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Bien sûr, faut
Quelque chose plutôt
Notre mort elle-même définit
Ce qu’est humainement notre vie
Animaux ne perdent pas souvenir
Du fait qu’ils n’en avaient pas,
Mais nous, nous perdons
Toute notre histoire,
Même si, familiers,
Témoins la ravivent.
.
Ravivent, mais non, revivent,
Tant notre vie demeure unique
Car ça changerait tous rapports
De n’avoir, jamais, existé !
Tout pareil, pour les siens,
Les sociétés et l’ humanité.
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Lors on ne voit, on ne rêve, on ne parle plus,
Et lors personne ne vous reconnaît plus,
Notre souvenir d’avoir été .…. quelqu’un
Nous échappe nous coupant tous liens,
Notre mort ne nous évoquera plus rien.
.
Mourir, en étant conscient, de son vivant,
Serait pire que toutes les fins des temps,
Si fait qu’entre quelque chose ou rien,
Advient, de rien, quelqu’un l’on devient,
Ce quelqu’un, à sa mort, n’est plus rien.
.
Vaudrait-il mieux alors n’avoir jamais existé
Qu’être né, avoir vécu, avoir joui et souffert :
Tel raisonnement serait, quelque peu, pervers
Lors nous sommes seuls vivants pour le poser.
.
Il en est de même de l’Humanité, de l’Univers,
Entre quelque chose, rien : où en est la raison,
Le Cosmos, artefact du Big Bang et l’homme :
Artefact de notre système solaire en somme !
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Nous savons que nous n’avons pas, toujours,
Existé et que nous n’existerons pas, toujours !
Simple parenthèse en notre cosmique destinée
Quand, notre Soleil, notre Terre aura absorbé.
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Extensions
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La mémoire est ce
Qui nous rend humain
Mais aussi nous personnifie,
Nous rend unique, voire irremplaçable,
Même si chacun de nous n’a rien d’indispensable.
Les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer
N’ont pas perdu que leur mémoire, ils ont perdu
Leur identité, leurs liens avec leurs proches,
Et même, leur environnement familier :
C’est qu’ils seront morts, socialement
Qu’à l’intérieur d’eux-mêmes c’est
Plus ou moins le vide, l’absence,
La solitude extrême, même
S’ils n’en souffrent pas.
Antichambre de disparition :
On meurt tous les jours amis en
S’en rendant compte ; eux, non.
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Tomber en carafe quelque part, au milieu de nulle part
C’est être complétement perdu, démuni de moyens, solutions,
Celui qui est abandonné en carafe, se retrouve comme une cruche,
Comme un imbécile le sens ayant alors glissé d’un récipient à un autre
Qui peut bien être celui du vin par un alcoolique ayant raté son train.
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1065 – Calligramme (V)
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Bien sûr, faut
Quelque chose plutôt
Notre mort elle-même définit
Ce qu’est humainement notre vie
Animaux ne perdent pas souvenir
Du fait qu’ils n’en avaient pas,
Mais nous, nous perdons
Toute notre histoire,
Même si, familiers,
Témoins la ravivent.
.
P O U R Q U O I
Ravivent, mais non, revivent,
Tant notre vie demeure unique
Car ça changerait tous rapports
De n’avoir, jamais, existé !
Tout pareil, pour les siens,
Les sociétés et l’Humanité.
.
Lors on ne voit, Q on ne rêve, on ne parle plus,
Et lors personne U ne vous reconnaît plus,
Notre souvenir E d’avoir été .…. quelqu’un
Nous échappe L nous coupant tous liens,
Notre mort ne Q nous évoquera plus rien.
U *
Mourir en étant E conscient, de son vivant,
Serait pire que * toutes les fins des temps,
Si fait qu’entre C quelque chose ou rien
Advient, de rien H quelqu’un l’on devient,
Ce quelqu’un, à O sa mort, n’est plus rien.
S .
Vaudrait-il mieux E alors, n’avoir jamais existé
Qu’être né, d’avoir * vécu, avoir joui et souffert.
Raisonnement P est quelque peu pervers
Lors nous som L mes vivants pour le poser.
U *
Il en est de même T de l’Humanité, de l’Univers
Entre quelque cho Ô se, rien, où en est la raison
Le Cosmos, artefact T du Big Bang et l’homme :
Artefact de notre sys * tème solaire en somme !
R .
Nous savons que nous I n’avons pas, toujours,
Existé et que nous n’exis E terons pas, toujours !
Simple parenthèse en notre N cosmique destinée
Quand, notre Soleil, notre Terre ? aura absorbé.
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Forme
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Réduction
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Évocation
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Une belle carafe droite
Pour des alcools forts,
Mais sans bouchon,
Elle ne vaut rien.
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(forme creuse, rimes égales,
le fond s’éloigne de la forme)
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Quand la carafe est vide, qu’il n’y a rien
Pour remplacer contenu :
La mort de l’espérance se profilerait car
Plus rien est rien pour toujours.
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Symbolique
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Une carafe est
Un récipient de table,
En verre voire en cristal
Pour le service d’alcools forts,
Des grands vins (carafe à vin),
De l’eau (carafe d’eau), ou du café.
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Les vins vieux, dont la robe devient tuilée,
Ont structure trop faible pour être carafés
Durablement : on les laisse décanter dans
Leur bouteille, redressée à la verticale
Plusieurs heures et que l’on débouche
Avant la dégustation. Au contraire,
Un passage en carafe d’une heure
Ou deux est bénéfique à certains
Vins jeunes ou vin de garde
En pleine maturité.
Source : Wikipédia
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Fond
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Évocation
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Quand la carafe est vide, qu’il n’y a rien
Pour remplacer contenu :
La mort de l’espérance se profilerait car
Plus rien est rien pour toujours.
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Symbolique
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Il y a des questions qui,
Vont toujours rester sans réponse,
Non pas parce qu’on ne peut pas s’essayer
À leur trouver quelque solution
Mais parce que, aussitôt la réponse trouvée,
Elles ressurgissent indemne,
Comme un bouchon de liège se remet à flotter
Aussitôt qu’on lâche prise
Après l’avoir enfoncé sous l’eau. Cette question :
« Pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien? »,
Tout comme la majorité des questions
Philosophiques revêtent l’insolubilité.
Platon l’a illustré abondamment dans ses dialogues
Où Socrate, après un long exercice maïeutique
Conclut en formulant la question initiale restée indemne.
philo5.com/Cogitations/070921PourquoiYA-T-IlQuelqueChosePlutotQueRien
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Corrélations
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Fond/forme
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L’inconnu, c’est rien, juste un concept
mais quand on en découvre davantage,
ce n’est plus rien, c’est déjà quelque chose
en fait entre tout et rien, y a une similitude
on ne peut rien connaitre, ni tout connaitre
le savoir est réparti sur plusieurs, lacunaire
Tout ce que je sais, aurait dit Jean Gabin,
est que je ne sais rien, mais ça je le sais.
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Vivre, c’est pas rien
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Scénario
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D’un tel inconnu il ne reste qu’une photo car le reste aurait disparu,
quelqu’un d’important, de puissant, célèbre, pour être enterré ainsi,
on ne sait son sort réservé dans l’au-delà, ni s’il y est déjà, ou plus !
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