.
Au petit matin, il n’y a guère de bruits,
Lors il n’y a même pas de lumières
En somme : aucune animation,
Ni davantage, souffles de vent.
L’île s’est endormie, s’est figée
Comme mise hors du temps,
Sinon, hors de toute saison.
.
Isolée, et comme enfouie,
Durant, minutes, heures,
Il ne se passera plus rien,
Mais rien, et ce à ce point
Que je vois une ile morte
Bien qu’assis à ma porte,
Éperdu de rêves en coin.
.
Lors la vie s’est arrêtée,
Plus un merle …. ne vole
Ni ne chante, ni s’éveille,
Et les moineaux : pareils,
Ont déserté leur ciel gris,
Même le chat ne batifole,
Ne leur court plus, après.
.
Je me sens … abandonné,
Serait-ce ainsi la journée,
Moi-même… n’ose bouger
Or la vie… est mouvement
Et point endormissement,
Je suis seul… et désœuvré.
.
S’il y avait une tempête,
Ça soufflerait de partout,
Je prendrais air de poète
Pour regarder le vent fou,
À en perdre jusque raison.
.
On frappe à ma porte,
J’en oublie mon ennui,
J’échange des moments
Plein d’émotions, de vie.
.
Être dérangé … m’importe,
Aime passer bons moments
Plutôt que de rester prostré,
Devant un rien qui me tient
Les yeux en le vide, sonné
Par cette inconsistance
D’un tel plein silence,
D’un tel petit matin.
.
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Extensions
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Le calme sur terre n’est pas le calme en mer :
Le calme sur terre est une situation normale
À laquelle on ne prêtera guère d’attention ;
Il n’y a pas de vent, aujourd’hui, en ce
Moment, en voilier, on avance plus,
Plutôt que d’attendre, longtemps,
On met le moteur et ça change tout.
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Je fais le tour de l’ile ou je la traverse
De part en part sans rencontrer quelqu’un,
Surtout l’hiver car l’été on est plus nombreux.
Oiseaux mêmes ne s’activent, ne s’envolent pas,
C’est comme si un orage allait se produire dans
Les minutes à venir et qu’eux seuls le pressentent.
.
Ce matin le calme résonne dans le vide de ma tête
Et lors, assis sur le seuil de ma porte, je regarde,
Les yeux dans le vague, le temps, passer devant
Moi, comme s’il était immobile et sans effet :
L’hiver y est beaucoup pour quelque chose.
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Faire le tour de l’ile, sur son sentier des douaniers :
Sept kilomètres de marche, variété et tranquillité.
Vous démarrerez au pont et, quel que soit le côté,
Vous découvrirez panorama à vous époustoufler
Je parle des joggeurs autant que randonneurs,
Et il y a des jours où ne rencontrerez personne
Pas même au centre, comme sur l’ile, inhabitée,
Et cela est plus vrai pendant l’hiver, en particulier
Quand le vent et la pluie et le froid, vous retiennent !
.
Quand je dis vivante, ce n’est pas euphémisme :
Ile-Grande passe 600 résidents à 6000 touristes,
Entre l’hiver, ile morte, et l’été, animation forte !
.
Elle est de plus en plus considérée comme un spot
Un petit paradis avec un petit parfum d’exotisme,
Il n’y aura qu’en plein hiver, qu’elle me reviendra !
.
Car c’est là que je l’apprécie le plus pour son calme
Olympien tant qu’il pleuve, qu’il vente … qu’il neige
Je sors pour faire tout son tour jusqu’à la retrouver.
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Il m’arrive en effet que sur son sentier de Douaniers,
Je ne rencontre pas une seule personne, âme qui vive
Si elle est morte, je la rend des plus vivantes pour moi.
.
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Épilogue
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Ile morte, ile morne, île monotone :
Peu de lumière, peu de bruit, de vie,
Lors même il arrive que je m’ennuie
Sauf si quelqu’un à ma porte, sonne.
***
Ile vivante, ile trépidante, ile ardente
Plein feux, plein bruits, mouvements,
Les touristes et voitures bouchonnant,
Je me réfugie en maison comme tente.
***
Entre été, hiver : entre trop… pas assez,
L’Ile Grande alterne ses vies différentes,
Un même vase avec une fleur en beauté,
Et fleur fanée rendue peu à peu absente.
***
Pour se reposer, l’ile se serait endormie,
Pour se remettre de sa saison des fêtes :
Arrive que la neige, pour Noël, l’envahit,
En fait un paysage pour quelques poètes.
