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Un manteau de neige
A recouvert
Mon ile.
Ce matin au réveil,
Je l’ai découvert,
Tactile.
Flirtant avec grève,
Trouble de mer
Idylle.
J’ai capté, en mains,
Sa belle poudre
D’étoiles.
Refroidissant paumes
À se dissoudre
En toiles.
Filets d’eaux givrées
À en découdre
Ses voiles.
Ont colonisés
Mon imaginaire.
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J’ai marché pour sentir craquements
Aux pieds
Monter à mes oreilles en les chatouillant
Fort légers,
Comme sons purs promettant glissements,
Comme skiés.
Ce matin, mon île m’a semblé comme figée,
Sur elle-même
Et ses maisons et ses jardins, accolés, étonnés
D’être blêmes :
Elle prédisait qu’hiver tardif, bien qu’annoncé,
Serait à l’extrême.
L’ile ni bleue, verte, devient autre mer, couverte
De taches blanches,
Réfléchissantes des boules qui vous déconcertent,
De ses avalanches
D’images jaunissantes en terres nordiques inertes,
Et qui s’épanchent.
Cette ile m’aura procuré des émotions, sensations,
Par ses splendeurs,
M’aura envahi de son plein d’envies, de passions,
Durant une heure,
Grimper jusqu’au sommet pour admirer illusion
Qu’hiver pleure.
Cette nuit blanc manteau de neige a recouvert
Ma belle ile,
Me laissant enfant, surpris d’un univers
Tranquille.
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Extensions
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Il est rare qu’il neige en Bretagne
Plus encore en Côte de Granit Rose
Exceptionnellement sur l’Ile Grande.
Mais cette année était la bonne
Pour donner à mon ile une
Atmosphère insolite,
Et toute, de blanc, vêtue.
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Plages de sable jaune et fin,
Était couvertes manteau immaculé
Jusqu’à l’eau et c’est la marée montante
Qui absorbait son voile de brume solidifiée
Personne en les rues, sentier des douaniers,
Personne sur les plages, pas plus les rochers.
Toute circulation s’est arrêtée, comme figée
Je m’y sens seul et comme abandonné.
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Et pourtant je vois des fumées sortir
De cheminées de résidents, ayant
Décidé de rester au chaud plutôt
Que d’aller se risquer à regarder
Ce qui se passe sur le continent.
Je croise un chien, un chat errant,
Bientôt, je verrai des lapins blancs,
S’ébattre en poudreuse, bord du bois.
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Il neige, sur l’Ile-Grande, une fois tous les sept ans
Et encore, pas beaucoup et encore, pas longtemps,
Mais déjà, que voir l’église, couverte de son blanc,
Ça vous procure un frisson de froid, voire de mort.
Il en est de même pour la LPO et la base nautique
Or, la magie des plages, blanchies par un tel tapis
Vous irradie leur parfum, d’un exotisme oriental,
Au point qu’on se croit au Japon, Corée ou Chine,
Avant que manteau fonde comme neige au soleil.
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Contraste entre le blanc de la neige sur les plages,
Et bleu foncé ou vert turquoise des eaux de la mer,
Est des plus saisissants, est des plus époustouflants.
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Il ne fait pas très froid, autour de zéro degré, air sec,
Dès lors qu’il n’y a pas de vent, il fait bon se promener
Le silence de l’Ile-Grande rappelle une haute montagne.
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Je découvre une autre ile comme une belle tâche blanche,
Comme si on l’avait déplacé au sein d’un lac en des monts,
Et je me prends à rêver qu’elle prend vraiment à voyager !
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Épilogue
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Neige, aux enfants petits et grands
Évoquera, de suite, une bataille de boules de neige
Si ce n’est un bonhomme de neige
Qu’on érige, décore avec carotte, écharpe, chapeau.
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La neige sur les toits, c’est commun
Sur les plages, le sable, bord de l’eau : plus étrange,
Et surtout plus rare, elle ne tient pas
Aussi en profitons nous, pour faire, vite, des photos.
***
Neige et frimas : frimas pour froid
Enfin n’exagérons rien, moins quinze est maximum,
Rapport quarante, hivers canadiens
Qui durent quatre mois et non un, c’est presque rien.
***
Commune n’ayant d’équipements
Pour déblayer la neige, elle restera presque semaine
La priorité étant toujours donnée
Aux routes principales, l’Ile-Grande demeure isolée.
