, mouvante, moutonneuse,
Envie de fouler un sol ferme, pour reposer sa tête : secouée, houleuse.
Et, malgré cela, heureux du voyage, en bout de terre, au bout du rêve,
D’une telle aventure, trépidante, avec femme, enfants, bien que brève,
Que pouvoir longer sa côte, déchiquetée par ses criques et ses grèves.
Et marcher, en ses landes rasantes, sous un soleil frais, un vent fou,
Qui vous pousse, vous tire, vous prend, vous étouffe, de ses vrous.
.
Plaisir communier avec la Nature sauvage, un point, c’est tout.
Plaisir d’être seul, avec elle, loin de tout, surpris, émerveillé,
Par ses couleurs, ses odeurs, souffles, silences renouvelés.
L’île défie tous les jours et tous temps par sa beauté,
Traverse les hivers endurant tempête redoublée.
Tout marin tombe sous le charme, amant.
De l’ile d’Ouessant, son couchant,
Et tête de proue, du vent,
Pour longtemps.
.
.
Extensions
.
La découverte d’une ile
Que l’on ne connait pas bien,
Est toujours un moment émouvant,
Car il s’agit d’un périmètre fermé
.
Avec des difficultés d’accès,
Des résidents très isolés de tout,
Un seul port pour arriver et partir,
Des routes qui quadrillent le centre
Mais ne feront pas le tour de l’ile.
Rien que des : maisons basses,
Ramassées sur elles-mêmes
Contre vents et marées.
.
Une vedette maritime «courrier», suite à ses trajets réguliers,
N’est pas comme un bus qu’on prend à chaque arrêt, horaire.
Il faut réserver, il faut se rendre à un port, il faut embarquer,
Et conditions météo, annulent, retardent, des fois, la navette.
Il faut prévenir son mal de mer quand ça remue un peu trop.
Bref autant ce sera une promenade de santé par beau temps,
Autant par mauvais voire tempête, un abominable tourment.
En voilier, voile tempête s’appelle tourmentin : pas pour rien.
Aujourd’hui la mer est chahutée, il vaut mieux, cabine, rester.
.
Une traversée sur vedette n’est pas sur voilier,
On pourra dire, c’est une promenade de santé ;
.
Du port du Conquet, il nous faudra une heure
De mer pour y aller lors en voilier cinq heures.
.
Tout dépend de la force du courant et du vent :
Imaginez les deux dans le nez, le ralentissant !
.
Ici plein pot, on est, sur vagues, à saute-moutons
Ça tombe bien, légende moutons noirs d’Ouessant.
.
Quand même si la mer bouge, que les vagues roulent
Ca déménage sur le pont et on se retire dans la cabine
.
Fort heureusement, la capitaine connait bien son bateau
Et l’aventure se termine toujours bien comme Ouessantin.
.
.
293 – Calligramme
.
LA
Une traversée
Toujours aventure
Toujours une coupure
D’avec un grand continent.
On l’espère, calme, tranquille,
En rêvant d’une grosse tempête,
Quoiqu’il en soit stress ou bien fête
Toujours plaisant de visiter une ile.
Ouessant est une ile de légendes,
Qui voit Ouessant voit son sang
Terre émergée la plus proche
De cette Améri
Que du Nord.
TRAVERSÉE
.
VERS
Au
Conquet
Embarquement.
Tête de proue du vent,
Ouessant, l’Ile du couchant,
La plus à l’ouest, et, la plus océan.
Bateau nous jette en une sorte de creuset
Par une mer, agitée, hachée, au vent mauvais.
.
Les vagues, chargées d’écumes, montent à l’assaut
Du pont du bateau traversant, explosent gerbes d’eau.
Les hublots du salon ruissellent au dehors en grosse pluie,
Masquant les paysages, les côtes, les rochers, la mer, en furie.
Molène nous apparaît soudain, bâbord, comme une île, irréelle,
S’enfonçant, parfois, en pleins flots, comme une terre … virtuelle.