***
Été est propice à toutes sortes d’agitations,
Et l’hiver, pour le moins, à la méditation,
Bien que, parfois désert, le village est vivant
Dès lors, en toutes saisons, j’y suis, content.
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286 – Calligramme
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Au petit matin, il n’y a guère de bruits,
Lors il n’y a même pas de lumières
En somme : aucune animation,
Ni davantage, souffles de vent.
L’île s’est endormie, s’est figée
Comme mise hors du temps,
Sinon, hors de toute saison.
.
Isolée, et comme enfouie,
Durant, minutes, heures,
Il ne se passera plus rien,
Mais rien, et ce à ce point
Que je vois une ile morte
Bien qu’assis à ma porte,
Éperdu de rêves en coin.
.
Lors la vie s’est arrêtée,
Plus un merle …. ne vole
Ni ne chante, ni s’éveille,
Et les moineaux : pareils,
Ont déserté leur ciel gris,
Même le chat ne batifole,
Ne leur court plus, après.
.
Je me sens … abandonné,
Serait-ce ainsi la journée,
Moi-même… n’ose bouger
Or la vie… est mouvement
Et point endormissement,
Je suis seul … et désœuvré.
Î
S’il y avait L une tempête
Ça soufflerait E de partout
Je prendrais air * de poète
Pour regarder V le vent fou,
À en perdre I la raison.
V
On frappe à ma A porte,
J’en oublie mon N ennui,
J’échange des T moments
Plein d’émotions E de vie.
*
Être dérangé P m’importe.
Aime passer de A bons moments
Plutôt que de R rester prostré,
Devant un F rien qui me tient,
Les yeux O dans le vide, sonné
Par cette I inconsistance
D’un tel S plein silence,
D’un tel …………………*……………….. petit matin.
C O M M E M O R T E
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Forme
Réduction
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Évocation
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Un long vase
Qui serait destiné
À accueillir une
Fleur solitaire.
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Le long vase représente la mort
fleur solitaire, la vie belle, fragile
et ainsi ces deux objets rassemblés
évoquent forme et fond convoqués
.
Vase pour fleur solitaire,
Et, probablement en étain :
Mais là, je ne suis sûr de rien,
Tant c’est, parfois, autre chose.
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Symbolique
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Dans la littérature médiévale,
Le vase possède le sens de trésor.
S’emparer d’un vase, c’est conquérir
Un trésor (tel que la conquête du Graal).
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Briser ce vase, c’est anéantir par le mépris
Le trésor qu’il représenterait et pour tous.
Le vase alchimique, le vase hermétique,
Signifient toujours le lieu dans lequel
Les merveilles s’opèrent:
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C’est le sein maternel,
L’utérus dans lequel
Une nouvelle vie se forme.
D’où cette croyance que le vase
Contient le secret des métamorphoses.
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Descriptif
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286 – Ile vivante et parfois comme morte
Alignement central / Titre serpente / Thème humeur
Forme courbe / Rimes égales / Fond approché de forme
Symbole de forme : vase / Symbole de fond : fleur solitaire
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Fond
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Évocation
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Vase pour fleur solitaire,
Et, probablement, en étain :
Mais là, je ne suis sûr de rien,
Tant c’est, parfois, autre chose.
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Symbolique
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Fleurs sont attribut de Flore
Et parfois de l’Aurore
Si ce n’est de métaphore.
Ainsi que les figures allégoriques
Du Printemps, de la Logique
De l’Espérance et de l’odorat.
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La Logique, un des sept arts libéraux,
Porte parfois un bouquet de fleurs.
L’Espérance détient aussi cet attribut.
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La fleur annonce la future naissance du fruit.
Au niveau mythique, lorsque le Zéphyr,
Vent du printemps, s’étant épris de Flore,
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L’enlève et jusqu’à s’unir à elle, en un mariage :
Gage de son amour, il lui offre de régner
Sur les champs et jardins cultivés.
wikipedia.org/wiki/Symbolisme_des_fleurs
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Corrélations
Fond/forme
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Vases à fleurs ne sont pas soumis aux saisons
Mais toutes les fleurs dans mon jardin, le sont,
Elles dépendant du climat pour leur végétation
Et elles ont un parfum qui embellit ma maison !
hiver, elles deviennent comme absentes/mortes,
Comme mon ile qui n’ouvrirait plus ses portes,
Bien que flore d’amour tout le reste du temps.
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Personne, à part résidents.
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Scénario
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Tour de garde sur le front sauvage de la côte ouest de l’Ile-Grande.
Base Nautique et plage de Pors Gwenn, côte nord de l’Ile-Grande.
Sentier des douaniers de sept kilomètres tout autour d’Ile-Grande.
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