***
Isolée, il faut tout faire à pied,
À moins d’avoir des pneus de neige et voire à clous,
Chaines mais pas sur macadam
Autant dire qu’on reste au près du bon feu en âtre.
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287 – Calligramme
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Un manteau de neige
A recouvert
Mon ile.
Ce matin au réveil,
Je l’ai découvert,
Tactile.
Flirtant avec grève,
Trouble de mer
Idylle.
J’ai capté, en mains,
Sa belle poudre
D’étoiles.
Refroidissant paumes
À se dissoudre
En toiles.
Filets d’eaux givrées
À en découdre
Ses voiles.
Ont colonisés
Mon imaginaire.
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NEIGE ET FRIMAS
J’ai marché pour sentir craquements
Aux pieds
Monter à mes oreilles en les chatouillant
Fort légers,
Comme sons purs promettant glissements,
Comme skiés.
Ce matin, mon île m’a semblé comme figée,
Sur elle-même
Et ses maisons et ses jardins, accolés, étonnés
D’être blêmes !
EN UN HIVER
Elle prédisait qu’hiver tardif, bien qu’annoncé,
Serait à l’extrême,
L’ile ni bleue, verte, devient autre mer, couverte
De taches blanches,
Réfléchissantes des boules qui vous déconcertent,
De ses avalanches
D’images jaunissantes en terres nordiques inertes,
Et qui s’épanchent.
EXCEPTIONNEL
Cette ile m’aura procuré des émotions, sensations,
Par ses splendeurs,
M’aura envahi de son plein d’envies, de passions,
Durant une heure,
Grimper jusqu’au sommet pour admirer illusion
Qu’hiver pleure.
Cette nuit blanc manteau de neige a recouvert
Ma belle ile,
Me laissant enfant, surpris d’un univers
Tranquille.
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Forme
Réduction
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Évocation
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Une pelle, voire un balai,
Un piédestal pour statue
Tout aussi bien qu’une
Brosse à cheveux ?
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La neige, qui vous caresse cheveux,
Frimas, vous les brossent :
Attendez-vous à recevoir des boules
Qui vous feront des bosses !
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Symbolique
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Rêver de perdre ses cheveux
Ou de se couper les cheveux
Est souvent à la puissance
Et voire à la jeunesse par
L’ensemble des rêveurs.
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Quelles que soient les
Connaissances et les croyances
Des uns et des autres, le cheveu
Par son absence, par sa perte
Est un signe, fort, d’ardeur
Érotique et d’immortalité
Puisque les cheveux
Poussent encore
Après la mort !
doctissimo.fr/psychologie/
dictionnaire-des-reves/reve-cheveux
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Descriptif
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287 – Neige et frimas en hiver exceptionnel
Alignement central / Titre absent / Thème paysage
Forme en ovale / Rimes égales / Fond éloigné de forme
Symbole de forme : cheveux / Symbole de fond : brosse
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Fond
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Évocation
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La neige, qui vous caresse cheveux,
Frimas, vous les brossent :
Attendez-vous à recevoir des boules
Qui vous feront des bosses !
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Symbolique
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Dans le langage des fleurs,
Offrir des boules-de-neige
Exprime une certaine amertume,
Une froideur et un sentiment de
Calomnie qui pourrait ternir
La réputation de la personne
Qui offre ce bouquet
Comme un avertissement.
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Par ailleurs, l’effet boule de neige
Est un cercle vertueux ou cercle vicieux
Qui accumule aux événements considérés
Déjà présents quantité nouveaux faits
À la manière de série géométrique
Ou une fonction exponentielle.
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Corrélations
Fond/forme
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Cheveux et neige, je vois mal le lien
Mais boules de neige : par définition,
Ça le fait bien, et même mieux que ça :
Ça permet de faire bonhommes de neige
Et des photos sublimes de paysages d’hiver.
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Faut savoir qu’il neige une fois tous les sept ans
Cinq centimètres sur les plages de l’Ile Grande,
Sur les maisons, jardins, champs, bois, l’estran
Et là je sors, et je m’émerveille, au petit matin,
Sachant qu’en fin de soirée, il ‘en restera rien.
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Par un ciel d’hiver : frimas
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Scénario
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La belle église de l’Ile-Grande, sous la neige.
Le grand marais de l’Ile-Grande, sous la neige.
Une partie de plage de l’Ile-Grande, sous la neige.
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