Au près, une bouée, au loin, un phare …. esseulé : où sont les ports.
.
Celui d’Ouessant abrité, qu’on y débarque et qu’on retrouve le Nord.
Bercé, tangué, roulé, par cette masse d’eau, mouvante, moutonneuse,
Envie de fouler un sol ferme, pour reposer sa tête : secouée, houleuse.
Et, malgré cela, heureux du voyage, en bout de terre, au bout du rêve,
D‘une telle aventure, trépidante, avec femme, enfants, bien que brève,
Que pouvoir longer sa côte, déchiquetée par ses criques et ses grèves.
Et marcher, en ses landes rasantes, sous un soleil frais, un vent fou,
Qui vous pousse, vous tire, vous prend, vous étouffe, de ses vrous.
.
Plaisir communier avec la Nature sauvage, un point, c’est tout.
Plaisir d’être seul, avec elle, loin de tout, surpris, émerveillé,
Par ses couleurs, ses odeurs, souffles, silences renouvelés.
L’île défie tous les jours et tous temps par sa beauté,
Traverse les hivers endurant tempête redoublée.
Tout marin tombe sous le charme, amant.
De l’ile d’Ouessant, son couchant,
Et tête de proue, du vent,
Pour … longtemps.
O U E S S A N T
.
.
Forme
Réduction
.
.
Évocation
.
.
Pendentif pour collier
Ou une boucle d’oreille
Forme arrondie, coque
Bateau pour navigation.
.
Une navigation par bateau en forme
De drakkar de Vikings :
C’est tout à fait imaginable
Mais attention aux courants très forts !
.
Symbolique
.
Si un bateau
Modernes ajoute
Un certain confort
Et si ses instruments
De navigation ont rendu
Les routes maritimes plus sûres,
La vie en mer a, longtemps, été associée
À des conditions spartiates et dangers omniprésents,
La mer rappelant aux Hommes la supériorité de la nature.
.
Car tant qu’il n’a pas atteint pas une taille suffisante,
Un bateau reste un objet entièrement soumis
Aux caprices du vent et des vagues :
La vie à bord est alors une lutte
Constante contre humidité,
Et les mouvements
Brusques ou le
Mal de mer.
.
Descriptif
.
293 – La traversée vers Ouessant
Alignement central / Titre absent / Thème iles
Forme ronde / Rimes égales / Fond accordé à forme
Symbole de forme : bateau / Symbole de fond : navigation
.
.
Fond
.
Évocation
.
.
Une navigation par bateau en forme
De drakkar de Vikings :
C’est tout à fait imaginable
Mais attention aux courants très forts !
.
Symbolique de fond
.
L’histoire de la navigation
Est liée à celle de civilisations
Des drakkars pour les vikings,
Des felouques pour les arabes,
Jonques, sampans, des chinois,
Des praos pour les polynésiens,
.
Et enfin, pirogues des africains.
Et pour faire sa route, les cartes,
Une règle et un compas à pointes
Sèches ou rapporteur règle cras.
Poursuivre son cap, un compas.
.
Pour faire le point, un compas
De relèvement et un sextant,
Des tables de logarithmes,
Des radiophares, Decca
Maintenant un G.P.S
.
.
Corrélations
Fond/forme
.
Il ne faut pas s’attendre à une traversée
Des navettes et courriers en tous temps
Il y a des jours où l’ile demeure isolée,
Pas même un hélico ne peut atterrir,
Lors l’ile demeure en totale autarcie
Il faut vivre, survivre, ou mourir :
Ça forge caractère des habitants
Étant habitués depuis le temps.
.
.
L’archipel de la mer d’Iroise
.
Scénario
.
Une des vedettes au départ de la traversée vers Ouessant.
Les trajets maritimes réguliers, Molène, Ouessant, Continent.
Une autre vedette, au départ d’Ouessant, pour le continent.
.