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Cumuler des biens,
Et même connaissances
Depuis naissance à mort,
Nous sert vraiment à quoi
En plus minimum, sans foi.
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Science délivre de l’ignorance,
Mais, son progrès ne nous rend pas
Plus altruiste plus digne de confiance
Et l’exploitation reste la règle ici-bas !
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Une tentative de nous libérer pleinement
Reste vaine : nous en sommes conscients !
Telle impuissance et limite nous révoltent :
Grâce à dieu, notre esprit restera désinvolte.
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S’il faut remplir le vide, de notre inexistence
Séparant un temps notre mort de naissance,
Quand survivre n’est plus une contingence
Que faire d’accumuler biens ou sciences.
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Science de qui, de quoi : exploitations
De ressources d’univers de la Terre,
L’Espace ordonné par un horloger,
Que l’homme s’entend à dérègler.
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Que signifie millénaire, éternité,
Instant, un temps n’a pas existé
Métaphysique des temps anciens
A vécu, pour autant, non disparu,
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Se dilue en mécanique quantique,
Qui ne traite de si peu de matières
Qu’une grande part de notre univers,
Échappe autre partie reste un mystère.
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Nous voici face à la condition humaine,
Et tentative de nous en libérer, sera vaine
Nous sommes conscients, seuls à le savoir,
Et c’est ce qui entretient notre fol désespoir.
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À chaque fois qu’on découvre un pan du voile,
Autre encore plus grand et mystérieux se profile
C’est comme Internet qui tisse et densifie sa toile
Plus sa taille augmente plus son sens diminue !
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Extensions
Cumuler pour avoir et être,
Pour conserver de l’importance
Et récompense le jour de l’héritage
Et cela d’autant si l’on est parti de rien
Et que l’on y a consacré toute sa vie.
Enfants qui dispersent, dépensent
L’héritage en quelques années
Les font retourner en leur tombe,
Ils sont partis de plein ; revenus à rien.
Mais il y a pire encore : les savants, érudits,
Qui transmettent peu ou rien à leurs enfants
De leurs connaissances et leurs expériences.
Finalement, avoirs et savoirs se rejoignent
Quelque part dans le cycle perpétuel
De renaissance et de progression
Plus ou moins lente ou rapide
En fonction des époques, politiques.
Le gratuit perdure autant que le payant
Mais comment faire de l’investissement
Ou de la recherche, autrement qu’à crédit !
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Cumuler, cumuler, cumuler…. il en restera forcément quelque chose
Celui qui n’accumule rien, il ne lui reste rien, par la force des choses.
On peut tout autant cumuler des tas de choses, et tout cela, pour rien
De moi, qui pourtant ne suis pas une chose, il ne restera presque rien
Alors même que, de l’Humanité, après son apocalypse : rien de rien !
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1066 – Calligramme (VI)
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P O U R Q U O I
Cumuler des biens,
Et même connaissances
Depuis naissance à mort,
Nous sert vraiment à quoi
En plus minimum, sans foi.
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Science délivre de l’ignorance,
Mais, son pro Q grès ne nous * rend pas
Plus altruiste U plus digne C de confiance
Et l’exploitation E reste H la règle ici-bas !
Une tentative de L nous O libérer pleinement
Reste vaine : nous Q en S sommes conscients !
Telle impuissance U et E limite nous révoltent :
Grâce à dieu, notre E * esprit restera désinvolte.
.
S’il faut remplir le vide, de notre inexistence
Séparant un temps notre mort de naissance,
Quand survivre n’est plus une contingence
Que faire d’accumuler biens ou sciences.
.
Science de qui, de quoi : exploitations
De ressources d’univers de la Terre,
L’Espace ordonné par un horloger,
Que l’homme s’entend à dérègler.
.
Que signifie millénaire … éternité,
Instant, un temps P n’a pas existé
Métaphysique des L temps anciens
A vécu pour autant U non disparu,
Se dilue en mécani T que quantique,
Qui ne traite de si Ô peu de matières
Qu’une grande part T de notre univers,
Échappe autre partie * reste un mystère.
Q.
Nous voici face à la U condition humaine,
Et tentative de nous E en libérer, sera vaine
Nous sommes consci * ents, seuls à le savoir,
Et c’est ce qui entreti R ent notre fol désespoir.
À chaque fois qu’on dé I couvre un pan du voile,
Autre encore plus grand E et mystérieux se profile
C’est comme Internet qui N tisse et densifie sa toile
Plus sa taille augmente ? plus son sens diminue !
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Forme
Réduction
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Évocation
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Un flacon certes, mais
Pas forcément de parfum
Ou, qui sait, d’un savon
Pour passer un savon !
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(forme pleine, rimes égales,
le fond s’éloigne de la forme)
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Flacon, parfum, savon, voire bleu à l’âme
tout cela n’est pas rien mais quand même,
ça ne dit rien sur ce qu’est quelque chose
aussi la forme n’entretient pas le fond !
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Un flacon quelconque de savon:
Du moins en apparence :
Mais qui donc serait susceptible
De me passer un… savon !
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Symbolique
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Selon la légende, les anciens Romains
Célébraient des holocaustes animaux
Les cendres de bois des feux de leurs
Autels se mêlaient à la graisse des
Animaux sacrifiés, formant une
Sorte de savon assez primitif.
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Ce liquide, savonneux, aurait
Coulé vers les bords argileux
D’un cours d’eau voisin, où les
Habitants auraient constaté qu’à
Cet endroit, le linge se pouvait être
Nettoyé particulièrement, facilement,
Et efficacement : c’est pourquoi le savon
Tire son nom latin, sapo, nom de montagne.
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Fond
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Évocation
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Un flacon quelconque de savon:
Du moins en apparence :
Mais qui donc serait susceptible
De me passer un savon !
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Symbolique
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Agent purificateur et parfois agressif,
Au figuré. Il ne faut pas confondre les deux,
Le savon emprunte la forme du verbe savoir
À la deuxième personne du pluriel présent.
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Mais que savons-nous du savon ?
Il lave bien comme dans la réalité,
Et permet de se purifier en nos rêves.
Il symbolise l’outil de la purification,
En l’acquisition du savoir et l’usage
De ce que nous savons réellement.
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Il est alors très positif de se passer un savon
Sur le corps ou les mains, mais beaucoup moins
De se faire passer un savon.
psychologies.com/Therapies/Psychanalyse/
Dictionnaire-des-reves/Savon
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Corrélations
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Fond/forme
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Se laver avec un bon savon
Fait des bulles et nettoie bien
Lors se faire passer un savon,
Ne laisse aucune trace visible,
Et donc n’aura pas d’existence,
Pourtant pour celui qui le donne
Bien plus encore celui qui le reçoit
C’est tout sauf rien pour sa personne,
Alors frottez-vous bien si avez bon dos.
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Y a quoi entre rien et le néant
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Scénario
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Cumuler les biens, êtres et connaissances, seul, à deux ou ensemble ;
cumuler les façons d’être, se représenter en culture, art, la célébrité ;
cumuler les images de la mort, bien qu’inconnues, que méconnues !
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