.
La solitude est un pesant fardeau,
Dit monsieur Jean de La Fontaine,
Et s’il n’est pas seul, loin s’en faut,
Il est de ceux qui donnent la peine.
.
La peine d’être seul avec soi-même
Y compris en cas de mal extrême,
Sans la compassion de tout autre,
Et qui se ferait, de vous, l’apôtre.
.
Un cherchera deux mais non zéro
Aucun ami n’est jamais de trop,
Pour calmer le moindre bobo.
.
Il y a peu de gens qui veulent vivre seul,
Tant solitude est froide, comme linceul,
On dit qu’amour nait d’une intention,
De prédispositions à se rencontrer.
.
Tous sentiers mènent à l’autre :
Faut avouer que les sentiers
Se croisent et se séparent
Un peu, par volonté,
Autant par hasard
Ou à l’occasion,
D’un lieu, moment,
Où dialogue s’instaure
Et que notre cœur bat fort
Pour le rendez-vous suivant !
.
Naissent ainsi, nombre de passions,
Mais c’est parfois aussi après cheminant
Sur le même sentier, et, la même direction,
On prend le temps de s’aider ou se confronter
Chercher la formule pour mieux se réinventer.
.
.
Extensions
.
Il y a peu de gens qui veulent vivre seul :
C’est souvent un choix forcé et non désiré.
« L’homme n’est pas fait pour vivre seul »
Lit-on en la Bible pour cela Dieu a créé
Sa compagne qu’on appelle sa femme.
.
Dit comme ça, c’est décider qu’elle
N’a jamais le droit d’être seule.
Homme et femme se mettent
En couple pour se reproduire :
S’ils ne se reproduisent, dira-t-on,
Ils préfèrent rester seuls, égoïstement !
.
Mais que ferait-on d’une solitude à trois,
Où l’enfant n’est pas aimé, accepté, éduqué,
Il est là, comme fruit du hasard, non désiré !
La solitude est bien un concept universel
Mais elle se vit au niveau personnel,
Au cas par cas, en situation non originelle.
.
La solitude ne s’invente pas ; le couple, oui
Et pour l’adoucir mais si l’on se sent seul avant,
Que l’on s’aime comme cela, il y a peu de chances,
Qu’à deux, la solitude se transforme : on vivra à côté
De quelqu’un, quelqu’une, bien plus qu’avec.
.
Différents niveaux, différentes situations, de solitudes,
Solitude choisie, assumée et solitude subie, imposée ;
Solitude longue de maladie, de privation de liberté ;
Solitude face à son destin, ou face à sa … finitude !
La solitude n’est pas l’état naturel de l’humain,
Ce dernier acquiert ce statut grâce à ses pairs
Et être seul est donc rester habité par eux
Je suis seul, et rien qu’avec moi-même,
Ne peut donc être que fausse vérité
Y compris au milieu de l’océan.
.
Vivre seul ne veut pas dire, pour autant,
Ne vivre qu’en soi, avec soi, que pour soi.
Il y a des gens vivant seuls tout en faisant
Tout ou presque pour les autres, en émoi !
.
Et par ailleurs, bien qu’étant très entouré,
On peut parfois se sentir des plus esseulés,
Parce que pas sur même longueur d’ondes
Pas compris, intéressé, par leurs facondes.
.
Partager sa solitude est bienfait pour tous,
Vous étouffe souvent que pour soi à garder.
Il faudrait aller vers l’autre pour y échapper
Sachant que vivre seul peut vous rendre fou.
.
.
668 – Calligramme
.
La P solitude est un pesant V fardeau,
Dit E ce monsieur Jean de la I Fontaine
Et U s’il n’est pas seul, loin V s’en faut
Il est * de ceux qui donnent R la peine.
La pei D ne d’être seul avec E soi-même
Y com E pris en cas de mal * extrême,
Sans * la compassion d’ S un autre,
Qui G se fera, de vous E l’apôtre.
Un E cherche deux U pas zéro
Ami N n’est jamais L de trop
Pour S le moindre S bobo.
.
*************************
****************************
.
Il y a peu de gens V qui veulent vivre seul,
Tant solitude est E froide, comme linceul,
On dit qu’amour U nait d’une intention,
De prédispositi L ons à se rencontrer.
Tous sentiers E mènent à l’autre :
Faut avouer N que les sentiers
Se croisent T et se séparent
Un peu * par volonté,
Autant par hasard
Ou à l’occasion,
D’un lieu, moment,
Où dialogue s’instaure
Et que notre cœur bat fort
Pour le rendez-vous suivant !
Naissent ainsi, nombre de passions,
Mais c’est parfois aussi après cheminant
Sur le même sentier, et, la même direction,
On prend le temps de s’aider ou se confronter
Chercher la formule pour mieux se réinventer.
.
.
.
Forme
Réduction
.
.
Évocation
.
.
Petit tabouret,
Ou djembé, non,
Plutôt un sablier
Ou une clepsydre.
.
Que ce soit sablier ou clepsydre
La solitude est même pour tous,
Sa durée raccourcit tout espoir
De se voir accordé à un amour.
.
Un sablier coule du sable
Pendant un temps certain.
Si couple retournerait sablier,
Célibataire garde du même côté
.
Symbolique
.
Le sablier est un instrument
Servant à mesurer le temps.
Il symbolise: tempérance
L’éternité, prudence,
Recommencement.
Lors il est associé
Au temps cyclique.
Tant cet instrument peut
Être retourné indéfiniment,
Et c’est donc le même sable qui
S’écoule dans le récipient opposé.
symbolise éternel recommencement.
1001symboles.net/symbole
/sens-de-sablier
.
Descriptif
.
668 – Peu de gens veulent vivre seuls !
Alignement central / Titre analogue / Thème solitude
Forme conique / Rimes égales / Fond éloigné de forme
Symbole de forme : sablier / Symbole de fond : clepsydre
.
.
Fond
.
Évocation
.
.
Une clepsydre sera comme sablier
Avec deux bols dont un percé,
Et duquel coule un filet d’eau
Comme deux vases communicants !
.
Symbolique
.
À l’origine, la clepsydre
Est un instrument à eau
Qui permettait de définir
La durée d’un évènement,
Ou la durée d’un discours
On a contraint la durée
D’évènement au temps
De vidage d’une cuve
Contenant de l’eau
Qui s’écoule par
Un orifice.
.
.
Corrélations
Fond/forme
.
Quand le temps passe parfois il lasse
Il y a quelque chose qui nous dépasse,
Il y a quelque chose qui nous tracasse,
Temps devient fardeau qui nous peine,
Sans ami, sans couple … communauté,
Le temps n’a plus d’accroche, ni durée.
.
D’être seul à vieillir autant qu’à mourir
Ne peut que nous faire gémir et souffrir
L’homme n’est pas fait pour vivre seul :
Bien que certains le souhaitent, veulent
Ils finiraient, un jour, par le regretter !
.
.
Célibat, marié, divorcé, veuf ?
.
Scénario
.
Vivre seul c’est parfois vraiment être très seul, tout seul,
certains y voient une connexion directe avec le divin,
autres le font pour changer ou fuir le quotidien !
.