1065 – Pourquoi quelque chose plutôt que rien (V)

Visuels et textuels >>

.

Bien sûr, faut

Quelque chose plutôt

Notre mort elle-même définit

Ce qu’est humainement notre vie

Animaux ne perdent pas souvenir

Du fait qu’ils  n’en  avaient pas,

Mais  nous,  nous  perdons

Toute notre histoire,

Même si, familiers,

Témoins la ravivent.

.

Ravivent,     mais  non,      revivent,

Tant  notre  vie    demeure  unique

Car ça changerait tous rapports

De  n’avoir,  jamais,  existé !

Tout pareil,   pour les siens,

Les sociétés et l’ humanité.

.

Lors on ne voit, on ne rêve, on ne parle plus,

Et lors  personne  ne vous    reconnaît plus,

Notre souvenir  d’avoir été .….  quelqu’un

Nous échappe nous coupant tous liens,

Notre mort ne  nous évoquera plus rien.

.

Mourir, en étant conscient, de son vivant,

Serait pire que toutes les fins des temps,

Si fait  qu’entre  quelque  chose  ou rien,

Advient, de rien,  quelqu’un l’on devient,

Ce quelqu’un, à  sa mort, n’est  plus rien.

.

Vaudrait-il mieux alors n’avoir jamais existé

Qu’être né, avoir vécu, avoir joui  et souffert :

Tel raisonnement serait, quelque peu, pervers

Lors nous sommes seuls vivants pour le poser.

  .

Il en est de même de l’Humanité, de l’Univers,

Entre quelque chose, rien : où en est la raison,

Le Cosmos, artefact du Big Bang et l’homme :

Artefact de notre système solaire   en somme !

 .

Nous savons que nous n’avons pas,   toujours,

Existé  et que nous n’existerons pas, toujours !

Simple parenthèse en notre cosmique destinée

Quand, notre Soleil, notre Terre  aura absorbé.

.

.

Extensions

 .

La mémoire est ce

Qui nous rend humain

Mais aussi nous personnifie,

Nous rend unique, voire irremplaçable,

Même si chacun de nous n’a rien d’indispensable.

Les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer

N’ont pas perdu que leur mémoire, ils ont perdu

Leur identité, leurs liens avec leurs proches,

Et même,  leur environnement familier :

C’est qu’ils seront morts, socialement

Qu’à l’intérieur d’eux-mêmes c’est

Plus ou moins le vide, l’absence,

La solitude extrême, même

S’ils n’en souffrent pas.

Antichambre de disparition :

On meurt tous les jours amis en

S’en rendant compte ; eux, non.

.

Tomber en carafe quelque part, au milieu de nulle part

C’est être complétement perdu, démuni de moyens, solutions,

Celui qui est abandonné en carafe, se retrouve comme une cruche,

Comme un imbécile le sens ayant alors glissé d’un récipient à un autre

Qui peut bien être celui du vin par un alcoolique ayant raté son train.

.

.

1065 – Calligramme  (V)

.

Bien sûr, faut

Quelque chose plutôt

Notre mort elle-même définit

Ce qu’est humainement notre vie

Animaux ne perdent pas souvenir

Du fait qu’ils  n’en  avaient pas,

Mais  nous,  nous  perdons

 Toute notre histoire,

Même si, familiers,

 Témoins la ravivent.

.

P  O   U   R   Q   U   O   I

Ravivent,     mais  non,      revivent,

Tant  notre  vie    demeure  unique

Car ça changerait tous rapports

De  n’avoir,  jamais,  existé !

Tout pareil,   pour les siens,

Les sociétés et l’Humanité.

.

Lors on ne voit,    Q   on ne rêve, on ne parle plus,

Et lors personne   U        ne vous    reconnaît plus,

Notre souvenir     E       d’avoir été  .….  quelqu’un

Nous échappe       L         nous coupant tous liens,

Notre mort ne      Q        nous évoquera plus rien.

  U                   *

Mourir en étant    E     conscient,    de son vivant,

Serait pire que      *      toutes les   fins des temps,

Si fait qu’entre      C      quelque       chose ou rien

Advient, de rien    H       quelqu’un     l’on devient,

Ce quelqu’un, à     O         sa mort, n’est  plus rien.

 S                  .

Vaudrait-il mieux  E    alors, n’avoir jamais existé

Qu’être né, d’avoir  *     vécu, avoir joui et souffert.

Raisonnement        P     est  quelque peu     pervers

Lors nous som        L      mes vivants pour le poser.

    U                   *

Il en est de même   T   de l’Humanité, de l’Univers

Entre quelque cho   Ô   se, rien, où en est la raison

Le Cosmos, artefact  T     du Big Bang et l’homme :

Artefact de notre sys  *    tème solaire   en somme !

R   .

Nous savons que nous     I    n’avons pas,   toujours,

Existé  et que nous n’exis   E    terons pas, toujours !

Simple parenthèse en notre     N    cosmique destinée

Quand, notre Soleil, notre Terre      ?     aura absorbé.

.

.

Forme

.

Réduction

.

.

Évocation 

.1065 4

.

Une belle carafe droite

Pour  des alcools forts,

Mais sans bouchon,

Elle ne vaut rien.

.

(forme creuse, rimes égales,

le fond s’éloigne de la forme)

.

Quand la carafe est vide, qu’il n’y a rien

Pour remplacer contenu :

La mort de l’espérance se profilerait car

Plus rien est rien pour toujours.

 .

Symbolique 

 .

Une carafe est

Un récipient de table,

En verre voire en  cristal

Pour le service d’alcools forts,

Des  grands  vins   (carafe à vin),

De l’eau  (carafe d’eau),  ou  du  café.

.

Les vins vieux, dont la robe devient tuilée,

Ont structure trop faible pour être carafés

Durablement : on les laisse décanter dans

Leur bouteille,  redressée  à  la   verticale

Plusieurs  heures  et  que l’on  débouche

Avant  la  dégustation. Au contraire,

Un passage en carafe d’une heure

Ou deux est bénéfique à certains

Vins jeunes ou vin de garde

En pleine maturité.

Source : Wikipédia

.

.

Fond

.

Évocation 

.

1065 6

.

Quand la carafe est vide, qu’il n’y a rien

Pour remplacer contenu :

La mort de l’espérance se profilerait car

Plus rien est rien pour toujours.

 .

Symbolique 

 .

Il y a des questions qui,

Vont toujours rester sans réponse,

Non pas parce qu’on ne peut pas s’essayer

À leur trouver quelque solution

Mais parce que, aussitôt la réponse trouvée,

Elles ressurgissent indemne,

Comme un bouchon de liège  se remet à flotter

Aussitôt qu’on lâche prise

Après l’avoir enfoncé sous l’eau. Cette question :

« Pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien? »,

Tout comme la majorité des questions

Philosophiques revêtent l’insolubilité.

Platon l’a illustré abondamment dans ses dialogues

Où Socrate, après un long exercice maïeutique

Conclut en formulant la question initiale restée indemne.

philo5.com/Cogitations/070921PourquoiYA-T-IlQuelqueChosePlutotQueRien

 .

.

Corrélations

 .

Fond/forme 

 .

L’inconnu, c’est rien, juste un concept

mais quand on en découvre davantage,

ce n’est plus rien, c’est déjà quelque chose

en fait entre tout et rien, y a une similitude

on ne peut rien connaitre, ni tout connaitre

le savoir est réparti sur plusieurs, lacunaire

Tout ce que je sais,  aurait dit  Jean Gabin,

est que je ne sais rien, mais ça je le sais.

 .

.

Vivre, c’est pas rien

.

Scénario

.

D’un tel inconnu il ne reste qu’une photo car le reste aurait disparu,

quelqu’un d’important, de puissant, célèbre, pour être enterré ainsi,

on ne sait son sort réservé dans l’au-delà,  ni s’il y est déjà, ou plus !

 .

Visuels et textuels >>


Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *